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Chapitre 57 - Choix complexe



Prince Aurelian (Prince héritier de l'empire Drevania)

Dans l'étroitesse oppressante du tunnel, mon souffle résonnait comme un écho lointain de ma propre peur. La terre froide et humide sous mes mains n'était rien comparée à la froideur qui s'emparait de mon cœur. Chaque avancée me semblait être un pas de plus loin d'elle, d'Alden, ou devrais-je dire, Althea. Celle qui avait pris sur elle de veiller sur ma vie au péril de la sienne. Je ne comprenais pas, je ne pouvais saisir l'ampleur de ce qui se déroulait au-dehors, mais une chose était claire : j'étais désemparé. La réalité brutale de notre situation me frappait avec la force d'un coup de poignard ; j'avais laissé Althea seule, face à une mer de soldats animés par la seule intention de verser mon sang impérial.

« Comment avais-je pu accepter cela ? Comment avais-je pu la laisser se sacrifier pour moi ? Je suis un lâche. »

L'amour que je portais pour elle était un feu ardent dans mon âme, une flamme qui ne faisait que grandir à chaque instant passé à ses côtés. Elle était tout ce que j'admirais : courageuse, déterminée, d'une force que je ne possédais pas. À ses côtés, je me découvrais vulnérable, faible, un prince incapable de se protéger lui-même, dépendant de la bravoure d'une femme qui portait le monde sur ses épaules. La culpabilité me rongeait, un tourment incessant qui murmurait que c'était moi qui aurais dû être son protecteur, moi qui aurais dû faire face à l'adversité pour la garder en sécurité. Mais la vérité était là, cruelle et indéniable : elle était la guerrière entre nous deux. Elle était mon bouclier. Pourtant, au plus profond de mon être, une promesse prenait forme, aussi ferme que l'acier. Si le destin me permettait de survivre à cette nuit, si je devais un jour porter la couronne d'empereur, je dédierais chaque instant, chaque souffle de ma vie à la protéger. Je bâtirais un empire où sa sécurité serait ma priorité, où chaque plaisir, chaque joie lui serait offerte comme témoignage de mon amour inconditionnel.

« Mais que valaient ces promesses face à l'incertitude de l'instant ? Comment pouvais-je rêver d'un avenir lorsque le présent se dérobait sous mes pieds ? »

Si je la perdais, si cette nuit lui arrachait la vie, rien de ce que je pourrais accomplir n'aurait de sens. Mon cœur se briserait en mille morceaux, et chaque éclat serait un souvenir de sa force, de son sacrifice, un rappel de ma propre faiblesse.

Alors que je rampais à travers le tunnel, une larme solitaire trouva son chemin sur ma joue, symbole de ma détresse et de ma détermination. Pour Althea, pour l'amour qui nous unissait, je devais survivre. Je devais devenir l'homme, l'empereur, qu'elle méritait. Mais avant tout, je devais la retrouver, m'assurer qu'elle était en sécurité. Car sans elle, aucun trône, aucun empire, ne valait la peine.

À peine avais-je franchi la sortie du tunnel que la voix du Gouverneur Lorncrest, brisa le silence oppressant qui se trouvait à l'extérieur des murs. Son appel, urgent et impérieux, me fit lever les yeux vers un point de lumière inattendu : une échelle, jetée depuis la forteresse où les archers tenaient position, pendait devant moi.

—   Montez Votre Altesse ! Vite ! Son ordre ne laissait place à aucune hésitation.

Gravir les échelons fut un acte mécanique, mes pensées, elles, étaient avec Althea. Chaque mouvement vers le haut me semblait m'éloigner davantage d'elle, me déchirant intérieurement. Elle était là-bas, seule, confrontée à une armée assoiffée de notre sang, et moi, je prenais de la hauteur, littéralement et figurativement, m'écartant de la bataille et de notre lutte commune. Une fois en haut, tandis que le Gouverneur m'aidait à enjamber le parapet, l'inquiétude pour Althea se mua en une résolution ardente. Il fallait que je retourne la chercher. L'idée même qu'elle puisse souffrir ou, pire, perdre la vie tandis que je me tenais là, en sécurité relative, était insupportable. Elle avait été mon protecteur, mon guide à travers l'obscurité, et l'abandonner à son sort était inconcevable. Saisissant le bras du Gouverneur avec une force que je ne me connaissais pas, je le fixai droit dans les yeux, ma voix brisée par la supplication :

—   Alden est encore là-dedans !

Ma détresse sembla le frapper de plein fouet, un éclair de surprise, puis une ombre d'inquiétude traversa son regard. Une larme, rare aveu de vulnérabilité, trahit son émotion avant qu'il ne se tourne vers ses hommes, la voix chargée d'une autorité tremblante. Il sembla réfléchir quelques secondes qui me parurent être des heures, puis finalement il ordonna :

—   Surtout n'ouvrez pas les portes ! Barricadez-les et dépêchez-vous !

L'ordre du Gouverneur, bien que dicté par la nécessité, résonna en moi comme un arrêt de mort.

—   Non ! le cri s'échappa de mes lèvres avec une force désespérée. Alden est là-dedans ! répétai-je, secouant le Gouverneur par les épaules, tentant de le faire revenir à la raison, à l'humanité.

—   Fermez le tunnel avant qu'ils n'arrivent, vite ! cria-t-il, la voix emportée par le vent de la panique.

Les soldats s'empressèrent d'obéir en allant vers le tunnel leurs pas résonnant comme le glas de mon espoir s'évanouissant.

—   Bien, monsieur ! lui répondirent-ils en chœur.

Je ne pouvais pas me résoudre à l'accepter.

—   Nous devons le sauver ! lançai-je, une supplique déchirant le voile de la nuit. Il est seul là-dedans, face à eux, Gouverneur. Et je ne peux pas, je ne veux pas rester ici sans agir ! Alden... Alden est resté à l'intérieur ! Je vous en prie ouvrez la porte !

Mes mots se brisaient, chaque syllabe était un effort surhumain pour retenir le flot de désespoir qui menaçait de m'engloutir.

—   Je vous en prie, rouvrez le tunnel ! Alden est là, seul, abandonné ! mon cri, portée par un mélange de terreur et de détermination, s'éleva dans l'air froid. Un cri, un appel désespéré destiné non seulement au gouverneur mais à l'univers tous entier.

Dans cet instant suspendu, où chaque battement de cœur semblait compter double, j'étais prêt à tous pour inverser le cours du destin. Pour Alden, Althea, pour l'amour, je briserais toutes les barrière, j'affronterais tous les dangers. La perte n'était pas une option, pas tant que je pouvais encore me battre, pas tant que je pouvais encore espérer.

Tiré de mes pensées sombres par la voix du Gouverneur qui fendait l'air avec une force implacable, un appel retentit, vibrant d'une urgence et d'une puissance qui résonnaient jusqu'à mon âme :

— Alden ! Escalade ce mur ! Alden, entends-tu ma voix ? Monte ! Je sais que tu en es capable !

La réponse ne se fit pas attendre, portée par le vent qui balayait le champ de bataille, une affirmation de courage face à l'adversité :

— Oui, je vous entends, Chef !

La voix d'Alden, forte malgré la distance et la tourmente, était un phare d'espoir dans l'obscurité, un rappel que même face à l'impossible, la bravoure d'Alden trouvait son chemin. Cet échange, bref mais intense, était un témoignage de la force indomptable de son esprit. Dans l'écho de ces voix déchirantes, dans ce dialogue suspendu entre ciel et terre, résidait toute la promesse d'une lutte sans fin pour la survie.


**********

Général Lorcan Morinth (fils du Grand Conseiller de Drevania et main du roi Raymund Morinth).

Dans l'effervescence chaotique du champ de bataille, je me tenais là, moi, Lorcan, le fils indomptable du Grand Conseiller Raymund Morinth, la main de l'empereur de Drevania. Mon sang bouillonnait de rage, une fureur noire qui embrasait chaque fibre de mon être.

—   Regardez ! Le prince a réussi à s'échapper ! hurlai-je à mes soldats, ma voix tranchant l'air comme un fouet. Rattrapez-le ! Escaladez ce mur ! Vous êtes trop nombreux pour passer par ce maudit tunnel ! Bougez-vous !

—   Oui, monsieur, répondirent-ils en chœur, mais leur obéissance ne calmait en rien l'orage qui grondait en moi.

En approchant d'un soldat aux traits étonnamment délicats, je crachai au sol avec dédain, le mépris suintant de chaque pore de ma peau.

« Depuis quand les soldats avait un joli minois aussi féminin ? Écœurante cette armée Valérienne. »

Brandissant mon épée, je m'avançai lentement vers lui.

—   Je vais te faire regretter d'être né et te réduire en morceaux lui lançai-je, savourant d'avance sa peur.

Pourtant, au lieu de la terreur attendue, une larme perla sur sa joue, une réaction qui me prit de court.

