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Chapitre 4 : L'Émissaire du Scorpion, ce gros 🤬

Trois semaines sont passées depuis. Les cours occupent la moitié de nos journées avec Mia. La cadence a augmenté, et les professeurs ne nous font plus de cadeaux. Devoirs à gogo, contrôles surprises, projets de groupe... nous n'avons aucun répit. Même Mia qui n'est pas très studieuse passe ses journées à la bibliothèque. Elle est très intelligente, et a toujours eu des facilités, mais même pour elle, les cours se complexifient. Je jette un œil à mon téléphone qui vient de s'allumer. C'est ma mère qui me demande comment je vais. Depuis notre petite dispute, je lui ai envoyé une photo de Mia et moi dans un musée. Elle aurait sûrement apprécié que je lui envoie une photo de la soirée d'intégration, mais j'en garde toujours autant un mauvais souvenir. Ma colocataire ne se souvient de rien sauf d'une paire d'yeux bleus qu'elle compare à la couleur de son jean préféré.

— T'as entendu parler de la grosse annonce qu'ils vont faire à la télévision ?

Bien sûr. Tout le monde en parle depuis des jours, mais ce n'est pas ma priorité pour le moment. Le Zod' étudie toujours ma candidature. La première semaine, ils ne m'ont pas répondu, alors je leur ai renvoyé un email. Ils m'ont fait passer des tests dans la foulée que je leur ai renvoyée le plus rapidement possible. J'ai reçu une réponse positive de leur part il y a quelques jours, et j'aurai bientôt un entretien final. Je ne dois pas me louper.

— Eh, Ève, le Zod' pourrait t'en parler pendant ton entretien, alors tu ne devrais pas louper ça. Une annonce faite par le gouvernement, ça n'arrive pas tous les jours.

Mia a raison.

— Je le sais bien, je n'ai pas dit que je n'allais pas regarder.

— Mouais, tu comptais regarder un résumé le lendemain, je suis sûre, marmonne-t-elle.

— Non, même pas. Je suis quand même curieuse de savoir ce qu'ils vont encore nous pondre.

— Les crimes sont à la hausse, ils mettent tout sur la faute des Émissaires. Tiens, tu as entendu parler de la dernière attaque dans cette fameuse banque ? Elle n'est pas très loin d'ici.

Je hausse les épaules.

— Banque, grandes enseignes, millionnaires... Sûrement une organisation qui se la joue Robin des Bois.

Mia se tourne dans ma direction et fait la moue.

— Je rêve où tu les défends ?

— Je ne suis pas pour la violence. Mais je suis quand même soulagée de savoir qu'ils ne s'ont prendront pas à moi. Je n'ai pas d'argent, et pas de pouvoir. Pour eux, je suis invisible.

Ma colocataire se rassoit lourdement sur le canapé qui grince.

— J'avoue. Moi, c'est plus pour mes parents que j'ai peur. J'ai quitté ce monde de bourgeois quand mon père m'a mis de côté à cause de ma classe, et je n'ai sûrement pas envie d'y retourner. Il n'y a rien de mieux que la liberté, pas vrai ? Mais ça reste quand même mes parents...

Je l'ai appris récemment, mais Mia est la fille d'une des plus grandes fortunes de Londres. Elle a tout plaqué quand son père a compris qu'elle n'aurait pas de pouvoirs plus puissants, contrairement au reste de sa famille.

— Ils vont peut-être annoncer plus de polices en patrouille ou quelque chose dans le genre, il ne faut pas s'inquiéter.

Je m'assis à côté d'elle en prenant un coussin moelleux dans les mains.

— Je ne pense pas. Ma cousine m'a dit qu'ils ne parlaient pas de tout à la télé. C'est plus grave qu'on le pense.

Le jingle des news se lance au même moment. La tension monte d'un cran. Je me penche pour prendre la télécommande et augmenter le son. À l'heure qu'il est, ce sont des millions d'Anglais qui sont scotchés devant leur télévision. Mia ramène ses genoux sous son menton et ronge un de ses ongles peint en vert. Je reconnais très vite le Président d'Angleterre, accompagné du Roi Charles III. Je déglutis péniblement.

« Mes chers concitoyens,

Aujourd'hui, en ce jour marquant, je m'adresse à vous avec une grande détermination et une vision renouvelée pour notre nation. En ma qualité de Président d'Angleterre, aux côtés de Sa Majesté le Roi Charles III, nous nous trouvons à un tournant décisif de notre histoire. Les défis que nous rencontrons, notamment la montée inquiétante de la criminalité, nous imposent de prendre des mesures audacieuses. Permettez-moi de citer quelques exemples alarmants : l'augmentation des délits violents dans nos rues, la prolifération des cybercrimes, et les actes de vandalisme qui ternissent l'image de nos villes.

