Chapitre 21 - Wicked game
New York - Novembre 1756
1 mois plus tard
Seul le crépitement émanant du feu de cheminée interrompait le silence de la pièce. Parfois, le bruit d'une page qui se tourne accompagnait les flammes. Mais c'était tout. Une vieille horloge posée sur une étagère en bois pleine à craquer de livres, papiers et objets en tout genre indiquait une heure avancé de la mâtiné.
Blottie dans siège le plus proche de l'âtre, Ellie dégagea ses pieds de la couverture dans laquelle elle s'était entortillée. Une fine pellicule de sueur s'était formée sur son front et elle se résigna à poser un instant son livre. Elle retira son manteau bleu qu'elle laissa tomber devant la cheminée. Un soupir de bien-être, et elle se réinstalla confortablement avant de reprendre son livre. Mais elle n'en lisait déjà plus son contenue, perdu dans ses questionnements profonds.
Elle pensa aux enchaînement logique des meurtres des chefs de gangs dont Shay en était le coupable.
Shay Cormac était vivant.
La vision du visage remplis de douleur et de remords de Shay semblait imprimée sur sa rétine. Elle ne voyait plus que ça. De jour comme de nuit. Cette expression sur la visage du brun la fascinait tout autant qu'elle la terrifiait.
Elle n'avait pas eu de nouvelles de lui depuis. Elle n'avait même pas chercher à le retrouver.
A quoi bon ? Shay semblait ne plus jamais vouloir la revoir.
Il semblait comme changer... Et cette haine grandissante en lui, envers les Assassins n'avait fait que les séparer un peu plus.
Bien que Shay soit finalement vivant, elle avait la terrible impression de l'avoir perdu à jamais.
Ellie entendis soudain des bruits de pas s'approcher dans sa direction, mais elle ne releva pas pour autant les yeux de son livre.
_Arrête donc. Déclara Sir Morne.
La jeune femme releva la tête d'un coup et lui adressa un regard remplit d'incompréhension.
_Arrête quoi ? Demanda t-elle agacée par le ton autoritaire qui se dégageait dans sa voix.
_De réfléchir ainsi. Tu va finir par avoir un mal de tête terrible.
Elle balança son livre à côté d'elle et se redressa dans son fauteuil, les pupilles animées d'agressivité.
_Comment veux tu qu'il en soit autrement !? Shay est vivant et il... Il... Arg !
_Tu regrette qu'il ne revienne pas vers toi ? Mais tu sais, la plus belle preuve d'amour c'est lorsqu'on laisse son bien aimé libre de faire ce qu'il souhaite. Libre de s'en aller.
Ellie sauta instantanément sur ses pieds, si rapidement que Sir Morne en sursauta de peur.
_J'emmerde les belles preuves d'amour ! Shay était mon meilleur ami ! Et il m'a... il ma repoussé comme ci j'étais une moins que rien. Comme si...
_Tu était un Assassin ? Mais c'est ce que tu est Ellie.
_Oui... JE suis un Assassin. Et je suis déterminée à le rester. Mais...
_Dans ce cas ouvre les yeux Ellie. Shay Patrick Cormac n'est plus l'ami que tu as connu, il est devenu ce que tu redoute le plus. Ton ennemi.
_Shay n'est pas un Templier. Siffla Ellie.
_Qu'importe ? Il a brûler l'étendard des Assassins, tuer les chefs de vos gangs et même brûler les réserve de gaz. Ça en dit long sur ce qu'il est devenu !
Ellie croisa les bras sur sa poitrine et se mordit le bas des lèvres. Morne avait raison. Il avait toujours raison. Mais cette réalité était bien trop dur à encaisser.
_Oh j'oubliais Ellie. J'ai trouvé une missive qui t'ai adresser. C'est un type dans un bar qui... Enfin bref, elle est à toi.
_Une missive pour moi ?
La jeune femme pris entre ses doigts la lettre que lui tendis son ami. Elle se repositionna sur le fauteuil pour l'observer. Aucun mot n'était indiquer, elle était seulement sceller par une cire arborant une croix.
_Ça vient des Templiers ? S'inquiéta le barde.
_On va vite le savoir.
_J'espère que ce n'est pas grave. Imagine si...
Elle souffla avec agacement en guise de réponse et il n'insista pas. Le regard azuré de la brune se balada machinalement sur la lettre qu'elle déplia.
