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Dans les rues toujours sombres de Sankyo marchaient côte à côte Asha et l'inconnu qui n'avait toujours pas dévoilé son nom. Pour le moment, c'est le silence qui régnait entre eux, puisque le guide d'Asha, si l'on pouvait le désigner comme tel, s'assurait certainement que plus personne ne les suive. Asha réfléchit pendant un certain moment avant de se souvenir d'une information qui lui avait paru innocente en premier lieu. Peu assuré, il se décida à prendre la parole devant cet étrange énergumène qui, il fallait l'avouer, l'intimidait un peu.

— Je viens d'y penser... Commença-t-il d'un ton hésitant. Tu m'as désigné comme étant roux tout à l'heure ?

En effet, ça ne l'avait pas perturbé dans l'instant puisqu'Asha était bel et bien roux, mais il venait de se rappeler qu'il était supposé rester anonyme dans la ville, ce pourquoi il s'était teint les cheveux d'un brun morne.

L'inconnu parut surpris et arbora un grand sourire devant Asha, riant presque.

— Oh, mais oui, je vois bien que ce brun n'est pas naturel... On voit tes racines, répondit-t-il naturellement.

Asha jura intérieurement. Il n'avait pas prévu que la couleur ne s'estompe aussi rapidement. Il soupira ne sachant trop quoi dire à son compagnon de route.

— Vous êtes vraiment de drôles de personnages, toi et ta bande. Les deux autres donnent l'impression de tout faire pour paraître invisible, ce qui a tout l'effet contraire ici, et toi tu as une tenue normale mais tu cherches à cacher cette flamboyante couleur que tu as ? Toi et tes amis, vous m'intriguez, c'est peut-être ce qui m'a poussé à vous aider, après tout...

— C'est une longue histoire, clarifia Asha. Mais je dois avouer qu'effectivement, notre but initial était de passer inaperçu. Arrivés ici, je me suis bien rendu compte que c'était raté ! Mais alors, si j'étais le moins atypique du groupe, pourquoi moi ?

— En fait, j'ai un rôle assez important au marché, un peu comme un videur mais en plus complexe. Je voulais juste vérifier quelles étaient vos intentions. Alors je voulais juste en parler un peu avec toi, parce que tu dégages une sorte d'aura... Comme si tu étais celui qui menait la troupe, un peu.

En entendant les derniers mots, Asha fut un peu gêné. Il ne savait pas trop s'il devait prendre ça comme un compliment ou non. Mais il décida de ne pas y faire attention et se contenta de répondre au reste.

— Je comprends, c'est légitime, déclara-t-il. Eh bien, mes amis et moi sommes simplement à la recherche d'informations. On a cru comprendre que le marché était le meilleur endroit pour ça. Mais nous souhaitons vraiment rester discrets, ce serait une catastrophe, autrement.

— C'est marrant, tu parles comme dans les livres, répondit immédiatement l'inconnu.

— Je...

— Non mais, en vrai, je comprends, t'en fais pas. Je vous ferai entrer là-bas. Mais dis-moi... Il y a un nom à mettre sur ce si joli visage ?

Asha avait deviné au ton de sa voix que l'information qu'il demandait était pour son propre intérêt. Malgré tout, il ne pouvait toujours pas se permettre de dévoiler son identité, même si l'inconnu lui inspirait une certaine confiance.

— C'est Joachim. Joachim Wallen.

— Ça ne te va pas du tout ! s'exclama l'autre avec un léger éclat de rire. Ne le prends pas mal, hein. Tu as une tête à t'appeler... Ben je sais pas, en fait. Bon, moi, c'est Ciel. C'est moi qui me suis donné ce nom ! rajouta-t-il fièrement.

Asha trouva ce nom vraiment joli. Puis, inconsciemment, son regard dévia rapidement vers les yeux de Ciel et remarqua qu'ils étaient d'un bleu clair, sûrement le même bleu que le véritable ciel.

Ils s'arrêtèrent sous un panneau publicitaire qui vantait les bienfaits du dernier modèle d'A.S.H.A, et la mâchoire d'Asha se serra plus qu'il ne l'eût voulu. Par ailleurs, il n'avait pas remarqué d'A.S.H.A ici, à Sankyo. D'habitude, il sentait leur présence.

Ciel remarqua l'objet de son intérêt et soupira en levant les yeux vers le panneau illuminé qui diffusait déjà une autre publicité.

— Ah, les A.S.H.A... ils sont marrants, à croire qu'on a les moyens de s'en offrir un à Sankyo. C'est hors de prix ces machins. Je parie que les trois quarts des A.S.H.A ici sont ceux des bordels, termina Ciel en riant.

