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Les Losers étaient en train d'explorer une galerie marchande désaffectée. Durant toute la matinée ils étaient restés dans le même refuge, autour de Ben qui ne lâchait pas sa radio une seule seconde. Mais il avait réussit à capter de nouveaux des messages sur la même fréquence que la première fois et cela avait accentué leur espérance. La mauvaise expérience d'hier n'était déjà plus qu'un lointain souvenir. Mike se sentait déjà mieux et avait assuré qu'il pouvait marcher alors ils s'étaient rapidement mis en route.

Ils étaient entrés dans une boutique poussiéreuse où quelques vêtements étaient encore en état et accrochés à des cintres, se divertissant quelques instants à "faire les magasins" comme avant. Richie s'empressa de se diriger vers les chemises. Il en sélectionna deux aux couleurs et aux motifs quelque peu extravagant et retourna vers Eddie qui flânait plus loin sans réellement accorder de l'attention aux produits.

- Tu préfères laquelle ? demanda t-il en plaçant tour à tour les deux habits devant son torse.

Le brun releva la tête et les inspecta pendant de longues secondes avec un certain ennui.

- Celle dans laquelle tu paraîtras le moins ridicule.

Richie se mit à sourire, amusé. Il était soulagé qu'Eddie recommence à lui donner la réplique de cette manière, lui qui hier soir et ce matin était resté plus silencieux que d'habitude. Il n'aimait pas savoir qu'il n'allait pas bien ou qu'il était de mauvaise humeur.

- Personne ne sera là pour juger mon style.

- Oui mais tu oublies que nous, nous sommes là, lui rappela Beverly en s'approchant, sous les rires légers des trois autres qui regardaient la scène.

- Et vous en pensez quoi de ses chaussures ? demanda Mike. J'ai toujours voulu en avoir et l'apocalypse me les offre gratuitement, si c'est pas chouette ça !

Eddie secoua légèrement la tête mais en esquissant tout de même un petit sourire à la vue de ses amis particulièrement enjoués. Il continua son chemin entre les rayons avant de soudainement s'arrêter devant un long miroir qui n'avait pas été brisé. Il fut frappé d'effroi par le reflet qu'il lui renvoya sa maigreur et son aspect partiellement éteint. Il ne voyait que ses cernes et les traits de fatigue qui ressortaient sur son visage pâle. Lentement il dessina du bout des doigts la cicatrice à sa joue gauche. Richie apparut alors à côté de lui, se regardant à son tour, une chemise de style hawaïenne sur les épaules. Bien évidemment il fit exprès de s'admirer avec un air vaniteux tout en essayant de mettre de l'ordre dans ses cheveux. Puis son regard finit par dériver vers le brun.

- Tu as une sale tronche, commenta t-il.

Même s'il l'avait dit sur le ton de l'humour, Eddie remarqua une légère note de tristesse au fond de ses yeux. Il brisa le contact avec son reflet et se tourna vers son compagnon.

- Tu n'as pas vu la tienne, rétorqua t-il alors.

Ils pouffèrent doucement tous les deux et la tension se relâcha immédiatement. Richie déposa un rapide baiser sur son front avant de s'éloigner entre les rayonnages. Eddie ne bougea pas tout de suite, percevant encore le contact des lèvres du bouclé sur sa peau. Une larme glissa traitreusement sur sa joue droite et il s'empressa de l'essuyer puis de reprendre contenance en inspirant longuement avant de rejoindre les autres à l'extérieur.

Bill leur donna alors à chacun un talkie-walkie qu'il avait récupéré plus loin avec des piles. Richie se mit immédiatement à l'utiliser en se prenant pour un militaire qui donnait des ordres, ce qui lui valu des regards de réprobation. Il s'excusa et l'attacha à sa ceinture.

- Si quelqu'un a un problème, contactez tout de suite les autres. On se retrouve ici dans vingt minutes disons.

Ils se séparèrent une nouvelle fois en duo pour fouiller le reste des boutiques. Richie et Eddie montèrent à l'étage en passant par les escalators arrêtés et recouverts à moitié de lierre.

