Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 52 - l'assaut des ombres




PRINCE DARIUS (oncle de Léandre)

La nuit était tombée sur le palais, enveloppant ma chambre d'une obscurité ponctuée seulement par la lueur tremblante des chandelles. Nora était là, sa présence une constante dans ma vie de stratagèmes et de pouvoir. Ce soir, comme tant d'autres, notre union était dépourvue des flammes de passion que les chansons aiment à glorifier. C'était une routine, une interaction aussi prévisible que les mouvements des astres dans le ciel nocturne. Mes pensées, cependant, erraient loin de cette chambre. Elles vagabondaient vers les intrigues qui tissaient la trame de mon existence, vers les ambitions qui me consommaient. Nora, avec sa douceur et sa compréhension tacite, ne demandait rien de plus que ce que j'étais prêt à donner. Elle était une amante et compagne dans ce jeu de pouvoir, une alliée silencieuse dans mes desseins.

Alors que nos corps se rencontraient dans un ballet mécanique, mon esprit était avec le prince Aurelian, avec Léandre, avec Alden : les pièces sur l'échiquier que je manipulais avec une précision froide et calculatrice. Chaque mouvement, chaque décision, était un pas de plus vers la réalisation de mes ambitions. La fin de notre union physique marqua aussi la fin de mon évasion mentale. Je me retrouvais à nouveau dans la chambre, avec Nora qui ajustait ses vêtements dans un silence pensif. Je la remerciai d'un hochement de tête, une reconnaissance pour son rôle dans ma vie, pour sa discrétion et sa compréhension. Elle me rendit mon regard avec une lueur d'acceptation dans ses yeux. Nous savions tous les deux ce que nous étions l'un pour l'autre, ce que nous apportions à cette alliance tacite. Il n'y avait pas de promesses de lendemains éclatants, pas de serments d'amour éternel. Juste la reconnaissance de notre utilité mutuelle, dans le grand jeu de pouvoir qui se jouait au-delà de ces murs.

Nora quitta la chambre, me laissant seul avec mes pensées et mes plans pour le lendemain. Dans le silence qui suivit, j'étais plus déterminé que jamais. Chaque action, chaque décision, était un fil tissé dans le vaste tapis de mon ambition. Et je ne m'arrêterais pas avant d'avoir façonné le destin à mon image.

Après mon union avec Nora et son départ, l'air de la chambre se remplit d'un silence pensif, brisé seulement par le grincement de la porte que le garde poussa avec déférence. Silas fit son entrée, son visage marqué par l'urgence. Ses mots tombèrent comme un couperet : Sa Majesté me convoquait sans délai. Je sentis une vague d'appréhension m'envahir. La convocation immédiate du roi, mon neveu, ne présageait rien de bon.

Je m'empressai de me rhabiller, ajustant mes vêtements avec une précision mécanique, tout en réprimant les pensées tumultueuses sur ce que cette convocation inattendue pourrait signifier. Chaque geste était empreint d'une tension croissante, mes pensées tourbillonnant autour des possibles raisons de cet appel impérieux.

L'air frais du soir contrastait vivement avec la chaleur étouffante de la chambre, ravivant mes sens alors que je traversais les couloirs pavés du palais, ma démarche rapide et déterminée. Le palais de mon neveu, une forteresse de pouvoir et d'énigmes, se dressait devant moi, son ombre projetée sur les jardins encore baignés par la lune.

Arrivé devant la salle du trône, l'harmonnanceur annonça mon arrivée :

—   Son altesse Royale, le Prince Lev Darius est arrivé Votre Majesté.

Il fit signe aux portiers d'ouvrir l'immense porte et je fis mon entrée. En pénétrant dans la salle du trône, le poids de la couronne se fit ressentir, invisible mais omniprésent, rappelant les jeux de pouvoir et les responsabilités qui tissent la toile de notre destinée. Prêt à affronter les caprices de la royauté et les défis à venir, je m'avançai, le cœur battant, vers le trône, où mon destin et celui du royaume pourraient bien se jouer.

