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Chapitre 60 - Une fuite désespérée




PRINCE AURELIAN (Prince héritier de Drevania)


La scène à laquelle nous venions d'assister m'avait laissé un goût amer, une douleur profonde dans le cœur. Je n'avais pas saisi chaque mot échangé, mais les implications étaient claires comme de l'eau de roche. En voyant les soldats de l'empire déguisés en guerriers de Valeria et de Lylh Serine, la vérité m'apparut dans toute sa brutalité : ils avaient l'intention de faire du père d'Althea le bouc émissaire de cette tragédie. Pourquoi autrement auraient-ils eu recours à une telle supercherie ?

Voir Althea dans un état de détresse si profond me brisait. La douleur, la rage impuissante qui émanait d'elle me touchait au plus profond de moi. Et puis, comme si le sort n'avait pas déjà assez joué avec nos vies, j'avais appris que le Gouverneur Lorncrest, cet homme que nous venions de voir capturé et humilié, était en réalité son père. Cette révélation ajoutait une couche de tragédie à notre situation déjà désespérée.

J'avais récemment appris à connaître Althea, à comprendre son histoire, ses luttes. Sa mère avait été tuée par nos forces, et maintenant, par une ironie cruelle du destin, nous étions sur le point de perdre également son père de la même manière. La douleur de cette prise de conscience était insoutenable. Essayer de la calmer, de la consoler, avait requis toute l'énergie et la force dont j'étais capable. Je l'avais retenue dans une étreinte protectrice, usant de toute ma volonté pour l'empêcher de se jeter inconsidérément vers une mort certaine.

Cependant, à présent, elle s'était calmée. Du moins en apparence. Son regard avait changé, devenant plus sombre, plus dur. La couleur de ses yeux semblait avoir muté. Ils avaient clairement muté. Devenant plus sombre, presque noir, reflétant la tempête intérieure qui l'agitait. Elle dégageait une aura presque effrayante, une détermination glaciale. Althea avançait rapidement, me traînant derrière elle. Son changement d'attitude, cette résolution soudaine, ne présageait rien de bon.

Je ne pouvais m'empêcher de me sentir responsable, d'une certaine manière. Sa douleur était aussi la mienne, notre destin lié par les événements qui se déroulaient autour de nous. Mais plus que tout, je ressentais une urgence impérieuse à la soutenir, à l'aider dans sa quête, quelle qu'elle soit. Malgré la peur qui me tenaillait, malgré l'incertitude de notre avenir, je savais que je devais rester à ses côtés.

Alors qu'Althea me guidait, ou plutôt me traînait avec une détermination farouche vers le pont, l'anxiété commença à s'emparer de moi.

—   Où devons-nous aller exactement ? demandai-je, l'urgence teintant ma voix et tirant Althea par le bras.

—   A Ekousa la capitale de Valeria, répondit-elle sans hésitation.

Le nom de la capitale de Valeria résonna dans ma tête comme un coup de tonnerre. Pourquoi diable voulait-elle nous emmener là-bas, en plein chœur de la corruption ? C'était de la folie, notre vie y serait en péril.

—   ­A Ekousa ? Mais pourquoi ?

—   Il faut que Sa Majesté sache que vous êtes toujours en vie. C'est la seule façon d'éviter un bain de sang et une crise politique majeure.

—   Mais Valeria n'est pas sûre tant que le Prince Darius est de leur côté. Tu as vu de tes propres yeux qu'il vous a trahis !

Sa réponse fut simple, tranchante :

—   Nous devons continuer. Ayez confiance en moi, insista-t-elle, reprenant sa marche en me tirant plus fermement par le bras.

—   Attends ! Alden !

L'appel désespéré s'échappa de mes lèvres, mais Althea ne ralentissait pas. Sa résolution était inébranlable. Son appel à la confiance résonnait en moi avec une force nouvelle, malgré mes peurs et les dangers qui nous guettaient. La conviction dans sa voix me poussait à avancer.


**********


GENERAL CAIUS DRAVELL


Après que le Prince Darius avait décidé du sort du Gouverneur Lorncrest, j'avais pris la décision, avec une poignée d'hommes triés sur le volet et mon fils Alexandre, de traquer le prince et son garde.

Alexandre, avec son talent inné pour le pistage, était notre atout majeur. Sa méthode était précise et méthodique, se basant sur la lecture des signes les plus subtils : brindilles cassées, empreintes à peine visibles dans la terre, et même le léger déplacement de la végétation indiquant le passage récent de nos cibles. Chaque indice était analysé avec soin, nous permettant de déduire leur direction et même leur vitesse. Grâce à son expertise, nous avions rapidement conclu qu'ils se dirigeaient vers le pont vide, un point de passage stratégique pour quiconque cherchait à quitter cette zone en urgence. Le temps pressait ; nous savions que si le prince et Alden parvenaient à traverser, les retrouver serait infiniment plus compliqué. Notre marche s'intensifia en une course contre la montre.

Alors que nous approchions, le pont apparut enfin à notre vue, une structure imposante qui dominait le paysage. Là, à mi-chemin sur le pont, se tenaient le Prince et son garde. Mon cœur battit plus fort à cette vue. Ils avaient déjà parcouru la moitié du chemin. Nous devions agir vite.

Sans hésiter, j'ordonnai à mes hommes d'accélérer le pas.

—   Il faut absolument les arrêter avant qu'ils ne franchissent entièrement le pont ! criai-je, ma voix portée par l'urgence de la situation.

Alexandre, à mes côtés, acquiesça, son regard déterminé fixé sur nos cibles. Nos pas résonnaient sur le sol alors que nous nous lancions dans la course. Chaque seconde comptait. Je pouvais sentir l'adrénaline et la tension monter parmi mes hommes. Nous étions des guerriers, entraînés pour ces moments où chaque décision pouvait changer le cours de l'histoire. Le destin du prince et d'Alden, ainsi que le nôtre, se jouerait dans les prochaines minutes sur ce pont. Dans ma tête, je répétais le plan.

« Arriver sur le pont, les intercepter avant qu'ils ne puissent atteindre l'autre côté, et les capturer. Tout doit se dérouler sans accroc. »

L'issue de cette poursuite ne déterminerait pas seulement le sort du prince et de son garde, mais pourrait bien influencer l'avenir de l'empire tout entier.


**********


ALTHEA


Au beau milieu du pont, l'air froid piquait nos visages alors qu'on courait. Derrière nous, j'aperçue le général Dravell et ses hommes se rapprocher.

—   Vite ! lançai-je à Aurelian, le pressant d'accélérer encore.

Il acquiesça, poussant sur ses jambes pour prendre de la vitesse. Mais alors, catastrophe. Aurelian trébucha brusquement, son pied accrochant une planche mal fixée. Il s'écrasa sur le pont avec un grognement de douleur.

—   Votre Altesse ! m'écriai-je, mon cœur ratant un battement.

Je fis demi-tour sans réfléchir, revenant vers lui. Il tentait de se relever, son visage crispé de douleur. La panique s'empara de moi. Le général Dravell n'était plus qu'à une poignée de minutes derrière nous. Je me baissai près d'Aurelian, luttant contre la montre.

—   On ne peut pas rester là, dis-je, essayant de le soulever. Nous y sommes presque. Accrochez-vous encore un peu.

Son poids était un fardeau, mais l'abandonner était impensable.

—   Mon cœur va exploser. Je peux plus courir.

—   Levez-vous ! criai-je.

La silhouette du général se faisait plus précise, chaque seconde nous rapprochant du danger.

—   Aidez-moi à vous aider, insistai-je, cherchant son regard. Il faut qu'on bouge, maintenant !

La situation était désespérée. Mon père en danger, Aurelian blessé, et Dravell presque sur nous. L'urgence de notre fuite était palpable, chaque battement de mon cœur un rappel du peu de temps qu'il nous restait.

—   Votre Altesse, nous devons y aller ! Maintenant !

Son accord était silencieux, une grimace de douleur pour toute réponse. Ensemble, nous avons repris notre course, une lutte acharnée contre le temps et nos poursuivants. La peur de l'échec nous poussait en avant, vers une issue incertaine. Mais abandonner n'était pas une option. Pas maintenant, pas comme ça.

Arrivés au bout du pont, on s'est jetés sur les cordages, désespérés de les couper pour faire tomber le pont derrière nous. Mais c'était comme essayer de trancher de la pierre avec du papier. Les cordes étaient épaisses, résistantes, un défi impossible à surmonter dans l'urgence de notre situation. Mon cœur battait à tout rompre, chaque seconde nous rapprochant du désastre.  Le général Dravell et ses hommes gagnaient du terrain, leur présence menaçante de plus en plus proche.

Et puis, ils s'arrêtèrent net, à l'autre bout du pont. Le générale, avec une précision froide, arma une arbalète et visa. Il avait choisi sa cible : le Prince.

—   Attention ! criai-je, tout en poussant Aurelian de côté dans un réflexe de survie.

L'adrénaline pulsa dans mes veines, mon esprit en surchauffe cherchant frénétiquement une issue. Les flèches sifflèrent dans l'air, chacune portant une promesse mortelle. Je ne remarquai pas qu'en me jetant sur Aurélian, une flèche me transperça le bras.

—   Aidez-moi à couper les cordes et déplacez-vous pendant que vous le faite ! criai-je à Aurelian, lui passant un couteau.

Je restais en alerte, prête à le défendre contre une nouvelle volée de flèches. Le temps semblait suspendu, chaque seconde étirée à l'extrême sous le poids de notre lutte pour la survie. La tension était palpable, un fil tendu à son maximum, prêt à rompre à tout instant.

Soudain, une des cordes céda sous nos efforts, envoyant une vibration de libération à travers le pont. Ce n'était pas suffisant pour le faire tomber, mais c'était un début. Nous attaquions les autres cordes avec une énergie renouvelée, conscient que chaque moment pourrait être notre dernier. Le général Dravell, réalisant notre intention, redoubla d'efforts. Nous ne pouvions pas nous arrêter, pas maintenant. La chute du pont était notre seule chance de survie.


**********


GENERAL CAIUS DRAVELL


Voyant une des cordes céder sous leurs efforts désespérés, une rage froide s'empara de moi. Ces rebelles ne s'échapperaient pas aussi facilement. J'ordonnai à un de mes hommes de me suivre et nous commençâmes à traverser le pont, nos pas martelant le bois avec une détermination implacable. Chaque pas était risqué, le pont pouvant céder à tout moment sous notre poids combiné. Mais l'urgence de la situation ne laissait place à aucune hésitation. Nous avancions rapidement, la silhouette du prince et d'Alden se découpant de plus en plus nettement devant nous.

Pendant ce temps-là, Alexandre et les trois autres soldats étaient resté de l'autre côté du pont. Mon objectif principal était de les atteindre avant qu'ils ne puissent causer davantage de dommages à la structure du pont. Le pont oscillait dangereusement sous nos pieds, chaque vibration un rappel de la précarité de notre situation. Mais il était encore solide, une seule corde a été rompue et il en restait d'autres encore plus solide. C'était une course contre la montre, une bataille non seulement contre ceux qui cherchaient à fuir, mais aussi contre l'architecture même du pont qui menaçait de s'effondrer sous nous à tout moment.

Alors que nous nous rapprochions, nous étions prêts à engager le combat, prêts à faire ce qui était nécessaire pour capturer le prince et mettre fin à cette rébellion. C'était une question d'honneur, de devoir envers l'empire, et rien ne pourrait nous arrêter.

Tous à coup, une idée me traversa l'esprit. Une pensée guidée par une notion d'honneur qui avait toujours régi ma conduite. Je ne pouvais ôter la vie de Son Altesse Impériale aussi froidement. Non. S'il devait y avoir une fin, elle se ferait avec dignité.

Je m'avançai vers lui, déterminé, mais son garde, prompt et protecteur, réagit rapidement se plaçant devant le Prince. Son regard était chargé de mépris et comme pour me montrer sa force, il brisa la flèche qui s'était logé dans son bras sans même sourciller ou grimacer.

—   Tu es plus résistant qu'il n'y paraît, lui dis-je, reconnaissant malgré moi sa ténacité.

Le Prince, le visage empreint de terreur, murmura faiblement :

—   Général Dravell...

—   Votre Altesse, votre périple trouve son terme aujourd'hui, répondis-je avec gravité. Voici le dernier service que je puisse vous offrir : Mettez fin à votre vie de vos propres mains. Ainsi seulement, vous pourrez préserver l'honneur de la Maison Impériale et l'honneur de votre lignée.

En disant cela, je lançai mon couteau à ses pieds. Son garde, rapide, s'empara de l'arme et la pointa dans ma direction. Ignorant la menace, je poursuivis, dégainant mon épée :

—   Si nécessaire, je me chargerai moi-même de mettre fin aux jours de Son Altesse.

Mon cœur était lourd, mais ma résolution inébranlable. L'honneur, selon les lois ancestrales et les codes qui régissaient notre monde, devait être préservé, même dans la mort. C'était un principe auquel je m'étais toujours tenu, même dans les moments les plus sombres. Mon geste n'était pas celui d'un assassin, mais celui d'un guerrier offrant une dernière échappée honorable face à l'inévitable.

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