Sous un rayon de lune
L'éther est d'une profondeur insondable en cette vêprée frigide
Son abîme se confond d'un azur intense et de vents algides
Comme une douce brise marine au creux placide et maculé
Des vagues imbibées de ciel et de ses beaux éclats cérulés
L'empyrée langoureux des tendres et blêmes rougeurs du soleil
Se lamente des faisceaux d'or et de ses caresses vermeilles
Pareil à mon cœur embaumé de brumes d'albâtre et de météores
Dont les nuages d'univers ne soufflent qu'une rosée d'aurore
Une mer épaisse de limbes écrasent nos amours ivoirines
Arabesques d'aquilons dans la pénombre de nos poitrines
L'éden et mes songes se consument en mistrals d'hiver
L'olympe est mon âme et nos chimères sont mes vers
Le firmament se couvre de nuit et de ses lueurs vespérales
Mais les ondes saphirines et célestes ne sont pas sidérales
Pas un flocon d'astre ne vient échouer sur les rives enivrées
De nos passions à l'eau de lune et de nos rêves en ivraies
Nos pensées ne sont que brouillards luxuriants de nébuleuses
Des champs fleuris d'étoiles mais fanés de brassées radieuses
Des prairies déparées de l'univers et de ses lumières câlines
Nulle autre ambroisie ne comblera nos corolles opalines
Mais voilà que le sillon senois d'une somptueuse comète
Vient chamarrer la coupole du soir de sa trainée limette
Les nues s'embrasent et mes prunelles s'enflamment
Comme étourdies par les brillances de cet oriflamme
Mes regards sont aussi fauves que cette flambe angélique
Mes yeux troublés se perlent de cendres édéniques
De lambeaux déchirés du cosmos et de la sorgue
Et les heures d'ébène chantent leur point d'orgue
La voûte d'aniline crépite les mélodies stellaires
Les ambres et les brasiers comme de brusques éclairs
Les ombres et les rosiers sur ma peau brûlante et bigarrée
Enfin la chevelure alezane décline et choisit de s'égarer
Sous un rayon de lune
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