Auréole de mes hivers
L'horizon se chamarre d'épais écueils et de larmes
Le borée au loin rugit dans les feuilles et les charmes
Je l'entends épandre à l'éden mille notes nébulées
Déparer de ses mélodies le ciel de ses éclats cérulés
La bise embrasse les limbes éthérés de sa robe
Pincharde comme la douce échine lunaire à l'aube
L'aquilon tonne aux célestes nuées qui s'élancent
Dans la sublime partition de leurs effusions, le silence
Alors s'épanche aux pinacles grisés le son des anges
Beaux chants et sérénades à l'univers se mélangent
Les sentiments se brouillent et une rafale malmène
L'amour qui chancelle et vient frapper aux persiennes
Dehors les bourrasques algides consument les cœurs
La galerne souffle en tempête et remplit de liqueurs
D'odes enchanteresses les frondes prasines et désolées
Puis le coin de la fenêtre où vivent nos ombres, isolées
La tienne scintille comme un monceau de constellations
Des ivraies d'étoiles dans les alpages de mes passions
Les simples reflets de tes galbes sont au mistral
D'ocres bourgeons et d'albes poudres astrales
Et les mèches de ta brune chevelure aux reflets d'ambre
L'écrin chamois de tes prunelles dans le froid de décembre
Nimbent les bancs de brume hivernale et morose
L'olympe est le jardin dont tu es la fleur, jolie rose
Ô belle ondine des brouillards d'ivoire et de nymphéas
Tu es la baigneuse et l'océan qui me livrent si béat
À ta lueur coruscante et tes grandes ailes de lumière
Marquises des sombres abîmes ennuagés de frimaire
Les profondeurs élyséennes cadencent mes battements
Tes caresses dans l'eau m'insufflent délicatement
Vagues vénitiennes de vie et cristaux de néphéline
Sur les parois des catacombes de mon âme, opaline
De chacun de tes gestes et de tes ardentes raies
Blondes plumes égarées tels des oiseaux bigarrés
D'argent doré qui s'évanouissent comme les pétales
De mes rêves bariolés de songeries vespérales
Sublime oréade tu es la mer et la pierre et le soir
Les courbes amarante de tes lèvres sont l'encensoir
De ma poitrine enamourée du parfum rouge carmin
Des baisers et des soupirs et je m'alanguis, dans ta main
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