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Chapitre 37


Après cette démonstration de force cruelle, une atmosphère pesante régna sur la colonne des prisonniers, qui ne bronchèrent pas de la journée. Ils avançaient tête basse, traînant les pieds, le regard éteint, ne prêtant que peu d'attention à leurs geôliers bruyants. Ces derniers ne semblaient pas avoir conscience des dangers qui les guettaient, et ne cherchaient nullement à passer inaperçus dans cet environnement hostile.

Ils parlaient à voix fortes et se déplaçaient bruyamment. Tous se concentraient sur le terrain accidenté qu'ils franchissaient, retenant leur souffle à l'approche des crevasses immenses et de leurs fumerolles violacées toxiques. Le brouillard froid et dense rendait difficile la visibilité au-delà de quelques mètres.

Irfric, à l'avant du convoi, bien qu'éloigné de ses amis d'à peine vingt-cinq mètres, était pratiquement invisible pour eux, situés en dernière ligne, juste avant le chariot d'armes. Helvius observa longuement le précieux chargement. Malheureusement les cinq gardes lourdement armés qui le surveillaient, étaient plus consciencieux que le reste de la patrouille. Ils ne s'éloignaient jamais, rendant impossible son accès. Astia, à ses côtés, fut soulagée de voir qu'elle avait bien récupéré ses forces. Elle boitait toujours mais la douleur était supportable et elle arrivait à suivre sans trop de difficulté, preuve que ses pouvoirs devaient être opérationnels, ce qui la rassurait un peu en cas de fuite.

Ils longeaient maintenant l'imposante crevasse contenant les restes de l'arbre sacré. Ce trou béant, long d'une cinquantaine de mètres, semblait s'enfoncer dans des abysses insondables. Les abords instables provoquaient régulièrement des éboulements. Le convoi avançait avec la plus grande prudence pour ne pas en déclencher en passant à proximité.

Helvius, contrarié, regardait les soldats bruyants, en soupirant :

— Si un prédateur ne nous attaque pas, ce sera vraiment un miracle.

Astia hocha la tête en signe d'approbation, se remémorant dans une bouffée d'angoisse sa rencontre terrifiante avec une plante carnivore. Comme sortant de son imaginaire cauchemardesque, elle crut percevoir non loin de leur position, un bruit de frottement au sol, le bruit caractéristique de ce monstre lorsqu'il se déplace. La jeune fille se pétrifia, cessant d'avancer, tendant les oreilles, espérant avoir rêvé cet horrible son familier.

— Qu'est-ce que tu as ? Tu es fatiguée ? s'enquit Helvius en voyant son visage blême et son corps crispé.

— J'ai cru discerner un bruit, tu n'as rien entendu ? interrogea la jeune fille sans détourner les yeux de l'endroit suspect.

Plusieurs secondes passèrent. Rien.

— N'y prête pas attention, j'ai dû l'imaginer, ajouta-t-elle, apaisée, en reprenant la marche. Cet endroit me rend nerveuse, je ne le supporte pas.

Un nouveau bruit suspect.

Au lieu de disparaître rapidement comme la première fois, il s'intensifia et sembla se dédoubler en deux bruits distincts, à quelques mètres, de part et d'autre du convoi.

Cette fois-ci, Astia ne fut pas la seule à l'entendre, beaucoup des prisonniers ainsi que leurs ravisseurs s'arrêtèrent et commencèrent à s'agiter nerveusement.

Les bruits se rapprochaient d'eux.

L'immense gouffre rendait toute possibilité de fuite vers la droite impossible. Avant que quiconque n'ait eu le temps d'esquisser le moindre mouvement de fuite, une liane violacée recouverte d'énormes épines, arriva furtivement en rampant, saisit un soldat par les chevilles et l'entraîna en un éclair hors de vue des autres.

Son cri de terreur absolu se répercuta de courtes secondes puis s'interrompit brusquement, glaçant d'effroi les survivants.

— Que tout le monde s'arme ! hurla le commandant. En position, vite !

Mais beaucoup de soldats, pris de panique, quittèrent leurs postes auprès des prisonniers et se ruèrent sur le chariot des armes. Ils s'en saisirent dans l'anarchie la plus complète, n'hésitant pas à se battre entre eux pour obtenir l'arme la plus intéressante. Concentrés sur leur propre survie, les soldats en oublièrent totalement de surveiller leurs détenus. Irfric en profita pour couper ses liens ainsi que ceux de ces compatriotes grâce à une pierre tranchante et commença à revenir discrètement vers ses amis lorsqu'une deuxième vague d'attaque se produisit.

Deux prisonniers, encore attachés ensemble, tombèrent en même temps au sol, en hurlant, et disparurent en une fraction de seconde.

Helvius et Astia, enfin libérés de leurs liens, cherchaient un moyen de se protéger avant de pouvoir fuir. Ne trouvant rien de mieux, ils s'abritèrent sous la charrette des armes maintenant abandonnée et renversée sur le côté.

Passant régulièrement la tête hors de leur refuge pour observer l'attaque, Helvius repéra enfin ce qu'il cherchait, non loin d'eux.

— Irfric ! Il a dû profiter de la déroute de nos geôliers, il arrive ! déclara-t-il avec un large sourire à son amie.

— L'occasion est trop belle, nous devons en profiter pour fuir. Je pense pouvoir utiliser ma magie ajouta Astia, mais nous devons d'abord récupérer des armes. Attends-moi, j'en ai pour une minute, annonça-t-elle à un Helvius médusé, avant de se glisser hors de la charrette.

Se relevant prestement, la jeune fille resta un peu courbée pour être la plus discrète possible, contourna la charrette pour arriver à l'arrière, et regarda à l'intérieur.

La majorité des armes lourdes comme les gourdins et les masses, avaient disparu. Il ne restait que quelques armes de poing légères, au fond d'une caisse. Obligée de monter dans la carriole couchée pour l'inspecter, Astia ne remarqua pas qu'une liane venait dans sa direction sans un bruit. Farfouillant dans la caisse, elle jeta son dévolu sur une fine lame d'argent.

Elle s'en saisit ainsi que de deux épées, d'un arc et son carquois puis recula pour descendre du chariot.

Quelque chose saisit sa jambe.

Elle hurla en tombant à terre. Se tournant sur le côté, épée au poing, elle tenta de sectionner la liane monstrueuse.

— Helvius, Helvius ! Au secours !

Mais la jeune fille, dans la précipitation, n'arrivait pas à sectionner le prédateur, ne faisant que l'entailler et exacerbant encore davantage son agressivité.

La force prodigieuse du monstre ne faiblissait pas, bien au contraire. Décidé à ne pas perdre son repas, il traîna violemment Astia au sol pour l'emmener dans les profondeurs du gouffre. La jeune prisonnière, désespérée, lâcha son épée et essaya de saisir tout ce qui passait à sa portée pour freiner la bête. Ses ongles griffaient le sol misérablement. Elle jeta un rapide regard en arrière et hurla de terreur : les bords du gouffre étaient très proches.

Helvius surgit soudain, le visage et le buste entaillés.

Il plongea et saisit au vol les mains de son amie, l'attirant de toutes ses forces vers lui, en se redressant. La progression vers le gouffre ralentit mais ne s'arrêta pas. Elle continua inexorablement. Le regard terrifié des deux jeunes gens se croisa.

— Helvius, ne me lâche pas, je t'en prie.

— Jamais ! affirma le jeune homme transpirant et grimaçant de douleur.

Mais bien qu'ayant une impressionnante musculature pour son âge, il était impossible au jeune guerrier de rivaliser avec une plante carnivore de plusieurs mètres. Il savait bien qu'il ne pourrait maintenir cette position bien longtemps. De grosses gouttes de sueur perlaient le long de son front, ses muscles tétanisés le faisaient horriblement souffrir. Recherchant autour de lui un moyen de s'en sortir, il repéra l'épée d'Astia sur sa droite.

Mais il lui était impossible de la saisir sans lâcher les mains d'Astia.

— Helvius regarde ! lança son amie en désignant d'un mouvement de tête quelque chose derrière lui. C'est Irfric, il arrive !

Tournant la tête au maximum, Helvius vit son imposant ami en train d'accourir, se frayant un chemin entre les soldats et les prisonniers hagards. Il se demanda s'il serait là assez vite pour qu'ils puissent sauver la femme qu'il aimait.

Plus que deux mètres et tout serait fini.

À bout de forces ; le jeune homme plongea son regard dans les superbes yeux d'Astia.

— Astia, je t'... commença-t-il à dire au moment où quelqu'un le saisit par la taille. Irfric ! s'écria-t-il en joie, remplace-moi. Je vais nous débarrasser de cette chose.

— Désolé pour le retard, j'ai eu quelques problèmes ajouta son acolyte.

Aussitôt qu'Irfric eut empoigné les mains d'Astia, Helvius ramassa prestement l'épée et fonça vers les bords du gouffre d'où disparaissait le reste de l'ignoble liane. Rassemblant son énergie, il leva des deux mains l'épée d'Astia et l'abattit de toutes ses forces, aussi violemment que possible sur le monstre, lui assenant de nombreux coups.

Un couinement déchirant, émanant du gouffre, se fit entendre au moment où la liane rompit et où un liquide noir se répandit aux pieds du jeune homme. L'étreinte aux chevilles d'Astia se desserra instantanément, libérant enfin la jeune fille.

Encore chancelante, elle se mit debout et se dirigea tremblante vers son sauveur sans le quitter des yeux, son cœur battant.

Elle n'avait qu'une envie, le serrer dans ses bras. Un sourire illumina le visage d'Helvius.

Mais il se figea soudain.

Baissant les yeux, il vit la liane s'enrouler le long de ses chevilles et de ses jambes.

Son regard terrifié, croisa celui d'Astia, au moment où il disparut subitement dans le gouffre, entraîné par le poids de la liane maudite.

— Helvius non ! s'écria Astia horrifiée en plongeant de toutes ses forces pour le rattraper.

Mais il était trop tard, ses mains se raccrochèrent au vide.

Il avait disparu dans les profondeurs des abysses.

Hagards, ses deux amis se penchèrent pour sonder la profondeur de la crevasse mais ne parvinrent rien à distinguer dans ce noir absolu, hormis les restes de l'arbre sacré qui émergeaient du néant.

Prostrée, en larmes, Astia se laissa tomber à genoux, ne parvenant pas à détacher son regard de ces abysses.

Irfric lui aussi sous le choc, resta figé de longues minutes en fixant le sol puis il s'accroupit près d'Astia en l'entourant de ses bras réconfortants :

— Je suis vraiment désolé... je ne sais quoi te dire. Moi aussi je suis dévasté mais nous sommes en grand danger ici, nous devons fuir, lui rappela-t-il doucement. Helvius ne voudrait pas qu'il nous arrive quelque chose. Son sacrifice ne doit pas être vain.

Il pivota pour s'enfuir... et se retrouva nez à nez avec les Otras survivants.

Tout espoir de fuite venait d'être réduit à néant.

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