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Chapitre 88 - Lueur d'Adieu et éclats de découverte


LEANDRE

Dans les ténèbres suffocantes de la prison de Darius, je me trouvais enchaîné à une planche au mur, face à Alden. L'aveu brutal de Darel m'avait frappé comme un coup de tonnerre : Alden, ce compagnon courageux et mystérieux, était en réalité une femme. Tout ce qu'elle avait enduré pour moi, pour sa patrie, était dur à faire, même pour une armée d'hommes robustes.

« Alden, comment as-tu pu faire de tels efforts en étant une femme ? »

L'acharnement de Lorcan à vouloir la transformer en un objet pour ses plaisirs dépravés et à la souiller m'avait énervé au plus haut point. Une rage sourde grondait en moi à l'idée des épreuves qu'elle avait dû endurer sous les griffes de ce bâtard.

Alden, face à moi, offrait un contraste poignant entre la beauté de sa parure forcée et la gravité de notre situation. Les reflets de la faible lumière des torches dansaient sur son visage accentuant ses traits fins, sculpturaux, presque irréels. Comme si elle sortait d'un rêve éthéré. Elle me rappelait le rêve que j'avais fait d'elle autrefois alors que j'ignorai encore sa véritable identité.

« Était-ce un rêve révélateur ? Ou prémonitoire que j'aurais dû prendre au sérieux? Ou uniquement le fruit de mes fantasmes et de mes questionnements intérieur ? » songeai-je.

Contemplant son visage je ne pus m'empêcher de remarquer que ce visage, bien que marqué par la souffrance et l'adversité, conservait une dignité qui commandait le respect plutôt que la pitié.

Dans les liens froids et intransigeants de notre captivité, mon impuissance était totale. Je ne pouvais offrir à Althea ni une évasion à cause de mon Aura énergétique épuisée, ni le réconfort d'une étreinte. Seulement les paroles d'une voix qui tremblait de rage contenue.

—   Althea, je suis là, avec toi. Lorcan paiera pour chaque larme que tu as versée. Pour chaque instant de terreur qu'il t'a imposé. Pour chaque seconde où il a posé ses mains sur toi. Je lui ferai regretter personnellement le jour où il a osé penser toucher ne serait-ce qu'un seul de tes cheveux.

Elle me répondit d'une voix faible, résignée :

—   Ne vous en faites pas pour moi, Votre Majesté.

—   Comment t'appelles-tu réellement ? Interrogeai-je, changeant de sujet afin d'éviter de la tourmenter davantage en la faisant penser à lui.

—   Althea, Votre Majesté...

—   Althea ? Tu es la fille du Gouverneur Lorncrest ? réalisai-je, abasourdi.

—   Oui, Votre Majesté...

Son aveu frappa mon cœur avec la force d'une tempête.

Althea...

Althea !

La fille que le noble Roi de Lylh Serrine — qui avait interdit qu'on le nomme par son titre  lui préférant modestement l'appellation de Gouverneur — avait perdu et cherché pendant dix longues années, et maintenant retrouvée dans les pires circonstances inimaginables. Ils n'avaient même pas pu apprendre à se connaître, profiter l'un de l'autre et rattraper le temps perdu qu'il a été assassiné par mon traitre d'oncle. Le destin s'était acharné sur elle avec une cruauté inouïe, la jetant dans les griffes d'un monstre après lui avoir arrachée la dernière famille qui lui restait. Rien de ce que je pouvais dire ou faire n'apaiserait ne serait-ce qu'une infime partie de ses tourments... Alors je restai muet, submergé par l'ampleur de sa souffrance et la profondeur de sa résilience. Aucun mot ne pouvait soulager le poids de cette tragédie. Aucune parole ne pouvait effacer les horreurs qu'elle avait endurées.

Mes yeux cherchaient les siens, implorant, espérant transmettre un fragment de la force qui me restait. Je voulais que mon regard brise les barrières de notre enfermement et qu'il porte mon serment jusqu'à son cœur. Chaque pulsation de ce dernier, enchaîné, brisé, murmurait.

Je dédierais chaque jour restant de mon existence à laver l'affront fait à Althea, à son père, et à tout les Valeriens. Cette lutte serait notre lien, notre raison de tenir, de combattre jusqu'à ce que justice soit faite.