- Ça te dit d'aller jeter un coup d'œil au magasin de déco ?

- Comme tu veux, marmonna le brun.

Le front perlé de sueur, Eddie commençait à avoir du mal à avancer au même rythme que le bouclé. Il s'arrêta pour reprendre son souffle mais il se sentait toujours aussi mal. Il était parcouru tantôt de frisson glacé puis la minute d'après il se sentait brûlant. Il commençait à voir la pièce tanguer sous ses yeux et il fut prit d'un violent vertige. Il se rattrapa à temps contre le mur en suffocant. Richie, dos à lui, se retourna vers lui, près à lui demander son avis pour une idiotie, mais quand il vit son état, son visage se décomposa immédiatement.

- Eddie ! Eddie ! Qu'est-ce qui se passe ?

Richie se précipita vers lui au moment où ses jambes commençaient à se dérober sous lui et il le rattrapa à temps. Eddie émit un grognement de douleur avant de devenir presque hystérique à cause de la douleur qui submergea tout d'un coup son corps entier, comme si un feu était en train de le consumer de l'intérieur. Ses yeux roulaient dans tous les sens et sa respiration était sifflante comme s'il venait d'avoir couru un marathon. Pendant un bref instant, Richie crut qu'il faisait une crise de panique mais il n'avait jamais vu des symptômes aussi amplifiés.

- J'ai l'impression de brûler..., réussit à articuler Eddie en serrant les dents. Putain !

Le binoclard l'aida alors à s'asseoir contre le mur en prenant garde à ne pas lui faire mal et s'agenouilla devant lui, profondément inquiet en ne sachant quoi faire.

- Eddie ! s'exclama t-il en paniquant. Dit moi qu'est-ce qui se passe ! Qu'est-ce que je peux faire ? Où est-ce que tu as mal ?

Mais le brun ne lui donnait pas réponse, du moins il n'y arrivait pas, se tortillant seulement en poussant des râles de souffrance. Richie essaya de le stabiliser du mieux qu'il pouvait en essayant de capter son regard. Il porta une main à son front bouillant et la retira immédiatement. Mais soudainement, Eddie relâcha ses muscles et sa douleur s'atténua d'un coup comme elle était arrivé et il put mieux respirer. Le binoclard ne comprenait plus rien.

- Qu'est-ce que t'est arrivé bon sang ?

- Je suis désolé..., répondit alors Eddie en relevant des yeux brillants de larmes vers lui.

Richie le questionna du regard, devenant de plus en plus anxieux. Hésitant il avança ses mains vers le bras droit du brun, qu'il tenait étrangement plié contre sa poitrine, mais se stoppa à quelques centimètres. Son pouls s'accéléra et il sentait la peur s'infiltrer dans ses veines. Il savait qu'il n'y aurait plus de retour en arrière, qu'il allait devoir faire face à l'horrible vérité. Lentement il remonta la manche de son sweat et il émit une exclamation étouffé. Des traces de dents étaient dessinés dans la chair de son avant bras.

- Non ce n'est pas possible, souffla t-il décontenancé.

Il ne lui demanda pas quand cela s'était passé, il le devina rapidement et il s'en voulu terriblement.

- Bientôt je vais avoir envie de te bouffer, dit alors le brun en tentant de faire un brin d'humour. D'ailleurs tes bras me font déjà de l'œil.

Mais Richie n'avait pas le cœur de rire, ni de sourire. Il refusait tout simplement de croire à cette situation. Il voulait que cela soit un cauchemar et qu'il puisse bientôt s'en réveiller.

- Tait-toi, on va trouver une solution. Il doit bien y avoir quelque chose.

Il attrapa son sac à dos et se mit à fouiller furieusement à l'intérieur.

- Tu t'y connais en médoc ! Peut-être qu'on peut ralentir l'infection, l'arrêter...quelque chose ! Il doit bien y avoir quelque chose !

Eddie voulait lui dire d'arrêter, que si quelque chose existait pour stopper le virus, le gouvernement aurait déjà fait quelque chose.

- Rich'..., l'appela t-il. Ça ne sert à rien. Je suis foutu.