Face à ces débordements, nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures. Alors, nous avons réfléchi à la meilleure solution possible depuis des mois et en sommes arrivés à une solution qui, j'en suis certain, changera les choses. »

Mia et moi avons la bouche ouverte et le buste penché en avant. C'est bien plus sérieux que je le pensais.

« Nous avons décidé d'instituer une nouvelle école d'élite, une académie sans égale, dédiée à la formation des meilleurs citoyens de notre nation. L'Académie des Arcanes Royaux, réservée aux individus d'un potentiel exceptionnel, garantira que ses élèves, classés au minimum en catégorie B, reçoivent une éducation et un entraînement de la plus haute qualité.

Cette école sera également le siège des ministères des Signes du Zodiaque, sous la supervision rigoureuse des Émissaires. Ces ministères, alignés avec les forces cosmiques, auront pour mission de canaliser et de cultiver les pouvoirs uniques de chaque individu, afin de les mettre au service de notre pays. Nous avons en effet pris conscience que nous n'exploitons pas suffisamment nos ressources humaines et surnaturelles. Il est temps de libérer ce potentiel inexploité et de l'intégrer dans notre stratégie nationale.

Nous devons former une nouvelle génération de leaders, de penseurs et de protecteurs capables de relever les défis modernes avec des compétences extraordinaires. Ces femmes et ces hommes, entraînés à exceller dans tous les domaines, deviendront les piliers de notre société, assurant à la fois la sécurité et la prospérité de notre nation.

Mes chers compatriotes, il est de notre devoir de reconnaître les dons qui sommeillent en chacun de nous et de les mettre à contribution pour le bien commun. Ensemble, nous bâtirons une Angleterre plus forte, plus sûre, et plus résiliente.

Je vous remercie pour votre attention et votre soutien indéfectible. Un communiqué sera bientôt partagé ainsi qu'un centre d'appel pour répondre à vos questions. Vive l'Angleterre, vive le Roi ! »

L'hymne national se lance, alors que nous n'avons pas bougé d'un centimètre.

— L'Académie des Arcanes Royaux ? s'extasie Mia qui bondit du canapé. Mais c'est incroyable !

Je lui lance un coussin en pleine figure.

— T'es sérieuse ? On va tomber en pleine dictature ! Les classes A font déjà la loi, alors imagine maintenant. On verra des types utiliser leurs pouvoirs à gogo, comme à la boite de nuit.

Mia se rembrunit aussitôt.

— Pas faux. Mais au moins, nous serons protégés.

— Tu parles, si les Émissaires ne suffisent pas, je ne vois pas en quoi des étudiants de notre âge pourraient nous aider.

Les invités du journal débattent justement à ce sujet. Une femme s'indigne de laisser des jeunes gens avec autant de responsabilités, pendant que d'autres saluent justement leur vigueur et puissance. Nous passons la soirée à débattre du sujet. Je ne sais pas quoi vraiment penser de tout ça, mais cette Académie me rend sceptique.

— M'enfin, on n'est pas concernées. J'ai une classe médiocre, et tu n'as pas de pouvoir. Attendons de voir ce que ça va donner.

Mia a raison. Inutile d'en parler pendant des heures. D'ici quelques jours, nous aurons oublié cette histoire.

Le lendemain matin, toute l'université n'a qu'un seul mot à la bouche : l'Académie des Arcanes Royaux. Même nos professeurs nous rabâchent les oreilles sur les futures élites qui se profilent. Je lance un regard amusé à Mia qui hausse les épaules. Aujourd'hui, notre professeur d'histoire est en forme, et nous le fait savoir en nous épargnant l'habituel contrôle du début de semaine.

— Des personnes compétentes du gouvernement seront sur place pour faire passer des tests aux classes éligibles pour l'Académie des Arcanes Royaux. Ne les prenez pas à la légère et faites en sorte de ne pas ruiner notre réputation. Si nous avons ne serait-ce qu'un étudiant qui est admis dans cette académie de prestige, je vous assure que la direction nous donnera une belle promotion. Enfin, c'est avant tout un honneur pour vous, bien sûr, se rattrape-t-il en grattant son front.