Soudain, sa voix naturelle, douce et cristalline, qu'elle n'avait plus besoin de dissimuler en la modifiant, m'arracha à mes pensées sombres.

—   Votre Majesté, je m'excuse profondément de vous avoir trompé tout ce temps. Êtes-vous déçu ?

Son interrogation me toucha profondément. Ses mots d'une mélodie si pure flottaient dans l'air lourd de notre prison comme des feuilles dans le vent. Elle pensait sûrement que j'étais silencieux car je lui en voulais. Mais jamais, au grand jamais je ne lui en voudrait d'avoir voulu survivre.

—   Non... Pas le moins du monde, murmurai-je, la gorge serrée par l'émotion. C'est ridicule.

Mon regard se perdit un instant dans le vague, alors que la tristesse de la voir ainsi enchaînée me submergeait.

—   Le fait que je sois une femme ne change rien, reprit-elle avec une détermination qui contrastait avec sa situation. Je continuerai à vous servir... comme je l'ai fait jusqu'à présent, Votre Majesté.

Je l'observai, mon cœur se serrant davantage face à son courage et sa résilience. Elle, une femme d'une bravoure et d'une fidélité inébranlable était enchaînée à ces murs froids par les manigances de ceux qui nous voulaient du mal.

—   Althea, ce n'est pas à toi de t'excuser, dis-je enfin, ma voix brisée par l'émotion. C'est moi qui suis défaillant. C'est moi qui devrais te protéger, te servir, et non l'inverse. Et pourtant, jusqu'à présent, je n'ai fait qu'aggraver tes souffrances...

Elle tenta de sourire, un sourire triste qui ne parvint pas à masquer la douleur dans ses yeux.

—   Votre Majesté, vous n'avez pas à porter ce fardeau seul. Nous avons tous été dupés et trompés par des forces bien plus sombres et puissantes que nous ne pouvions imaginer. Nous sommes dans ce cauchemar ensemble, et c'est ensemble que nous en sortirons. Ce n'est pas de votre faute, cessez de vous tourmenter ! Nous savons tous les deux qui sont les véritables responsables de mon malheur et ma souffrance.

Je secouai la tête, touché par sa force et sa capacité à rester digne dans une telle adversité.

—   Althea, quel que soit le chemin que nous devons encore parcourir, je te promets ici et maintenant, que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te libérer de ce cauchemar. J'y consacrerai chaque souffle de ma vie jusqu'au dernier.

Elle hocha la tête, ses yeux brillants de larmes non versées.

—   Je vous fais confiance, Votre Majesté.

                                     **********

LORCAN

Eryndor, le Prince Darius et moi-même étions dans mes appartements après l'incident de ce soir. La lumière des bougies jetait des ombres sur les murs de pierres, ajoutant une teinte sinistre à la réunion déjà sombre à cause de ces bourses-molles de Valérien.

Une douleur lancinante traversait mon crâne que je massais doucement, résultat de ma confrontation avec ce maudit Roi déchu. Eryndor et Darius se tenaient de chaque côté de la table, le visage grave.

—   Ce bâtard de Léandre est venu libérer Alden, ou devrais-je dire Althea, de mes appartements et m'a assommé ! Heureusement que vous êtes arrivés à temps, Prince Darius, sinon ils auraient pu s'échapper. Tout cela à cause de ce roi déchu de merde, dis-je en serrant les dents, la colère suintant à chaque mot.

—   Il nous faut un plan pour éliminer ce salopard définitivement, rétorqua Eryndor, ses yeux étincelants d'une froideur calculatrice.

—   On n'a qu'à brûler le palais et tout lui mettre sur le dos encore une fois, proposai-je, envisageant déjà le château englouti par les flammes.

—   C'est trop risqué ! intervint Eryndor. Le père du Roi destitué a été rétabli Roi de Valeria par l'Empereur Aurélian pour l'instant ! Et notre père nous fera occire si nous touchons à un seul de ses cheveux ! Il a été clair là-dessus !

Darius, qui avait jusque-là écouté en silence, se pencha en avant, sa frustration évidente.

—   Parlant de tout cela d'ailleurs, c'est moi qui aurais dû être le Roi ! Alors le plan que vous mettrez en place doit absolument contenir une solution efficace cette fois afin que je récupère ce trône qui me revient !