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Cher Miss McAlister,
Lors de notre dernière entrevue, je vous ai expliqué l'importance de régler très vite les conflits qui ont récemment éclater entre les colonies du Royaume de France et les colonies du Royaume d'Angleterre. D'innombrables tribus d'Amérindiens seront les premiers à souffrir de cette guerre si nous ni mettons pas un terme le plus rapidement possible. Et ce, sans compter les milliers d'esclaves que cette guerre engendrera.
J'ai pour espoir que vous comprendrez ma position. Bien mieux que vos Mentors, aveuglés par leur principes archaïque. Je ne blâme pas les idéaux des Assassins, mais j'ai l'intime conviction que vous comprendrez que notre société bouge, l'Homme évolue. Et nous, nous devons évoluer avec.
Si vous êtes d'accord, j'aimerais m'entretenir avec vous concernant les camps d'esclaves ce trouvant dans la contré de River Valley. A nous deux, nous pouvons y mettre un terme, c'est certain.
A l'heure où vous lirez cette lettre Miss, je serait déjà en mer, pour voyager jusqu'à Fort La Croix.
A vous de choisir désormais, je n'ai pas pour habitude de mentionner les lieux où je me trouve et encore moins à mes ennemis. C'est donc avec toute ma confiance que je vous en fait part.
Je suis bien conscient que vous pourriez très bien prévenir vos Mentors Assassins, de mes attentions et de ma destination. Ainsi ils pourraient m'envoyer un des vôtres et en finir pour de bon.
Mais vous pourriez faite un autre choix, et venir me rejoindre, affin que nous puissions finir notre discutions de la dernière fois. Il me semblait que vous aviez dans vos menaces, déclarer avoir envie de me couper la langue !
J'attends donc votre décision, Miss McAlister.
Bien à vous,
Master Haytham Edward Kenway.
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La main d'Ellie retomba mollement sur ses cuisses. Tout ça la dépassait.
Sir Morne fronça les sourcils et posa les yeux sur son amie avant de lui arracher la lettre des main. Ses yeux firent de multiples aller retour pour en lire sont contenue, au fur et a mesure son expression se dégrada en une petite grimace de dégoût.
_Qu'est ce qu'il croit !? Que tu va accepter de l'aider ?! Ce Templier ce met le doigt dans l'œil.
_Je vais y aller.
_Quoi ?! S'écria Morne qui avait très bien entendu la réponse de l'Assassin.
_Je vais le rejoindre à River Valley.
_Ellie ! Aurais tu perdu la tête ?! Fréquenter cet homme n'est pas tolérable plus longtemps. C'est un ennemi de la Confrérie. Ce n'est pas n'importe qui, il est le Maître de l'Ordre des Templier.
La brune se leva de son siège attrapant sa veste tomber au sol pour la remettre sur ses épaules.
_Je ne fait pas ça pour ces beau yeux. Et croie moi que traîner en compagnie de ces vils crapaud me répugne. Mais si j'ai une chance de sauver tout ces innocents captif, je la prend. Peut importe le prix que cela doit me coûter.
_Ellie...
_Le Credo des Assassins nous enseigne que l'innocent doit être protégé peut importe ce que cela nous coûte. Et, il n'a jamais été mention que s'allier à nos ennemi pour le bien de la société était un crime. Altair lui même c'est allier avec un Templier, Maria Thorpe, pour mettre un terme aux Croisades.
_Altair ? On ne m'en a jamais parler. Qui était-ce ? S'étonna le barde.
_C'était un grand Maître Assassin, j'ai lu beaucoup de ses écrits. Et je pense, qu'on devrait tous prendre exemple sur lui. La Confrérie a bien changé, elle n'est plus vraiment la même qu'avant.
Sir Morne croisa les bras à son tour et secoua la tête.
_Je ne suis pas un Assassin de toute façon. Tu et libre de faire ce que tu souhaite.
_Bien. Prépare mes bagages et dit à l'équipage que nous partons dès que l'Aquila est prêt.
_Entendu Miss McAlister.
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River Valley - Janvier 1757
Le voyage fus long et fastidieux. La guerre faisait rage dans l'Océan Atlantique et l'Aquila du essuyer plusieurs attaque de Navires Anglais. Heureusement la puissance de feu nouvellement acquisse sur le bateau permis à Ellie d'abattre ses ennemis avant d'atteindre des eaux plus sur.
