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Chapitre 9



Les deux jeunes gens tournèrent à gauche et continuèrent d'avancer prudemment, veillant à ne pas se faire repérer. Ils arrivèrent enfin à leur but : une immense porte de bois entièrement sculptée de fleurs.

— Bienvenue à Sanctaria dit Helvius avec fierté, en ouvrant la lourde porte. Ici se trouvent les plus grandes archives de notre monde. C'est forcément ici que l'on trouvera des réponses.

Ils entrèrent dans la plus vaste bibliothèque qu'Astia ait jamais vue. Elle remarqua d'emblée l'immense puits de lumière situé au centre de pièce. Il baignait de sa douce lumière l'ensemble de l'édifice et permettait ainsi astucieusement d'éclairer les escaliers, situés juste en contrebas. Des étagères, d'au moins dix mètres de haut, étaient disposées à intervalles réguliers et recouvertes d'une multitude de livres. Des échelles de bois permettaient d'accéder aux ouvrages en hauteur, dont certains paraissaient avoir plusieurs centaines d'années.

— Il doit y avoir des milliers de livres s'extasia Astia, conquise.

Il s'esclaffa.

— Oui, et tu n'en vois là qu'une infime partie. Il reste encore quatre étages comme celui-là.

Astia le regarda les yeux écarquillés. Elle aurait adoré rester ici des heures durant, à feuilleter tranquillement les nombreux ouvrages. Mais ils ne disposaient pas d'un tel temps.

— Nous en avons pour des mois !

Helvius lui sourit en se dirigeant vers une porte. Elle s'ouvrit avec un léger grincement sur une petite pièce d'étude. Un jeune homme, à peine plus âgé qu'eux, à la stature impressionnante, sûrement près du mètre quatre -vingt- dix, les regarda.

— Helvius ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Le jeune guerrier le serra dans ses bras puis se tourna vers Astia.

— Je te présente Irfric, mon ami d'enfance. Non seulement un garde émérite, mais aussi une encyclopédie sur pattes d'Imia, ajouta-t-il en souriant.

— Bonjour, lança Astia, un peu sur la défensive.

Irfric fit une rapide courbette pour la saluer.

— Depuis le temps que j'entends parler de toi ! Tu sais ce que je risque en tant que garde, si on la surprend ici ? ajouta-t-il à l'intention de son ami.

Il prit un air narquois.

— Surtout si ton père apprend que tu es encore en train de travailler ici, au lieu d'être avec l'escouade, non ?

— Là-dessus, pas de risque ! Ils sont tous au conseil et je suis censé nettoyer les chambres, répliqua le jeune homme avec un clin d'œil appuyé.

Helvius se tourna vers Astia.

— Tu ne lui trouves pas un petit air de famille avec un grand type réservé, à la carrure phénoménale ?

Astia fixa Irfric attentivement : ses larges épaules, cette taille impressionnante.

— Non ! Tu es le fils du chef des armées ?

Son interlocuteur soupira, visiblement loin d'être ravi de cette réalité.

— Et oui... Il en faut bien un.

Helvius reprit son sérieux.

— Nous avons besoin de ton savoir. Connais-tu ce symbole ? demanda-t-il d'un air préoccupé en lui tendant le bijou argenté d'Astia.

L'apprenti bibliothécaire saisit l'objet avec délicatesse, le regardant longuement sous tous les angles.

— Non, il ne m'évoque rien, commença-t-il à dire en réfléchissant, puis il parut se raviser, s'arrêtant brusquement en sortant de la salle.

Astia et Helvius le suivirent dans la salle principale. Il s'immobilisa devant une large porte qu'il déverrouilla.

— Attendez-moi là.

Astia tenta de déchiffrer l'écriteau fixé sur la porte. Peine perdue.

— Ce sont les archives privées du conseil chuchota Helvius à son attention. Personne n'est autorisé à y entrer. Je ne pensais pas qu'Irfric possédait cet honneur.

Le jeune archiviste réapparu rapidement, un ouvrage très ancien sous le bras.

— Ta mère m'a demandé de faire des recherches pour Astia murmura-t-il en faisant une tête bizarre. Je n'ai rien trouvé sur ton monde, désolé. Par contre, en fouillant dans les anciennes archives privées du conseil, j'ai découvert quelque chose de curieux.

Hésitant, il marqua une pause puis reprit.

— Il est fait mention de voyages entre les mondes grâce à des pendentifs similaires au tien, regarde, lui dit-il en lui montrant une ancienne gravure.

Astia se pencha : le médaillon dessiné était en effet en tout point identique à celui qu'elle portait.

— Apparemment, un groupe d'individus possédant de puissants dons ont créé, grâce à ces pendentifs, des portails permettant d'accéder à un autre monde. Ils se faisaient appeler l'ordre des voyageurs. Les habitants qu'ils étudiaient, bien que dépourvus de magie, nous étaient très semblables.

Astia reprit soudain espoir.

— Mon monde ?

— Peut-être, supposa Irfric, je n'en sais rien. Je n'ai pas eu le temps d'étudier ces écrits mais pourquoi n'en avoir jamais parlé ? Le conseil connaissait forcément ces archives et donc ce médaillon. Pourquoi l'avoir passé sous silence durant autant d'années et d'autant plus depuis ton arrivée ?

Astia serra son poing, le visage tendu.

— Il n'y a rien d'autre ?

Irfric soupira, visiblement déçu, en secouant la tête négativement.

— On n'est pas plus avancé ! Mes parents doivent être morts d'inquiétude... et je n'ai toujours pas la moindre piste pour rentrer chez moi...

En l'entendant, Helvius lui effleura le bras.

— Nous trouverons mais là, nous devrions rentrer maintenant. Cela fait déjà plusieurs heures que l'assemblée a commencé. Irfric, peux-tu encore fouiller un peu, discrètement ? demanda le jeune homme soucieux.

La jeune fille reprit son pendentif puis serra son nouvel ami dans ses bras pour prendre congé.

Helvius ajouta :

— Surtout, fais attention à toi, et sois sur tes gardes. À bientôt mon ami, que l'arbre sacré guide tes pas.

— Toi aussi mon frère, fais attention à toi ajouta ce dernier.

Sans bruit, ils s'éclipsèrent de la bibliothèque et reprirent le chemin de leur chambre le plus vite possible.

                                                              *                               *                                     *


— On a au moins appris un élément nouveau, se réjouit Helvius, en se laissant tomber sur le lit d'Astia.

— Bof.

Astia s'assit à ses côtés, l'air triste. L'ordre des voyageurs, un mystérieux peuple. Son peuple ? Elle n'avait toujours aucune réponse réelle, seulement des suppositions. Et qui ne l'avançaient pas vraiment.

— Tu crois qu'un de vos anciens aurait des informations sur cet ordre ?

Helvius parut sceptique mais n'osa pas faire part de ses doutes à la jeune fille.

— Peut-être... Cela vaut le coup de demander à Osma.

Un bruit de pas résonna. Un petit homme au ventre proéminent entra. Helvis et Astia se redressèrent en sursaut. La jeune fille le reconnut, il s'agissait de l'homme qui lui avait apporté la soupe à son arrivée.

— Ralus ! s'écria le jeune homme un peu trop fort.

Astia sentit son cœur s'emballer. Le moment tant redouté était arrivé, elle allait connaître sa sentence. Ses mains se mirent à trembler.

L'homme fixa Astia solennellement.

— L'assemblée du peuple est parvenue à un verdict. Votre présence est requise.

Astia se leva machinalement et lissa nerveusement les plis de sa chemise. Helvius se plaça à ses côtés.

— Courage murmura-t-il à son oreille. Tout va bien se passer.

Elle tenta de lui sourire mais n'y parvint pas. Le moment était bien trop grave. Son avenir et son retour sur Terre étaient en jeu.

Ils suivirent leur guide jusqu'à l'étage inférieur et l'immense grotte permettant d'accéder au champ de champignons. Une foule compacte, sûrement l'intégralité de la population, était réunie et murmurait en fixant les nouveaux venus. Astia reconnut avec soulagement Sirria et Osma, légèrement en retrait, ainsi que les conseillers et le père d'Irfric. Sur leur passage, les gens s'écartèrent spontanément, leur permettant d'arriver rapidement près du conseil. Helvius s'inclina légèrement devant les conseillers, aussitôt imité par Astia, blême. Altir, le regard mauvais, avança d'un pas.

Un silence pesant s'instaura.

