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Chapitre 29

Alors qui est ce peuple agressif? Et que va t-il faire de nos jeunes héros? 




Astia sentit de l'eau sur son front. Une voix familière et lointaine lui parvenait. Elle l'appelait doucement. Une douleur lancinante irradia son crâne, au moment où elle reprit connaissance.

Ouvrant difficilement les yeux, elle reconnut Helvius penché au-dessus d'elle, l'air très soucieux. Son regard, si préoccupé quelques secondes plus tôt, s'illumina soudain.

— Astia ! s'exclama-t-il en la serrant dans ses bras.

— Doucement, doucement, j'ai mal partout, murmura son amie en souriant faiblement.

Le jeune homme s'écarta promptement.

— Heureux que tu ailles bien, ajouta Irfric tout sourire.

L'épaule et le crâne de la jeune fille la firent horriblement souffrir dès qu'elle essaya de se mouvoir. Elle parvint néanmoins à s'asseoir.

— Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi étaient-ils si agressifs, avant même qu'ils ne se rendent compte de qui j'étais ?

— J'avoue que je l'ignore... Nous n'avons pas eu de contact depuis la destruction de l'arbre. Je les pensais nos alliés dit Helvius perplexe.

Irfric s'assit près d'eux.

— À mon avis, ils savent notre responsabilité dans la venue des Otras et donc dans la destruction de l'arbre sacré. Mais comment peuvent-ils être au courant alors que nous venons juste d'en prendre connaissance ?

— Aucune idée, répondit Helvius, en haussant les épaules. Mais cela explique sans doute leur ressentiment à notre égard.

Astia, perplexe, entreprit d'effectuer un état des lieux de l'endroit où ils étaient prisonniers.

La pièce, petite, possédait une seule ouverture, un trou béant recouvert par d'étranges lianes alignées de haut en bas, faisant office de barreaux et émettant une lueur bleutée par intermittence.

Mais ce qui retint l'attention de la jeune terrienne, ce fut surtout la composition des murs et du sol. Ce dernier, jonché de feuilles mortes, lui faisait songer au sol d'un sous-bois et les murs loin d'être uniformes, paraissaient constitué de bois vivant. Elle fixa ses amis.

— Un arbre ? Nous sommes dans un arbre creux ?

— Oui et crois-moi, ce n'est pas le plus inquiétant ni le plus bizarre, loin de là ! soupira Helvius en lui désignant la porte. Regarde au-dehors lui conseilla-t-il. Mais ne touche surtout pas aux lianes, un simple contact te tuerait instantanément. Elles envoient une décharge d'énergie surpuissante.

Intriguée et quelque peu apeurée, la jeune terrienne s'approcha prudemment de l'ouverture et se mit à observer l'extérieur. Elle remarqua un être de la forêt posté non loin d'eux, sans nul doute un garde chargé de les surveiller.

Mais reportant son attention sur ce qui l'entourait, Astia fut saisi par la démesure du lieu qui s'ouvrait à elle : à perte de vue, elle pouvait admirer un immense espace, composé exclusivement de bois du sol au plafond.

À y regarder de plus près, la jeune fille comprit qu'elle ne se trouvait pas dans une salle. C'était bien trop vaste et ouvert.

— Non ! C'est leur repaire entier qui est un arbre !

Des sortes de nids, suspendus, étaient disséminés dans l'immense branchage ainsi que des hamacs de toutes les couleurs. Des habitants, nombreux, vaquaient à leurs occupations, un peu partout dans l'arbre ville.

La jeune fille, d'abord émerveillée, se tourna vers ses compagnons, l'air intrigué :

— Mais cet arbre doit être gigantesque, nous aurions dû l'apercevoir de loin en entrant dans la forêt. Pourtant je n'ai rien vu de tel, ce n'est pas logique.

Helvius, soudain embarrassé, s'approcha d'elle et lui prit tendrement la main :

— En fait, heu... Il y a une autre explication commença-t-il en hésitant, en fait, ce n'est pas l'arbre qui est grand... C'est nous qui sommes minuscules.

Le regard d'Astia se posa alternativement sur ses deux compagnons sans comprendre :

— Hein ? Mais, qu'est-ce que tu veux dire ? Comment ça, c'est nous qui sommes minuscules ?

