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IX.

« Cette pièce est une salle vitrée. On peut y trouver des blouses, des gants, des masques... Et de l'autre côté de cette vitre... Il y a une salle d'autopsie, et la morgue. » Déclara-t-il avec un air de guide touristique, en franchissant le seuil.


Nous sommes entrés dans la petite pièce, puis il a ouvert la porte menant à la morgue.

« Une chance qu'elle soit ouverte ! » Lança-t-il avant de franchir cette dernière. Je le suivais de près, je passai moi aussi la porte. Il y avait une table au centre, en métal. Autour, divers tablettes, avec des outils, des seringues, des fioles, et d'autres ustensiles étranges.

Sur le mur du fond, de petites portes alignées, sur quatre rangées, derrière lesquelles étaient rangés des corps. Je me demandais combien de dépouilles étaient entreposées là, dans ces espèces de réfrigérateurs macabres.


Félix était penché au dessus des outils et objets divers, il regardait les fioles une à une, il semblait chercher quelque chose.

« Je l'ai ! » Murmura-t-il au bout de quelques minutes. Je m'approchai.

« Qu'est-ce que c'est ? Demandai-je.

— C'est du paralysant, une sorte de sédatif.

— Qu'est-ce que tu vas en faire ?

— On verra plus tard ! Répondit-il, en s'approchant de moi. »

Il glissa la fiole ainsi que quelques seringues dans la poche de sa veste, qui était toujours sur moi, puis il retourna explorer la salle. Je fis de même, dans l'idée de m'armer un minimum, puisqu'on ne savait pas sur quoi nous pourrions tomber. Je pris un scalpel, et une sorte de petit marteau, qui ferait selon moi une bonne arme si j'étais amenée à devoir me défendre. Je plaçai le tout dans une poche intérieur de la veste.


« Viens, me dit Félix, on va aller voir plus loin. »
Je ne répondis rien, mais lui emboîtai le pas. Nous étions de retour dans le couloir, et on s'apprêtait à continuer, quand une silhouette, au fond du couloir, attira mon regard. Le faisceau de ma lampe n'était pas assez puissant pour la discerner correctement.


« Là, tu la vois ?... Demandai-je à Félix, tremblante, tout en le tirant par la cape.

— Oui, je crois... Dit-il en m'attirant vers lui.

— Qu'est-ce que c'est ? Soufflai-je.

— Je ne sais pas... »


Soudain, elle sembla s'animer, puis elle disparut en se dirigeant vers la droite.
Nous sommes restés figés encore un instant, retenant notre respiration.

« Je crois que ce n'est pas réel, lâcha le jeune homme, enfin pas tangible je veux dire. C'est une apparition, un esprit.

Quoi ? Mais... Ils peuvent nous... tuer ? M'alarmai-je.

— Non, mais ils peuvent nous pousser à la folie. Il faut éviter d'y prêter attention, même si c'est difficile.

Non mais je rêve... Soufflai-je pour moi-même. »

Comme il commençait à avancer, je me hâtai et m'agrippai à son bras. Il comprit, et replaça ce dernier autour de mes épaules.

« Tu as l'heure ? Demandai-je.

— Deux heures trente, dit-il en éclairant sa montre.

— C'est tout ? Mais j'ai l'impression d'être ici depuis des heures !

— Le temps s'écoule moins vite ici, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai déjà pu le constater. Même ma montre ralentis. Une seconde ici dure environ cinq secondes réelles.

— C'est... Bizarre... Lâchai-je, ne sachant pas quoi dire d'autre. »

Nous allions bientôt arriver au fond du couloir, et j'avais peur que ce que j'avais vu plus tôt y soit encore, mais finalement il n'y avait rien. Félix m'expliqua que nous n'avions pas visité toutes les ailes de chaque étage, car il nous aurait fallut bien plus d'une seule nuit, et que nous allions monter à l'étage suivant.

D'après lui, il y avait les anciennes chambres des nonnes, qui vivaient ici au temps où le manoir était encore un couvent, et les bureaux, inoccupés pendant la nuit.


La porte céda sans encombre. Nous sommes donc montés, toujours éclairés seulement par nos lampes torches.

« On va à gauche ! Me dit Félix. À droite, il y a des gens qui dorment, les médecins, et les religieuses.

— On ne va pas les réveiller ?

— C'est pour cette raison, entre autres, que nous allons à l'opposé, et quand bien même ils nous entendraient, les gens ne sortent pas de leur chambre en pleine nuit, ils ont l'habitude d'entendre du bruit...

— Comment ça ?

— Il y toujours du bruit à Redwall, si tu tends l'oreille, tu peux entendre beaucoup de choses. Des pleurs, des cris, des voix, des pas...

— Le bruit des autres patients ? Mais pourtant tout est calme... Dis-je.

— Non, avec les doses de cheval qu'ils nous donnent le soir, ils sont sûrs de nous faire dormir.

