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Chapitre 7 - Nouveau chapitre

CHAPITRE 7

Nouveau Chapitre


ALTHEA

Dix ans s'étaient écoulés depuis que je m'étais glissée dans les ombres de Drevania sous l'identité d'Alden. Les années avaient sculpté en moi une assurance et une force que la jeune fille apeurée et désemparée que j'étais autrefois aurait à peine reconnue. À l'aube de mes vingt-deux ans, je continuais d'endosser l'identité d'Alden, peaufinant chaque détail pour maintenir mon secret bien gardé.

Pour assurer que ma véritable nature restai dissimulée, je prenais des mesures rigoureuses. Aujourd'hui j'avais grandi et avec ça une métamorphose physique allant d'une physionomie plus féminine à une poitrine et des formes voluptueuses. De ce fait, chaque matin, je bandais soigneusement mes seins, utilisant des bandages serrés pour aplatir toute courbe trahissant cette féminité. Ma tenue était choisie avec soin : des vêtements amples, mais taillés pour un jeune homme, ajoutant à mon déguisement une couche supplémentaire de crédibilité. Ma voix, au fil des années, avait été modulée, apprenant à la maintenir dans un registre plus grave, assez convaincant pour ne pas éveiller de soupçons lors des interactions quotidiennes. Cela était devenue instinctif pour moi de parler en tant qu'Alden. De plus, j'avais appris à m'adapter aux manières et aux attitudes typiquement masculines de Drevania, observant les moindres gestes et postures pour les imiter avec une précision qui confondait même les plus attentifs. 

Mon comportement, mes mouvements, tout était calculé pour se fondre dans le rôle d'Alden sans faille. Cependant, j'étais consciente de jouer un jeu dangereux. Que ce soit à Valeria ou à Drevania se travestir et adopter une fausse identité était considéré comme une trahison et passible de la peine de mort. Je m'étais donc retrouvée dès le plus jeune âge dans un cercle vicieux, dans lequel je risquais beaucoup. Je ne pouvais revenir en arrière. Malgré tout, ces précautions, bien que contraignantes, étaient devenues une seconde nature pour moi et n'était pas que négatives. Elles me permettaient de naviguer dans la vie avec une quasi-liberté que ma véritable identité de femme m'aurait refusée dans ce monde. Sous l'apparence d'Alden, j'avais trouvé non seulement une protection, mais aussi une façon d'atteindre mes objectifs, inaccessibles à Althea.

Les années s'étaient écoulées et je n'avais jamais retrouvé mon père. Cette quête, autrefois brûlante en moi, s'était transformée en une douleur sourde, un regret constant dans un coin de mon cœur. Cependant, je n'avais pas le temps de me laisser consumer par la mélancolie. Les années m'avaient forgée en une guerrière, une stratège, une meneuse d'Hommes. J'avais appris à utiliser mes pouvoirs hérités, à perfectionner mon adresse au tir à l'arc et à utiliser mon pendentif, non plus comme un simple bijou de famille et un souvenir de mon père, mais comme un instrument. 

Autour de moi, une petite équipe d'hommes et de femmes, fidèles à ma cause, avait grandi. Son Altesse m'avait autorisée à développer une petite armée privée avec certains de ses soldats, à condition que je l'utilise pour servir ses intérêts, notamment ceux qui concernaient le marché de contrebande de pierres précieuses et l'espionnage. Désormais, ces personnes me suivaient partout, croyant en la vision que je leur avais présentée : un avenir où nous récupèrerions nos familles envoyées en tribut. Son Altesse n'était évidemment pas au courant de nos activités liées à notre cause commune.

La reconnaissance que j'avais envers Darius pour m'avoir abritée restait intacte, mais mon chemin nécessitait désormais une indépendance. Chaque jour de ces dernières années, je me levais avec un seul objectif en tête : m'entraîner sans relâche, aussi bien physiquement qu'intellectuellement, préparant mon esprit et mon corps pour les défis qui m'attendaient. Mon pouvoir s'accroissait, tout comme mon influence, et avec chaque aube, je sentais en moi l'appel de mon destin.

La nuit tombée je m'entrainais au tir à l'arc. C'était une habitude que j'avais prise depuis que Darius m'avait recueilli chez lui, et qui ne m'avait jamais quittée, malgré les nombreuses années qui s'étaient écoulées. Ce soir, j'attendais un signal de mes compagnons pour nous rendre à l'entrepôt où nous attendaient des hommes avec des pierres précieuses. Les mêmes pierres que Drevania utilisait pour sa technologie et qu'elle était la seule autorisée à avoir en sa possession, ce qui en faisait une marchandise de contrebande.

Quelques minutes après avoir entamé mon entraînement sous le ciel étoilé, Nolan fit irruption, haletant :

— Alden, il est temps de se rendre à l'entrepôt de pierres, annonça-t-il d'une voix pressante.

Je lui répondis d'un signe de tête affirmatif et sans tarder, nous prîmes la direction de notre destination. Mes hommes, une équipe soudée formée au fil des missions, se rassemblèrent rapidement pour nous suivre. Les ruelles que nous empruntâmes baignaient dans une obscurité presque totale. Cette quiétude nocturne rendait notre progression à la fois tranquille et chargée de tension. L'entrepôt, un vaste bâtiment aux murs de pierres brutes, se dressait à l'extrémité d'une ruelle délaissée. Deux hommes nous y attendaient, leur silhouette se détachant faiblement sous le faible éclairage d'une lanterne suspendue à l'entrée. Ils étaient visiblement anxieux, scrutant les alentours. L'un d'eux, à la carrure imposante, prit la parole dès notre approche :

— Dépêchez-vous, déplacez tout ce qui se trouve à l'intérieur de l'entrepôt. Le temps presse.

L'ampleur de la tâche semblait décourager un de mes compagnons qui protesta doucement :

— Mais il y en a tellement...

Le responsable de la cargaison, rétorqua avec une fermeté glaciale, les yeux étincelants d'impatience :

— Ne faites pas de bruit ! Il ne faut pas attirer l'attention ! Avez-vous oublié qu'il s'agit d'une marchandise de contrebande à Drevania ?

Sa réprimande, bien que sévère, ne fit qu'élargir mon sourire. J'adoptai un ton confiant, presque provocateur :

— Ne vous en faites pas pour nous. Dites plutôt à votre homme de la fermer et de se concentrer sur sa tâche.

Me tournant vers mes compagnons je les incitai, d'une voix ferme mais encourageante :

— Chargez le chariot !

Sous les faibles lumière, l'entrepôt révélait son secret : des rangées de caisses de pierres précieuses qui scintillaient. Chacun de mes gestes était guidé par l'expérience, naviguant entre les caisses et les sacs avec une aisance née de nombreuses nuit semblables. 

Une fois les pierres récupérés notre mission était simple, les charger sur un bateau de marchandise de contrebande pour Son Altesse. L'argent qu'il nous versera nous permettra de libérer les familles de mes compagnons qui avaient été envoyées en tribut. 

Moi, je n'avais plus de famille.

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