- Imbécile pourquoi tu ne l'as pas dit tout de suite ? explosa soudainement Richie. Hein pourquoi tu n'as rien dit ?! On aurait pu faire quelque chose avant que ça ne s'aggrave ! Tu aurais eu un bras en moins mais au moins...mais au moins tu aurais été sauvé !

Richie avait attrapé le col de son sweat en le serrant fortement entre ses mains en le secouant légèrement. Eddie ne lui répondit pas, il ne faisait que le fixer silencieusement, sa poitrine se soulevant de manière irrégulière. Il faisait presque peur à voir et si le bouclé ne connaissait pas son regard par cœur, il aurait bien cru qu'il n'était déjà plus lui même.

Si Eddie n'avait rien dit à ses amis c'était parce qu'il ne voulait pas gâcher l'espoir installé au sein du groupe et qu'il avait, inconsciemment et stupidement, pensé que peut-être il n'avait pas été infecté. La morsure n'était pas très profonde et cela allait bientôt faire vingt quatre heures que cela était arrivé, il avait déjà vu quelqu'un changer en moins de trois heures. Malheureusement les symptômes qu'il avait espéré être dû à un début de rhume, à cause de la pluie, s'étaient beaucoup trop aggravés et il avait compris ce matin qu'il était condamné.

La colère de Richie finit par retomber lentement et il dessera son emprise en lissant son vêtement de manière compulsive. Il se sentait mal d'avoir élevé la voix sur lui. Il avait envie de le serrer dans ses bras et de lui dire que tout allait bien se passer, que ce n'était que passager. Mais il ne pouvait plus se faire d'illusion sur la situation, ni ignorer ce que cette morsure impliquait et cela le détruisait de l'intérieur.

- Je ne vais pas y arriver sans toi. Tu ne peux pas me laisser. Je t'interdis de me laisser...

La gorge de Richie se serra et il ne put empêcher les larmes de lui monter aux yeux, brûlantes tandis qu'il dévisageait son compagnon. Il était d'une pâleur cadavérique, les joues creusées et jamais ses cernes n'avaient autant étaient présentes. Il finit par éclater presque honteusement en sanglots, et ses larmes créèrent deux sillons clairs sur sa peau poussiéreuse.

Malheureux lui aussi, Eddie se força à ne pas craquer. Il avait envisagé plusieurs possibilités mais une seule était restée plus longuement dans son esprit et c'était celle-ci qu'il avait décidé car il n'y avait maintenant aucune autre solution. Il était en train de sentir les horribles changements qui étaient en train de s'effectuer dans son corps à cause du virus. Mais étrangement il acceptait son sort.

- Il faut que tu me tues, déclara t-il alors sérieusement en faisant brutalement relever la tête du binoclard.

- Quoi ? s'étrangla ce dernier.

- Il est hors de question que je me transforme en putain de zombie ! Tu dois me tuer parce que je n'y arriverais pas tout seul.

Richie se devait d'accepter sa dernière volonté mais il ne pouvait s'y résoudre.

- C'est pas comme si tu me demandais un simple service bordel ! jura t-il. Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me demandes de faire là ? Jamais je ne pourrais faire un truc pareil !

- J'en suis conscient...Mais c'est le seul moyen.

- Non, répéta Richie en pleurant tout en secouant la tête.

Eddie trouva encore en le moyen de l'engueuler en lui disant d'arrêter de pleurnicher comme un bébé tout en lui donnant de force son arme. Mais il s'arrêta soudainement de parler, en sentant sa gorge et son cœur se serrer à la vue de son compagnon effondré devant lui. Il s'en voulait horriblement lui aussi de lui faire faire une chose aussi atroce. Mais c'était la seule solution.

- Je t'en prie Richie...

Il posa sa main par dessus la sienne et Richie finit par se calmer. Lentement il plaça le canon sur le front du brun en ne quittant pas ses yeux. Sa main tremblait, tout son corps était pris de brutales convulsions. Il sentait les battements de son cœur qui étaient en train d'augmenter, lui provoquant une douleur qu'il n'avait jamais sentie auparavant. Elle compressait sa poitrine comme un étau.

