Bleu d'opale
Alizées de flammes et tempêtes embrasées dans mon âme en lambeaux
Au cœur de la nuit sombre et glacée mes rouges pensées sont les flambeaux
Les ouragans de vermeil et les rafales ocrées de mes soirs sans sommeil
Les astres incarnadins dont les rayons ravissent mes nuits sans soleil
Mes songeries se consument à l'orée de la sorgue incandescente
Rêves et chimères se mêlent et s'élèvent dans une brume opalescente
Dont l'épaisse fumée caresse le céleste faîte et ses brunes toiles
Mes fabulations s'évanouissent aux heures bleutées déparées d'étoiles
Et voilà que mes amours fleurissent lentement l'éther d'aniline
L'empyrée se bigarre de mes tendres langueurs aux lueurs ivoirines
Champs de roses alpestres et neiges éternelles comme d'augustes nimbes
Les pétales de tes yeux constellent encore le royaume de mes limbes
Tes lèvres amarantes émaillent le ciel d'une fine poudreuse d'albâtre
Les reflets de ta peau s'attroupent et ton sourire divin tel un pâtre
Régit tes beautés nébuleuses au gré de l'éden éteint de l'hiver
Tes éclats de rire sont les comètes argentées d'un nouvel univers
Mais bientôt les nues se mélangent à l'ébène angélique et sidérale
Écumes d'étain noyées dans les abysses de la pénombre vespérale
La galerne ébouriffe le cosmos et les flocons stellaires s'évaporent
Les cieux s'éperdent et tes prunelles chamoises fondent sous l'aurore
L'agueil enforcit le souffle et ses bourrasques à l'image de mon esprit
Ne conserve des sublimes galaxies que d'infimes poussières et débris
Tu lui échappes mais l'azur embaume des souvenirs qu'il enceint
Ô douce lune, l'olympe brûle de toi mais la nuit te veut en son sein !
Et l'aube dorée n'est plus que mordorée dans mes matinées crépusculines
Un océan de saphir et de soupirs où périssent mes passions sibyllines
Orphelines du nizeré de tes baisers et de la chaleur de ta paume
Chaque jour m'est lunaison, mais les nuitées ne sont que des baumes
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro