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Chapitre 38


Cela faisait trois jours qu'Astia et Irfric étaient de nouveaux prisonniers, ainsi que les rares Imiens ayant réchappé à l'attaque des monstres végétaux. La patrouille des soldats avait aussi été durement décimée, près de la moitié des soldats de la reine avaient péri. Le silence régnait désormais pendant les bivouacs, chacun des prisonniers comme chacun des tortionnaires n'avait qu'une idée : sortir de la zone fantôme.

Astia, silencieuse, regardait les mines déconfites des autres prisonniers et d'Irfric mais cela l'indifférait totalement. Quelque chose, en elle, s'était brisé au moment où Helvius avait basculé dans le vide. Elle ne ressentait plus rien. Son cœur et son cerveau étaient comme anesthésiés, dépourvus de la moindre émotion. Indifférente à ce qui se passait autour d'elle, elle se contentait de marcher et de manger quand Irfric lui disait. Elle sentait son ami véritablement inquiet de la situation. Impuissant, il la fixait souvent l'air préoccupé mais elle était incapable de lui parler de son ressenti. C'était au-dessus de ces forces pour l'instant.

Au début de ce troisième jour, les fumerolles toxiques avaient quasiment disparu, rendant l'air plus respirable. Quelques rares plantes apparurent : du lichen d'abord puis petit à petit de l'herbe sur de plus larges étendues.

— Nous sortons de la zone fantôme, fit remarquer Irfric, à son amie qui ne réagit pas. Nous allons entrer dans le royaume de la sorcière.

L'inquiétude dans sa voix, fit enfin réagir Astia.

— Aucun de vous ne sait ce qu'il y a là-bas ? s'étonna-t-elle. Que sont devenues les personnes enlevées, alors ?

Irfric lui sourit, soulagé.

— Enfin, tu réagis ! J'ai cru te perdre murmura-t-il les yeux brillants.

— Désolée, je... j'avais besoin de temps.

Irfric, compréhensif, baissa la tête.

— Bien sûr. Il me manque à moi aussi, énormément. Pour les prisonniers, si nul n'a réussi à s'échapper, à mon avis, cela ne peut signifier qu'une chose : ils sont morts.

— Je pensais que vous aviez essayé de négocier avec eux, de communiquer au moins, non ?

Le jeune garde donna un coup de pied dans un caillou.

— Pourquoi essayer de parler avec des gens qui méprisent notre façon de vivre ? Qui tuent sans discernement arbres et peuples parce qu'ils les jugent inutiles ou dangereux ? Comment parvenir à échanger avec de pareils monstres ?

Astia ne sut que répondre, elle qui encore récemment ignorait tout de la guerre. Ils avaient tant souffert. Elle comprenait la colère et le ressentiment d'Ifric à l'égard des Otras mais elle ne put s'empêcher de se demander si ce n'était pas cette incapacité à dialoguer avec leurs ennemis qui n'avait pas scellé leur destin des années auparavant.

Ils marchaient maintenant sur un chemin de terre battue. Les soldats se détendirent instantanément en l'empruntant. Les visages étaient moins tendus, certains recommencèrent à discuter entre eux, se sentant sûrement en sécurité sur leurs propres terres. La forêt lugubre avait fait place, à perte de vue, à des champs de céréales vertes aux longues tiges, étrangement familiers à Astia.

— Du maïs, ça alors ! reconnut la jeune fille, ravie de retrouver enfin un élément de son passé. Je ne savais pas que cela poussait chez vous aussi, tu aurais dû me le dire.

— Du maïs, c'est quoi ? demanda Irfric, sans comprendre.

— Là, dans les champs, la céréale qui poussent avec les épis jaunes. C'est du maïs !

Irfric regarda attentivement les végétaux désignés par Astia.

— Tu connais ces plantes ? Moi, je n'en ai jamais vu de ma vie ! Ça se mange ?

Astia fronça les sourcils.

— Heu, oui, bien sûr ! C'est très bon d'ailleurs. Chez moi, nous en cultivons énormément, ajouta-t-elle, troublée devant l'ignorance de son ami.

Comment pouvait-il ignorer l'existence de cette plante, lui qui était incollable sur la flore de son pays ? Et comment une céréale humaine pouvait-elle se retrouver ici ? Une simple coïncidence ?

— Mais où sont passés les arbres et les animaux, les multitudes de plantes qui peuplent normalement cet endroit ? s'interrogea Irfric en regardant autour de lui.

Voyant la mine déconfite de son amie, il comprit :

— Ils ont tout détruit pour avoir ton... maïs, ajouta-t-il, d'un ton dur, en serrant les poings. C'est ça ?

Astia comprit un peu tard, le désarroi de son compagnon. Elle acquiesça silencieusement.

Sur Terre, il était courant de pratiquer la monoculture et de détruire l'écosystème d'un milieu pour y cultiver des céréales ou une autre plantation. Mais chez le peuple de l'arbre sacré, cette pratique n'avait certainement aucun sens. Se considérant au même niveau que les plantes ou les animaux qui peuplaient avec eux la forêt, Astia ne les avaient jamais vus prélever plus que ce qui leur était nécessaire. La notion même de profit ou d'accumulation leur était totalement étrangère, et la jeune Terrienne se demanda comment l'expliquer à son ami, sans être assimilée aux monstres qui persécutaient son peuple et ses terres.

— Je suis désolée, Irfric. Je sais que cela doit être douloureux pour toi et n'avoir aucun sens. Ils font ça pour se nourrir sans mesurer, sans doute, les conséquences, essaya-t-elle d'expliquer, en posant sa main réconfortante sur l'épaule d'Irfric.

Mais celui-ci, trop révolté par ce qu'il venait de voir, la repoussa d'un geste brusque. Le cœur d'Astia se serra à l'idée qu'il la compare à ces hommes si violents. Attristée, elle mit le maximum de distance entre eux et se mura dans le silence. Se sentant plus seule que jamais, son esprit vagabonda, se remémorant les tendres moments avec Helvius et sa vie sur Terre.

Des larmes coulèrent en silence sur ses joues.

Ils marchèrent encore plusieurs heures. Le paysage se modifiait à vue d'œil et pendant un court instant, il rappela sa terre natale à la jeune Terrienne.

Au détour d'un virage, la caravane des prisonniers s'arrêta brusquement. Astia, pas assez réactive, percuta le dos du prisonnier devant elle. Un énorme glissement de terrain avait recouvert de boue un champ de céréales. La route où ils circulaient, attenante à ce champ, était aussi en partie détruite. Une gigantesque crevasse la coupait en deux, bloquant le passage. Des hommes et des femmes enchaînés, habillés de haillons sales, dirigés par une dizaine de soldats Otras en armes, essayaient d'évacuer les débris et de reconstruire la route à la seule force de leurs bras. Certains levèrent les yeux vers le convoi mais la plupart ne bronchèrent même pas et continuèrent machinalement leurs travaux de forçats.

Astia, choquée par leurs maigreurs et le traitement inhumain qui leur était imposé, les fixa de longues minutes. Elle frémit en serrant les poings, luttant contre l'envie d'anéantir ses soldats.

— Astia, non ! murmura Irfric en voyant sa chevelure commencer à flotter. Ils sont trop nombreux ! C'est du suicide !

La jeune fille le regarda puis soupira, relâchant instantanément ses poings. Ses cheveux s'aplatirent de nouveau sur son crâne.

— Comment peut-on infliger ça à des êtres vivants ?

Son ami baissa la tête.

— Tu comprends mieux maintenant ma rancœur... Nous connaissons dorénavant le sort qui nous est réservé...

Il observa les champs environnants. La boue avait recouvert la moitié des terrains. La plupart des épis ayant été épargnés, étaient couchés au sol et commençaient à pourrir.

— Apparemment, cette région est aussi affectée par les anomalies. Comme l'ensemble d'Imia l'est sûrement, se désola-t-il.

La route défoncée à plusieurs endroits, était impraticable, obligeant les prisonniers et leur escorte armée à couper à travers champs de nombreuses fois. À la gauche de la route, cependant, une partie des vastes étendues de cultures maraîchères prospéraient miraculeusement. Un bâtiment rectangulaire assez massif, en pierre, se dressait au milieu des plantations, surveillé par de nombreux gardes.

À droite de la route le contraste était saisissant : seuls de rares buissons d'épineux et d'herbe rase survivaient. La terre desséchée et stérile, ressemblait davantage à de la poussière et semblait impropre à la culture.

Au loin, Astia aperçut de longues volutes de fumée noires s'échappant d'un ensemble de bâtiments, rendant l'air difficilement respirable.

— Des usines, ça alors ! s'exclama Astia qui n'en croyait pas ses yeux.

— Des quoi ? questionna Irfric en remarquant l'odeur infecte qui se répandait progressivement à mesure qu'ils avançaient vers les bâtiments.

Astia hésita. Comment expliquer une notion qui n'avait aucun équivalent pour les Imiens ?

— On... s'en sert pour fabriquer des choses., répondit Astia, en fixant les fumées monter dans le ciel.

Irfric resta silencieux, tentant de dissimuler son trouble. Lui aussi commençait à se poser des questions. Ce monde comportait trop de similitudes avec le sien pour que ce ne soit que des coïncidences..

Elle devait être honnête. Il devait savoir.

Mais comment lui dire ? Comment lui expliquer le doute qui la tiraillait ? Elle redoutait plus que tout qu'il ne voie plus qu'en elle une Otras. Il était son seul soutien ici. Elle s'éclaircit la gorge, prit une profonde inspiration.

— Je crois que les Otras viennent effectivement de mon monde mais s'ils sont sensés etre arriver il y a des siècles, je ne comprends pas pourquoi leur monde ressemble tant au mien...lâcha-t-elle d'une traite, en regardant ses pieds.

Elle garda les yeux baissés, de peur de voir la colère sur le visage d'Irfric. Elle entendit un soupir.

— C'est étrange... sans contact depuis autant de temps ce devrait être deux peuples différents maintenant.

Il la regarda tendrement.

— Excuse moi de m'être emporté...Tu es et tu resteras mon amie, n'aie aucune crainte.

Un poids énorme s'envola des épaules de la jeune fille. Les larmes aux yeux, elle aurait voulu se jeter dans ses bras mais les chaînes les en empêchaient. Elle se contenta de lui serrer la main.

— Merci, beaucoup.

* * *

Astia commençait à souffrir du soleil. Les pauses et l'eau étaient bien trop insuffisantes, même Irfric montrait les premiers signes de fatigue. Elle aurait donné n'importe quoi pour se défaire des chaînes qui entaillaient ses poignets et ses chevilles. Heureusement qu'elle avait encore sa canne. S'appuyer dessus soulageait ses jambes et lui permettait d'avancer comme les autres.

Ils gravissaient une colline. De grosses gouttes de sueur perlaient sur son front, sa peau devint moite. Essoufflée, Astia s'arrêta une seconde et fléchit les jambes pour faire une micro pause. Irfric lui donna un petit coup d'épaule.

Se redressant, Astia resta bouche bée.

— Oh merde ! laissa-t-elle échapper malgré elle.

Droit devant eux se dressait un immense mur d'enceinte de pierre, haut de plus de dix mètres et long de plusieurs centaines de mètres. Les quatre angles de l'imposante construction étaient rehaussés de tours de guets. Des douves remplies d'eau entouraient l'imposante muraille, de part et d'autre de l'entrée, accessible grâce à un pont-levis ouvert.

— Un château fort ! s'écria Astia sidérée.

Là, le doute n'était plus permis ! Les Otras étaient bien à l'origine un peuple de la Terre. Et parmi toutes les constructions humaines, il avait fallu qu'ils choisissent le château fort ! Une forteresse imprenable !

Astia regarda son ami. Il n'ajouta rien mais son expression démontrait les mêmes angoisses que celles la jeune fille. Quelle chance avaient-ils de réussir à fuir un pareil endroit ?

Désemparée, elle détourna son regard du mur et reporta son attention sur les champs environnants. Des prisonniers étaient affairés à entretenir les cultures, accroupis entre les rangées de céréales et de légumes. Habillés aussi pauvrement que ceux observés sur leur route, ils paraissaient aussi épuisés qu'eux. En les regardant plus attentivement, Astia remarqua un petit détail.

— Irfric, regarde, les prisonniers dans les champs, certains appartiennent à leur peuple !

Irfric scruta attentivement les champs en prenant une mine consternée.

— Ils enchaînent leur propre peuple, ils sont fous !

Ce dernier commentaire attira l'attention d'un garde.

— Les deux, là ! Taisez-vous, si vous ne voulez pas que je me mette en colère ! hurla-t-il d'un ton sec.

Ne voulant pas attirer davantage les regards vers eux, ils se turent et continuèrent d'observer ce nouveau monde.

Un chariot tracté par deux buffles arriva du mur d'enceinte et croisa leur convoi quelques minutes plus tard. Un homme semblable à un terrien le conduisait tranquillement en sifflotant. En passant à hauteur des gardes, il les salua.

— Alors Louisus, tu ramènes une nouvelle cargaison ?

Un des gardes fit un geste de la main.

— Comme tu vois, je ramène quelques beaux spécimens !

L'homme a la charrette, intéressé, jeta un rapide coup d'œil au convoi.

— Tu passeras aux forges alors, j'aurais bien besoin de deux ou trois mâles costauds.

Son acolyte acquiesça d'un mouvement de tête puis l'homme continua son chemin, bifurquant de la route principale, il se dirigea vers les bâtiments d'où s'échappaient les épaisses fumées.

Maintenant tout proche de l'enceinte fortifiée, Astia se sentit minuscule devant un tel gigantisme. La structure du mur mêlait bois et pierres grises sur près de quinze mètres de haut. Les immenses tours de guets étaient équipées de meurtrières. Astia y discerna des hommes, probablement des archers, surveillant les alentours. Avec une telle hauteur, il serait impossible de les surprendre, songea-t-elle de moins en moins optimiste.

Une petite foule se pressait aux abords du pont-levis où un groupe de soldats surveillaient les allées et venues dans la ville. Habillées très pauvrement, la plupart des personnes attendant pour entrer dans la forteresse, semblaient apeurées et démunies. La tête basse, aucun n'osait parler ni bouger pendant que les gardes armés, contrôlaient leurs marchandises en ricanant et en les houspillant.

Faisant un signe aux gardes, un couple, parés d'étoffes soyeuses et de bijoux, passa tranquillement la porte, sans être contrôlé.

Le convoi d'Astia s'arrêta à la hauteur du point de contrôle.

— Un chargement de prisonniers pour la reine ainsi que des armes saisies expliqua le capitaine de la caravane.

Le garde, suspicieux, fixa les prisonniers un par un.

— Toutes ces vermines sont attachées ? questionna-t-il en crachant à terre. Je ne voudrais pas prendre de risque avec leurs pouvoirs.

— N'ayez crainte, ils sont attachés et sûrement trop épuisés pour y avoir recours.

— Alors, passez mais ne traînez pas en route ! Je veux qu'ils soient rapidement en prison. Ce sera mieux pour tout le monde.

Le convoi traversa prestement le canal artificiel, rempli d'eau trouble et verdâtre, passa sous l'énorme herse protégeant l'entrée de la ville, et pénétra enfin dans la forteresse.

Un autre monde pour Irfric et les Imiens.

Astia, elle, eut l'impression étrange d'être rentrée chez elle mais de s'être trompée d'époque. Les rues pavées et le mur d'enceinte lui rappelaient les cités médiévales fortifiées comme Carcassonne. Mais ici, la ville elle-même semblait s'être arrêtée au Moyen Âge.

Aucune technologie moderne. Les habitants se déplaçaient en carrioles, tirées par d'étranges animaux de bât ressemblant à un croisement improbable entre un buffle et un cochon. Les ordures jonchaient le côté de certaines rues, dépourvues de poubelles. Mais surtout, les habits des femmes, de longues robes touchant le sol, lui rappelèrent fortement les costumes du Moyen-âge.

Des odeurs de nourriture grillée, provenant d'une petite cuisine ambulante, à dix mètres du convoi, arrivèrent instantanément aux narines des prisonniers, réveillant leurs estomacs vides depuis des jours.

Astia vit les yeux d'Irfric s'agrandir démesurément devant les maisons individuelles en pierre, plutôt coquettes.

Ils arrivèrent sur la place centrale de la ville où se dressait un imposant château. Elle remarqua, légèrement en retrait, une étrange machine en bois. Regardant plus attentivement, elle identifia rapidement l'engin qu'elle avait étudié dans son livre d'histoire : une potence.

Interdite et horrifiée, elle en oublia de marcher et resta figée là, les yeux rivés sur cet objet français d'un autre âge.

Des barbares, ils avaient à faire à des barbares dénués de compassion.

Le mur de l'habitation à proximité était recouvert d'affiches s'adressant aux « élus » et les exhortant à surveiller les « inférieurs » mais surtout à dénoncer à la garde, toute personne se rendant coupable de fraternisation avec les monstres ou ayant des dons contre nature.

Les liens d'Astia se tendirent, l'obligeant à reprendre sa marche forcée.

— Regarde Irfric, les affiches !

Il jeta un rapide coup d'œil puis serra les poings, très énervé.

— Ce sont nous, les monstres ? grogna-t-il outré.

— Ils chassent les vôtres et les métias, encouragent à la délation, lâcha Astia stupéfaite.

À ce moment-là, une vieille dame, à quelques mètres d'elle, saisit une pierre, et lui lança le projectile dessus, en hurlant.

— Sorcière, comment oses-tu parler en présence des élus ! Au cachot, vermine !

D'autres l'imitèrent, hurlant, insultant et lançant des pierres ou tout ce qu'ils trouvaient sur les prisonniers. Astia et Irfric se regardèrent hébétés. Se protégeant comme ils pouvaient, les prisonniers et leurs gardes se mirent à marcher à pas soutenu et arrivèrent à une palissade de bois clair séparant la ville en deux. Ils franchirent la porte d'accès surveillée par un garde armé et entrèrent dans une partie de la ville, bien différente de la précédente. Astia s'étonna dans un premier temps de voir leurs assaillants s'arrêter net à la palissade mais elle comprit rapidement pourquoi en regardant où ils étaient arrivés.

Le sol de terre battue était jonché de détritus, les rues étroites et l'ensemble des maisons fabriquées de bric et de broc, alignées les unes contre les autres sans espace, ressemblaient davantage à un bidonville qu'à un ensemble d'habitations.

Astia eut l'impression de se retrouver projetée une fois de plus dans un autre monde : les gens qu'ils croisaient étaient habillés de guenilles, certains dormaient et étaient assis à même le sol de terre battue, guettant les allées et venues des passants. Tous paraissaient extrêmement pauvres et abattus. Aucun ne prêta attention à leur passage, preuve qu'ils devaient être habitués à voir des prisonniers.

Au détour d'une rue, ils se retrouvèrent devant un vaste bâtiment en pierre, haut de plusieurs étages, gardé par une dizaine d'hommes armés.

Astia identifia immédiatement la fonction de cet endroit. Des épais barreaux entravaient l'intégralité des fenêtres.

Une prison.

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