Ravie, je m'apprête à enlever mon ordinateur portable de mon sac, lorsque l'on frappe à la porte. La réponse du professeur ne se fait même pas attendre, et la porte s'ouvre. Une paire de botte noire fait grince le vieux parquet. Je ne lève pas les yeux de mon ordinateur, cette maudite mise à jour s'est lancée toute seule sans que je ne lui aie demandée. Des bavardages fusent dans la promotion,

— Qu'est-ce qu'il fait ici ? chuchote une camarade de classe.

Je daigne enfin m'intéresser à ce qu'il passe et manque de tomber à la renverse lorsque je reconnais le type aux yeux bleus de la soirée d'intégration. Ses yeux me trouvent instantanément, et une bouffée d'air chaud m'attaque alors le ventre. J'ai la tête qui tourne, et retient un hoquet tant j'ai la nausée. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ne le lâche pas des yeux, lui aussi s'est arrêté alors qu'il s'apprêtait à rejoindre le professeur, fou de joie. Un flash m'empêche d'y voir davantage, j'ai l'impression que mon corps est en train de s'envoler. Lorsque je réouvre les yeux, je ne suis plus dans l'amphithéâtre, mais dans une chambre. La pièce est enveloppée d'une pénombre apaisante, les murs peints d'un violet sombre absorbant la lumière tamisée des bougies disséminées ici et là. Les draps noirs sur le lit king-size sont froissés, comme si quelqu'un venait de s'y allonger. Une chaleur torride emplit l'air, chaque respiration que je prends semble s'imprégner de la sensualité de cet endroit. Je suis allongée sur le lit, et il est là, juste à côté de moi. Sa présence est magnétique, irrésistible, et ses yeux bleus me transpercent. J'ai l'impression d'être la septième merveille du monde. Ses cheveux bruns tombent en mèches désordonnées sur son front, accentuant son allure désinvolte et mystérieuse. Il s'approche de moi, son regard brûlant de désir et de quelque chose de plus profond, de plus primal. La proximité de son corps fait monter en moi une chaleur insupportable. Chaque muscle de mon corps se tend sous l'effet de cette sensation inconnue et envoûtante.

— Tu sens ça, Ève ? murmure-t-il, sa voix un souffle chaud contre ma peau.

Je hoche la tête, incapable de prononcer un mot.

— Alors, ne me prends plus à la légère.

Mes joues sont en feu, mon cœur bat à tout rompre, et chaque fibre de mon être est consciente de lui. Sa main effleure ma cuisse, envoyant une décharge électrique à travers tout mon corps. Nos respirations se synchronisent, créant une mélodie silencieuse dans l'air lourd de la chambre. La vision semble durer une éternité et un instant à la fois. La chambre, avec ses draps noirs et ses murs violets, devient notre univers tout entier, un cocon de chaleur et de désir. Il se rapproche lentement de mon visage, mon estomac se tort alors sous l'excitation. Ses lèvres humides se posent délicatement sur mon cou. Oh mon dieu. Mon souffle se coupe, une vague de frissons électrisant ma peau là où ses lèvres m'ont touché. Je ferme les yeux, me perdant dans cette sensation envoûtante, mon corps réagissant instinctivement à son contact. Je n'arrive pas à sortir le moindre mot, submergée par la sensualité de l'instant. Ses mains glissent le long de mes bras, envoyant des éclats de chaleur là où il me touche, tandis que ses lèvres continuent leur exploration lente et exquise. Mon esprit est embrumé, incapable de penser à autre chose qu'à lui, à nous, dans cette bulle hors du temps. Il se redresse légèrement, ses yeux plongeant dans les miens avec une intensité qui me coupe le souffle. Ses mains puissantes se posent de chaque côté de mon visage, ses pouces caressant mes joues avec une tendresse inattendue. Nos regards se verrouillent, et c'est comme si le monde entier disparaissait, ne laissant que nous deux, connectés par quelque chose d'inexplicable.

— Oui, je le sens.

La pointe de sa langue effleure la courbe de mon cou, envoyant une nouvelle vague de chaleur et de frissons. Mes mains se crispent sur les draps noirs, chaque fibre de mon être vibrant d'une anticipation délicieuse. Puis, soudainement, je sens un vertige m'emporter. Le décor commence à se brouiller, à se dissoudre autour de nous. Je rouvre les yeux et me retrouve de nouveau dans l'amphithéâtre. La transition est brutale, mon corps tangue et je vacille, cherchant un point d'ancrage. Le visage de Mia, inquiet, apparaît devant moi.