L'Aquila était Le Fantôme des Mers du Nord, il était connu pour être le Navire le plus rapide de tout l'Atlantique. L'inconvénient d'un tel Navire était sa grande vivacité, il était très difficile à manier et exigeait un équipage expérimenté et un très bon Capitaine.
Mais Ellie McAlister n'avait jamais eu aucun mal à diriger le bateau, bien au contraire. Il semblait répondre à ses moindres exigences, elle ce sentait connecté à celui-ci.
L'Assassin leva les yeux vers le ciel, Eryr était là, à tourner autour du grand mat. Puis elle posa ses yeux sur les terres en vue. Elle arrivait bientôt au Fort La Croix. Appréhendant son arrivé sur ce territoire appartenant aux Templiers.
_Ramener la grande voile ! Cria la jeune femme alors que le bateau se rapprochait du Fort.
_Je n'aime pas trop ça, Capitaine. Bougonna l'homme qui tenait l'Aquila.
_Et bien Monsieur Faulkner, je vous sens fébrile. Qui a t-il ? Ricana Ellie qui emprisonna la barre entre ses mains pour prendre le contrôle du Navire à la place de son second.
_Nous sommes en territoire ennemis, Miss. L'Aquila est robuste, mais pas assez pour essuyer l'attaque de ce Fort.
_On ne nous attaquera pas. Je vous le promet.
_Bien Capitaine.
_Amarrer le Navire ! Nous mettons pieds à terre ici.
L'équipage s'activa à la tache alors que l'Assassin redonna la barre à son second avant de ce diriger vers la rambarde pour descendre à quai.
L'air était glaciale en ce mois de Janvier. Et, emmitouflée dans une épaisse cape et une capuche consciencieusement vissé sur sa tête, laissant échapper quelques boucles rebelles, Ellie ne pouvait s'empêcher de grelotter. Même les grosses chaussettes en laine, probablement cousues main qu'elle avait trouvé dans la chambre de Liam il y as quelques années de cela, ne suffisaient pas à empêcher le froid, vicieux, d'atteindre sa peau. Elle releva son nez, dont le bout se teintait d'une jolie couleur rosée, vers le ciel. La température était très proche de zero degré, c'était encore insuffisant pour permettre à la pluie nouvellement venu, de ce transformer en neige, mais la nuit de tarderais pas à tomber et la température à chuter avec.
Comme une vieille habitude Ellie s'aventura à l'intérieur de l'enceinte du Fort, mais pas en passant par la grande porte, non. Elle avait escalader un mur latéral, et c'était hissée grâce à des branches d'arbre par dessus les remparts. Même si elle savait que la milice Anglaise qui gardait les lieux l'aurait laisser passer sans problème, elle restait toujours Ellie McAlister, l'Assassin raisonnable et prudent. Et il fallait mieux qu'elle se fasse le moins remarquer possible.
La brune atteint très vite le pub du coin, il était à peine reconnaissable, seul une petite pancarte en bois, bouffer par les mites et le cycle des saisons, trahissais son identité parmi les quelques habitations qu'abritais le Fort. L'Assassin descendis de son perchoir et s'approcha de l'entrée de la Taverne.
La petite salle qui s'offrit à elle était rangée dans la catégorie de ces endroits dont l'existence est incertaine. A la limite du mythe. Ressemblant plus a un repère de bandit qu'a un pub.
Ellie sentis tout les regards ce posés sur elle, lorsqu'elle pénétra les lieux. Mais elle garda la tête haute et vient s'asseoir dans un coin reculer. Ce n'était qu'une minable pièce sombre et brumeuse où flottait en permanence une odeur putride de transpiration et d'alcool, les murs suintaient d'une humidité repoussante, tachant par endroit le sol crasseux. La Salle n'était qu'un lieu pitoyable où quelques lamentables âmes venaient pour ce désaltéré après un long voyage en mer. Oh, le temps des conversations philosophiques était bien loin. Définitivement révolu. Pas même un soupçon de discernement n'habitait les paroles échangées. Ni même un plan foireux, démontrant une certaine acuité. Seulement un infect mélange de testostérone et rires gras, la Taverne n'était que le repère de quelques âmes conformistes dénuées de toute perspicacité. Le seul endroit où il était permis de se proclamer roi du monde par sa simple appartenance à un cercle d'adeptes de l'Ordre des Templiers. L'unique place où de vulgaires pantins aimaient croire qu'ils étaient bien plus que ça aux yeux de leur Maître.