Léandre se tenait là, assis sur le trône dans toute sa majesté royale qui aurait dû être mienne. Un roi qui essayait d'avoir de l'éclat et de la prestance. Sa couronne, un chef-d'œuvre d'orfèvrerie, scintillait d'un éclat qui captait la lumière de la salle du trône, projetant des reflets dansant sur les murs sombres. Chaque pierre précieuse incrustée dans l'or fin racontait une histoire de pouvoir, d'héritage, et d'autorité incontestée. Cette couronne, posée sur sa tête avec une assurance qui frisait l'arrogance, semblait moins un fardeau qu'un symbole naturel de sa prédestination au règne.

De l'autre côté de cette scène majestueuse, je me tenais là, moi, Lev Darius, observant avec un mélange d'irritation et d'envie.

"Regardez-le, avec sa couronne éclatante," pensais-je sous mon souffle, le dédain teintant chaque mot. "Il se pavane comme si la couronne faisait de lui un roi digne. Comme si elle confirmait sa légitimité."

À mes yeux, cette prestance n'était rien de plus qu'une façade, un masque d'autorité porté par quelqu'un qui n'avait pas mérité son trône par le combat ou la sagesse, mais par la naissance. "Arrogance," pensai-je. "C'est tout ce que cette couronne représente. Une arrogance imméritée."

Et pourtant, malgré mes critiques intérieures, je ne pouvais nier l'effet imposant qu'il avait sur ceux qui l'entouraient. Ses sujets le regardaient avec un mélange de respect et de crainte, comme si sa seule présence pouvait dicter le destin de Valeria. Cette couronne, symbole de son règne, semblait leur rappeler leur place dans l'ordre des choses, sous son autorité. Mais pour moi, elle n'était qu'un rappel constant de ce qui nous séparait, de l'abîme entre son monde et le mien. Un abîme que je jurais, dans le silence de mon cœur, de combler un jour.

Face à face avec Léandre, le poids de son regard semblait vouloir percer mon âme.

—   Pourquoi m'avez-vous convoqué ? demandais-je, ma voix trahissant une pointe d'appréhension.

—   Un assassin rôde sur l'île. Étiez-vous au courant ? sa question, posée d'un ton calme, dissimulait mal une accusation voilée.

Je me tenais là, feignant la surprise :

—   Pas du tout. Je l'ignorai Votre Majesté.

Il me fixa, implacable :

—   Je suis le roi de Valeria, et vous, mon vassal, tâchez de ne pas l'oublier.

—   Bien sûr Votre Majesté, vous êtes sur le trône, et moi debout, ici, face à vous.

—   Alors vous savez également que votre place est de me servir et non de me trahir. Je ne peux pas fermer les yeux sur un vassal qui tente de livrer le royaume à l'ennemi.

—   Pourquoi m'accusez-vous d'une telle chose, Votre Majesté ? de trahison ?

—   Votre ambition de fusionner Valeria avec l'empire de Drevania... Comment cela diffère-t-il de la trahison ?

—   Votre Majesté, vous ne devriez pas vous encombrer de Valeria pour conserver votre trône. Sa survie ne devrait pas être un poids pour votre couronne.

A ces mots ils se leva brusquement, un frisson me parcourut le cou :

—   Que voulez-vous dire ?

—   Combien de temps encore pensez-vous que Valeria tiendra face à la dynastie de Drevania ? dix ans ? vingt, avec de la chance ? mais à quel prix pour votre peuple ? Que ferez-vous des souffrances que connaîtrons vos sujets ?

—   N'utilisez pas mon peuple pour dissimuler vos basses ambitions.

—   La famine et la maladie dévore le peuple. Ils sont déjà des ombres de ce qu'ils étaient. Bientôt il n'aurons plus que la peau sur les os, ensuite il ne restera que des os, et même leurs os s'effriteront à leur tour ! Ils s'affaisseront sur eux-mêmes comme des corps putréfiés !