— Ève, ça va ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

Je n'ai pas le temps de répondre. Je suis encore secouée par l'intensité de la vision, chaque image, chaque sensation gravée dans ma mémoire comme une brûlure indélébile. Ce n'était pas l'alcool. Non, il s'est passé exactement la même chose que la dernière fois. Je regarde à nouveau devant moi. Le garçon m'a lâché des yeux, et serre la main du professeur.

— Nous avons l'honneur d'accueillir un invité de marque au sein de notre université. L'Émissaire du Scorpion a fait le déplacement pour choisir les futurs étudiants qui auront la chance d'intégrer l'école. Tous les élèves de classe A et B sont invités à le suivre, je vous prie.

Des étudiants bombent la poitrine et se ruent dans le passage pour descendre. Ils ne sont qu'une poignée, à peine une dizaine, alors que nous sommes plus de trois-cent.

— Je vais aux toilettes.

Je me lève, des regards me détaillent en pensant que je suis d'une classe supérieure. Je n'ose pas regarder à nouveau le garçon dans les yeux de peur qu'il se reproduise la même chose et sors en claquant la porte. Je cours jusqu'aux toilettes où j'allume le robinet et glisse ma tête en dessous. Je m'en fiche que mes cheveux soient trempés, j'ai besoin de froid. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je partage ces visions avec un inconnu ? Je n'ai pas de pouvoir. Et même si j'en avais, personne n'est capable d'une telle chose. On maitrise toujours un élément, et ça s'arrête là. Peut-être que je suis malade dans ce cas ? Je dois aller voir un médecin, au plus vite. Je me sèche le visage avec du papier que je jette à la poubelle et sors des toilettes des filles. Sauf qu'il est là, les bras croisés sur son torse musclé avec les sourcils froncés.

— J'en ai marre de devoir aller te chercher à chaque fois aux toilettes.

Je me retourne. Oui, c'est bien à moi qu'il parle, il n'y a personne d'autre.

— Je t'ai déjà dit merci pour la dernière fois.

— Sans blague, tu crois que je suis là pour ça ? me dit-il sur un ton supérieur.

Je ne réponds pas. Des personnes sont allées en prison pour moins que ça en remettant à leur place un Émissaire.

— Tu vas venir avec moi passer les tests.

— Q-quoi ? Hors de question. Je n'ai même pas de pouvoir.

Il souffle d'ennui.

— Je le sais, et j'aimerais comprendre pourquoi est-ce que j'établis une connexion astrale avec une faiblarde de sans-étoile.

Aïe. On ne me l'avait jamais dit ouvertement, mais c'est donc comme ça que les autres nous perçoivent.

— Je ne ferais pas de test. Laisse-moi tranquille.

L'Émissaire du Scorpion lâche un sourire.

— J'aimerais bien, mais les visions seront de plus en plus intenses, et tu ne sais pas ce qu'il...

— Il suffit qu'on ne se regarde pas et le problème sera réglé. Continue à faire ta vie, et...

L'air glacial me coupe soudain la parole. Merde.

— Ce n'est pas un jeu. Je me suis déplacé exprès jusqu'ici alors que j'ai mieux à faire. Tu vas passer les tests, tu vas intégrer l'Académie et tu vas participer à une mission importante. Après ça, je te promets que tu n'entendras plus jamais parler de moi.

Je secoue la tête. Non, je n'irais pas dans une Académie spécialisée alors que je n'ai pas de pouvoirs, c'est du suicide.

— Tu as pensé au fait que je me fasse attraper ? Tu n'as pas le droit de falsifier les tests pour me sélectionner. Je n'hésiterais pas à tout raconter.

Il déplie les bras de son torse, et s'avance jusqu'à ce que nos visages soient à deux centimètres l'un de l'autre.

— Tu es au courant que je suis un Émissaire ? À ton avis, qui préfèrera-t-on croire entre un classe S et une pauvre sans-étoile ? Tu es en danger. Tu ne sais pas ce qu'il t'arrive, et je suis là pour t'aider. Tu veux que les visions s'arrêtent, n'est-ce-pas ?

Je lui envoie un regard meurtrier.

— Je n'ai pas envie de quitter mon université. Et puis, je commence mon stage bientôt, je ne peux pas partir comme ça.

— Tu n'as pas été prise, me coupe-t-il aussitôt. Problème réglé. Maintenant, tu n'as rien qui te rattache ici.

Comment ça, je n'ai pas été prise ? Une boule se forme dans mon estomac. Si je ne signe pas de contrat de stage avant le 15 octobre, donc dans cinq jours, je peux dire adieu à ma première année à l'université. Ce stage nous donne des crédits pour valider notre année, sans ça, même si j'avais les meilleures notes de l'école, je devrais retourner illico presto à la campagne. Et ça, il en est hors de question.

— Je vais bientôt recevoir une réponse, qu'est-ce que tu racontes ?

— Je connais très bien le nouveau directeur marketing du Zod'. Il déteste les Verseaux et fera tout pour te donner de l'espoir jusqu'au dernier moment. Tu n'auras pas assez de temps pour trouver un autre stage.

J'essaie de reculer, mais le mur m'en empêche.

— Comment est-ce que tu sais toutes ces choses sur moi ?

Il souffle d'ennui et s'éloigne de plusieurs pas. Je peux enfin respirer.

— J'ai mené l'enquête. Faible ou non, j'ai besoin de ces visions. Le destin m'a accablé du pire partenaire possible, mais je ferais avec.

C'est à mon tour d'être en colère.

— Tu ne peux pas me forcer à venir, sinon tu ne te serais pas déplacée en personne. Alors, écoute bien. Je ne te suivrais pas. Même si je n'ai pas mon stage, j'en m'en fiche, je resterai ici.

— T'es sûre de toi ?

Je ne prends pas la peine de lui répondre, et tente de le dépasser, mais sa main chaude attrape mon poignée. Des frissons parcourent alors mon dos. Des frissons de dégout bien sûr, ne vous imaginez rien de bizarre. 

— Quelle plaie, souffle-t-il. Je t'offre un stage. Celui dont tout le monde rêve. Assistante d'un Émissaire, ça te...

— Non merci. Je déteste les Émissaires, surtout toi.

Je m'arrache de sa poigne et file en direction de l'amphithéâtre. Vite, vite, vite. J'en ai marre qu'il m'arrive que de la merde depuis mon arrivée à Londres. Tout se passait pourtant bien ces dernières semaines. Mais non, il a fallu que je prenne la pire décision de ma vie en allant à cette soirée d'intégration. Je ne sais même pas ce que c'est une connexion astrale, et je devrais le suivre gentiment alors que j'ai toujours été éloignée de ce petit monde ? Je rentre dans la salle de classe qui est en effervescence. Là-bas, je me sens déjà mieux. Le professeur n'a même pas remarqué que j'étais partie. Mia me lance un regard soulagé :

— Bah alors, t'étais passée où ?

— J'ai un gros problème. Il faut qu'on en parle ce soir.

— Ce problème a un rapport avec l'Émissaire du Scorpion ? Dans ce cas là, c'est un très beau problème.

Je lui envoie un coup de coude dans les reins qui lui vaut une grimace.

— Oh ça va, je plaisante ! Ce n'est pas comme s'il était venu pour te sélectionner dans l'Académie.

Lorsque je la fixe sans bouger, sa bouche forme un ô étrange, puis un u, avant qu'elle ne claque sa main sur sa joue.

— C'est pas vrai ! crie-t-elle. Mais pourquoi ?

Je lui intime de faire moins de bruit. Même si la classe est trop occupée à bavarder, il y a des oreilles attentives par ici.

— Tu te souviens quand j'étais malade à la soirée d'intégration ? Ah oui, non tu ne te souviens de rien. Bref, je t'ai quand même raconté ce qu'il s'était passé.

Mia hoche la tête.

— Et bien, ce n'était pas une hallucination. D'après lui, j'ai fait une ... connexion astrale. Tu sais ce que c'est ?

Mia bondit de sa chaise. Tous les étudiants lui lancent alors un regard étrange.

— Mademoiselle, un souci ?

Je lui attrape le bras et la force à se rassoir.

— Sérieux, Mia, tu ne peux pas être plus discrète ?

— Si ce que tu dis est vrai, tu n'as pas le choix d'y aller Ève.

C'est à mon tour de ronger mes ongles. Non, non,non, par pitié.

— Pourquoi ? Si je l'esquive, je n'aurais plus de vision.

— Une connexion astrale, c'est pour la vie. Tu es liée à Azrah Carvalho pour toujours.

___

J'ai adoré écrire ce chapitre avec mon baby, Ève. J'adore cette fille, et j'essaye de faire en sorte qu'elle soit un personnage attachant, mais surtout réfléchi. J'espère qu'elle vous plaît pour le moment. J'adore Mia aussi, qui dit clairement tout ce qu'elle pense 😂

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