- J-Je ne peux pas Eddie, je ne peux pas.

Il abaissa l'arme en passant plusieurs fois une main dans les boucles de ses cheveux ébène, toujours tremblant et paniqué. La vision d'Eddie s'était maintenant dégradée, comme les pellicules des vieilles bandes de films dont les bords se détérioraient petit à petit.

- Je t'en supplie fait le..., souffla doucement Eddie avec énormément de difficulté. Je veux que ça soit toi qui le fasse... Je sais que tu peux le faire.

La voix du brun s'était réduit à un faible son presque imperceptible, ses yeux le suppliaient, ses pupilles chocolats où apparaissaient ses derniers instants de lucidité. Avec ses dernières forces il leva son bras valide et posa la paume de sa main contre la joue droite du bouclé.

Sa peau était maintenant gelée et recouvrit presque de chair de poule celle de Richie. Mais il y fit impasse et posa la sienne par dessus. Il se pencha lentement en avant et son front toucha doucement celui d'Eddie. Ils fermèrent tous les deux les yeux, en profitant de ce dernier contact pendant une longue minute. Puis, très doucement, Richie l'embrassa une dernière fois et se redressa.

Ses mains étaient tellement devenues moites à cause du stress et de la terreur qui s'infiltrait de plus en plus en lui qu'il était persuadée que l'arme allait bientôt lui glisser des mains. Il finit par relever son bras et le canon se trouva une seconde fois face au front du brun. Richie se sentait presque étouffer, sur le point de vomir ou de s'évanouir. Pourtant il devait le faire, il devait le faire avant qu'il ne se transforme, il lui avait promis.

Eddie, tellement la douleur physique avait quasiment de nouveau pris possession de l'entièreté de son corps, ne l'a ressentait maintenant plus du tout. Il le savait, le sentait et cela était terrible d'être le propre témoin de sa décadence, de la chute de sa propre humanité. Il commençait à ne plus arriver à formuler des propos cohérents, que cela soit par la parole ou simplement dans ses pensées. Ses souvenirs semblaient s'effilochaient au fil des minutes. Il réussit tout de même à formuler quelques mots, les derniers qu'il souhaitait faire entendre au binoclard.

- Je t'aime Richie.

Bouleversé, ces quelques mots transpercèrent violemment le cœur de Richie et lui firent plus de mal que de bien. De nouvelles larmes, silencieuses cette fois-ci, dévalèrent ses joues, repassant au même endroit.

- Je t'aime aussi Eds, réussit-il à répondre entre deux sanglots. Je t'aimerais toujours.

Eddie ferma ses paupières en esquissant un triste sourire, et attendit.
Richie posa enfin un doigts tremblant sur la gâchette.
Et il appuya.

Le son du tir se répercuta dans tout le bâtiment. Les autres Losers avaient levé des regards inquiets vers l'étage supérieur avant de s'y précipiter sans attendre, en appelant leurs amis. Leur crainte augmentait tandis qu'il montait les escalators et les escaliers et qu'ils ne recevaient aucune réponse, en ne sachant dans quelle boutique ils s'étaient rendus.

Debout, immobile au milieu de la pièce devant le corps inerte d'Eddie, Richie avait des yeux ronds comme des billes tandis qu'il fixait un point invisible, comme complètement déconnecté de la réalité. Sa tête lui tournait et le coup de feu continuait de résonner et de sifflet dans ses oreilles avec un bruit aigu plus qu'insupportable. Sa vision était obscurcie par des gouttelettes de sang qui avaient giclé sur les verres de ses lunettes.

Richie n'entendit pas le hurlement d'horreur que poussa Beverly, ne vit pas les expressions horrifiés des autres qui entrèrent dans la pièce à sa suite. Quelqu'un lui prit l'arme des mains tandis que quelqu'un le secouait doucement en essayant de lui parler mais il n'émettait toujours aucune réaction. Les minutes passèrent puis on était maintenant en train de l'inciter à courir, à s'enfuir d'ici avant qu'il ne soit trop tard, mais il refusait toujours de bouger.
Il était en train de se souvenir. Un souvenir auquel il n'avait plus pensé depuis longtemps.