Un assemblage parfait entre le lamentable et le comique.
Il ne suffis que de très peu de temps pour qu'un des hommes présent parte prévenir leur supérieur de l'arrivé de l'Assassin.
Ellie n'avait plus qu'a attendre patiemment. Elle attrapa une chope remplis de vin puis s'enfonça sur sa chaise, les jambe croisés sous la table.
L'attente ne fus pour le moins courte. Elle eu à peine le temps de siroté quelque gorgées du liquide rouge au goût acre, que le Maitre Templier débarqua dans la Taverne. De sa démarche droite et élégante il s'approcha de la jeune femme et s'assit promptement sur la chaise d'en face. Un large sourire était peint sur ses lèvres, lui donnant un air plus doux qu'à l'accoutumé.
_Cesse donc de sourire ainsi. Bougonna Ellie.
_Cela me rappelle notre première rencontre.
Ellie ne pus s'empêcher de sourire légèrement en retour. Il s'en était passé des choses depuis leur première rencontre dans l'Arctique. Beaucoup trop de choses.
_Vient avec moi, cet endroit n'est pas approprier pour une discutions d'affaire.
_Je suis d'accord, le vin est infâme.
Haytham retient un petit gloussement puis tourna le dos à l'Assassin. Ellie se remis sur pieds, jeta quelques pièces sur la table avant de rejoindre son ennemi dehors.
_Si Miss McAlister veux bien me suivre ?
_Où allons nous ?
_A mes quartiers personnel. Nous n'allons pas rester dehors tout de même... Haytham leva la tête vers le ciel pour observer la petite pluie qui s'abattait sur le Fort. A moins que tu préfère finir en hypothermie ?
_Sans façon.
Haytham entama sa marche en direction du bâtiment le mieux garder du Fort La Croix. Ellie le suivi un peu en retraite, elle observa les alentour, asseyent de compter le nombre d'uniformes rouge qu'elle voyait, mais ils semblaient vraiment très nombreux.
_Ton voyage n'a pas été trop pénible ?
_Pénible pour qui ? Moi ou mon équipage ?
_Hm... Si tu as besoin que ton Navire soit réparé, je peut faire intervenir mes hommes.
_Pourquoi fait tu ça Haytham ?
L'homme s'arrêta sur le sentier et se tourna en direction de la brune.
_La présence d'un Assassin à l'intérieur de l'enceinte du Fort, à tendance à stresser mes hommes. Je me soucis seulement à ce que tu puisse partir le plus rapidement possible une fois que nous aurons terminer.
Ellie hocha sobrement la tête pour acquiescer. De toute façon le Templier n'avait pas tord, l'Aquila avait vraiment besoin d'un petit raccommodage.
Les deux ennemis pénétraient à l'intérieur du bâtiment et montaient au dernier étage, ou ce trouvait les quartiers du Maître Templier. Il invita Ellie à s'installer autour de son bureau avant de ce diriger vers une commode à l'opposé de celui-ci, près du lit où il jeta son tricorne.
_Je te propose un verre ?
_Volontiers.
Ellie fis voler son regard sur la grande chambre qui servait au grand Maître de l'Ordre. La salle était chic et raffiné, cela tranchais avec la froideur et la dureté du reste du Fort. L'Assassin posa ensuite son regard sur le foyer de la petite cheminé, la chaleur était vraiment agréable.
Haytham revient avec deux verres d'eau de vie et en tendis un à la brune avant de partir faire le tour de son bureau pour s'installer nonchalamment sur le siège en cuir.
_Surtout fait comme chez toi. Déclara t-il en prenant une gorgée du liquide doré.
Ellie qui n'avait de cesse d'observer les lieux surchargé de décorations fort luxieux, reposa finalement les yeux sur son ennemi.
_Et bien. Je vois qu'être Templier paye bien. Pendant que le peuple se meurt, d'autre on la belle vie. Persifla t-elle.
Haytham hocha distraitement la tête, le regard maintenant rivé sur les lettres étalées devant lui.