— Astia, tu as bafoué les règles d'accueil en nous mentant délibérément et en mettant de ce fait, l'ensemble de notre population en danger. Il apparaît néanmoins que tu as mis ta propre sécurité en danger pour sauver l'un des nôtres. As-tu quelque chose à dire avant que la sentence soit proclamée ?

La jeune fille leva des yeux suppliants vers le conseil.

— Sirria et sa famille ne savaient rien. Je vous en prie, ne les punissez pas pour mon erreur de jugement. J'aurais dû être honnête, mais comme vous, j'ai eu peur de ce que je ne connaissais pas.

Un murmure d'approbation se répandit dans la foule. Sirria lui adressa un sourire discret, le regard empli de tendresse.

— Bien, dit le conseiller Altir, en se raclant la gorge, visiblement décontenancé. Après de longues délibérations, le peuple Imien a estimé, que malgré ta désobéissance, et eu égard à l'acte de bravoure dont tu as fait preuve, tu ne pouvais être bannie. Pour cette fois, nous ne retenons aucune sanction.

Astia redressa la tête, sans comprendre.

Elle regarda Sirria et Osma. Blanches comme la mort, les deux femmes n'avaient pourtant pas du tout l'air de se réjouir.

— Je... je peux rester avec vous ? bafouilla-t-elle surprise.

Le chef des guerriers, le regard dur, fit deux pas vers la jeune fille.

— Cependant, tu dois être consciente que mes hommes te surveilleront à présent. La loi ne saurait être bafouée, surtout par une étrangère.

Le sourire carnassier du conseiller Altir lui glaça le sang.

— Nous mettons une condition. Tu participeras à l'épreuve du Don, puisque tu possèdes un pouvoir.

Sirria se mit à s'agiter et s'avança vers le conseil.

— Vous ne pouvez pas ! Elle n'est pas Imienne et ne contrôle pas son pouvoir. Elle n'a aucune chance !

Le vieux conseiller se tourna vers la gardienne, le regard cruel. La conseillère Isil leva la main pour réclamer le calme.

— La tradition ne saurait être bafouée, Sirria. Toi mieux que quiconque, tu peux le comprendre.

Le conseiller Altir tenta de dissimuler un léger sourire. La conseillère Marween fit un pas en avant.

— Le peuple a parlé, qu'il en soit ainsi, ou nous la bannissons dans la zone fantôme !

Astia blêmit.

Son pire scénario se réalisait. Elle allait être envoyée dans la zone maudite. Son mince espoir de rentrer chez elle s'évanouissait. Elle allait mourir ici, dévorée par une abominable plante cobra. Sous le choc, la jeune fille tremblante, vacilla. Helvius l'entoura de ses bras pour la soutenir.

— J'accepte déclara-t-elle tremblante.

— Mais...

La voix de Sirria se brisa. Elle fixa le grand conseil les yeux grands ouverts.

— L'épreuve du don a lieu demain, jamais elle ne sera prête !

Le conseiller Altir la regarda, un sourire narquois aux lèvres.

— Vous avez toute ma confiance pour la préparer à temps ! La réunion est ajournée. Nous nous retrouverons donc demain pour l'épreuve ajouta-t-il en frappant dans ses mains.

La conseillère Isil s'approcha discrètement de la jeune fille en lui souriant.

— Tu auras besoin de ça chuchota-t-elle en lui tendant un minuscule sachet de tissu. Je suis sûre que tu vas encore nous étonner, jeune étrangère.

Astia baissa les yeux. Un minuscule sachet de tissu reposait dans sa main. Figée, elle regarda la conseillère disparaitre dans la foule.

Helvius se pencha pour observer ce qu'il y avait à l'intérieur du sachet et sursauta.

— De la poudre d'Orli ! Ça alors !

— Qu'est-ce que c'est ?

Regardant autour de lui la foule se disperser, il lui fit signe de se taire et l'attira dans le plus proche tunnel, aussitôt rejoins par Sirria et Osma.

— C'est un fortifiant très puissant et très rare. La conseillère Isil a pris des risques pour te donner un maximum de chance.

Sirria sourit en voyant le précieux cadeau.

— Voilà qui change tout murmura-t-elle ravie. Finalement, tu as peut-être une chance. Pour en maximiser l'effet, tu vas devoir aller aux sources chaudes. La chaleur et l'eau multiplient les effets de la plante.


