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7

Abel fulminait. Pourquoi personne n'était en mesure de le comprendre ? Asha était une exception. Un miracle. Il devait comprendre pourquoi il était différent. C'était un besoin. Et il détestait cette sensation de manque qui l'envahissait. Apprendre, savoir, expérimenter, c'est ce qui résumait sa vie.

Alors que ses pas le menèrent plus ou moins consciemment à son labo, il croisa un jeune homme recourbé sur lui même, murmurant toutes sortes d'injures dédiées, entre autre, à Abel et quelques autres.

Abel soupira, s'arrêta, et lança plus agressivement qu'il ne le voulut :

- Aimé, arrête de faire la gueule, ton aura nuit à la pertinence de mes pensées.

- Tes pensées peuvent aller se faire foutre, Abel.

Abel dut faire preuve d'une extrême retenue pour ne pas attraper Aimé par le col et cogner sa misérable tête contre le mur. Il se dit ensuite qu'une telle violence n'était pas nécessaire, mais cette sensation de manque le persuadait du contraire.

Peu importe, il soupira une énième fois, et fort heureusement pour les autres, il ne croisa personne dans le long couloir de béton qui menait à son si précieux laboratoire.

Ce n'est qu'après plusieurs années de collecte et de bricolage que cette pièce lui convenait, et il disposait depuis peu de tout ce qu'il lui fallait. Il pouvait remercier l'Institut abandonné qui se trouvait non loin de leur abri, à la Surface.

Il se précipita presque sur son atelier de chimie, et ouvrit frénétiquement un tiroir de la commode placée juste à côté. À l'intérieur se trouvaient une série de fioles de toutes tailles et couleurs, mais une seule l'intéressait.

Il était en colère, et ne pouvait se concentrer dans une situation pareille. Pourtant il le fallait. Il devait comprendre Asha sans l'avoir à côté de lui, puisqu'on lui interdisait de faire des expériences sur le robot.

Comment expliquer son saignement, son éventuelle douleur physique et, pourquoi pas, mentale ? Pourquoi rêvait-il, que ressentait-il ? Avant que toutes ces question ne lui firent mal à la tête, il s'empressa d'empoigner une fiole, au contenu incolore et inodore, et sur laquelle était collée l'étiquette "Aide", d'une écriture à peine lisible, la sienne. Il la déboucha et, les mains tremblantes sous l'excitation, en déversa le liquide dans une seringue. Rapidement, car il en avait désormais l'habitude, il se fit un garrot au bras à l'aide d'une vieille ceinture, et injecta le tout dans la plus visible de ses veines, soupirant de soulagement. Tout lui sembla alors plus clair, et il ne tremblait plus.

***

Asha aurait du prendre plus au sérieux les paroles de Juvénile, quand celle-ci lui avait dit qu'il devrait profiter des instants de tranquillité. Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé après qu'elle ne soit partie, mais il lui semblait que cet instant avait été bien trop court. En effet, on ne tarda pas à s'introduire dans sa chambre, et le visage qui apparut lui semblait familier.

- Salut, appela une voix masculine et enjouée. Tu m'as déjà vu au tout début. Moi, c'est Smith. Thomas Smith. Les autres s'amusent à dire que je suis l'homme le plus ordinaire qui puisse exister. Mais bon, c'est un statut qui me convient, à vrai dire. Juv' m'a dit que tu ne parlais pas trop, alors je ne vais pas t'embêter avec des questions futiles. Je viens juste pour te prévenir que tu devras bientôt sortir de ton lit de mort, y'a la compagnie qui tient à se présenter à toi. On t'expliquera deux trois bricoles, aussi.

Asha se redressa, intrigué.

- Au fait, j'ai demandé à Abel, qui a d'ailleurs refusé de m'ouvrir, quand est-ce que tu serais en mesure de te lever. Selon lui, si ton organisme cicatrise de la même manière qu'un être humain, tu devrais déjà être capable de te tenir debout.

Asha fut soudainement prit de l'envie de se lever et de marcher, d'enfin se libérer de ce lit où il se sentait impuissant, incapable d'accomplir quoique ce soit. Ce lit où il avait imaginé les pires scénarii, où il avait cogité des heures durant, transformant ses pensées en une désagréable torture.

Vite, un peu trop vite, il prit une grande inspiration avant de s'asseoir sur son lit et de poser ses pieds nus à terre. Il frissonna au contact du sol glacé et, avec un certain effort, finit par pousser sur ses jambes et se tint debout.

Il trembla quelques instants, notamment à cause du froid et de son geste soudain, mais son ventre ne lui fit pas mal. Il descendit son regard sur son ancienne plaie, qui s'était refermée. Il sourit, et profita de cet instant d'allégresse pour oublier tout ce qui avait perturbé ses pensées. Thomas souriait autant que lui, et le voir aussi joyeux ne rendit Asha que plus enthousiaste.

Doucement, il avança un pied, puis l'autre, en tremblant légèrement. Il avait l'impression que tout allait lâcher d'un moment à un autre, qu'il allait tomber et qu'il ne pourrait plus se relever, mais il fut motivé par les signes d'encouragement de Thomas et par sa propre volonté.

Avec quelques difficultés, il finit par rejoindre Thomas qui attendait contre la porte, son sourire rejoignant peu à peu chacune de ses oreilles.

- On dirait un bambin qui fait ses premiers pas, c'en est presque beau à voir, rit Thomas.

Asha fit abstraction de la remarque et explora la pièce qui fut sa chambre, donnant à l'endroit une tout autre dimension. Ce n'est pas la même chose que de voir l'endroit et de s'y déplacer. Tout lui sembla soudainement plus petit et étroit. Peut être était-ce parce qu'il était plutôt grand, ou peut-être avait-il surestimé cette pièce.

Il finit par rejoindre Thomas, qui s'amusait toujours de l'euphorie d'Asha.

- À la limite, on pourrait presque commencer cette réunion maintenant, déclara Thomas. Tu m'as l'air soudainement très en forme.

Asha ferma les yeux, appréciant un court instant de silence avant que beaucoup de choses ne lui soient révélées. Il ne se sentait même pas capable d'assimiler autant d'informations. Du moins, il supposait qu'il y en aurait beaucoup.


- De... De quoi vous me parlerez durant cette... Réunion ?

- D'abord, on va tous se présenter, c'est la moindre des politesses. Tu dois savoir que beaucoup auront l'air de te faire la gueule, mais soit c'est parce qu'ils sont tout le temps comme ça, soit c'est parce qu'ils ont encore du mal à t'accepter... Surtout, n'y fais pas attention, et sois comme tu es.

Il sourit de plus belle. Asha se demandait si cette homme là n'avait jamais cessé de sourire, dans sa vie.

- Ensuite je suppose qu'on devra t'expliquer quelques petites choses, continua Thomas, son sourire s'effaçant peu à peu. Les dangers auxquels nous faisons face en vivant ici, les expéditions, les buts que nous poursuivons. Buts qui se rapprochent bien souvent du rêve, termina-t-il alors que son visage n'affichait plus aucune trace de joie.

Mais son sourire réapparut avec une vitesse phénoménale, et il finit par demander :

- Alors, prêt à franchir cette porte et à découvrir le monde merveilleux dans lequel nous vivons ?

Asha, après un court moment, opina, et Thomas posa sa main sur la poignée de la porte.

Alors qu'Asha la franchissait, il n'eut pas seulement l'impression que celle-ci menait vers une nouvelle pièce.

Il eut aussi l'impression que cette porte menait aussi vers une nouvelle vie.

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