Il se souvenait d'une après-midi d'été, alors âgé de 13 ans, quand, pour la première fois de sa vie, il avait ressenti de nouveaux sentiments qui, jusqu'à là, lui avaient été totalement inconnus. Les Losers se trouvaient ensembles aux Friches, s'amusant joyeusement et innocemment au bord de l'eau. Richie s'était alors mis à regarder Beverly. Il la trouvait belle, courageuse et intelligente mais aucun des sentiments auxquelles il s'était attendu, et qu'il avait peut être secrètement espérer pour que le poids qu'il portait depuis de nombreux jours s'évapore comme par magie, n'étaient apparus.

Puis il avait tourné son regard vers Eddie et ses fichus sentiments s'étaient éveillés d'un seul coup. Son cœur avait presque fait un saut dans sa poitrine avant de battre à tout rompre. Putain de merde je suis amoureux d'un mec. Je suis amoureux d'Eddie Kapsbrak, s'était-il dit en paniquant de plus en plus. Ses imposantes lunettes s'étaient mises à glisser de son nez, son teint était devenu si pâle et il s'était soudainement arrêté de parler pendant de longues minutes que tout cela avaient rapidement alertés ses amis. Il avait alors prétexté qu'il ne se sentait pas bien, ce qui était en partie vrai, et qu'il avait dû prendre un méchant coup de soleil.

Il était rentré chez lui et s'était allongé en travers de son lit, les yeux rivé sur son plafond où étaient collées des étoiles et des planètes fluorescentes en plastique. Il avait été tellement effrayé par ces découvertes qu'il n'avait pas dormi pendant une majeure partie de la nuit, se retournant sans cesse dans son lit en proie à de multiples questionnements.

Il aimait sa famille et ses amis. Il aimait Beverly, Bill, Stanley, Ben et Mike. Mais il aimait Eddie différemment. Il aimait Eddie d'une manière qu'il n'arrivait jamais à décrire correctement, tant les sensations étaient trop fortes et complexes. Il avait demandé à sa mère comment savoir quand on était amoureux. Elle lui avait juste répondu que le moment venu il le saurait parfaitement. Et il le savait.

En grandissant, dix années plus tard, l'incertitude et la crainte de ce qu'il éprouvait ne lui apparaissaient plus que comme une ancienne honte de petite garçon. Désormais il ne cachait plus son attirance pour le petit brun et quand ses sentiments avaient finis par devenir réciproque il n'avaient jamais pensé pouvoir être aussi heureux. Richie et Eddie étaient un couple chaotique mais incroyablement fusionnel et aucun des deux ne se voyaient être avec une autre personne.

Richie avait alors décrété qu'Eddie était son premier amour. Mais qu'il était également le dernier, le seul et l'unique de toute sa vie entière quoiqu'il advienne.

Les sons autour de lui finirent par lui revenir petit à petit et la réalité le frappa brutalement et violemment. Il se laissa emporter par ses amis qui criaient des choses avec panique mais dont il n'en percevait que quelques bribes. Des nouveaux rôdeurs avaient fait leur apparition un peu partout dans la galerie, que cela soit à l'étage ou au rez- de chaussée. Avec leurs armes à feu ils tiraient sur eux pour tenter d'en éliminer le plus possible. Il n'avait pas le temps de se jeter dans la mêlée en essayant de tous les tuer en sachant qu'ils n'y arriveraient pas. Ben tenait Richie à demi inconscient par un bras pendant qu'il tirait sur les morts-vivants de l'autre.

Richie reprit enfin quelque peu ses esprits quand les coups de feu cessèrent et que le bruit des grognements s'étaient atténués. Il se rendit compte qu'ils venaient de traverser un long couloir étroit et qu'ils se trouvaient maintenant dans un petit entrepôt. Mike et Bill essayaient de soulever une lourde porte de garage à l'aide de chaîne sur le côté. Tous vinrent les aider en tirant de toute leur force. La porte se souleva enfin de quelques centimètres et ils passèrent à plat ventre un par un. Beverly était restée avec le binoclard pour l'aider à tenir les chaînes.