— Alors quoi ?

— Alors je ne sais pas, des choses prisonnières du passé peut-être... »


En effet, on pouvait entendre des grattements à certains moments, provenant d'un étage inférieur, des sanglots parfois, dans des endroits pourtant vides, ou encore des pas alors qu'il n'y a personne. Sans parler de ce qui m'avait tiré les cheveux et poussée dans le couloir, un peu plus tôt. J'en avais des frissons le long de l'échine.

Nous avons donc suivi le couloir de gauche, où visiblement s'alignaient des bureaux. Félix passa rapidement de porte en porte, comme s'il cherchait un bureau en particulier. Après une dizaine de portes, il s'arrêta enfin, et en un instant, il crocheta la serrure. La porte, sur laquelle était inscrit « Salle des Archives », s'ouvrit sans résistance, et il m'invita à entrer, avant de refermer derrière moi.

Il s'affaira entre les étagères, fouillait dans les boîtes, les tiroirs et les armoires métalliques. Il sembla, au bout d'un moment, avoir trouvé ce qu'il cherchait, car il s'arrêta net, et se mit à lire une sorte de dossier médical. Il le feuilleta rapidement puis le remit dans la caisse, avant d'en prendre un second. Mais à l'inverse du premier, il plaça celui-ci sous son pull, avant de replacer la caisse sur son étagère d'origine.


« Qu'est-ce que c'est ? Demandai-je enfin, en m'approchant.

— C'est la salle des archives, c'est ici qu'ils gardent une copie du dossier de chaque patient qui est ou a été interné ici, les plus anciens datent de 1909...

— Oui, mais ces dossiers que tu as lu, qui concernent-ils ? Enchaînai-je, insatisfaite de sa réponse.

— Personne, enfin si, moi. Tu en sais déjà trop, lâcha-t-il en se retournant. Viens, sortons d'ici, ajouta-t-il avant d'ouvrir la porte. »


Je ne savais pas quoi dire, alors je le suivis en silence une fois de plus. Décidément, face à lui, je perdais tout sens de répartie...

Une fois dans le couloir, il décida de revenir sur nos pas.

« Nous devrions redescendre, dit-il, il n'y a rien d'intéressant par ici pour l'instant. Demain soir, nous irons visiter les étages inférieurs, c'est-à-dire le rez-de-chaussée et les sous-sols...

— Demain soir ? M'étonnai-je. Et aller dans les sous-sols... Ce n'est pas dangereux ?...

Tout est dangereux, dans cette clinique, et tu ne seras jamais plus en sécurité ailleurs qu'avec moi, tant que tu seras ici. »


Je ne répondis rien, et avalait difficilement ma salive. Il avait un vrai don pour effrayer les gens et les mettre mal à l'aise, et pourtant j'étais fascinée par le jeune homme.

Nous avons donc refait le chemin inverse, sans incident cette fois-ci, même si ça m'avait paru durer une éternité, et je m'aperçus en passant devant une fenêtre que le jour allait bientôt se lever.

« Il sera bientôt 6h... » Lâcha Félix, comme s'il avait une fois de plus deviné ce à quoi je pensais. Je n'étais pas de nature superstitieuse, mais je commençais sérieusement à croire qu'il cachait quelque chose, et j'avais compris qu'à Redwall, tout était possible...

Il me raccompagna à ma chambre, et comme il quittait la pièce, il déposa un rapide baiser sur ma joue, avant de disparaître dans la semi-obscurité du couloir. Je rougis, extrêmement gênée, et décontenancée. Je restai ainsi plantée pendant un instant, avant de m'effondrer dans mon lit. J'étais épuisée, et quand la religieuse est venue m'apporter mes cachets du matin quelques heures plus tard, je me réveillai difficilement, puis me rendormis juste après son départ.

J'avais tout de même pris soin de ne pas avaler les pilules, sur les conseils de Félix, et il faut dire que je n'avais sur le moment pas besoin de ça pour dormir.


Il était midi quand je me levai pour de bon, plutôt affamée. Je remarquai que la veste et la cape que je portais la veille étaient pliées, posées sur une chaise. Je ne me souvins pas l'avoir fait, ni même que qui que ce soit l'ai fait, et pourtant les vêtements étaient bien là, impeccablement pliés, à l'abri des regards des éventuels Sœurs ou médecins qui pourraient entrer dans ma chambre.

Dans la poche, le scalpels et le petit marteaux n'avaient pas bougés, mais tout ce qu'avait mit Félix n'était plus là.

« Il est fort, ce garçon... » pensai-je. Je ne comprenais pas à quoi rimait son petit manège, il était tellement étrange. Il cherchait quelque chose là-haut, la veille, et il l'avait trouvé, me semblait-il, mais je ne comprenais pas en quoi je jouais un rôle dans tout ça.


Il m'avait dit que j'en savais déjà trop, mais finalement je me sentais dans le vague le plus total.

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