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- T'es pas assez vif ! s'écria Aimé. 

- Forcément ! Tu m'épuises, dans tous les sens du terme ! répliqua fermement Asha.

- Arrête, t'as encore rien vu, tronche d'acier ! Je vais pas seulement t'épuiser, je vais te pousser à bout et tu me supplieras à genoux d'arrêter ! cria Aimé fièrement.

Asha n'en pouvait plus, cela faisait bien une heure qu'ils combattaient et plus le temps passait, plus il enchaînait les défaites.  Il était vraiment fatigué, mais il avait un minimum de fierté et luttait pour ne pas tomber à genoux devant son adversaire. Mais il sentait ses jambes faiblir et... Il décida de s'allonger. Là, spontanément, par terre, l'épée tenue fermement par ses mains et reposant sur son corps.

- Qu'est ce que tu nous fais, là ? demanda Aimé perplexe.

- Je meurs, je suis mort, tu m'as achevé, répondit Asha d'un air dramatique. 

- Arrête, Shakespeare, je vais pleurer, déclara sarcastiquement l'épéiste. Bon, t'es crevé, d'accord pour cette fois. Mais ça veut dire que l'entraînement continuera, encore et encore. J'en ai pas fini avec toi. Tu finiras par être presque aussi doué que moi. Peut-être. Allez, va te reposer.

Et sur ces mots, Asha se releva péniblement, ne pouvant pas compter sur l'aide d'Aimé. Il faillit retomber tout aussitôt. 

- Hé, c'est pas normal que tu tiennes pas le coup comme ça, essaye de manger plus même si c'est dégueu. S'il te plaît. 

- ... D'accord, Aimé, répondit Asha un peu surpris qu'il se préoccupe de lui.

Quand il fut en mesure de tenir sur ses jambes, Asha sortit de la pièce pour tomber sur Gustav dans le couloir. Ces deux là ne se croisaient pas souvent. Enfin, ces trois là. Gustav était toujours avec Meriline et Meriline était toujours avec Gustav. 

- Asha, c'est rare qu'on se voie ! Ça va ? T'as l'air crevé.

- Peut-être que tu le fatigues déjà, papa, annonça Meriline avec nonchalance. 

Asha esquissa un sourire et Gustav parut outré. 

- Ma fille ! Où est passé le peu de respect que tu avais encore pour moi ? 

- Il est sûrement mort avec maman !

Gustav leva les yeux au ciel. 

- Que vais-je faire de toi... Ce n'est pas avec ton incroyable diplomatie que tu pourras aller dans les Arbres... 

- Comment ? demanda Asha. Aller dans les Arbres ? 

- Oups, papa a encore parlé tout haut, dit Meriline. 

Gustav soupira et passa une main sur son front. 

- Bon, ce n'est pas comme si je n'allais pas assumer... Si tu veux que je t'explique, Asha, suis nous dans la chambre. 

Il s'exécuta. Il n'allait pas refuser d'en savoir plus sur un habitant de l'abri. Surtout que ce qu'il avait à dire lui paraissait très intriguant. 

Leur chambre n'était pas vraiment différente des autres, hormis le deuxième lit et les quelques livres qui traînaient sur le sol. L'ensemble restait froid et assez inhospitalier. Mais Gustav dégageait une certaine chaleur de par sa bonté d'âme et la pièce en était moins repoussante. 

Il s'assit sur son lit qui n'étais pas plus confortable que celui d'Aimé ou d'Asha, et, en soupirant, prit la parole. 

- Tu sais, Meriline et moi, on a toujours vécu dans en dessous. Je suis né ici, dans les égouts, et ma vie avant l'abri se résumait à fuir, chasser, fuir à nouveau, survivre... Un véritable enfer sous terre. Je suis devenu orphelin à neuf ans et avant de rencontrer celle qui fut mon épouse, je n'avais jamais connu autre chose que la peur. 

Le ton de sa voix était triste et lassé, comme si cette époque de sa vie le dégoûtait. 

- J'ai rencontré Mélinda à Slumtown, j'avais 19 ans. On a fait les quatre cents coups ensemble, pour une fois je goûtais à un semblant de bonheur. J'étais amoureux, ça c'est sûr. Mais on a mis du temps à l'assumer, et quand enfin avions avoué notre amour, j'avais quoi, trente ans. Tout est allé si vite. Me suis marié, elle est tombée enceinte, et Meriline est née. Mélinda est morte quelques jours après, assassinée par un connard de Rebelle. 

- Un Rebelle ? 

- Ouais, une organisation dans les égouts, ils sont plutôt extrémistes. Ils savaient Mélinda voulait un jour vivre dans les Arbres. Et ces Rebelles là, ils veulent anéantir tout ce qui est en lien avec les Arbres, y compris les Arbres eux-mêmes et leurs habitants. Ils ne parviendront jamais à un tel exploit, mais ils sont suffisamment nombreux et organisés pour tuer dans l'ombre ceux qui pensent du bien des Arbres. J'ai eu de la chance d'y échapper... J'ai fui avec Meriline, j'ai vécu quelques années à Slumtown, pour qu'elle grandisse convenablement, la petite. Et puis y'a un an de ça je suis reparti et j'ai trouvé cet endroit... plus petit, mais les gens y sont vraiment mieux, si tu savais. Slumtown est un ramassis de réfugiés, de désespérés, de criminels et parmi eux se perdent quelques types sympa. Ici, j'ai l'impression qu'il y a le meilleur de toute l'humanité, du moins de tout les égouts. 

Allongé sur son lit, il s'étira et se releva lentement.

- Heureusement que j'ai ma fille. Elle est tout pour moi. Le souvenir de Mélinda. De ce pour quoi elle se battait : aller vivre dans les Arbres. 

- Avec ce que tu as vécu, je comprends bien que tu veuilles y aller, répondit Asha, un peu ému du récit de Gustav. Mais... Est-ce seulement possible ? 

- J'ai entendu de source fiable que tous les secteurs n'étaient pas régis par la dictature. Certaines parties sont indépendantes et acceptent ceux d'en bas s'ils n'ont pas été bannis. Les malchanceux, ceux qui ont eu la malchance de naître. Apparemment, il y a aussi beaucoup de procédures, des interrogatoires et des examens à n'en plus finir, un genre d'Ellis Island moderne. Mais ça reste possible. Et tant que ça l'est, je ne perd pas espoir, termina Gustav dans un murmure. 

Meriline, pour une fois, n'avait fait aucune remarque désobligeante. Elle se contenta de se réfugier dans les bras de son père. 

- Promis papa, si on y arrive, je ne dirai pas de bêtises ! Je serai sage !

- Comme si ça t'étais déjà arrivé de l'être, taquina son père. 

Il lui ébouriffa ses cheveux frisés et regarda Asha avec un sourire. 

- Tu vois, ici... Nous avons tous un but différent. Le mien peut paraître insensé de prime abord, mais une fois qu'on en sait plus, tu comprends que ce n'est pas si illogique... J'espère y parvenir d'ici peu de temps, pour offrir à Meriline la chouette vie que je n'ai pas vraiment eu. Mais par dessus tout, j'espère, non je t'oblige à accomplir le tien Asha ! Peu importe ce que c'est. Jure le !

Asha sourit et regarda Gustav dans les yeux. Il vit dans le regard creusé, fatigué, ridé de l'homme une mince lueur d'espoir. 

- Je le jure, déclara Asha. 


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