Il explosa, la colère peinte sur son visage :

—   Osez-vous ignorer qui est la cause de leur souffrance ?! Le responsable de leurs malheurs ? cria-t-il de toute ses forces.

Je ne pouvais me contenir plus longtemps et haussai la voix à mon tour :

—   Ne croyez pas être le seul à vous soucier du peuple, criai-je, l'émotion étreignant ma voix. La survie du peuple exige des sacrifices. Le salut du peuple réside dans une solution pragmatique, et non dans votre idéologie utopique ! Votre solution n'est pas la seule, continuai-je les larmes me montant aux yeux.

—   Je peux être clément pour votre défection pour les Drevaniens, cette trahison je pourrai la pardonner, mais jamais votre manque de respect envers Valeria.

Déçu et ébranlé par notre échange, je vis son visage s'assombrir de tristesse. Malgré nos désaccords, son désir d'aider son peuple était indéniable. Je m'inclinai face à lui, faisant ma révérence le cœur lourd, et me retournai pour partir. Sa voix me suivit, un avertissement voilé dans son aurevoir :

—   Souvenez-vous de votre allégeance et du pays que vous servez. La déloyauté ne tolère aucune pitié, et la trahison ne sera jamais pardonnée.

Je quittai la salle du trône sans un mot et sans me retourner. Chaque pas résonnait comme un écho de notre confrontation. La porte se referma derrière moi, laissant derrière elle des mots non-dits et un avenir incertain.

Après cette confrontation épuisante avec le roi, je retrouvai Silas à l'extérieur, l'esprit encore encombré par les mots échangés. L'air frais ne parvenait pas à dissiper la lourdeur de mes pensées, ni la tension qui pesait sur mes épaules. Je tournai vers Silas, mon fidèle allié, un regard où se lisait à la fois la résolution et la gravité de la situation.

—   ­Silas, suis-moi. Nous avons une affaire urgente à régler dans mon bureau. Déclarai-je d'un ton qui n'admettait aucune objection.

Silas, percevant l'importance de l'instant, hocha la tête et m'emboîta le pas sans un mot.

Une fois loin des oreilles indiscrète, je m'assit derrière mon bureau massif, l'expression marquée par la réflexion et la détermination. Je sortit de mon tiroir un parchemin vierge, une plume et un encrier.

—   Il est temps d'informer le Grand Conseiller Raymund Morinth de la situation actuelle et notre position face à sa proposition de ce matin, annonçai-je en trempant ma plume dans l'encre.

—   Quel proposition ? demanda-t-il, bien que connaissant déjà la réponse.

—   Le grand conseiller est un homme terrifiant. Dans sa démesure habituelle, il envisage une stratégie des plus radicales. Il prévoit de libérer le Général Caius Dravell et son fils, les armant d'une force suffisante pour lancer une offensive terrestre sur Lylh Serrine. Leur mission ne se limitera pas à une simple invasion ; ils auront pour ordre d'éliminer le prince Aurélian. Son père, l'empereur actuel, est tombé subitement gravement malade. Il faut absolument que le prince Aurélian meurt avant son père, sinon il montera rapidement sur le trône. D'où l'urgence.

—   En effet, ce plan me semble terrifiant, Votre Altesse.

—   Je soupçonne d'ailleurs le grand conseiller d'avoir fomenté la maladie de l'empereur, mais cela ne nous regarde pas. Pris à son propre piège, l'état de l'empereur s'aggrave rapidement et maintenant il doit composer avec cette imprévu en accélérant l'assassinat du Prince. Eryndor et Lorcan, ses fils, seront également de la partie, garantissant qu'aucun témoin ne survive à cette hécatombe. Ils se masqueront sous l'uniforme des troupes de Léandre et du Gouverneur Lorncrest, imputant à ces derniers la responsabilité de l'attaque, expliquai-je, pesant chaque mot avec gravité.

—   Et quelle sera notre part dans cette entreprise ? interrogea Silas, l'expression concentré.

—   Nous les soutiendrons dans l'attaque contre Lylh Serrine, et nous prêterons main forte à leur assaut. C'est une occasion en or de déstabiliser la couronne de Valeria et de nous positionner avantageusement dans ce conflit grandissant.

—   Entendu, Votre Altesse, acquiesça Silas, conscient de la tournure sombre que prenaient les événements.

—   Et quant à l'attentat contre le Prince Aurélian, Darel reste-t-il sous les radars ? Léandre a-t-il des soupçons avéré à son égard ? Quelque chose le relie-t-il à nous ? lui demandai-je.

—   La discrétion de Darel a été parfaite. Jusqu'à présent rien n'indique que Sa Majesté ou Lorncrest se doutent de quoi que ce soit. Le gouverneur, en particulier, semble aveugle à toute trahison possible, confiant dans une loyauté qui, en réalité, n'existe pas. J'ai entendu dire que Sa Majesté a demandé au Gouverneur de fouiller les possessions de ses hommes, chose qui l'a beaucoup surpris, mais qu'il a fait à contre cœur.

Devant ses paroles, un sourire amère étira mes lèvres. L'importance de notre conversation pesait lourdement dans l'air du bureau. L'enjeu dépassait de loin une simple querelle de pouvoir ; il s'agissait du destin d'un empire et d'un royaume.

—   Prenez les dispositions nécessaire, Silas. Le temps presse, et chaque moment est compté dans l'échiquier sur lequel nous nous trouvons. Les pièces sont en mouvement, et il nous incombe de jouer avec la ruse et l'audace qui caractérisent les grands stratèges. Il faut que Darel réussissent néanmoins à tuer le prince avant le général Dravell. Cela me mettra en haute estime devant le conseiller Raymund, qui me donnera le trône et la régence de Valeria une fois la mission terminé.

Silas, comprenant l'ampleur de la tâche se leva avec résolution :

—   A vos ordres, Votre Altesse. Le destin de Valeria est le nôtre sont désormais indissociablement liés. Mais il y a un obstacle tous de même, il va être dur d'assassiner le Prince Aurélian car il est sous la protection d'Alden d'après nos espions.

—  Alden ?!?! la rage bouillonnait en moi à l'évocation de ce nom. Fouillez chaque recoin de ce royaume, retrouvez-le sans tarder ! Je veux sa tête, et celle du prince, sur un plateau. Si nécessaire, mettez une prime sur sa tête, mobilisez la garde royale, utilisez également mon armée privée pour le capturer. Que chaque route, grande ou petite, soit surveillée de près. Avez-vous saisi ?

— Parfaitement, Votre Altesse.

Avec cette détermination sans faille, nous nous apprêtions à plonger plus profondément dans le sombre de la conspiration, où chaque décision pouvait soit élever notre cause, soit nous précipiter vers notre perte. Le silence régnait dans la pièce tandis que je rédigeait la lettre avec soin, choisissant chaque mot avec précision. La tension entre Valeria et Drevania ne cessait de croître, et je savais que les actions entreprises dans les jours à venir détermineraient l'avenir du trône et de la nation.

Une fois la lettre achevée, je la scellai avec mon sceau personnel, un symbole de mon autorité et de mon engagement envers le Grand Conseiller.

—   Porte ceci avec la plus grande discrétion. Le contenu de cette lettre pourrait s'avérer très dangereux. Envoie un dragon messager, ils sont inatteignables, commandai-je à Silas, lui tendant le message scellé.

Silas, comprenant l'ampleur de sa mission, saisit la lettre et acquiesça.

—   Je m'assurerai qu'elle parvienne à Raymund Morinth sans délai, promit-il, avant de quitter la pièce, me laissant seul avec mes pensées stratégiques et mes préoccupations.

Dans le silence de mon bureau, je me permis un moment de réflexion.

« La route à venir sera semée d'embûches, mais je suis prêt à tous ».

Mon esprit était déjà tourné vers les prochaines étapes, les alliances à forger, et les batailles à préparer. La lettre à Raymund Morinth n'était que le début d'une longue descente aux enfer pour ce prétentieux de Léandre.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro