Chapitre 30 - Souffle de liberté à Lylh Serine
ALTHEA
Alors que je chevauchais vers Lylh Serine, mes pensées se bousculaient dans ma tête. Quitter Léandre avait été l'une des décisions les plus difficile de ma vie. Je savais qu'il allait me manquer, mais je ne pouvais ignorer les sentiments qui avaient commencé à germer en moi. L'amour était un luxe que je ne pouvais me permettre, pas dans ma situation actuelle, pas quand chaque jour était une lutte constante pour maintenir ma fausse identité et mon déguisement en tant qu'Alden.
Je trouvais de plus en plus difficile de vivre constamment sur mes gardes, de cacher qui j'étais vraiment. Cette façade d'Alden m'avait protégée, mais elle était aussi une cage. Une cage dont je commençais à ressentir chaque contrainte.
Pendant que j'étais absorbé dans mes pensées, mon destrier avançait de sorte à ce que Lylh Serine se profilait à l'horizon. Lylh serine était une petite province à la sortie de Valeria, une ville semi indépendante d'histoire et de tradition, avec des maisons aux moulures travaillées et des façades colorées qui racontaient des siècles d'histoires. Ses rues pavées menaient à une place centrale animée, où des conteurs, acteurs et artistes de cirque captivaient les passants.
Je me dirigeai en arrivant vers un hôtel discret, espérant y trouver un peu de repos et de solitude. Dans ma chambre, je laissai enfin tomber la façade : le bandage serré autour de ma poitrine, nécessaire pour maintenir mon déguisement, était devenu insupportable. En le retirant, je sentis une libération, un soulagement. Après un bain chaud et revigorant, je sortis me promener dans la ville. Lylh Serine avait un charme unique, une atmosphère qui invitait à la rêverie. Les maisons, avec leurs façades colorées et leurs ornements délicats, semblaient chuchoter des histoires d'un passé lointain. Le marché était un kaléidoscope d'odeurs, de sons et de couleurs, offrant tout, des épices exotiques aux tissus chatoyants. La place centrale était un véritable théâtre de vie. Un conteur captivait une foule avec une histoire de héros et de dragons, tandis qu'une troupe de théâtre préparait sa prochaine représentation. Des acrobates défiaient la gravité, leurs mouvements gracieux dessinant des arcs dans l'air.
En me promenant, je me sentais détachée de tout, une observatrice solitaire dans un monde en constante agitation. Je savais que je ne pouvais rester ici indéfiniment, que ma quête pour retrouver mon père devait continuer. Mais pour ces quelques jours, je pouvais juste être moi-même, sans crainte ni contrainte. Lylh serine, avec son héritage ancestral et sa vie vibrante, était le refuge dont j'avais besoin. Un lieu pour rassembler mes pensées, réfléchir à mon avenir, et peut-être, trouver la force de continuer ma quête, quelles que soient les épreuves à venir.
Dans quelques jours je reprendrai mon voyage, ma quête. Mais pour l'instant, j'étais libre de simplement être, de respirer, et de vivre.
***
Après avoir fait le tour de la ville, la faim commençait à se faire ressentir. Ces odeurs et ces saveurs attiraient mon attention de plus en plus. Finalement au lieu de manger à l'hôtel je décidai plutôt de manger dans l'un des restaurants se trouvant sur la rue. L'atmosphère y était chaleureuse, les rires et les conversations des autres clients créaient un fond sonore agréable.
En me rendant vers l'un des restaurant, le regard absorbé par les plats succulents qui défilaient sous mes yeux, je me cognai maladroitement à un grand homme bien taillé et bien habillé, accompagné de son garde. Il était plutôt beau et imposant. Il dégageait un charisme et un charme particulier.
— Faites attention, grogna son garde en me fixant d'un air sévère.
L'homme, leva une main apaisante :
— Ce n'est rien, Emeric. Il n'a pas fait exprès.
— Désolé gouverneur.
Puis, l'homme s'éloigna avec son garde en me lançant un regard curieux.
M'asseyant à ma table, je ne pus m'empêcher de penser à cet échange aussi court soit-il. Il y avait quelque chose que mon instinct ressentait chez cet homme. Une aisance et une autorité, qui éveillait ma curiosité. Mais je secouai la tête, me rappelant que je devais rester concentré sur mon objectif. Le chemin à parcourir pour retrouver mon père, Mr LORNCREST, commençait à être très long et incertain. Je me demandais ce que j'allais bien découvrir sur lui, et ce que je pourrais apprendre sur moi-même lorsque je le rencontrerai.
***
Je commandai un plat local, un ragoût épicé aux herbes de la région, dont les arômes réconfortants emplissaient l'air. Alors que je savourais chaque bouchée, un spectacle de chant débuta devant le restaurant. La voix du chanteur était envoûtante, tissant des mélodies qui semblaient danser dans la brise du soir. Une chanson en particulier attira mon attention, familière d'une manière que je ne pouvais expliquer. Son air et ses paroles me rappelai ceux d'une chanson de mon enfance que nous chantions à Valeria avec les autres enfants, mais je ne m'y attardai pas plus que ça.
Après le repas, je décidai de rentrer me reposer. La journée avait été longue, je m'endormi rapidement, les événements récents ayant épuisé mes réserves d'énergie.
Le lendemain, je me levai tôt, déterminée à profiter de la journée. Après un petit-déjeuner frugal à l'hôtel, je partis me promener au marché. Les étales débordaient de produits colorés et les vendeurs annonçaient leurs marchandises avec entrain. C'est alors que j'entendis un groupe d'enfants qui jouait à l'élastique et à la corde à sauter, chanter la même chanson que celle que j'avais entendu la veille et que j'entendais souvent des enfants fredonner à Valeria. La même chanson que nous chantions lors de notre enfance, ou du moins une chanson très similaire. Cette fois les paroles me frappèrent :
Sous le voile de brume, l'île danse
Gardant ses mystères dans le silence.
Là où les vagues et les vents chantent,
Valthura des élus s'éveille et enchante.
Voyageur, écoute le chant de la mer,
Suivre son appel, c'est ton destin à découvrir
Dans la brume un chemin se révèle
Vers la tour des secrets, la lumière éternelle
Visible et invisible à la fois
Seules les élus la voient
Ces paroles pourtant innocentes et enfantines cachaient quelque chose de plus profond, j'en était maintenant persuadé. Elles me renvoyaient à un lieu mythique nommé Valthura que j'avais lu dans des livres anciens.
Valthura, selon le livre, était une académie secrète, une sorte de conclave, un lieu mystique réservé aux élus pour apprendre à maîtriser leurs pouvoirs ancestraux. Ce lieu était dissimulé au monde, cachée par une brume magique que seuls ceux destinés à pénétrer l'enceinte de l'école et ayant une affinité avec le monde surnaturel pouvait voir et traverser. Le livre racontait comment Valthura avait été fondée il y a des siècles par les plus grands mages et sages de l'époque, un sanctuaire du savoir et du pouvoir, un havre pour ceux qui étaient différents comme moi.
A l'époque, j'avais relégué ces histoires au rang de simples contes pour enfants, une fantaisie lointaine que je ne me permettais pas de prendre au sérieux. Malgré les signes de mes dons naissants, j'avais choisi de les ignorer, de me convaincre que les légendes et les mythes n'étaient que des fables sans fondement. Toutefois, la mélodie ancienne de cette chanson a éveillé en moi une curiosité latente, semant le doute sur mes convictions passées.
Et si Valthura existait réellement ? Et si cette académie était plus qu'un simple récit ? combien de temps précieux aurais-je pu économiser ? Des années de tâtonnements et d'apprentissage solitaire auraient pu être évitées. Ou peut-être que ce n'était pas le bon moment pour moi, et que ce moment était enfin arrivé.
Mes pouvoirs, bien que présents, demeuraient indomptés, se manifestant de manière imprévisible et souvent inopportune. L'idée de rejoindre Valthura, même temporairement, commençait à prendre forme dans mon esprit. Quelle opportunité ce serait de maîtriser enfin cette force intérieure, de la canaliser et de l'utiliser à bon escient. Une fois cette maîtrise acquise, je pourrais retourner auprès de Léandre, lui révéler ma véritable identité et peut-être accepter son aide pour rechercher mon père. Son père est aristocrate, il doit sûrement avoir beaucoup de relations au sein des forces de l'ordre et du gouvernement. Cela fait des années que je le recherche en vain, il serait peut-être temps que j'accepte un peu d'aide. Ensemble, nous pourrions alors poursuivre notre quête commune, celle de la justice et de la libération de notre peuple opprimé.
C'était un chemin semé d'incertitudes. Je n'étais pas sûre que cet endroit existe vraiment, mais mon instinct qui n'avait jamais failli jusqu'alors m'attire vers la recherche de cet endroit. L'espoir d'acquérir le contrôle et la compréhension de mes capacités me donnait la force d'envisager cette nouvelle voie. De plus, je ne voulais pas dépendre de Léandre, qui s'entraîne d'arrache-pied de jour en jour. Il fallait que je continue à progresser et à m'entraîner également afin d'unir nos forces. Peut-être que dans les murs de Valthura, j'allais trouver les clés pour déverrouiller les secrets de mon héritage et forger mon destin.
Avez vous reconnu le monsieur que Althea a bousculé devant le restaurant ?
Est ce que ça fait du bien un peu de pause dans les intrigues ?
Ça vous plairait que Althea aille s'entraîner un peu et de faire une pause dans son combat? Afin qu'elle devienne plus forte et de rendre son combat plus intéressant par la suite? Trouvez vous que l'histoire avance vite dans l'action? Ou que au contraire c'est trop mou? Je vous pose rarement des questions mais je suis arrivée à un tournant de mon histoire ou moi même je me pose des questions. Un peu d'aide serait la bienvenue 🤗
J'espère toutefois que vous avez apprécié ce chapitre. Si c'est le cas n'oubliez pas de voter 🤩 un petit clique pour vous , un grand pas et une grande aide pour moi.
A bientôt pour les suites de l'aventure d'althea et qui sait des autres personnages aussi 😏
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