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— Pour commencer... Est-ce que l'un de vous a remarqué des oiseaux, dans le ciel ? Hésita Abel.

Il était évident qu'il n'y en avait aucun. Les animaux étaient si rares que les quelques espèces restantes étaient confinées afin de les préserver. Il existait quelques spécimens robotiques mais ceux-ci étaient si onéreux qu'il se faisaient presque plus rares que les vrais animaux.

— Je ne pense pas qu'il faille prendre cette indication au sérieux, tout comme l'image du film en noir et blanc... Il faut se dire que les gens essayent de dissimuler le marché au mieux, tout en le laissant accessible, expliqua Asha.

Abel se contenta d'opiner, de plaquer ses mains sur ses hanches et de faire quelques petits pas sur le trottoir, visiblement en intense réflexion.

— Ça pourrait être les voitures mais... commença Abel, elles sont très nombreuses et comment définir leur « nid » ? Un genre de garage ? Il doit y en avoir des tas, et puis ce sont sûrement des endroits trop fréquentés...

Sans y réfléchir, le scientifique s'avança sur le trottoir, débutant une sorte de promenade sans but particulier, mais qui lui permettait de mieux penser qu'en restant planté au même endroit. Il fut suivi d'Asha et Judy qui préférèrent ne pas lui poser de question.

— Là ! S'écria Judy un peu trop bruyamment.

Elle pointait du doigt un graffiti sur un mur en ruines, qui laissait entrevoir une ruelle sombre. Le graffiti était en réalité composé de plusieurs œuvres superposées, à moitié effacées suite aux certainement nombreuses tentatives de nettoyage. Mais à côté se démarquait la silhouette d'un oiseau, le bec pointé vers la ruelle. Pour les trois enquêteurs, l'indice était évident. Ils suivirent l'oiseau sans se soucier de l'inquiétante ruelle. L'endroit était sale, puant, étroit, sombre. « Une stratégie pour dissuader les gens d'aller au marché noir » pensa Judy.

Ils longèrent la ruelle prudemment, bien qu'un frisson d'excitation les parcourait. Après tout, selon ce qu'on leur avait promis, ils trouveraient ce qu'ils cherchaient là-bas. La vérité, à priori. Cela paraissait invraisemblable et pourtant, ils étaient si désespérés, tous les trois, qu'ils avaient envie d'y croire.

Au bout de la ruelle ils n'eurent d'autre choix que de prendre à gauche. Pas de signe d'oiseau, mais la route à suivre était toute tracée, pour l'instant.

Ils arrivèrent dans une rue plus grande, que quelques passants traversaient. Ils repérèrent rapidement un autre oiseau tagué et, dans la précipitation, ils ne firent pas attention à ce qui les entourait. L'oiseau semblait prendre son envol, vers une autre ruelle.

Cette course dura un petit moment et ils s'étaient presque mis à courir, en espérant se rapprocher du but à chaque nouveau pas. Haletants, ils ne remarquèrent pas les regards intrigués, moqueurs ou impassibles de ceux qu'ils croisaient. Ils ne remarquèrent pas non plus l'étrange présence qui pesait parfois derrière eux.

Essoufflés, ils arrivèrent de nouveau dans une grande rue, mais cette fois aucun oiseau ne semblait apparent. Abel soupira de lassitude et serra ses poings.

— Je suis sûr qu'on se fiche de nous ! Grogna-t-il. Pourquoi une énigme bidon trouvée sur un forum nous mènerait à un lieu pareil ? Hein ? Une histoire d'oiseaux, c'est ridicule !

— Je n'en suis pas si sûre, rétorqua Judy.

Elle reprit la marche et les deux autres la suivirent péniblement. Elle s'arrêta devant un croisement et lit à voix haute un graffiti qui y figurait.

— Hitchcock... Ca me dit quelque chose... Ce n'est pas un type qui faisait des films ?

— Je n'en ai aucune idée... répondit Abel, et quel est le rapport avec un oiseau ?

Asha réfléchit à toute vitesse et se remémora avoir croisé le nom d'Alfred Hitchcock dans ses lectures.

— C'est un réalisateur du vingtième siècle ! s'écria-t-il presque. Un de ses films avait pour titre Les Oiseaux.

Abel fut impressionné. Il se demanda comment Asha avait pu trouver ce nom au sein des quelques livres présents dans l'abri. D'autant plus que la plupart des artistes des siècles précédents sont sur la liste noire ou rouge de la Censure.

Judy tapa dans ses mains, fière d'elle-même et de la perspicacité de son ami.

— Bon, ça annonce sûrement la fin de ce dédale, espéra Abel.

Cette fois cependant, aucune direction particulière n'était indiquée par le mot. Ils décidèrent de longer le mur où se trouvait le mot. Après quelques minutes, ils se trouvèrent face à un cul de sac. Il n'y avait rien. Aucune porte, aucun escalier, aucune trappe, aucune indication. Rien. Juste des murs sales, très hauts, qui leur donnaient l'impression d'être enfermés. Abel soupira une nouvelle fois, visiblement énervé. Il s'apprêtait à dire quelque chose quand, en se retournant, il sursauta en voyant face à lui une silhouette élancée, debout dans la pénombre.

Puis tous les trois entendirent un rire franc, et bienveillant.

— Allez, trois de plus dans le filet ! S'exclama une voix pas vraiment féminine, ni vraiment masculine.

S'avança alors une personne à l'allure semblable à la voix, vêtue de noir uniquement. Les trois autres ne savaient trop que penser, se demandant quelles étaient les intentions de la personne.

— C'est de plus en plus rares, des nouveaux clients du marché... Encore assez naïfs pour penser que l'entrée se trouverait sur le forum. C'est mignon ! Termina-t-elle joyeusement.

— Si je comprends bien, on s'est épuisés pour rien... Râla Abel, abordant une moue exaspérée.

— C'est exact ! Mais... Voyez-vous, je suis quelqu'un de vraiment gentil, alors je veux bien vous aider car vous m'avez bien fait rire. Voir tant de détermination, c'est pas courant ces derniers temps !

Ils étaient tous prêts à remercier cette personne, mais ils ne purent rien dire.

— En échange, je veux passer un peu de bon temps avec le joli roux !

Asha et les autres déglutirent. Non pas à cause de l'adjectif précédent le mot « roux », mais par ce que sous-entendait « du bon temps ».

En face d'eux, la personne sembla se moquer de leur inquiétude.

— Oh, allez, faites-moi confiance et je vous ferai confiance. N'importe qui ne peut pas entrer là-bas, vous savez...

Abel était prêt à refuser pour Asha mais ce dernier s'avança, sortant de son immobilité et hocha la tête vivement.

— On va juste aller se promener, vous en faites pas, je vous le rends bientôt ! Au fait, pour vous, c'est « il », précisa-t-il en s'emparant de la main d'Asha, surpris du geste.

Tous deux sortirent de la ruelle et Asha fit un geste rassurant à l'intention de ses deux autres amis, mitigés.

— Ne t'en fais pas, déclara l'inconnu en gardant la main d'Asha dans la sienne, je veux juste discuter un peu avec toi. J'aime bien les étrangers ! Ils ont toujours l'air de mouton égaré... Sauf toi, termina-t-il, songeur.

Aimé poussa un cri de rage. Sur l'écran défilait l'image d'Asha tenant la main de cet inconnu.

— Je suis vraiment si inexistant à ses yeux ?! Se plaignit-il.

Il cogna son poing violemment sur le bureau de verre et s'empara sans délicatesse de son violon qu'il avait sorti un peu auparavant.

Il entama un mouvement vivace enragé tandis qu'une larme de colère se déposa sur le bois brillant de son instrument. 

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