J'en avais assez entendu. Je me levai, mes poings claquant sur la table avec force, faisant trembler les parchemins et les gobelets posés dessus.

—   Assez ! Nous ne pouvons nous permettre de nous chamailler entre nous. Nous avons un ennemi commun, et nous devons rester unis pour l'éliminer. Nous trouverons un moyen, un plan qui garantira notre victoire sans compromettre notre position. Darius, votre heure viendra, mais la patience est la clé de la royauté.

Il me regarda avec mépris avant de me faire une suggestion des plus insidieuses. Le genre de stratagème tordu qui pouvait parfaitement fonctionner dans un monde aussi impitoyable que le nôtre et qui ne pouvait germer que de son esprit tordu.

Son visage était éclairé par un sourire froid, révélant la satisfaction d'un prédateur qui venait de trouver le moyen de piéger sa proie.

—   Visiblement, vous avez encore besoin de ma clairvoyance ! reprit-il avec un air de supériorité. Je ne dirai pas que nous sommes totalement à court d'options.

Sa remarque piqua ma curiosité.

—   Vous avez une idée derrière la tête ? demandai-je, inclinant la tête en signe d'intérêt.

—   Le message que nous avons reçu il y a peu disait que le Général Caius Dravell était allé avec son fils et son armée aux frontières les plus au nord de l'Empire afin d'exterminer le peuple Mordrethi, rappela-t-il avec nonchalance.

—   Oui je m'en souviens, dit alors Eryndor, plissant les yeux, comme s'il essayait de voir où Darius voulait en venir.

—   Il vaut toujours mieux se débarrasser de ce qui peut constituer une menace, continua Darius, son ton devenant plus calculateur.

—   Vous voulez dire qu'il faut envoyer le Roi destitué là-bas ? devina Eryndor, un sourcil haussé.

—   Il paraît que c'est une région très dangereuse et pauvre. Si mon neveu meurt là-bas... personne ne nous soupçonnera. Et n'est-ce pas ce que nous voulons tous ? Si nous l'envoyons sur l'île de Neswije nous serons directement suspectés s'il meurt sur cette maudite île ! continua le Prince.

—   Suggérez-vous qu'on laisse tomber l'île de l'exil ?

—   Non ! Nous l'exilerons d'abord sur cette île ! Ensuite, nous l'exfiltrerons en douce. Nous pourrons alors dire aux gens de Drevania et Valeria qu'il s'est échappé et qu'il y est allé de lui-même afin d'expier ses péchés. Cela correspond parfaitement à sa personnalité.

Le plan était diaboliquement parfait, typique de Darius. Son intelligence n'avait d'égale que sa ruse dans l'art de la manipulation politique. Je me rassis sur ma chaise, laissant échapper un rictus machiavélique.

—   Le Roi destitué dans ce lieu dangereux ? Quelle bonne idée, murmurais-je, savourant déjà la chute de mon rival et les louanges que je récolterais de la part de mon père pour avoir orchestré un tel plan.

                                   **********

ALTHEA

Dans l'obscurité étouffante de notre geôle, attachée face à Léandre, j'étais attristée par la manière brutale dont il avait découvert ma véritable identité. Nos chaînes nous empêchaient le moindre mouvement significatif et nos corps étaient épuisés de toute l'Aura que nous avions utilisée pour échapper à nos ravisseurs. Le froid de la cellule semblait saper ce qui nous restait de force, et aucune magie ne pouvait nous secourir de cet abîme de désespoir.

Je regardais Sa Majesté, là, si proche et pourtant inaccessible. J'aurais donné tout ce que je possédais pour pouvoir me blottir contre lui, afin de trouver un peu de réconfort dans ses bras. Mais nous étions impuissants, séparés par nos entraves et notre condition. Je culpabilisais encore pour lui avoir cachée autant de temps mon identité, alors je ne pus m'empêcher une nouvelle fois de m'excuser.

—   Je suis désolée que vous ayez dû l'apprendre de cette façon, murmurai-je, la voix brisée par le chagrin.

Il tourna vers moi ses yeux, dans lesquels je lis non pas de la colère, mais une compassion infinie.