.                                                      *                                        *                                 *


—Tout va bien ? demanda Sirria, à l'entrée des sources chaudes.

Astia, allongée dans une des quatre immenses vasques naturelles formées dans la roche, était aux anges. L'eau chaude à l'étrange couleur bleu clair et les légères bulles lui massaient le corps. Un pur délice.

— Oui, c'est parfait.

— Dans ce cas, je te laisse te reposer. N'oublie pas de mettre le fortifiant dans l'eau surtout.

Astia se redressa et saisit le sachet, posé au bord du bassin. Elle en versa le contenu dans l'eau. La poudre dorée se répandit rapidement, faisant scintiller l'eau de mille feux. Un léger picotement apparut à l'endroit de ses blessures et un bien-être l'envahit presque instantanément. Ses muscles fatigués se relâchèrent les uns après les autres, son esprit s'apaisa enfin, elle profita avec bonheur et délectation de ce moment de relaxation. Bercée par le clapotis de l'eau sur la roche, Astia resta là de longues minutes.

Helvius ne s'était pas trompé, le fortifiant de la conseillère Isil était très efficace. Astia ne s'était jamais sentie aussi bien. Elle sortit du bassin, rayonnante, même son moral semblait avoir été revigoré par le remède. Elle s'habillait en hâte quand un craquement sec se fit entendre vers l'entrée de la cavité.

— Sirria, c'est vous ? questionna-t-elle en enfilant prestement son pantalon. Vous pouvez venir. J'ai fini de m'habiller.

Mais un grognement sourd répondit, la stoppant net.

Scrutant l'entrée dans la pénombre, Astia ne put retenir un cri d'horreur.

Un immense loup bleu nuit, de la hauteur d'un poney, se tenait devant l'unique sortie. Il s'avança lentement. L'animal aux yeux rouges luisants, les babines retroussées et les crocs en avant, paraissait prêt à lui bondir dessus. Il émit un grognement sourd.

Astia, recula instinctivement, se retrouvant acculée contre la paroi. Elle jeta un regard désespéré autour d'elle, cherchant un moyen de se défendre mais la cavité était dénuée d'arme, ni même d'un quelconque objet. Sa seule chance était d'atteindre la sortie avant que ce carnassier ne la mette en pièces. Et pour cela, elle avait besoin qu'il s'éloigne de l'entrée. C'était risqué comme stratégie mais elle ne voyait aucune autre solution. Elle se concentra sur une roche près d'elle et leva les mains, déterminée : une pierre tressaillit puis s'envola vers l'animal enragé. Au moment où elle allait le percuter, Astia, sidérée, vit le loup prendre de l'élan et déployer des membranes dissimulées le long de ses pattes. Il s'envola en arc de cercle et se posa de l'autre côté des bassins.

— Manquait plus que ça ! gémit la Terrienne en s'élançant vers la sortie. Un loup volant !

Mais l'animal, plus rapide, n'eut besoin que de quelques bonds volants pour lui bloquer de nouveau le passage. Ses mâchoires claquèrent nerveusement, tandis que ses griffes lacéraient la terre, trahissant l'imminence de l'attaque. Astia le vit se ramasser sur lui-même juste avant de lui sauter dessus. Terrifiée, elle hurla et plongea juste à temps pour éviter la bête, qui emportée dans son élan, s'écrasa contre la paroi.

Allongée au sol, Astia se retourna au moment où l'animal se relevait en s'ébrouant, légèrement sonné par la violence de l'impact.

La bête n'était plus qu'à deux mètres de la jeune fille.

De la bave dégoulinait de ses babines. Elle avançait, sûre d'elle, vers sa proie, qui était incapable de se relever. Astia, tétanisée, n'arrivait même pas à appeler son pouvoir. Elle sentait maintenant le souffle de l'animal sur elle. Celui-ci bondit. Astia, désespérée, hurla en tentant d'invoquer son pouvoir, et leva les bras. Une stalactite se décrocha de la grotte et vint transpercer l'animal de part en part dans un horrible hurlement d'agonie.

— Astia !

Tremblante, la jeune fille aperçut une silhouette se précipitant vers elle, arc au poing, l'air horrifié : Helvius.

— Tu vas bien ?

La jeune fille bouleversée, se jeta dans ses bras, les larmes aux yeux.

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