Asha ne rit pas, et sembla même contrarié par ses paroles. Mais il ne devait rien en faire paraître et il esquissa un faible sourire. En réalité, il éprouvait plus de compassion pour les autres A.S.H.A qu'il ne le pensait. Il avait bien conscience que les A.S.H.A des Arbres n'étaient pas ceux des sous terrains, et il ne pouvait s'empêcher de penser qu'ils n'étaient pas mieux traités que lui lorsqu'il était l'A.S.H.A de George. Peut-être qu'il se trompait, et que George était une exception, mais il n'arrivait pas à faire fî de ce sentiment de révolte.

Ciel le sortit de ses pensées en l'entraînant sur la route du retour. Ciel lui parlait un peu de tout et n'importe quoi et il n'y prêta pas vraiment attention, de plus en plus préoccupé par son entrée future au marché noir. Qu'allait-il découvrir là-bas ? Des informations qui valaient le coup de prendre tous ces risques, il l'espérait.

Un peu avant de rejoindre Abel et Judy dans la ruelle de tout à l'heure, Ciel lui saisit le bras et l'arrêta, un sourire gêné sur les lèvres.

— Dis, Joachim. Je t'aime bien, tu es gentil. Si après ton excursion, tu veux passer un peu de temps dehors, je suis dispo.

Sans attendre de réponse, il effleura son poignet et Asha sentit des petites ondes s'échanger très rapidement entre leur deux poignets.

— Et voilà, tu peux me contacter quand tu veux, maintenant.

Asha ne comprenait pas cet intérêt qu'avait les gens pour lui, que ce soit Inès ou Ciel. La dernière fois qu'il s'était vu dans un miroir, il s'était trouvé si repoussant... Peut-être était-ce l'effet du mystère qu'il laissait planer autour de lui ? Peut-être était-ce simplement au-delà de la simple apparence physique ?

Probablement, il avait vu dans les livres, ce terme. « Charismatique ». Les personnages charismatiques étaient attirants peu importe leur physique. Ce sont les personnages charismatiques qui rassemblent les foules et font entendre leurs idées. Dans les livres, du moins.

Asha réfléchissait décidément trop, et Ciel dut le ramener à la réalité une seconde fois, alors qu'ils étaient désormais devant Abel et Judy, tous deux visiblement agacés de l'attente.

— Bien, déclara Ciel d'une voix forte. J'ai mené ma petite enquête et vous êtes clean. Je vais pouvoir vous emmener là-bas. Ce n'est pas trop loin, ne vous en faites pas, ajouta-t-il en voyant soupirer Abel.

Ils marchèrent quelques minutes avant de tourner dans une autre ruelle. Elle était plus sombre encore, et si étroite qu'ils furent obligés de marcher l'un derrière l'autre. Il y avait cette odeur désagréable, qui se faisait de plus en plus forte alors qu'ils avançaient.

Ils en vinrent enfin à bout et deux types étaient accolés au mur de briques dans une posture désinvolte. Ils étaient assez minces, étonnant si leur rôle était de contrôler l'entrée. La porte, quant à elle, mis à part le fait qu'elle était en métal rouillé, n'avait rien d'impressionnant. C'était bien loin de l'entrée blindée de la ville de Slumtown qu'Asha affectionnait tant.

L'un des hommes, qui était en fait certainement une femme, ouvrit les yeux et grogna en réveillant son partenaire.

— 'Lut Ciel, dit-elle d'une voix maussade.

— Yo, intervint l'autre en crachant au sol.

Tous les trois se serrèrent la main d'une façon plus amicale que professionnelle et Ciel se tourna vers ceux qu'il avait amené.

— Ils veulent entrer, dit-il en les désignant derrière son épaule. Pas de danger, ce sont pas des flics ou quoi.

Les deux autres eurent un mouvement de tête approbateur et l'homme ouvrit la porte.

Ciel entra d'abord et fit signe aux autres de les suivre. Asha sentit un frisson parcourir son corps. Il s'avança, dernier de la file, et juste avant d'entrer, il entendit quelqu'un crier son nom.

Ce n'était pas quelqu'un. Il était persuadé avoir entendu Aimé. La première fois, il eut un sourire peiné et s'apprêta à entrer. Mais la deuxième fois, il entendit plus distinctement. C'était un appel à l'aide, complètement dénué d'espoir.

Il tourna la tête vers le ciel et y vit un drone.

Et c'est là d'où venait la voix d'Aimé.

Il allait répondre et poursuivre le drone lorsqu'Abel lui saisit le poignet et le tira à l'intérieur. 

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