—   Althea, ne t'excuse pas. Ce que je regrette, c'est de ne pas avoir été là pour te protéger, et que tu aies eu justement à cacher ta vraie nature tout ce temps, répondit-il doucement.

Sa grandeur d'âme me touchait profondément. Je pouvais désormais l'admettre : c'était cela qui m'avait fait tomber amoureuse de lui. Profondément, intensément, infiniment — une affection plus ardente que je n'en avais jamais éprouvé pour qui que ce soit auparavant.

Il ne me tenait pas rigueur de mon mensonge ; tout ce qui lui importait, c'était ma sécurité, au détriment de la sienne. C'était là toute la noblesse de son caractère, celle qui le rendait digne du trône qu'il avait perdu. Et cela augmentait encore plus mes regrets. Je m'en voulais terriblement de ne pas avoir su lui faire confiance comme lui l'a toujours fait envers moi.

—   Votre Majesté, je...

—   Shhh, n'en parlons plus. Maintenant reposons-nous un peu. Nous aurons besoin de toute notre force pour affronter ces vauriens, dit-il en me coupant doucement.

Nous nous étions donc assoupis, épuisés par les événements récents et la lourdeur de notre réalité. Cependant, le sommeil était intermittent, hanté par la cruauté de ce qui nous attendait.

A l'aube, l'air froid de la prison avait engourdi nos membres, mais le grincement sinistre de la porte qui s'ouvrait brusquement nous tira de notre torpeur.

Eryndor — flanqué de Darel et de quatre soldats — fit irruption avec précipitation trahissant une crainte latente de notre potentielle force et résistance. Eryndor, toujours aussi impeccable et propre sur lui, portait une armure bleu nuit ornée de filigranes d'argent, tandis qu'une cape du même bleu dansait derrière lui au rythme de ses pas déterminés. Ses cheveux bruns, soigneusement tressés au-dessus de sa tête, ajoutaient à son allure de noble guerrier. Son visage était plus doux et raffiné que celui de son frère Lorcan.

—   Faites sortir le Roi destitué de la prison, ordonna-t-il d'une voix qui ne souffrait d'aucune réplique.

—   Oui, Monsieur ! répondirent les soldats en s'exécutant.

Perdue, les yeux rougis par les larmes de la nuit passée, je m'adressai à eux d'une voix éraillée par le désespoir :

—   Où emmenez-vous Sa Majesté ?

—   Il va être traîné dans un endroit pire que l'enfer, pour y mourir et terminer ses jours, répliqua Eryndor avec une froideur glaciale.

Dans un élan désespéré, je criai, implorant :

—   Emmenez-moi aussi. Je veux le suivre !

Darel, non sans une certaine satisfaction malsaine, me répondit :

—   Ne t'inquiète pas, tu iras toi aussi dans un endroit pire que l'enfer. Et puis, vous ferez un bout de chemin ensemble avant d'être séparés.

Un rire cruel s'échappa des lèvres d'Eryndor, auquel Darel se joignit avec une joie presque enfantine. Pendant ce temps, Léandre, libéré de ses chaînes par les soldats les repoussa et se précipita vers moi, saisissant mes mains avec une urgence poignante.

—   Althea...

Ne le laissant pas terminer je le coupai :

—   Où que vous finissiez, vous devez rester vivant. Je vous en prie... S'il vous plaît, vous devez survivre, articulai-je, les larmes dévalant mes joues sans retenue. Promettez-le moi Votre Majesté !

—   Je m'assurerai de revenir en vie pour toi, me répondit-il, ses yeux également embués. Et toi aussi reste en vie pour moi. C'est un ordre du Roi ! C'est compris ?

—   Oui, Votre Majesté. J'obéirai à votre ordre comme je l'ai toujours fait.

Darel éclata de rire et en applaudissements sarcastiques et s'exclama avec un sourire cruel :

—   Bravo ! Comme c'est émouvant ! Ce spectacle est touchant ! Vraiment, vous me comblez d'émotions !

Eryndor éclata de rire à son tour, puis se ressaisit rapidement déclarant d'une voix tranchante :

—   Emmenez-le maintenant ! Préparez-le pour la procession. Et après, revenez pour elle. Changez sa tenue. Elle ne pourra pas marcher vite sur une longue distance avec cet accoutrement. Dites à ses servantes de la vêtir en esclave, en simple porteuse. Les festivités sont terminées. Puisqu'elle a refusé de s'élever au rang de la noblesse et d'intégrer notre prestigieuse famille, qu'elle s'habille en esclave ou en putain !

—   Comment osez-vous ! s'écria Léandre, Ne savez-vous donc pas qui elle est vraiment ? Elle est la fille du gouverneur Lorncrest et de sang royale ! Contrairement à elle aucune goutte de sang noble ne coule dans vos veines ! tout ce que vous avez fait c'est voler, usurper, mentir et manipuler !

—   Fermez-là ! Aucun sang Valérien ne sera jamais considéré comme étant noble !

—   Allez dire cela à mon benêt d'oncle, répliqua Sa Majesté.

Eryndor fit un geste de la tête en guise de réponse indiquant aux quatre hommes de la garde venu avec lui qu'il était grand temps d'exécuter ses ordres. Les soldats commencèrent alors à tirer Léandre vers la sortie.

Je m'accrochai désespérément à sa main, mais elle glissa sous la force brutale des gardes. Il se retourna vers moi, son visage empreint d'une inquiétude déchirante. Il tenta de résister, mais l'épuisement avait drainé ses forces. Les larmes submergeant mes yeux, je murmurai intérieurement avec désespoir :

« Votre Majesté... Votre Majesté ! »

Et comme s'il avait perçu mon appel silencieux, Léandre se retourna une dernière fois, criant à travers le tumulte :

—        Alden !

Sa voix, portant mon faux prénom dans l'air lourd de la cellule, résonna comme un adieu déchirant.

                                   **********

LORCAN

Léandre était amené dans mes appartements devant moi par Darel et Eryndor, une marche forcée et désespérée que j'observais avec une satisfaction glaçante. Les soldats qui le maintenaient en laisse comme une bête féroce ajoutaient à son l'humiliation. Je m'adressai alors à lui avec un sourire narquois, savourant chaque mot :

—   Vous allez entreprendre un très long voyage, Léandre. Cela pourrait bien être votre voyage vers la mort.

Sa voix, pleine d'inquiétude, ne fit que m'amuser davantage :

—   Et Alden, que va-t-il lui arriver ?

—   Pourquoi le demandez-vous ? Vous êtes tenté de la faire vôtre depuis que vous savez que c'est une femme ? Oh mais bien sûre, la concernant, vous semblez bien attaché depuis que vous avez découvert sa vraie identité, n'est-ce pas ? Étant donné que vous tenez tant à le savoir et bien je vais vous le dire. Je vais en faire mon esclave, puisqu'elle a refusé d'être ma concubine. Je la bafouerai et la souillerai tout les soirs comme une putain jusqu'à la fin de ses jours. Elle vivra comme telle, sans aucun des privilèges qu'elle aurait pu avoir.

Dans un accès de rage, Léandre fit un mouvement brusque vers moi essayant de me frapper. Eryndor tenta de l'arrêter, mais il peinait à contenir la fureur de l'homme enchaîné. Il fallut l'intervention de Silas et de Darel pour maîtriser pleinement Léandre.

Ne prenant aucun risque face à sa fureur palpable, je déclenchai ma bague : un mécanisme qui libéra une chaîne s'enroulant avec rapidité autour de ses bras et de ses jambes.

Eryndor en profita pour lui asséner un coup de manche d'épée dans l'abdomen, lui coupant le souffle. Ce dernier lança un regard empli de rage pure à son oncle Darius et lui dit :

—   Si vous laissez quoique ce soit arriver à Alden, je vous jure que je tuerai chacun d'entre vous, cracha-t-il entre deux halètements.

Exaspéré par ses menaces continuelles, je répondis avec lassitude :

—   Eryndor, emmène-le hors de ma vue. Installe-le dans son super véhicule de voyage pour le long périple qui l'attend.

—   Très bien, Lorcan, acquiesça Eryndor avec un sourire contagieux.

Ainsi s'acheminait Léandre, entre la colère et la résignation, vers un destin qu'il lui était inconnu, tandis que moi je réfléchissais déjà aux prochaines étapes de mon brillant plan.

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