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PROLOGUE

Dimanche, mon beau dimanche... Heureusement que tu es là, pour préserver mes forces, tu es le roi...

Je rigole intérieurement en me disant que j'aurais dû être poète. Mais le rire s'arrête lorsque je regarde mon réveil. Quelle idée de se réveiller à 8h un jour de repos ? Je décide d'enfermer celui qui m'a annoncé l'heure sous la couette, il l'a bien mérité.

            Je m'apprête à retourner également sous les draps quand le deuxième ennemi de mon sommeil se met à vibrer. Je soupire en attrapant le portable posé sur ma table de nuit et ouvre le SMS que je viens de recevoir. C'est ma chère grande sœur qui me souhaite une merveilleuse première journée de travail et me conseille de faire bonne impression auprès de mes supérieurs.

            Interrogation. Compréhension. Réaction. Je sors du lit en vitesse et enfile mes habits aussi rapidement que l'éclair avant de courir droit vers la porte d'entrée.

            Dimanche, mon beau dimanche... Si seulement tu avais pu durer une journée de plus...

*****

            Deux heures après m^étre levé, Leila me prévient qu'il est l'heure d'y aller. La pluie s'écrasant sur les vitres de la voiture me fait douter sérieusement de la véracité de la météo. « Un grand soleil éclairera la côte d'Azur pour cette journée de rentrée des classes ! » avait joyeusement annoncé la présentatrice météo hier soir.

            Sur la route pour aller jusqu'au lycée, je passe devant deux écoles primaires. C'est drôle comme les visages désespérés des enfants contrastent avec celui émerveillé de leurs parents. Ces derniers doivent être bien contents de laisser leur progéniture sous la responsabilité de l'Etat après deux mois passés à les avoir dans les pattes. Je rigole doucement en imaginant ces parents boire à la santé de l'éducation national.

-        C'est rare de te voir aussi enjoué, c'est pourtant la rentrée.

Je n'ai pas été aussi discret que je le voulais. La preuve ; Leila me regarde un grand sourire accroché aux lèvres.

 -        Regarde la route au lieu de me parler, je rétorque. Ma tante te torturerait si je mourais par ta faute.

La conductrice a un petit rire étouffé et retourne à sa tâche sans rien ajouter.

*****

            Heureusement que je n'habite pas loin du lycée. Je me retrouve en moins de cinq minutes devant le portail du bâtiment. Trempée, mais arrivée. Je soupire en revoyant le parapluie me narguer devant la porte d'entrée. Je pousse le portail en promettant de ne plus jamais me fier à la météo.

            Je suis aussitôt ébahie par le nombre d'étudiants présents dans la cour malgré la pluie. J'ai du mal à me frayer un chemin dans ce ramassis d'adolescents cherchant leur nom sur les panneaux recensant les classes. Et dire que ce ne sont que les premières qui rentrent aujourd'hui...

-         T'as l'air stressé ma chérie... Tu veux une clope ?

Je crois au début que la question ne m'est pas adressée. Malheureusement, je comprends que c'était le cas lorsqu'un garçon plus grand que moi (en taille), me retient par la manche.

-        Tu veux une clope ? répète-t-il.

-        Est-ce que j'ai l'air d'avoir ton âge ?

La racaille me regarde de ses yeux vides. Si je n'ai pas touché à une cigarette, lui en a sûrement déjà consommé un bon paquet aujourd'hui. Il me dévisage un moment avant de retourner voir son groupe de potes. Si j'ai, en effet, l'air d'avoir son âge, il n'en est pas moins que le ton que j'ai employé lui a fait comprendre que je n'étais pas une élève. Non mais ! Lorsque j'étais dans ce lycée, les gens étaient quand même mieux élevés !

            Tout en essayant de passer cette mer d'individus, je repense à mes années passées dans cet établissement, de mon entrée en seconde, jusqu'à ma dernière journée en tant que terminale. Ah, déjà trois ans que je n'ai pas remis les pieds au lycée Henri Matisse...

*****

-        A tout à l'heure, dis-je à Leila en refermant la portière.

J'attends que la voiture disparaisse au coin de la rue pour rentrer dans la cour. Les craintes que je nourrissais depuis le début des vacances d'Eté étaient bel et bien fondées ; un tas d'idiots se poussent et se bousculent pour tenter d'apercevoir leur nom sur un des panneaux. Il semblerait que deux mois à l'air libre ne suffisent pas à soigner la débilité. Ou alors, l'éducation nationale a oublié d'envoyer à ces élèves la lettre indiquant que la répartition des enfants dans les classes serait également disponible sur internet...

            Je me retiens d'embrocher avec mon parapluie 8 personnes qui me bousculent sur le chemin me menant à l'intérieur. Je change d'univers lorsque je franchis les portes vitrées. Au calme, enfin.

            Je me dirige calmement vers la salle où est censé m'attendre mon professeur principal, et (malheureusement), le reste de mes camarades de classe. Je ne croise personne dans les couloirs si ce n'est ma prof de maths de l'année dernière. Nous discutons cinq minutes ensembles avant de reprendre nos chemins respectifs, elle a aussi une salle à rejoindre. Je m'entends plutôt bien avec l'ensemble de l'équipe enseignante. Après tout, j'ai de bonnes notes. Il n'y a qu'une seule matière dans laquelle je ne pourrai jamais me lier avec mon professeur : le sport. Et c'est normal, j'ai une dispense, à vie. J'aimerais bien participer à ces cours, mais je n'en ai pas le droit. Ma tante men empêche, elle me dit qu'il faut que je me préserve pour mon « petit boulot ». Elle n'a pas tort en même temps.

            Je pousse la porte de ma salle, la C112. Je suis accueilli par la professeure de français que j'avais en seconde. Comme je suis le premier à arriver (comme souvent d'ailleurs), je l'aide à distribuer les papiers administratifs sur les tables pour le moment vide. Le second élève entre lorsque je pose la dernière feuille.

-        Excucucucuseeez... Excusez-moi pour le retard !

L'élève bégayeuse regarde ensuite la pièce attentivement.

-        Ce n'est pas grave, la rassure la professeure. Tu es la première fille à être arrivée !

Cette dernière ne répond rien, continue d'analyser la salle. Elle finit par conclure au bout de quelques secondes.

-        Dites, heu... On est pas au CDI là ?

-        Non, en effet... Il a été déplacé il y a deux ans dans les nouveaux bâtiments...

La réponse de ma prof principale cloue la bégayeuse sur place. Elle ne bouge plus pendant un moment. Elle est sûrement en train de se demander où se trouvent ces fameux nouveaux bâtiments.

-        Tu veux un plan du lycée ? propose Madame Venus, la prof de français.

Pas de réponse. Si ce n'est le « Meeeeeeeeeerde » merveilleux lâchée par la bégayeuse, et pressée jeune femme, partie en courant.

-        J'espère qu'elle trouvera...

Mme Venus acquiese. Elle se retourne ensuite vers moi et me lance : « Au fait, je ne te l'ai pas encore dit, donc j'en profite ; bonne rentrée 2020 ! »

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