✧ Un texte sur Oswald et Setsuha ! Ici le ship est déjà abouti, or il n'existe pas encore dans Asters, à vous d'aviser si vous préférez lire ou non ✧

Bouteille en main, pans de son manteau battant ses mollets, Oswald gravit les escaliers qui menaient à l'appartement de Setsuha. Il brandit son trophée devant la mine joyeuse de la jeune femme lorsqu'elle lui ouvrit.

— Ça ira ? demanda-t-il.

Setsuha prit la bouteille de blanc pendant qu'il se déchaussait, et en examina l'étiquette.

— C'est parfait, décréta-t-elle avant de lui désigner son appartement d'un geste de main. Qu'est-ce que tu en penses ?

Sur les étagères de la bibliothèque, des bougies faisaient danser les ombres au dos des livres ; d'autre, disséminés entre les bocaux de sucre et de farine le long du comptoir de la cuisine, se reflétaient dans le verre. Groupés sur la table basse et les commodes, les bâtons de cire formaient des îlots de lumière.

Les lieux baignaient dans une atmosphère ambrée et mouvante. Ravi, Oswald rapporta son regard sur Setsuha, pour apprécier le jeu des reflets dorés sur sa chevelure aux frisures nivéennes. De ses phalanges délicatement reployées, il caressa la joue de l'ailée, admirant la moire melliflue de son grain de peau.

— Une merveille, sourit-il suavement.

Setsuha rosit de plaisir. Puis ses yeux d'encre pétillèrent de malice. Elle joua avec le revers de son peignoir de soie.

— Tu m'excuseras, j'ai pas encore pris mon bain.

Oswald s'inclina pour capturer ses lèvres.

— Mais tu es toute excusée, souffla-t-il bouche contre bouche.

Ce fut dans la mousse parfumée, éclairé par les bougies disposées sur le rebord de la baignoire, qu'ils levèrent leurs verres. Massives, les ailes de Setsuha traînaient en dehors de la cuve. La robe somptueuse du vin blanc capturait l'éclat des flammes. Ils trinquèrent avec délice, savourant cet instant de plaisir qu'ils s'octroyaient.