—   Que t'arrive-t-il ? demandai-je, ma curiosité piquée malgré moi. C'est quoi cette comédie ? Tu te fout de moi ?!

Alors, avec une audace qui me sidéra, il me jeta :

—   Alors... c'est vous... sa voix tremblait d'une émotion brute, non dissimulée.

—   Moi, quoi ? rétorquai-je, mon amusement grandissant face à son désarroi.

—   Vous avez tué ma mère ! explosa-t-il.

Riant à gorge déployée, je balayai ses accusations d'un revers de la main.

—   De quoi tu parles ?

Puis, plantant son épée dans le sol, il me provoqua :

—   Je suis désarmé ! Alors venez réduisez-moi en morceaux, comme le lâche que vous êtes. Comme vous avez fait avec ma mère, et avec tant d'autres femmes et enfants. Allez, continuez à me montrer à quel point vous êtes faible.

—   Tu oses m'insulter ? crachai-je, le défi illuminant mes yeux. Ramasse ton épée !

Il me fixa avec un mélange de défiance et de mépris dans le regard, me poussant à éclater de rire.

—   Très bien alors. Je vais te donner ce que tu souhaites. Je vais te tuer. Si c'est là ton désir, je vais t'ôter la vie.

Alors que je me préparais à lui asséner le coup fatal avec mon épée, il me surprit avec un coup de pied d'une force inouïe, directement dans mes parties intimes. La douleur qui s'ensuivit fut si intense, si brutale, qu'elle me coupa le souffle, me pliant en deux sur le champ. Je hurlai, une plainte animale qui se perdit dans le fracas de la bataille, tandis que les flammes de la honte et de la rage se mêlaient en moi. La douleur, lancinante et humiliante, était un rappel cinglant de l'échec, un échec que je n'aurais jamais cru possible face à un ennemi apparemment si faible. Et pourtant, dans cet instant de vulnérabilité extrême, je compris que sous-estimer même le plus petit des adversaires pouvait se révéler ma plus grande erreur.

Profitant de ma douleur et de ma position affaiblie, le soldat aux traits délicats prit de l'élan avec une audace qui me stupéfia. À ma grande horreur, il bondit par-dessus le mur avec une aisance déconcertante, ses mouvements fluides lui donnant l'apparence de sautiller, presque de voler, le long du mur vertical. C'était un spectacle à la fois irréel et humiliant, une démonstration de légèreté qui défiait toute logique et toute physique.

Je restai là, plié en deux, le regard fixé sur cette silhouette s'éloignant avec une agilité que je n'aurais jamais cru possible.

« Comment ? Comment ce simple soldat, apparemment sans défense, pouvait-il accomplir de telles prouesses ? »

La question tournoyait dans mon esprit, attisant les flammes de ma colère et de mon humiliation. C'était inconcevable, inacceptable. Chaque fibre de mon être criait de rage face à cet affront.

La douleur pulsait toujours, une compagne cruelle qui me rappelait ma vulnérabilité momentanée. Mais plus que la douleur physique, c'était la blessure à mon ego, à ma réputation, qui me consumait. Être ainsi joué, dupé par un ennemi que j'avais sous-estimé, était un coup porté directement à mon orgueil.

Alors que je me redressais péniblement, une fureur sans bornes embrasait mon cœur. Je jetai un regard autour de moi, sur mes soldats qui observaient la scène, certains avec une inquiétude évidente, d'autres avec une lueur de doute dans le regard. Non, cela ne pouvait rester ainsi. Je ne permettrais pas que cet affront reste impuni.

—   Trouvez-le ! Rattrapez-le ! criai-je de toutes mes forces, ma voix rauque trahissant à la fois ma rage et ma détermination. Il ne doit pas réussir à s'échapper ! Sinon c'est vous que je réduirai en morceaux !

Cependant, au fond de moi, une part sombre reconnaissait l'ampleur du défi. Ce soldat, n'était visiblement pas un adversaire ordinaire. Sa capacité à me surprendre, à me défier de la sorte, avait ébranlé quelque chose en moi.

Et tandis que la nuit reprenait ses droits, enveloppant le champ de bataille d'un voile d'obscurité, mon esprit bouillonnait de plans de vengeance. Je le retrouverais, peu importe ce qu'il en coûterait. Car ma colère, alimentée par la douleur et l'humiliation, ne connaissait plus de limites. C'était le début d'une chasse impitoyable, une quête de vengeance qui consumerait tout sur son passage.

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