Irfric, voulant venir en aide à son ami, mais ne sachant pas comment avouer la vérité, finit par lâcher d'une traite :

— On a compris pourquoi personne n'avait plus entendu parler de ce peuple depuis des années. Ils n'ont jamais bougé de chez eux en réalité. Ils ont seulement trouvé le moyen de se rendre invisible au monde, d'une certaine façon. En fait, ils deviennent minuscules grâce à une potion et heu... Malheureusement, nous avons subi le même sort, je suis désolé.

En entendant cela, la jeune fille se figea, incrédule et horrifiée.

— Ils... Ils nous ont rétrécis, tu veux dire ?

— Oui, c'est exactement cela confirma Helvius. Après ta perte de connaissance, ils nous ont fait boire de force une substance mauve un peu amère et hop ! Avant même que nous comprenions leur intention, nous ne mesurions plus que quelques centimètres.

Astia, encore sous le choc, eut beau s'examiner attentivement de la tête aux pieds, mais elle ne remarqua aucun changement.

— Quelle horreur ! On ne va pas rester comme ça tout de même !

Une idée lui traversa l'esprit, lui redonnant du courage.

— Mais ceux qui nous ont attaqués, avaient une taille normale, n'est-ce pas ?

— Oui, je vois bien à quoi tu penses répondit Helvius à voix basse en désignant l'entrée de leur prison. Parle plus bas, il pourrait nous entendre.

Confuse de sa maladresse, Astia s'éloigna de l'entrée pour venir s'asseoir à l'extrémité de leur cellule, bientôt rejointe par ses deux amis.

— Il existe sûrement une potion nous permettant de reprendre notre taille mais elle doit être sous bonne garde continua alors Helvius en chuchotant. Ce sera ardu de la trouver et encore plus de la voler, sans compter qu'avant tout cela, nous devons réussir à sortir d'ici sans nous faire repérer ni mourir électrocutés.

— Alors mettons-nous au travail, il nous faut trouver un plan décida Irfric en se frottant les mains, je n'en peux plus de ne rien faire et de tourner en rond.

— Tu as raison ! acquiesça Astia en reprenant courage.

Helvius prit une grande inspiration.

— Le premier problème si nous voulons fuir, ce sont ces plantes énergétiques. Impossible de les saisir, ni même de les toucher, alors il faut trouver un moyen de les détruire autrement, et là j'avoue que je n'ai aucune idée. Et vous ?

Les amis se regardèrent en secouant la tête, aucun d'eux ne savait comment endommager ces végétaux sans se blesser.

— Bon, nous verrons cela après concéda le jeune homme. Il nous reste aussi à trouver où ils rangent les potions, et pour cela, il nous faut impérativement les espionner ou se faire aider par l'un d'eux.

— À mon avis, vu leur accueil, tu rêves si tu crois que l'un d'eux va nous porter secours, l'interrompit Astia. Ils me voient comme un monstre, jamais ils ne croiront que je ne suis pas une Otras affirma la jeune fille d'une voix résignée.

— Je crois qu'elle a raison confirma Irfric. Il ne sert à rien d'attendre de l'aide d'eux. Seule Sucua aurait pu les faire changer d'avis, et maintenant... Nous ne pouvons compter que sur nous, peut-être faire des repérages de nuit si nous arrivons à sortir de là ?

Des bruits de pas se firent entendre à l'extérieur, le son d'un instrument de musique se répandit dans l'air et aussitôt les lianes qui faisaient office de barreaux se rétractèrent contre les murs, de part et d'autre de l'entrée, et deux hommes pénétrèrent dans le cachot.

Irfric, comme à son habitude, en bon garde du corps, se plaça devant Astia pour la protéger. Habillés simplement d'une sorte de pagne leur tombant aux genoux, fabriqué d'une matière végétale marron, les deux gardes n'avaient pas l'air commode. Le regard sévère, le deuxième individu menaçait le trio avec un arc en bois sombre.

S'arrêtant à deux mètres des prisonniers, le plus petit, qui brandissait une imposante épine d'une trentaine de centimètres en guise d'épée, ordonna sèchement :

— Levez-vous ! Nos dirigeants veulent vous voir. Mais je vous préviens, à la moindre tentative de fuite de votre part, nous avons ordre de vous tuer.

À peine eut-il fini ces mots qu'il s'approcha des prisonniers, couvert par son compatriote qui tenait toujours en joue les prisonniers. Son regard agressif, ne souffrait aucun doute. Il n'hésiterait pas à mettre sa menace à exécution s'il y était contraint.

Irfric, menaçant, s'interposa d'instinct entre les guerriers et ses amis.

— Irfric, calme-toi conseilla Helvius d'un ton posé.

