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Chapitre 3 - L'écho du regret




LYKOS

Les rayons du feu de camp luttaient contre l'aube naissante, projetant des ombres tremblantes sur les corps allongés que nos soldats avaient rapatriés. Un tapis de paille recouvrait les défunts, leur offrant une dernière caresse terrestre avant le repos éternel. Leurs visages étaient cachés, mais leur présence, étonnamment lourde, emplissait l'espace d'un silence funèbre. Au milieu du campement, parmi les rangées de corps sans vie, Léandre était agenouillé et pleurait toutes les larmes de son corps. Les cieux eux-mêmes semblaient partager son chagrin, déversant désormais une pluie torrentielle. Je m'efforçai en tant que fidèle serviteur, de le protéger avec un parapluie, mais dans un accès de colère mêlée de désespoir il m'arracha l'objet des mains pour le lancer avec véhémence dans la boue détrempée. A ce moment-là je compris la profondeur de sa peine et de sa pensée :

« Comment pourrais-je chercher refuge alors que, à côté de nos pieds, s'étendait le tapis de paille humide sur lequel reposaient mon peuple que je n'ai pu protéger. »

Je n'en pris donc pas rigueur et alla m'agenouiller en face de lui. Tandis que je contemplais Léandre, agenouillé et submergé par la douleur, un flot de souvenirs m'envahit. J'ai vu ce jeune prince grandir, se transformer d'un enfant curieux et insouciant en un jeune homme marqué par le poids de la couronne à venir. Chaque épreuve, chaque revers que notre royaume avait subi, avait laissé son empreinte sur lui. Il portait ses responsabilités avec une maturité qui dépassait son âge, mais en même temps, je pouvais encore discerner en lui l'écho de l'enfant qui courait jadis dans ces mêmes salles, ses yeux pétillants d'espoir et de rêves. Léandre avait toujours eu cette capacité à ressentir profondément les joies et les peines de son peuple. Sa compassion était aussi vaste que l'océan, mais c'était aussi cette même sensibilité qui le rendait vulnérable aux tempêtes de la réalité. Je l'avais vu lutter pour trouver un équilibre entre son désir de protéger ceux qu'il aimait et la dureté implacable du trône qu'il était destiné à occuper. Son cœur, à la fois fort et tendre, était souvent en conflit avec l'esprit pragmatique que son rôle exigeait.

Me tenant là, absorbé par la scène de désolation devant moi, je ne pouvais m'empêcher de penser aux secrets que je gardais, des secrets lourds et dangereux, empreints de magie ancienne et de vérités oubliées. Ces mystères, enfouis dans les tréfonds de la vieille Valeria, étaient liés à des forces que même les plus courageux osaient à peine murmurer. Des secrets qui pouvaient changer le cours de notre destin, ou le détruire complètement. Léandre, avec toute sa force et son courage, n'était pas encore prêt à les affronter. Son action d'aujourd'hui, bien que guidée par un cœur noble, avait révélé les limites de son expérience et de sa maturité. Il y avait des vérités que même un prince ne pouvait porter sur ses épaules, pas encore. Mais un jour viendrait, je le savais, où Léandre serait prêt à embrasser pleinement son héritage, à affronter les ombres qui se tapissent dans les coins les plus sombres de notre histoire. Ce jour-là, je lui révélerai tout, les pouvoirs enfouis sous notre terre, les alliances et les trahisons qui ont façonné notre royaume, et les véritables enjeux de la guerre qui nous déchirent. J'attendrais patiemment ce moment, veillant sur lui, le préparant à la grande tâche qui l'attendait. Quand il sera prêt à apprendre ces secrets, il devra aussi être prêt à en porter le fardeau et à en utiliser la puissance pour le bien de Valeria. Jusqu'à ce jour, je garderai ces mystères sous clé, un fardeau que je porte seul pour protéger mon prince, mon royaume, et peut-être même le monde entier.

En tant que son conseiller et protecteur, je sentais la lourde responsabilité de l'aider à naviguer à travers ces moments périlleux. Mon rôle n'était pas seulement de lui offrir mon épée, mais aussi ma sagesse, mon expérience. Je devais être le roc sur lequel il pouvait s'appuyer dans les moments de doute. Le phare qui l'orienterai dans les tempêtes de la vie. Pour Léandre, pour Valeria, je donnerais tout. J'en avait fait le serment.

Me tirant de mes pensées et sans me regarder dans les yeux, Son Altesse Royale me lança le corps tremblant de sanglots :

— C'est entièrement ma faute. J'ai si peu de pouvoir que je ne peux pas protéger mon peuple.

— Votre Altesse... répondais-je, ne réussissant pas à ravaler également mes larmes.

Alors que nous pleurions tous les deux à chaudes larmes, une ombre imposante se profila soudain à l'entrée du camp. Je tournai les yeux pour découvrir l'oncle de Léandre, le Prince Darius, vêtu de ses habits royaux Valériens, qui tranchaient avec l'ambiance funèbre du lieu. Son allure était celle d'un faucon prêt à fondre sur sa proie, avec sa garde rapprochée qui le suivait comme des corbeaux. Il s'avança vers nous, son regard noir perçant fixé sur Léandre et avec un mépris cinglant dans la voix il lança :

— Léandre, comme un arbre stérile en plein hiver, vous vous tenez là, impuissant face à la chute de vos propres feuilles. Un roi qui ne peut préserver la floraison de son royaume ne mérite pas sa couronne. Ta naïveté est un fléau pire que la sécheresse, ravageant tous espoir de récolte. Vous ne méritez pas d'être roi. Votre stupidité n'a d'égal que votre ignorance.

Et s'approchant de plus près, il lui glissa à l'oreille :

— Si Valeria compte vraiment pour vous, disparaissez dans l'oubli ou mourez à Drevania. Vous comprenez ? Ne laissez plus jamais votre ombre souiller le sol de Valeria.

Sur ces mots, il fit volte-face et s'éloigna, suivi par ses chiens de garde, un ricanement méprisant s'échappant de leurs rangs.

Jamais je n'avais porté dans mon cœur l'oncle de Léandre. Cupidité était son maître mot, et son âme baignait dans des affaires véreuses. Sa soif insatiable du trône de Valeria le poussait à écraser sans remords le peuple qu'il prétendait servir, ainsi qu'à trahir sa propre famille, sa lignée et son sang. S'il avait fini par être roi son peuple souffrirait bien davantage. Au moins le pauvre père de Léandre essayait de limiter l'envoie de tribut et les massacres du mieux qu'il pouvait. Son frère quant à lui jouait les courtisans auprès des magnats de Drevania, offrant sa loyauté, sans percevoir l'ironie de la situation : eux même le méprisaient comme ils méprisaient tous les Valériens qu'ils considéraient comme étant la race inférieure. A leurs yeux il n'était qu'une marionnette pathétique, un divertissement insignifiant. Il agitait les fils de sa prétendue influence sans se douter qu'il n'était qu'un pantin entre leurs mains impitoyables. Mais je jurai de tous leur faire payer cet affront. Pour mon prince. Pour ma patrie.

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