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Chapitre 1.2 - Le lien brisé




ALTHEA

Le vent sifflait dans le ravin, effleurant ma peau avec une froideur tranchante. Mes vêtements étaient en lambeaux et j'avais le corps meurtri par la chute brutale. Ma mère gisait à côté de moi, sa respiration saccadée et faible, chaque souffle semblant être son dernier.

— Maman, murmurais-je, comment vas-tu ?

Elle sourit faiblement, le visage pâle et les traits tirés.

— Mon enfant, la fin est proche pour moi mais tu dois survivre. Tu es une fuyarde. Ils vont te tuer s'ils t'attrapent.

Les larmes brouillant ma vision, je lui répondis :

— Tiens-bon maman, s'il te plaît. Tout ira bien. Ne me laisse pas.

Mais mes yeux, autrefois pétillants d'une vie effervescente, étaient maintenant voilés par la douleur et la résignation intensifiant mes larmes :

— Non, je ne veux pas te perdre !

— Althea... Je suis tellement désolée de t'obliger à vivre dans ce monde si cruel avec les femmes, chuchota-elle avec effort et une peine qui me déchira le cœur. Tu n'as que neuf ans, j'aurais tellement aimé t'offrir plus... Il y a des choses que tu dois savoir, des vérités qui ne peuvent plus être ignorées et que je n'ai jamais eu l'occasion de te révéler. Ton père... ton père m'a donné ceci, continua-elle en me remettant un pendentif. Il est toujours en vie. Va à Drevania et trouve un homme de la famille Lorncrest possédant le même pendentif.

Je fus prise de court par ces révélations, moi qui avais toujours pensé que mon père était mort à la guerre. J'aurais aimé lui en vouloir, pouvoir me disputer avec elle et me réconcilier comme à notre habitude, pourtant je gardais le silence, sentant la gravité pesante de ses mots. Il était crucial d'écouter ce qu'elle avait à me dire. Elle esquissa un faible sourire, un sourire triste et doux à la fois :

— Ma chérie, le temps n'est plus de notre côté. Écoute-moi attentivement, le monde regorge de dangers et d'opportunités. Tu es forte et courageuse. Tu dois continuer sans moi. Mets-toi en quête de ton ascendance et tu trouveras ta voie, me dit-elle sa voix devenant un murmure faible, empreint d'une détermination féroce.

Elle prit une profonde respiration, ses yeux fixés sur moi, tandis que nos ravisseurs nous cherchaient. Profitant de ce moment elle continua :

— Il y a un secret que je n'ai jamais eu l'occasion de te révéler. Tu es l'héritière d'une lignée très spéciale, Althea. Ancienne et puissante. Une lignée que j'aurais dû te révéler bien avant aujourd'hui. Sache que ta destinée est grande, et qu'elle t'attend. Il faut que tu gardes bien cela en mémoire.

Le cœur lourd, je hochai la tête, essayant d'absorber ses paroles, même si chaque fibre de mon être voulait la contredire, la supplier de rester. Mes larmes continuaient à couler, je serrais la main de ma mère, profitant désespérément de chaque instant qu'il me restait auprès d'elle. Soudain, des bruits de pas se firent entendre. Les ravisseurs se rapprochaient. Ma mère murmura rapidement avec une lucidité inattendue :

— Cache-toi en dessous de moi, Fais-leur croire que tu es morte aussi. Ils doivent penser que nous avons toutes les deux succombées. C'est la seule façon, et dès que tu seras sûre qu'ils sont partis, survis, mets-toi en sécurité, et vole vers ta destinée.

Avant que je ne puisse protester, les bruits sourds de l'approche de l'archer remplirent l'air, battant comme un tambour funeste dans mon esprit. Chaque pas résonnait comme un écho se rapprochant inlassablement. Mon cœur battait à tout rompre, tentant de rivaliser avec le rythme effrayant de l'avancée de notre bourreau. Dans un mouvement réflexe, dicté par la peur, je me glissai sous le corps de ma mère comme elle me l'avait conseillé. Alors que je me recroquevillais sous son corps sans vie, un tourbillon de sentiments me submergeait, bien plus intense et déchirant que tout ce que je n'avais jamais ressenti. Ce n'était pas qu'une simple cachette ; c'était un adieu silencieux, un au revoir à un chapitre entier de ma vie qui se refermait brutalement. Les souvenirs de ma mère, de sa force, de son amour, affluaient en moi, aiguisés par la douleur aiguë de la perte. Je sentais son amour m'envelopper, mais aussi le poids écrasant de son absence future. Je perdais ma protectrice, mon monde, mon repère. Les larmes coulaient sur mes joues, se mêlant à la terre et au sang, une expression muette de mon chagrin et de ma solitude. Dans cet instant, sous son corps, je n'étais plus simplement une enfant terrifiée ; j'étais une âme brisée, marquée à jamais par la cruauté de ce monde. La finalité de ce moment, la brutalité de sa fin, imprégnait profondément mon être, elle me transformait, me forgeait dans le feu de cette expérience tragique. Je savais que je ne serais plus jamais la même, que cette épreuve laisserait une empreinte indélébile sur mon cœur et mon esprit.

Sa chaleur, un vestige de vie et de protection, m'enveloppait comme une couverture de sécurité. Son corps, bien que désormais immobile, me protégeait encore, comme une forteresse contre les horreurs du monde extérieur. Je me blottis plus près, cherchant dans la proximité de son être un réconfort face à la terreur qui nous encerclait. Même dans ses derniers moments d'existence, elle continuait à me serrer contre elle. Son étreinte, bien que figée par le destin, était chargée d'une force silencieuse, un amour incommensurable qui semblait défier la mort elle-même. Je fermai les yeux, un torrent de larmes coulant sur mes joues, tandis que je m'agrippais à son amour comme à un phare dans la nuit la plus sombre. Son sacrifice ultime et cet acte de protection maternelle résonnait au plus profonds de moi, amplifiant ma souffrance et mes larmes. C'était un adieu silencieux et déchirant, mais son amour resterait à jamais gravé dans mon cœur.

Dans cet instant suspendu, alors que l'archer s'approchait, le monde extérieur s'estompait, ne laissant place qu'à la douceur de son dernier câlin. Une promesse muette de protection éternelle. Soudain, elle me murmura rapidement une énigme à l'oreille. Je sentis sa poitrine se soulever doucement, son dernier souffle caressant ma joue. Les larmes aux yeux, je fermai les paupières, le monde extérieur s'effaçant alors que les pas du ravisseur se rapprochaient, menaçants et impitoyables. La présence de ma mère était mon seul réconfort dans cette obscurité suffocante. Dans le silence oppressant qui suivait, j'étais seule avec mes pensées, mes souvenirs, et le corps de ma mère. La solitude de cet instant était écrasante, un gouffre qui menaçait de m'engloutir. C'était un moment charnière, un point de non-retour sur le chemin de ma vie. La douleur et la perte étaient désormais une partie de moi, tout comme l'amour et la force hérités de ma mère. Ensemble, ils allaient façonner mon avenir, un avenir incertain, mais imprégné d'une résolution née dans les flammes de ce tragique adieu.

Alors que je me perdais dans les méandres de ma souffrance, la voix rauque et moqueuse de l'archer vint briser cruellement mon évasion. Ses mots, tranchants et empreints de sarcasme, s'insinuèrent dans les recoins les plus sombres de mon esprit, résonnant avec une brutalité glaciale.

— Regardez-ça ! Elles sont mortes. Encore deux faibles qui n'ont pas survécu à ce monde, et c'est tant mieux, il faut les épurer.

Chaque syllabe prononcée par cette ordure était comme un coup de poignard, une affirmation de la dure réalité que nous avions vécue. Ses paroles ignobles et cruelles, imprégnées de mépris, resteraient gravées à jamais dans ma mémoire. Un sombre refrain qui me rappellera l'injustice et la cruauté de notre monde, si jamais un jour j'en venais à l'oublier.

Dans cet instant, entourée par l'obscurité oppressante et le désespoir qui semblaient m'engloutir, un serment se forma en moi. Je me jurais, avec une détermination farouche, de percer le secret de ma lignée, de retrouver mon père disparu, de découvrir et d'embrasser la destinée qui m'était promise. Mais par-dessus-tout, un feu ardent de vengeance commença à bruler en moi. Venger ma mère, dont l'amour et le sacrifice ne seraient pas oubliés, devenait ma quête, mon obsession. Cette promesse, formulée dans l'ombre et la douleur, était mon engagement à lutter, à résister et à triompher contre les forces qui avaient déchiré ma vie. Dans la noirceur de ce moment, un nouveau chemin s'ouvrait devant moi, pavé de détermination, de courage et de la soif de justice. Un chemin qui me mènerait, je l'espérais, vers une aube nouvelle et une vengeance méritée.

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