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Chapitre 64 - Le prix du silence



Gouverneur Lorncrest

Le silence pesant du cachot me revint en pleine face dès que la porte se referma derrière Léandre et Lykos. Seul, dans l'obscurité humide de ma prison, je repensais à leur visite, une lueur d'espoir dans ce marasme de désespoir. La douleur de mes blessures était un rappel constant de la situation précaire dans laquelle je me trouvais, mais la détermination de Léandre, ses yeux emplis de larmes, m'offrait un semblant de réconfort.

Il avait écouté, avec une gravité qui lui était propre, le récit de ma trahison. La révélation concernant Darius et Raymund avait dû le secouer, mais il avait gardé son calme, déterminé. Je me demandais s'il parviendrait à temps à déjouer les plans de ceux qui cherchaient à nous détruire de l'intérieur.

La froideur des chaînes qui entravaient mes poignets et chevilles me ramena à la réalité. J'étais un pion sacrifié dans un jeu de pouvoir qui me dépassait, un outil dans les mains de ceux qui n'avaient que faire de l'honneur ou de la justice. Et pourtant, en dépit de ma position désespérée, je ressentais un étrange sentiment de paix. Léandre m'avait écouté, et dans ses yeux, j'avais vu la flamme de la rébellion, l'espoir d'un monde où la vérité pourrait triompher des ténèbres.

Je repensais à ma vie, aux choix qui m'avaient mené ici, enfermé, battu, mais pas brisé. Ma famille, mes amis, ceux que j'avais aimés et perdus le long de ce chemin tortueux qu'était ma vie. Ils me semblaient si lointains maintenant, des ombres flottant dans ma mémoire, me rappelant une époque où l'innocence n'était pas encore ternie par la cruauté du pouvoir et de l'ambition.

Le silence oppressant de ma cellule me permettait de réfléchir, de repenser à tout ce qui s'était passé, mais surtout à Althea, ma fille. Sa bravoure et sa ténacité me revenaient à l'esprit, me rappelant la douleur aiguë de la pensée que je pourrais la perdre, juste après l'avoir retrouvée. Au fond de moi, un espoir ardent brûlait pour sa sécurité et son bien-être. J'avais une confiance inébranlable en elle, mais ma foi reposait également sur Sa Majesté, le roi Léandre, qui, je le savais, ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la protéger, elle et le Prince.

Le lien qui s'était tissé entre le Prince Aurélian et Althea ne m'avait pas échappé. Bien que le Prince possède une bravoure qui n'égale peut-être pas celle de Léandre, son dévouement envers ma fille ne faisait aucun doute. Il avait insisté avec une détermination sans faille pour que j'ouvre les portes de la forteresse afin de la sauver au détriments de plusieurs vies lors de la nuit de la bataille. Cette action m'avait donné l'espoir qu'il serait à ses côtés, prêt à la soutenir, si jamais elle en ressentirait le besoin.

Mais ce qui me rassurait le plus, c'était d'avoir vu Althea en action, combattant avec une ferveur et une habileté qui dépassaient de loin tout ce que j'aurais pu imaginer. Sa force, son agilité, sa détermination à se battre pour ce en quoi elle croyait... Tout cela me confirmait qu'elle n'avait pas besoin de ma protection, pas autant que je le pensais. Elle était plus que capable de se défendre elle-même, et cette pensée m'apportait un soulagement profond, même dans les ténèbres de ma captivité.

Alors que je m'efforçais de trouver une position moins douloureuse, le bruit lointain des pas des gardes me tirait de mes rêveries. Chaque bruit de pas résonnait comme le tic-tac d'une horloge, me rappelant que le temps m'était compté. Mais dans cet instant de solitude, je trouvais une force inattendue. Léandre et ses compagnons avaient allumé une étincelle dans l'obscurité de ma captivité. Peut-être, après tout, y avait-il encore de l'espoir. Peut-être que mon rôle dans cette tragédie n'était pas encore terminé. Et avec cette pensée, un frisson d'anticipation me parcourut. Pour la première fois depuis longtemps, j'attendais l'avenir, non pas avec désespoir, mais avec la détermination de celui qui avait encore un rôle à jouer, quel qu'en soit le prix, du moins je l'espérai.

