Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 10 John Lumen

 Voyons voir... John Lumen a 50 ans... Vu l'état de son jardin, soit monsieur est très occupé par son travail, soit il est trop occupé par autre chose. Vu le nombre d'enveloppes dépassant de la boîte aux lettres, je pencherais pour la deuxième solution. Le cadavre de bouteille de verre devant le porche vient même me donner la réponse complète : monsieur est tellement occupé par l'alcool qu'il ne sort même pas pour aller chercher son courrier.

            Une cible facile.

            Je décide de m'éloigner de la maison, histoire de ne pas paraître suspect. L'enseigne électronique de la pharmacie indique qu'il est 17h30, juste assez de temps pour réunir ce dont j'ai besoin pour que mon plan (tout juste imaginé) fonctionne à la perfection. Si Karen a été claire sur le fait que la mission devait se dérouler ce soir, elle ne m'a pas empêché pour autant de quitter les lieux quelques temps.

            Dans le bus, j'observe les voitures qui doublent, et une pensée me vient à l'esprit. Ma tante doit être là, quelque part, à surveiller le moindre de mes faits et gestes. Alors si je n'avais pas le droit de partir, cela ferait un moment qu'elle m'en aurait empêché.

            Après deux heures et demie, je suis de retour dans la rue où je devrai effectuer la mission. Habillé comme je suis, je me fonds parfaitement dans la masse. En effet, à vingt heures pile, le soleil déjà couché et en soirée d'Halloween, les rues de Cagnes grouillent de gamins déguisés, accompagnés pour la plupart de leurs parents.

Karen doit bien rigoler d'ailleurs, à m'observer déambuler avec mon costume de vampire ridicule, rouge, ridicule, trop grand, ridicule, trop voyant, et ridicule. J'ai même poussé le vice jusqu'à m'acheter des fausses canines pointus, histoire de faire plus « vrai ». Mais j'aimerais bien la voir, elle, la chef des Astrea Messengers, à ma place, au lieu de m'espionner depuis je ne sais où.

Au moment où j'arrive devant la maison de ma cible, je remarque un groupe d'adolescents sortir de l'enceinte de cette dite-maison, dépités.

-          Ils pourraient au moins répondre, ceux-là, rage la momie en passant à côté de moi.

-          Ouais c'est sûr ! En plus y'a de la lumière à l'intérieur, c'est pas discret ! répond le fantôme.

Comme prévu dans mon plan, John Lumen se montre récalcitrant à laisser rentrer des gens chez lui, Halloween ou pas. Mais moi, je rentrerai.

            Evidemment, même après plusieurs coups de sonnette, personne ne m'ouvre. Je fais alors le tour du jardin, et découvre sans étonnement une porte arrière, débouchant probablement dans la cuisine. Bingo. Mais cette porte aussi est fermée.

En octobre sur la côte d'azur, il fait toujours relativement chaud, alors les gens laissent souvent quelques fenêtres ouvertes. C'est le cas de celle en face de moi, et à quelques centimètres de la porte arrière. Il ne me faut que quelques secondes pour faire pénétrer mon bras à l'intérieur et déverrouiller la porte.

Dès que je rentre dans la petite cuisine étriquée, l'odeur d'alcool m'assaillit. A ce point, je me demande même si elle n'est pas imprégnée dans les murs. Je passe lentement dans le salon, pour remarquer qu'il n'y a personne, bien que la lumière provienne d'ici. Je me dis que John est alors probablement aux toilettes, mais la porte ouverte de l'autre côté de la pièce m'indique que ce n'est sûrement pas le cas. Je vais quand même inspecter par-là, pour être sûr. Personne.

Rien non plus dans le couloir d'entrée, il ne reste plus que l'étage. Je monte lentement l'escalier, essayant de faire craquer le moins possible les marches. Ce qui n'est pas chose aisée, vue l'âge qu'elles doivent avoir. En haut, je ne trouve qu'un long couloir, d'où trois portes se détachent.

Une odeur s'est mêlée à celle de l'alcool. Je ne la reconnais pas tout de suite, mais alors que je m'approche de la première pièce, j'en suis certain.

La putréfaction. Je retiens mon souffle, pose ma main droite sur la crosse de mon arme, puis ouvre avec la gauche.