Il ne servait à rien de lutter. Sans arme, ils n'étaient pas en position d'imposer quoi que ce soit. Il était nécessaire de s'en tenir au plan, c'était leur seule chance. Les trois aventuriers se concertèrent du regard.

Apeurée, Astia posa instinctivement la main à son cou, recouvert d'hématomes et encore très sensible. Elle se força, néanmoins, à se concentrer pour être en mesure d'utiliser son pouvoir si la situation l'exigeait.

Une fois les mains ligotées, les prisonniers, encadrés par les deux gardes, sortirent de la geôle sombre et se retrouvèrent à l'extrémité de l'immense esplanade qu'ils avaient pu brièvement observer depuis leur cellule, au cœur d'un arbre.

Derrière eux, à une courte distance, ils pouvaient observer le tronc démesurément grand, montant à perte de vue vers le ciel. À son extrémité, à peine visible, on pouvait entrevoir le début du feuillage.

Un long escalier creusé à même le bois permettait d'accéder au tronc. Helvius donna une légère tape à Irfric pour attirer son attention sur la droite de l'édifice, sans être remarqué par leurs geôliers. À cet endroit, une plateforme surplombant le vide avait été installée, et un astucieux assemblage de cordages et de poulies semblait descendre vers le sol.

La sortie songea Irfric en hochant la tête.

Incités par les gardes à se mettre en marche, ils se dirigèrent vers l'extrémité opposée à leur prison.

En traversant la large place, ils remarquèrent une série d'autres plateformes installées loin d'eux, à plusieurs endroits au bord du précipice. Chacune était équipée de solides nacelles et du système similaire de poulies et de cordages pour monter et descendre les vivres.

Astia et ses compagnons restèrent bouche bée devant ce qu'ils remontaient : fruits, racines ou feuilles semblables à ceux que la jeune fille avait pu voir à la forteresse de roche mais leurs tailles, elles, étaient loin d'être conventionnelles. Même avec la distance, il était clair qu'ils étaient hors norme : le plus petit des fruits devait bien mesurer quarante centimètres tandis que le plus gros devait atteindre largement un mètre cinquante de haut.

Sidérée, Astia donna un coup de coude à Helvius.

— Hé regarde là ! Ils montent un oiseau, et regarde sa taille !

Les yeux se tournèrent vers l'endroit indiqué par la jeune fille, une femme montait en effet un oiseau aux proportions spectaculaires : bleu pâle, avec de larges ailes vertes et un long bec très fin, la créature portant un harnais, devait bien mesurer cinq mètres de long.

— Bien sûr, c'est à cause de leur potion ! Ils sont tellement petits que le reste du monde est monumental pour eux souffla Helvius émerveillé après un moment de réflexion. Ce serait bien pratique d'avoir un animal comme celui-là !

L'un des gardes, mécontent, poussa Astia sans ménagement.

— Taisez-vous et avancez !

Délaissant du regard le port d'embarquement des marchandises, ils se remirent à marcher droit devant eux et finirent par traverser l'ensemble de l'esplanade pour arriver à une nacelle semblable à celle qu'ils venaient d'observer.

Gardée par deux autres gardes, elle était pourvue de deux bancs parallèles pouvant contenir facilement une quinzaine de personnes. Les cordages, à la différence de ceux observés auparavant, étaient tendus à l'horizontal vers un arbre se trouvant à quelques centaines de mètres devant eux.

Soudain très mal à l'aise, Astia comprit qu'ils allaient devoir monter dans la frêle embarcation. L'idée de se retrouver à balancer dans le vide à des centaines de mètres du sol, au gré des vents, la figea instantanément sur place. Elle se mit à trembler.

Voyant son trouble, Helvius lui serra la main pour lui donner du courage au moment où les quatre gardes les poussèrent dans la navette.

— Évitez de bouger si vous ne voulez pas risquer de vous écraser en bas, prévint le garde armé, amusé par l'angoisse de la jeune fille.

Il ferma la porte et tira sur une fine corde juste à côté. La nacelle se mit en mouvement et avança dans le vide, en oscillant doucement. Tous les vingt mètres, les deux câbles supportant le poids de la cabine étaient fixés à une solide branche.

La traversée sembla durer une éternité pour la jeune terrienne qui eut beaucoup de difficultés à ne pas se laisser submerger par la panique. Une immense vitre faite dans un matériel inconnu, permettait d'admirer le paysage à couper le souffle qui s'offrait à eux. À perte de vue, ils pouvaient admirer la beauté de la forêt, ses arbres grandioses, les nuances infinies de vert et d'orange des feuillages, des oiseaux grands comme des immeubles, les fruits gigantesques.

Astia, émerveillée par ce spectacle unique, en oublia momentanément sa peur du vide et profita de cet instant magique, la main rassurante d'Helvius dans la sienne.

— Ça va ? chuchota ce dernier en regardant nerveusement le teint blême de son amie.

— J'ai déjà vu mieux répondit son amie sans détourner son regard mais je dois avouer que c'est un endroit réellement magique. J'ai l'impression de rêver. J'espère juste que ça ne va pas se mettre à tanguer sourit-elle.

— Nous sommes bientôt arrivés, l'informa Irfric à voix basse. Tiens bon, je vois le port d'arrimage de la nacelle.

Soulagée, la jeune fille tourna la tête pour évaluer la distance restante et en effet, le bord de l'autre arbre ne se trouvait plus qu'à cinquante mètres. Deux minutes plus tard, ils accostèrent et se retrouvèrent sur la terre ferme, à son grand soulagement.

Cet arbre-ci devait être le centre de la vie sociale du peuple des fées. Des centaines de personnes vaquaient ici et là à leurs occupations quotidiennes. Certains se reposaient dans des hamacs verts, d'autres préparaient les repas, d'autres encore s'occupaient des enfants qui jouaient non loin de là.

En levant les yeux, le trio put admirer les étages supérieurs de l'arbre où reposaient des sortes de nids, accessibles par de petites échelles souples faites de bois et de cordes végétales.

Mais lorsque Astia et ses compagnons firent quelques pas encadrés par les quatre gardes, plus personne ne bougea ni ne parla. Chacun suspendit son geste, en fixant méchamment les intrus. Un silence glacial et hostile s'installa.

Très mal à l'aise, Astia sentit instantanément la tension nerveuse des habitants.

La situation allait dégénérer comme la première fois. Les gardes, sentant eux aussi le danger, se mirent autour des prisonniers pendant qu'Irfric et Helvius encadraient Astia. Les gens commencèrent à se rapprocher et à dévisager ces inconnus qui avaient osé attaquer leur sage et profaner leur territoire.

Rapidement une foule dense s'amassa autour d'eux :

— Si vous voulez vivre, je vous conseille vivement de presser le pas conseilla un des gardes aux prisonniers, suivez-nous le plus vite possible.

Puis, s'adressant à la foule, dont la colère était de plus en plus palpable :

— Chers amis, reculez s'il vous plaît, notre reine et notre roi veulent les voir. Soyez sûr qu'ils seront jugés sévèrement mais pas comme cela. Nous ne sommes pas des monstres, nous avons des lois et nous devons les respecter.

Une partie de la foule, indécise et confuse en entendant ces paroles, recula et laissa un mince passage libre.

Profitant de cette légère accalmie, le groupe se fraya un chemin, tant bien que mal, à travers l'esplanade, le cœur battant puis emprunta un escalier creusé dans une large branche et accéda au niveau supérieur.

Le haut de l'escalier était protégé par deux gardes armés de lances en épines qui bloquaient l'accès à l'étage. Les voyant arriver, ils s'écartèrent pour les laisser passer puis se remirent à leur poste sans broncher.

Astia n'avait jamais vu pareille construction : entièrement ouverte, la salle s'étendant sous ses yeux, n'avait pas vraiment été construite mais plutôt aménagée, à même l'imposante branche, large d'une dizaine de mètres.

Dans le souci de respecter l'arbre, le bois avait été conservé intact. Seules des barrières de protection avaient été installées de part et d'autre du précipice, pour éviter une chute. Au fond de la pièce, un couple, assis confortablement sur de grands trônes en lierre, discutait avec un groupe de personnes, essentiellement des femmes, ne prêtant aucune attention aux nouveaux venus.

Les deux geôliers stoppèrent les prisonniers et patientèrent silencieusement.

— Ha ! enfin ! déclara la femme assise. Vous voilà, venez, approchez, fit-elle d'un geste de la main.

Vêtue de pétales de fleurs violines qui formaient une robe somptueuse descendant en cascades jusqu'à ses pieds, cette femme possédait un magnétisme presque surnaturel. Elle irradiait de sa présence et de sa beauté l'ensemble de la pièce. L'homme, à ses côtés, de constitution robuste, paraissait bien terne en comparaison mais son air franc semblait bien plus sincère.