Submergé par mes pensées, de stupeur et de désespoir, je restais là, fixant l'espace devant moi alors que les voix de deux traîtres résonnaient dans l'humidité glacée de ma cellule. La voix de Darius, emplie d'une froide autorité, tranchait à travers le silence comme une lame. Et puis, il y avait cette autre voix, celle de Darel – mon Darel – que j'avais considéré comme un de mes hommes, loyal, juste derrière Emeric en grade. La trahison de se part m'arrachait encore plus le cœur que celle de Darius, ajoutant une couche supplémentaire de douleur à ma détresse déjà profonde.

Leur conversation me parvenait comme à travers un brouillard :

—   Comment ces soldats peuvent-ils être aussi indisciplinés ? Je rêve ou ils sont tous en train de dormir ? Réveillez-les avec des coups de pieds! Et à coup d'épée s'il le faut !

En entendant cela, malgré ma situation, je ne pus m'empêcher de sourire, pensant que cela devait sûrement être un coup de Lykos. Cela ne se voit pas de premier abord mais Lykos a énormément d'humour et même dans mes derniers moments il réussissait quand même à me faire sourire.

—   Lorsque je serai chef, vous ne verrez plus jamais cela Votre Altesse, lui répondit Darel d'une voix convaincante.

Je réalisai peu à peu ce que Darius lui avait fait miroiter afin qu'il nous trahisse. Je savais qu'il était fragile mais réagir de la sorte jamais je ne l'aurais imaginé.

Finalement ils arrivèrent jusqu'à moi. Darius s'approcha et commença à parler tout en me regardant :

—   Darel.

—   Oui Votre altesse ?

—   Crève lui les yeux, et rend sa langue inutilisable avec la lave des abysses que nous a donné le Général Lorcan. Coupe lui également les doigts de pieds un à un, qu'il n'ait aucun moyen de se libérer. Fais-en un mort vivant. Je t'ordonne d'en faire un aveugle muet, échinipède afin qu'il ne puisse pas témoigner ni avertir personne de la supercherie.

Darius, ordonnait avec une cruauté désinvolte des actes inhumains à mon encontre, comme si discuter de tels mutilations était une banalité pour lui. Comment pouvait-il être aussi cruel ? La suggestion de m'aveugler, de mutiler ma langue avec cette lave des abysses terrifiante, et de me couper les doigts m'emplissait d'une horreur indicible. Mon corps, déjà meurtri, se raidissait à l'idée de ces sévices supplémentaires, comme si mon cœur et mon âme n'en avait pas assez subi.

Je remarquai malgré tous une lueur d'hésitation dans les yeux de Darel, cherchant désespérément une échappatoire à l'ordre barbare de Darius envers son ancien supérieur.

—   Mais Votre Altesse, le Prince héritier n'a pas encore été capturé... Nous devrions attendre.

Sa voix, emplie d'une crainte palpable, tentait de retarder l'exécution de cet ordre monstrueux. Mais Darius, imperturbable, rejetait ses tentatives avec mépris.

—   Le Général Eryndor le capturera, je ne m'en fais pas pour ça. Le Gouverneur Lorncrest n'a plus aucune valeur pour moi.

Je regardai la discussion se tenir sous mes yeux impuissants. Ils discutaient comme si je n'étais pas là. Un irrespect totale pour ce qui s'apparentait être mes derniers jours de vies.

—   Alors dans ce cas, si on le tuait ? insista Darel, qui préférait sans doute me tuer rapidement que de me faire subir de tels sévices.

—   Non, j'ai encore besoin de lui en vie. Le Roi Léandre doit voir que le coupable qui a tué le Prince héritier, c'est lui.

Alors que Darius me lançait un dernier regard chargé d'un triomphe malveillant, je me sentais plus isolé que jamais. Son départ, me laissant seul avec Darel, n'était qu'un autre acte de sa cruauté calculée. Comme si cela l'amusait de faire faire à Darel ce travail cruel. Pourquoi avait-il ressenti le besoin de venir, sinon pour savourer sa victoire et ma détresse ? La douleur de la trahison envers notre royaume était presque pire que la perspective des tortures physiques promises.

Dans l'obscurité de ma cellule, avec la menace imminente de mutilations qui me réduiraient à moins qu'un homme, je me retrouvais à lutter contre la peur, la colère et un sentiment d'abandon profond. L'idée que Léandre, Althea, ou quiconque puisse découvrir l'étendue de ma souffrance et de ma dégradation était insupportable. Dans ce moment de désespoir absolu, je me raccrochais à la seule chose qu'ils ne pouvaient m'enlever : ma détermination à ne pas leur donner la satisfaction de me voir brisé.

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