Les cheveux du cadavre posé sur le lit ont déjà commencés à tomber. Je m'approche un peu plus du corps, tout en retenant ma respiration le plus longtemps possible. Il y a trois impacts de balle ; une en pleine tête, l'autre dans l'estomac, et la dernière sur la jambe. Je regarde le visage dont la peau commence à disparaître, et en viens à l'évidence. C'est bien ma cible.

-          Ça, c'était pas prévu...

La phrase a le malheur de me faire respirer une seconde de trop l'insoutenable odeur, et je me retrouve à courir hors de la chambre, fermer la porte, et prendre mon visage dans les mains.

            J'essaye tant bien que mal de chasser l'odeur, même si je sais que ce sera impossible tant que je n'aurai pas quitté la maison. Je décide donc de partir, puis j'appellerai Karen une fois dehors, histoire de lui expliquer la situation.

            Je relève la tête, me tourne vers les escaliers et...

            Ça, c'était VRAIMENT pas prévu...

*****

            Le vampire a l'air étonné de me voir ici. Même s'il a dû être beaucoup plus surpris de voir papa dans cet état. Il s'apprête à faire un pas, mais l'arme de mon grand-père que je tiens à bout de bras semble l'en dissuader. Elle n'est pas chargé (les dernières balles étant dans le cadavre de l'autre côté du mur), mais elle fait quand même son effet.

-          Qu'est-ce que tu fous là ? je lance inutilement fort, comme pour me donner un peu de prestance.

Le vampire étouffe un rire, puis répond enfin :

-          C'est pas avec ça que tu vas me faire peur...

Comment sait-il qu'elle n'est pas chargée ? 

-          Tu as oublié de refermer le barillet, je peux voir que tu n'as aucune balle... lance-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées.

Cette semaine passée dans la maison doit vraiment m'avoir fait perdre la tête... Je n'avais même pas remarqué ça... Mais le plus surprenant est que je viens en même temps de me rendre compte d'autre chose, j'ai déjà vu ce « vampire ».

-          Et toi, du coup, qu'est-ce que tu fous là ? demande le mini-élève en sortant son arme.

Je remarque d'ailleurs que la sienne est bien plus récente que mon vieux revolver. Mais bon, je préfère mon arme ! Ça va pas de penser à des trucs comme ça ? Je devrais plutôt me demander ce que ce gamin fout avec une arme à feu à son âge !

-          Qu'est-ce que tu fous là ? répète-t-il, agacé.

J'abandonne, de toute façon, il faudra bien que j'avoue un jour ou l'autre ce que j'ai fait.

            Je raconte donc à ce gamin à peine plus petit que moi ce que me faisait subir mon père. Comment je l'ai tué. Comment j'ai passé la semaine sans manger et sans dormir, à faire en sorte de tout nettoyer pour ne plus voir aucune trace de sang. Et comment je l'ai surpris à sortir de la chambre de papa.

-          Tu as de la fièvre, constate le mini-élève après avoir touché mon front.

C'est donc probablement pour ça que je raconte des trucs morbides à quelqu'un que je viens de rencontrer, qui est au lycée, qui possède une arme à feu, et qui ne semble pas vraiment si choqué d'avoir vu un cadavre.

-          Attends-moi ici, ordonne-t-il. Ne bouge surtout pas.

Comme si j'avais la force de faire quoi que ce soit.

*****

            Je m'assois dans le canapé du salon, compose le numéro de Karen, et m'empresse de tout lui raconter dès qu'elle décroche. Ma tante reste silencieuse un moment, puis me demande d'aller vérifier que la bégayeuse ne se soit pas enfuie.

            Arrivé en haut, je constate qu'elle dort en plein milieu du couloir.

-          Bon qu'est-ce que fais, moi du coup ?

Mon interlocutrice ne répond pas, silence que je m'imagine très bien rempli du grand sourire de Karen.

-          Eh bien tu vois mon petit Ewen... Comme j'ai formé ta cousine aux Astrea Messengers, et comme elle t'a formé toi...

Je sais déjà ce qu'elle va dire quand elle continue sa phrase.

-          Cette fille sera la première que tu vas former.

Je raccroche et observe la bégayeuse. Elle a un grand sourire accroché aux lèvres.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro

Tags: