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14

En traversant l'habituel couloir parsemé de portes, Asha se demanda quelle heure il était. Il voulait que le soir arrive le plus rapidement possible, pour pouvoir dormir et enfin partir. Abel n'avait fait qu'attiser sa curiosité.

Penseur, son regard était porté ailleurs que vers le sol et il poussa un léger cri de surprise lorsqu'il se cogna contre quelque chose ou plutôt quelqu'un. C'était Felicity. Ses cheveux d'or étaient cette fois ci attachés en deux couettes hautes, et ses yeux bleus pétillants lui donnaient un air incroyablement innocent.

- Je suis désolé ! S'exclama Asha... Je ne faisais pas attention et...

En guise de réponse, la petite fille secoua la tête et lui offrit un magnifique sourire, étonnamment contagieux.

- Toi... Tu es Felicity, hein ? Et tu ne parles pas ?

Elle hocha la tête sans effacer son sourire.

- Tu as quel âge, Felicity ?

Le visage de la fillette blonde s'illumina, et elle leva ses petites mains vers Asha, en leva les dix doigts, puis en ajouta deux. Il fallut un certain temps à Asha pour compter sans se tromper, mais il finit par conclure :

- Douze ans ? Mais tu n'es pas si petite, en fait !

Arrivant de nulle part et faisant sursauter Asha, Morrigan se jeta presque sur Felicity et la prit dans ses bras, avant de la faire grimper sur son dos. Sa longue frange cachait toujours ses yeux, mais rien ne cachait son sourire franc.

- Elle le fait exprès ! Déclara-t-elle. Elle fait exprès de ressembler à une gamine pour avoir l'attention de tout le monde. Comme un petit chaton !

Elles rirent toutes les deux et Felicity dégagea de ses mains la frange de son amie. Asha vit alors une paire d'yeux des plus surprenantes. Un profond bleu nuit, presque noir, et étrangement captivant.

- Tu es gentil avec Fel, alors je veux bien être gentille avec toi. Et puis, elle t'aime bien.

- Ton avis sur les gens passe par celui de Felicity ? Demanda Asha avec un sourire.

- En grande partie... Mais tu sais, elle tenait absolument à ce que je te parle, d'habitude elle me ne le demande pas... Alors je reste froide. Je vais probablement l'être aussi un peu avec toi, c'est pas comme si j'étais sociable à la base. Allez, Fel, on retourne à la chambre !

Elle trimbala la petite Felicity sur son dos, et sa frange tombant de nouveau sur ses yeux, elle laissa Asha seul, ne sachant que penser.

Ce dernier se retrouva rapidement dans sa chambre, assis sur son lit, à regarder dans les moindres détails le mur d'en face, sans y trouver de satisfaction. Alors il se leva, une idée précise en tête et dirigea ses pas vers le labo d'Abel. Il en oublia de frapper et surprit Abel en train de scier la jambe de Kimberley. Sans y prêter plus d'attention, décrétant qu'il ne préférait même pas savoir le pourquoi du comment, Asha déclara :

- Je m'ennuie.

Le bras d'Abel stoppa son mouvement et il leva son visage vers celui d'Asha, tout sourire.

- J'étais en train de faire un décompte mental pour savoir quand est-ce que tu reviendrais. Tu n'as pas tenu longtemps ! Attends ici, je reviens.

Il repartit dans sa petite pièce qui servait de réserve et en ressortit rapidement avec une pile de livres sur les bras. Il les donna à Asha qui faillit en faire tomber quelques uns.

- Y'a des trucs chiants, genre des livres de science et tout, mais j'ai aussi quelques "classiques". C'est dur de récupérer des livres de nos jours. Surtout quand il s'agit de fiction. On interdit déjà les gens d'en écrire, alors il ne nous reste que les histoires du passé. Et encore, elles sont largement censurées. Tu comprends, il ne faudrait pas donner à la population des idées révolutionnaires... Enfin bon, on ne va pas se plaindre, ça reste distrayant. Ça m'aidera aussi à vérifier quelque chose te concernant...

Asha fronça les sourcils mais ne posa pas de questions. Il se contenta de faire demi-tour, heureux de pouvoir tuer son ennui. Mais avant de quitter la pièce, il se rendit compte d'un problème majeur.

- Mais... Je sais à peine lire ! Se plaignit-il. Et je ne vais pas comprendre la moitié des mots !

C'est là qu'Abel lui offrit un grand sourire.

- Alors il faut apprendre, mon grand ! Allez, viens là, j'en avais à peu près fini avec Kim.

Asha s'assit à ses côtés et Abel lui fit lire en premier le livre d'un certain Oscar Wilde.

- L'atelier... Commença Asha, hésitant.

- Continue, l'encouragea Abel. Syllabe par syllabe. Lettre par lettre.

- L'atelier était empli du capiteux parfum des roses... Continua finalement Asha. Mais... Ça veut dire quoi capiteux ?

Abel soupira.

- Ouais, je vois. Il va falloir qu'on passe un peu de temps ensemble, toi et moi.

Finalement, ils passèrent des heures enfermés, Abel lui expliquant sans cesse la signification de tel ou tel mot. Mais plus Asha avançait dans sa lecture, moins il s'interrompait et plus les pages tournaient vite. Abel en était plutôt fier. Il le regarda finir son livre avec un regard bienveillant et attendit patiemment que son "élève" le termine avant de lui dire doucement qu'il était temps d'aller manger.

Ils sortirent donc et voyant qu'Asha ne disait mot, c'est Abel qui rompit le silence.

- J'ai au moins pu confirmé une hypothèse.

Asha se contenta de lever la tête vers lui et de le questionner du regard pour avoir une réponse.

- Tu lis très, très vite. Je suis sûr que tu as mémorisé chacun des mots.

- Possible, se contenta de répondre Asha. J'essaie de réfléchir à l'histoire, d'en tirer une conclusion.

- Et ma seconde théorie va bientôt pouvoir se confirmer...

Cette fois ci, Asha n'y prêta aucune attention et les deux individus poussèrent enfin la porte de la salle commune où la plupart des Survivants mangeait déjà.

Asha ne fut pas surpris en remarquant l'absence d'Aimé. Hormis ce dernier, tout le monde était présent, certains entamant déjà leur pain sans goût.

- Hé bien, on ne t'a pas vu de l'après midi ! S'exclama pertinemment Thomas.

Abel lui sourit.

- J'me charge de son éducation, déclara-t-il. Je lui apprends à lire ! Termina-t-il avec beaucoup d'enthousiasme.

Contre l'attente d'Asha, Thomas eut l'air effrayé. Il se leva précipitamment et lui attrapa les épaules.

- Tu vas bien ? Il ne t'a pas démonté ? Il t'a pas ajouté de pièce détachée ? Pas de...

- Mais non ! Coupa Asha. Il m'apprenait vraiment à lire ! J'ai pu finir Le portrait de Dorian Gray aujourd'hui.

Thomas eut l'air moyennement rassuré.

- S'il y a quoi que ce soit, oublie pas que je peux venir à ta rescousse.

Abel leva les yeux et ses bras en l'air.

- J'adore la manière dont vous me faites tous confiance ici ! C'est pas parce que je suis un ancien junkie et que j'aime démonter des trucs qu'on peut pas croire en moi, si ?

Il attendit une réponse positive à sa question, mais seul le silence la lui donna.

- D'accord, j'ai compris, je repars dans mon labo.

Ses pas suivirent ses mots et il sortit aussi vite qu'il était entré. Tous se regardèrent, et reprirent rapidement leur repas.

- Vous étiez obligés d'être durs comme ça ? Protesta Asha.

- T'inquiète pas, il s'en remettra, répondit Juvénile. Et puis, en règle générale, on lui fait confiance. On serait rien sans lui. Mais en ce qui te concerne, on flippe un peu, c'est vrai.

- S'il avait fait quoique ce soit de mal, j'aurais appelé, ou alors je ne serai sûrement pas là pour en parler, répliqua Asha. Non vraiment, Abel a été très correct avec moi.

Il s'étira et fit mine de bâiller.

- Bon, je vais aller me coucher, j'ai pas faim, annonça-t-il.

Il sortit sous l'air perplexe des autres. Il avait hâte de pouvoir partir le lendemain et il se dit qu'il serait bon de dormir le plus possible. Il se dirigea alors vers sa chambre, plongé dans ses pensées. Lorsqu'il entra, il fut heureux de remarquer qu'Abel avait déposé les livres sur l'étagère. La pièce paraissait beaucoup moins vide. Et désormais, il aurait au moins de quoi s'occuper, maintenant qu'il déchiffrait plus facilement les mots.

Soupirant de satisfaction, Asha s'assit brusquement sur son lit. Son matelas s'enfonça d'un seul coup. Très rapidement, Asha se retrouva plié en deux, dans une position que son manque de souplesse ne rendit pas très confortable. Il s'extirpa difficilement et essaya de soulager tant bien que mal son la douleur qu'il ressentait le long de dos. Il se dit alors que ce n'était pas si réjouissant d'avoir mal, en fait.

Il se baissa enfin, avec difficulté, et remarqua sans grand étonnement que quatre lattes du lit avaient été retirées au milieu de son lit. Il ne lui fallut pas réfléchir longtemps avant de comprendre que c'était un coup d'Aimé.

Se rendant compte qu'il ne pouvait décidément pas dormir ainsi, Asha finit par pousser son matelas par terre. Il n'était pas du tout épais, et il pût ressentir rapidement, en s'allongeant dessus, la température glaciale du sol.

La nuit allait être longue.

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