Ellie leva un sourcils d'étonnement, elle compris bien vite que le Templier était plus distrait par son courrier que par les petits pics qu'elle pouvait lui envoyer. Dans un grognement résignée, la brune leva les yeux au ciel et se hissa alors sur ses jambes avant de partir au fond de la chambre, dans le renfoncement près de la fenêtre.
La vue sur le Fort La Croix, les terres désertes au loin et l'Océan était magnifique. Toutes ces lumières illuminant des bâtiments de bois et de pierre donnaient à l'endroit une ambiance exaltée. Elle aurait pu admirer bien plus longtemps les lieux, si elle avait oublier qu'elle était actuellement en territoire ennemi.
Au moment même où cette dernière pensée lui effleura l'esprit, une main se posa sur mon épaule. Elle se retourna d'un coup, stupéfaite et se retrouva nez à nez avec Haytham Kenway.
Elle retient sa respiration, elle se trouvait dans une position délicate. Coincée entre lui et la fenêtre, peu de choix s'offraient à elle. Soit elle sautait, soit elle l'ôtait vite de mon chemin et comme elle ne comptait pas se suicider tout de suite, il ne lui restait qu'une seule solution.
_D'accord, maintenant si tu veux bien, je vais aller vomir. Raillait-elle.
Mais il ne bougeait pas, se contentant de la fixer, impassible. Tout en croisant les bras, elle pris le même air vide que lui. Et attendis. Elle ne céderais pas.
Les deux ennemis restaient ainsi quelques minutes, puis il prit enfin la parole.
_Ellie, notre corrélation est malsaine.
La brune écarquilla les yeux. Une corrélation ? Mais quelle corrélation ? Il n'y avait rien entre eux, absolument rien. Seulement un vide, grand, infini qui jamais ne sera comblé.
_On a du mal se comprendre. Quand j'ai dit que je te tuerais Kenway, j'étais définitive.
Bizarrement, il ne cilla pas. Il se contenta de la fixer, exactement de la même façon qu'il le faisait depuis qu'il se tenait face à elle. Et il fallait qu'il arrête. Il devait arrêter parce que son cœur battait à mille à l'heure et parce qu'une partie de lui, et dont il ignorait encore laquelle, ne voulait qu'une chose irrémédiable : l'embrasser.
Chaque partie de son corps brûlait au contact visuel qui les liait. Chaque cellule de son organisme bouillonnait pour ne former qu'un incontrôlable brasier. Et il le savait. Il savait tout et l'avait toujours su. Aujourd'hui, par la simple force d'un regard, il était prêt à tomber dans les bras de l'Assassin.
Ellie resta muette, le souffle coupé et les bras ballant le long de son corps. Haytham Kenway approcha un peu plus son visage du siens. Il était si proche qu'elle pouvait sentir l'odeur d'eaux de Cologne à base d'alcool et d'agrumes, mélanger au cuir qu'imprégnait ses vêtements.
Sans crier garde il déposa ses mains sur le visage de la brune, la bloquent d'avantage entre lui et le mur. Et il emprisonna ses lèvres dans un baiser langoureux. La jeune femme ressentit un frisson lui parcourir l'entièreté du corps, mais elle l'ignora. Elle passa ses bras dans la nuque du Templier et se colla d'avantage contre lui.
Qu'avait t-elle de plus à perdre de toute façon ? Ils n'étaient que deux pions, pris dans une guerre interminable, aux issus incertaines. Et où, un seul faux pas pourrait les conduire a une mort certaine.
Tendis que Haytham glissais ses mains jusqu'au creux des hanches d'Ellie, il abandonna ses lèvres pour venir embrasser son cou avec ardeur. L'odeur de la jeune femme était entêtante et exaltante. Il sentit quelques vertiges le prendre, sans doute du à l'adrénaline qui s'écoulait dans ses veines. Il recula alors, amenant la jeune femme dans sa direction, et se laissa tomber en arrière sur le lit.
Ellie sera ses paupière aussi fort, à la limite de la douleur. La compagnie de Haytham était plus qu'agréable. Mais... Elle se força à apprécier ce baiser qui n'avait de toute façon aucun sens. Elle était incapable d'éprouver de l'amour pour lui. Parce... Parce que son cœur, aussi brisé soit-il, battait déjà pour un autre. Elle pouvait ce défendre autant qu'elle le voulait. Tout ses sentiments étaient déjà partis avec Shay Cormac, lorsqu'elle l'avait perdu.
_Haytham, je t'en prie. Souffla t-elle du bout des lèvres.
Le Templier la libéra, le souffle coupé à son tour. Son cœur battait beaucoup trop fort dans sa cage thoracique. Merde ! Il avait perdu tout contrôle, et pour l'heure, il devais s'éloigner d'elle, reprendre ses esprits et se souvenir pourquoi il la détestais tant.
Ellie se releva et recula, il l'imita dans le sens opposé. Haytham inspira un bol d'air et recula encore de quelques pas, bien assez pour atteindre l'autre bout de la chambre. Il avait replongé, tout simplement dans les méandres de l'amour. Pas d'un amour où tout était beau et rose, mais dans une relation destructrice ou un faux pas de l'un entraînerait la chute de l'autre.
Il pris soudain conscience que ce qu'il venait de faire était une grave erreur. Que rien de tout cela n'avait de sens.
_Je suis désolée. Déclara t-elle du bout des lèvres.
_Ne t'excuse pas, c'est moi qui... je n'aurais jamais du faire ça. C'était une erreur... Restons à notre place, moi le Templier et toi l'Assassin.
Ellie se sentis soudainement coupable. Elle s'approcha lentement de l'homme pour prendre ses mains dans les siennes.
_Haytham, écoute. Peut-être que dans d'autre circonstances, toi et moi ça aurait pus... Mais pas présentement. Lorsque... j'ai perdu Master Cormac, une partie de moi même à disparue avec lui. Je suis incapable d'aimer qui que ce soit d'autre.
Haytham releva vivement la tête. ''Cormac'' ? Ce nom lui disait familièrement quelque chose. Il était persuadé de l'avoir entendu quelque part. Il chercha dans les méandres de sa pensée, puis il se rappela enfin. Charles Lee, lui avait parler que Monro avait recueillis un jeune homme au nom de Cormac. Shay Cormac. Quelque chose du genre.
_Tu parle de Shay Cormac ? Si c'est bien lui, il est vivant.
Le regard d'Ellie s'assombrit d'un coup.
_Je sais. Mais pour moi, le Shay Cormac que j'ai connu est mort le soir où il c'est enfui du Domaine Davenport. L'homme qu'il est devenu par la suite, je ne le connais pas.
Haytham se passa une main dans les cheveux, essayent de comprendre la situation.
_Shay Cormac est un Assassin ?
_Était. Rectifia Ellie.
Haytham Kenway tenta de remettre en place ces idées. Mais que pouvait bien faire le Colonel Monro en compagnie d'un Assassin ? Enfin non... ex Assassin ? Et pourquoi Cormac avait-il trahis ses confrères ? Qu'avait-il bien pu ce passer, pour qu'il en soit arrivé à vouer une haine envers eux ? Était-il partisan des Templiers désormais ?
Le Templier secoua la tête, beaucoup trop de questions encore sans réponses s'entre choquaient dans son esprit.
_Je ne suis désolée Haytham. Je ne pourrait jamais t'apporter l'amour que je devrait en retour.
Le Templier lâcha un petit rire cynique.
_Oublie donc tout ça ! Ce n'est pas comme si j'étais amoureux de toi Ellie ! Tu est une femme fort charmante et je ne suis qu'un homme. Rien de plus. Ne va pas t'imaginer que toi et moi aurions pu être amant ! Cette simple idée me fait mourir de rire. Franchement c'est absurde.
Un spams secoua le corps de la jeune femme, soudain elle se ne sentait plus du tout coupable, bien au contraire. Haytham Kenway était redevenu le Templier cynique et désagréable qu'elle avait connu au tout début de leur relation. Une rage fulminante et grandissante la poussa a faire quelque pas dans sa direction, et avant que son ennemi est eu le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait. Son poing atterrie de toute ces forces dans sa face.
Haytham recula en gémissant, une main posée sur son nez maintenant en sang.
_Va au diable Kenway ! Ces Esclaves, j'irais les libérée sans ton aide.
_Ellie ! Attend ! Revient !
Haytham tenta de la rattraper, mais elle l'obligea à détacher la main de son bras.
_Dégage Kenway ! Je t'interdit de me suivre !
Ellie disparue dans l'embrasure de la porte, le laissant seul, planté en plein milieux de la chambre.
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