— Je suis Ninielle, reine du peuple des fées, et voici mon époux, le roi Oftus ainsi que nos conseillers les plus proches ajouta-t-elle en désignant les personnes à côté d'eux. Vous êtes ici dans notre salle des conseils, et nous vous avons fait appeler pour éclaircir certaines choses.

Interrogeant ses compagnons du regard, Astia se décida à prendre la parole :

— Bonjour, mes hommages, reine Ninielle et roi Oftus. Je suis honorée de vous rencontrer, je me prénomme Astia et voici mes compagnons Helvius et Irfric, précisa-t-elle en les désignant d'un geste de la main.

Ces deux derniers effectuèrent une petite courbette en guise de salutation.

— Mes soldats m'ont rapporté ce que vous leur aviez dit mais je voudrais pouvoir juger par moi-même. Dites-moi les raisons de votre incursion sur nos terres, ainsi que tout ce qui concerne notre vénérable sage Sucua, ordonna la reine d'un ton autoritaire.

Astia, la peur au ventre, hésita un instant puis se lança.

— Comme nous l'avons dit à vos gardes, nous avons été attaqués en allant rendre visite à Sucua. Elle nous a permis de fuir et nous a conseillé de venir ici.

Elle marqua une pause, avant de continuer en baissant les yeux.

— Je suis profondément désolée qu'elle ait dû se sacrifier pour nous. Nous avons tenté de l'en dissuader mais elle n'a rien voulu savoir. Nous ignorions que ce lieu était encore habité et interdit d'accès.

— Elle dit vrai, votre altesse continua Helvius en faisant deux pas en avant. Je sais que vous ne nous faites pas confiance à cause de sa ressemblance avec le peuple des Otras, mais ce n'est qu'une coïncidence. Astia n'a rien à voir avec eux, elle n'est pas de notre monde, avoua-t-il en baissant la tête. Elle vient d'un monde appelé la Terre. C'est pour cela que nous allions voir Sucua, nous espérions qu'elle aurait un moyen de la faire rentrer chez elle. Nous étions en train de parler avec les esprits quand nous fumes attaquer.

Le roi, jusque-là silencieux, se leva

— Je crois que nous devons les écouter ! Jamais Sucua n'aurait autoriser cette cérémonie sacrée sans une confiance absolu en cette jeune fille.

La reine fixa Astia.

—Mon époux a raison. Tu dois vraiment être spéciale, jeune fille, pour que notre sage t'ai fait un si grand honneur.

Rougissante, Astia ne savait que répondre. Elle n'arrivait pas à savoir pourquoi exact mais quelque chose la troublait profondément chez cette femme. Son instinct lui criait de ne pas lui faire confiance.

— Merci grande reine déclara-t-elle en baissant la tête respectueusement.

— Elle devait avoir ses raisons pour agir de la sorte. Je suis navrée de l'accueil que mon peuple vous a réservé. Mais à présent, vous serez nos invités. Un guerrier sera envoyé en reconnaissance dans la montagne sacrée. S'il existe une chance, même faible de retrouver Sucua, nous devons la saisir. Je crains malheureusement que l'espoir de la revoir vivante soit bien infime, déclara la souveraine tristement.

— Vous devez être épuisés, remarqua le roi en tapant dans ses mains énergiquement. Bjinnie, fit-il à la jeune femme arrivant en courant, va les installer dans leur chambre et apporte-leur à manger ; tu en profiteras pour leur faire découvrir notre monde quand ils seront reposés. Et fais venir le guérisseur, qu'il examine la jeune fille.

Astia se racla la gorge, cherchant la façon la plus diplomate de parler :

— Nous vous remercions beaucoup de cette nouvelle confiance qui nous honore mais nous devons vraiment rentrer à la forteresse. On nous y attend et cela fait déjà très longtemps que nous devrions y être.

La reine fit son possible pour réprimer un mouvement de colère, prenant soudain un ton excessivement doux, en leur faisant signe de se retirer en suivant Bjinnie.

— Mais oui, ne vous inquiétez pas. Reposez vous bien. Nous parlerons ensuite de votre départ.

Elle détourna rapidement le regard et se mit à discuter avec son époux, ignorant volontairement Astia et ses amis.

Une sensation de malaise étreignit la jeune fille tandis qu'elle sortait de la pièce.



Hello!! J'espère que ce chapitre vous a plu!! Que pensez-vous de  ce couple royal? De leur accueil? 

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