- Il y en a d'autres qui arrivent par là ! entendit-il Bill s'exclamer de l'autre côté. Vite il faut trouver quelque chose pour bloquer la porte !

- Tenez bon ! cria Mike.

Les muscles tendus à l'extrême, Beverly et Richie donnaient toute leur force. Le regard de ce dernier se posa alors sur la rousse.

- Pars, lui ordonna t-il soudainement.

- Quoi ? Non !

- Pars ! répéta t-il en criant avant de baisser la voix et de continuer plus doucement. Beverly je t'en prie...partez tant que vous le pouvez, avant qu'ils n'arrivent.

La jeune femme croisa alors son regard suppliant et douloureux et elle sut qu'il avait fait un choix et qu'il ne reviendrait pas dessus. Les larmes aux yeux, et tremblante, elle vint alors déposer un baiser sur sa joue avant de lâcher les chaînes pour ensuite glisser sous la porte à contre cœur. Les autres lui posèrent des questions avec affolement, appelant leur ami pour l'encourager à tenir encore un peu, lui disant qu'ils allaient trouver quelque chose pour qu'il puisse passer à son tour. Mais Richie lâcha délibérément les chaînes et la porte retomba d'un coup dans un bruit sourd qui résonna fortement dans tout l'entrepôt.

Il savait qu'en restant il ne pourrait pas sortir d'ici vivant, il en était parfaitement conscient et c'était pourtant ce qu'il souhaitait également. Il s'était sacrifié pour ses amis, pour qu'ils puissent s'enfuir et il pria fort pour qu'ils trouvent sain et sauf le refuge à Washington DC. Il pensa ensuite à Stanley. Il le comprenait quand il disait ne plus avoir la force de faire face à tout ce bordel. Richie allait désormais vivre en n'étant plus que l'ombre de lui même et il ne le voulait pas.

Eddie était mort, et avec lui la raison et le cœur de Richie. Son cœur qui s'était réduit en cendre, sans aucune renaissance possible, comme le monde l'était devenu. Il était complètement anéanti et désespéré et ne se voyait pas reconstruire une vie sans lui, dans n'importe quel monde. Il allait le hanter jusqu'à la fin de ses jours et le rendre malheureux jusqu'à qu'il sombre de folie et de chagrin. Son choix était fait.

Il s'arma alors de sa batte de baseball, qu'il fit tourner avec agilité une dernière fois entre ses mains. Puis, après avoir fermé les yeux pendant quelques instants, il s'avança et disparut dans le couloir sombre et glacé.

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sweet jesus
je ne sais pas quoi dire

et bien voilà c'était le dernier chapitre, c'est terminé
j'attends vos insultes et vos menaces de mort i'm readyyyy
sinon plus sérieusement je vous avais prévenu, et cela depuis le début de la fanfic

en la lisant vous vous êtes engagés à souffrir désolée :')

je l'avais déjà dit par rapport à mon choix d'avoir tué Stanley, Eddie (et Richie) c'était déjà prévu avant même de m'atteler correctement à l'écriture de l'histoire

et puis pour cette deuxième fanfic reddie que j'ai écris je voulais faire une sad-end pour changer et  parce que la vie c'est pas rose et surtout avec une thème comme celui-ci ça finit rarement bien pour tout le monde
et je vous avoue qu'écrire des trucs un peu triste et dark, bah j'aime bien, je ne saurais pas vraiment l'expliquer même si je me fais du mal à moi même jpp (ne me prenez pas trop pour une folle svp)

enfin bref je vais terminer mon blabla en m'excusant encore une fois mais j'espère tout de même que vous avez un minimum apprécié l'histoire.
(n'hésitez pas d'ailleurs à me laisser un p'tit avis rapidos)
et je voulais vraiment vous remercier du fond du cœur pour vos lectures, vos votes et vos commentaires

une deuxième petite aventure reddie qui se termine aaaah ça me fait toujours quelque chose de conclure une histoire ;_;
encore merci pour votre présence et votre soutien j'ai passé de super moments !
big thanks again à -lunox qui sans elle cette histoire n'aurait jamais vu le jour ♡

je vous aime ♡♡♡

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