Chapitre 22. Éclipse
Chapitre 22. Éclipse
Eythan
« Après la Tempête, toujours le Soleil. »
Mieux vaut prendre soin de l'espoir que de la langue française. Hélène avait besoin de l'entendre. Je l'ai qualifiée de « petit ange » sous le coup de l'émotion. Comme quoi, même Eythan le génocideur peut être guidé par ses sentiments. Ce qui n'est pas si surprenant, puisque c'est mon indignation face aux preneurs d'otages qui m'a amené à les exterminer méthodiquement.
Hélène est bel et bien un petit ange. Elle ne soupçonne pas un millième de la cruauté du monde. Son expérience du vrai monde n'est qu'un bébé malgré sa force, comme un starter laissé trop longtemps à la pension. Il me tarde de la voir se transcender. J'ai hâte de la voir devenir la meilleure version d'elle même. Sachant tous les malheurs du monde, mais restant pleine de sincérité et de gentillesse.
On en est loin. J'étais déjà conscient de sa vulnérabilité, mais découvrir son univers a explosé toutes mes évaluations. Elle n'a ni frères, ni sœurs, ni animaux. Personne de son âge à qui se confier quand elle rentre chez elle. Malgré la situation, aucune notification de message ne traînait sur son téléphone lorsqu'elle admirait cet article du Monde. Sa solitude ne saurait être plus grande. Pas étonnant qu'elle m'apprécie autant après si peu d'heures passées ensemble.
Elle finit par placer ses mains au-dessus de mes épaules. Ses pouces s'occupent de mes trapèzes tandis que ses autres doigts tournent en rond sur le haut de mon torse. Personne ne lui a décerné de diplômes, je peux le sentir. Mais il faut avouer que pour une amatrice, elle se débrouille. Pour compléter mon apaisement, je pose ma main droite sur la gauche, les paumes tournées vers le ciel. Il doit y avoir une raison pour que cette position soit si populaire.
« Je dois être vraiment spéciale, mais pour oublier mes problèmes, je dois réfléchir à ceux des autres. Et puis tu dois me partager ton fardeau, il est trop lourd pour tes épaules ! S'il te plaît, parle-moi de ce qui te tracasse. »
Je prends une longue inspiration. Face à leur mort inévitable, les humains ont toujours choisi comme solution de se divertir. On détourne le regard car la fuite est l'option la moins douloureuse. Désolé mais sur ce plan, tu n'as rien d'original Hélène. Désolé mais tu n'as aucune idée de ce que mes épaules peuvent supporter. Désolé mais personne n'a à me donner d'ordre. Même ce petit ange ne saurait faire plier cette dernière règle.
Elle se trompe sur bien des points, son ignorance est infinie. J'aimerais acquérir une sagesse maximale. Sans parler de la beauté de son visage, elle m'attire. Nous sommes comme le soleil et la lune. Jamais une éclipse ne m'a autant passionné.
Peu importe l'étendue de son innocence, elle parle toujours avec le cœur. Cette qualité pourrait m'aider à résoudre un problème qui me ronge depuis des années.
« Imagine que tu travailles à la police. On te confie un type suspecté de meurtre. À partir de ce moment-là, tu as cinq possibilités. Tu peux lui faire du bien, essayer de l'acheter pour qu'il dénonce d'éventuels complices. Tu peux lui faire du mal, lui mettre la pression, voire le torturer, pour obtenir des aveux. Tu peux faire ce qui est logique, te renseigner pour déterminer s'il est coupable. Tu peux faire ce qui est juste, le traiter avec respect jusqu'à ce qu'on sache s'il est coupable. Tu peux aussi faire ce que tu veux, et là, seul le chaos qui règne dans ta tête peut prédire ton comportement.
– Donc selon toi, on ne peut jamais que choisir entre cinq options.
Je me demande si elle s'intéresse vraiment et profondément à ce que je dis, ou si elle ne prend la parole que pour me faire plaisir. La sincérité absolue d'Hélène n'est plus à démontrer. Mais l'attention qu'elle concentre dans ses mains me fait plus que douter.
– Faire du bien, faire du mal, faire ce qui est logique, faire ce qui est juste et faire ce qu'on veut. C'est l'idée, même si certains choix se confondent souvent. Par exemple, punir un crime pour éviter qu'il soit commis, c'est faire du mal au criminel, mais c'est aussi faire ce qui est juste. Note aussi que faire du mal est très différent de faire le mal.
– Mmmh... Maintenant que tu le dis, c'est logique. Mais où est le problème ?
Je ne sais pas si c'est cette position du lotus, la régularité de ses mouvements ou son intérêt pour mes pensées les plus intimes, mais j'ai anormalement envie de me dévoiler à elle.
– Je doute de l'existence de la quatrième option, faire ce qui est juste.
– C'est-à-dire ?
– La Justice existe-t-elle vraiment ? Pour prendre un exemple, donne moi une raison qui justifie que le meurtre, c'est mal.
Ça aurait été mille fois plus sale si j'avais remplacé le mot « meurtre » par « viol ». Il y a des vérités qu'elle n'est pas encore prête à entendre. Je préfère y aller en douceur pour commencer.
– Eh bien... Si je voulais te taquiner, je dirais que c'est faire du mal. Mais c'est surtout parce que tu tues dans l'œuf un avenir qui aurait pu être radieux. Sans parler de la colère et de la tristesse de ses proches.
J'ai eu tort de penser qu'elle ne m'écoutait pas. Je ne m'excuserais pas, parce que je n'en ai rien à secouer, mais force est de reconnaître qu'elle est très pertinente.
– Tuer quelqu'un c'est mal parce que ça empêche la personne d'accéder à un potentiel bonheur et ça détruit ses proches. J'imagine que c'est très rarement faux. Mais en quoi briser du bonheur et créer du malheur, c'est mal ?
– Ben... C'est pas gentil !
Je savais qu'on allait arriver à ce moment, à cet argument. Le début de la fin. En quoi être pas gentil, c'est mal ? Et même si elle trouve une justification, cette justification devra aussi être justifiée. Les justifications pleuveront, mais aucune ne justifiera rien.
Parce qu'il n'y a aucun fait qui établit un lien absolu avec la morale. Il faudra éternellement supposer que « créer du malheur c'est mal, créer du bonheur c'est bien, et cetera ». Même si Dieu existait, la morale, l'éthique et la Justice continueraient d'être basées sur du vent.
– Ça ne prouve pas que c'est mal. Et si le bien et le mal n'existent pas, alors le concept de justice ne veut rien dire. Pourquoi est-ce que je consacrerai ma vie à une cause qui n'a aucun sens ? Cette question me traverse l'esprit, parfois. C'est généralement quand j'y pense que je commence à faire ce que je veux. »
Un petit sourire ironique se forme sur mes lèvres. Faire ce que je veux rime bien souvent avec partir en couilles, et donc être injuste. Si on considère que menacer, voler, mentir, tuer, escroquer et manipuler sont de mauvaises actions, bien entendu.
Hélène retire ses mains de mes épaules. Elle les enlace devant mon cœur. Sa longue chevelure blonde vient me caresser le visage. Ses yeux se lient aux miens. Elle se mord les lèvres.
« La réponse est ici. »
Je ne sais pas si c'est incroyablement cliché ou incroyablement profond. La deuxième option m'intéresse plus, alors autant la choisir. Ce serait à moi de choisir de l'existence de la Justice. Mes sentiments, peut-être alliés avec ma logique, déciderait de ce qui est bien et de ce qui est mal. Je serais l'incarnation de la Justice.
L'humain qui a dit qu'on peut trouver de la sagesse même dans l'ignorance ne savait pas à quel point il avait raison. L'idée de cette fille me plaît beaucoup.
« Moi je dis qu'on devrait attendre que les parts de pizzas refroidissent encore plus. »
Je jette un regard aux assiettes trônants sur le sol et un sourire malicieux à cet ange aux yeux verts. L'un des plus sincères de toute ma vie.
***
Selon un menteur, on est la moyenne des cinq personnes dont on est le plus proche. Même si je suis la preuve du contraire, j'ai tenu à glisser un mot sur ces humains à Hélène, histoire qu'elle s'ancre dans mon monde. Elle a ainsi appris l'existence de Maxime, d'Anna, de Léa et la nature de ma relation avec Essaim et Axel.
Après une demi-pizza tiède partagée dans la bonne humeur, un passage par la case « recherche d'une brosse à dents neuve », un lavage de dents teinté d'une musique apaisante et l'enfilage d'un pyjama tout blanc pour Hélène, nous voilà dans sa chambre.
Quatre cubes de bois fixés au-dessus de son lit contiennent ce que je devine être des romans d'amour. Apparemment, c'est un sujet cher à son cœur. Une pile de cahiers inutiles trônent sur son bureau. C'est vrai qu'elle était plutôt studieuse, avant que nos sacs de cours n'explosent avec le collège.
Sa chambre forme un petit carré. La porte traîne à gauche de son bureau. Celui-ci fait face à son lit. Seule une petite commode bleue ciel contraste avec le rouge passionnée des murs et de la couette. Elle est posée contre le mur de droite, tandis que celui de gauche laisse place à un balcon. Quatre murs, trois meubles, un parquet. Ce style très minimaliste me plaît beaucoup. J'accepterais peut-être de vivre ici si elle me le demandait.
Je rigole. Mais deux choses sont certaines. D'abord, cette chambre est un véritable cocon, j'ai presque envie d'y passer le restant de mes jours. La froideur de ma chambre me saute aux yeux. Ensuite, il se passe quelque chose.
Elle n'a pas arrêté d'admirer mon visage, pendant le massage, le lavage de dents ou quand j'attendais dans le couloir qu'elle se change. Elle est à l'affût du moindre signe de faiblesse, au cas où la tristesse venait à me gagner. Je ne peux pas lui en vouloir, même si sa discrétion est très relative. Mais ses regards ont changé depuis que je me suis assis à côté d'elle sur son lit.
Le silence a installé une ambiance qui me met mal à l'aise. Non pas que je ne comprenne pas ce qui se passe ou que ça me déplaise, mais ça n'avait jamais été un aussi gros bordel en moi. Mon cœur pique le sprint de sa vie à croire qu'il va bientôt décéder, mes tripes se tordent à croire qu'un poison leur fait l'amour et mes jambes sont gangrénées par la paralysie, à croire qu'elles vont prendre racine. Mon corps entier est en ébullition.
Seul mon cerveau reste calme. Il me chuchote qu'au niveau logistique, il est préférable d'être face à elle qu'à côté. Pour résoudre ce problème, je ne vois qu'une seule solution. Faire ce que j'ai toujours fait. Faire ce que je fais toujours. Faire ce que je veux faire toute ma vie.
« J'ai une idée de jeu. »
Je sais qu'annoncé de cette manière, ce n'est pas très séduisant. Mais il faut comprendre que la séduction en elle-même est un jeu. Comme beaucoup d'autres choses, mais ce n'est pas ma priorité du moment. Je me lève et me positionne devant elle. J'attrape sa chaise de bureau de mon bras droit et son oreiller de mon bras gauche. Comme quoi, sa chambre est vraiment petite.
Je me rassieds sur le bord du lit, son oreiller sur mes cuisses. J'extrais mon téléphone éteint de ma poche pour le poser face visible à ma droite sur le lit. Je tapote sur le siège du fauteuil et le place face à moi. Je souris à cette fille.
« Assieds-toi. C'est un jeu de réflexes, les règles sont simples. On ferme tous les deux les yeux, et on chante une comptine sur le facteur le plus flemmard du monde.
– Un facteur flemmard ? On n'a pas eu la même enfance.
Elle sourit, l'ironie se lit sur ses lèvres. J'aime bien la voir comme ça.
– Mais roh... Tu sais, la comptine où on compte les jours de la semaine en attendant que le facteur bouge son cul alors qu'il travaille probablement à quelques mètres de chez toi.
Contrairement aux apparences, non, je n'ai aucune dent contre les facteurs. Pourquoi est-ce que je m'embêterai avec la poste ? Pour envoyer quelle lettre, à qui ? Pour recevoir quel colis ?
– Maintenant que tu le dis... Et alors, il finit par passer un jour, ce maudit facteur ?
Peu importe ce que l'avenir nous réserve, son sourire est radieux.
– Celui qui tient l'oreiller sur ses cuisses le balance au visage de l'autre quand il le veut. Le lundi, le mercredi, le dimanche... La seule règle est de finir le mot avant d'envoyer l'oreiller. Oh et bien sûr, pas le droit de garder ses mains devant son visage, ce serait trop facile.
– Évidemment. »
L'ironie sur son visage cède à des yeux clos et un air concentré. Au fur et à mesure que les jours défilent, la pression commence à gagner son cœur. C'est tout l'intérêt de ce jeu.
« Vendredi, samedi, di... Manche. »
Son visage se crispe. Elle ne sait pas comment interpréter tous ces jours passés. Léa, en grande cinéphile, m'a appris que certains festivals de films d'horreurs ne sélectionnent que des films muets. Car un calme trop intense est souvent bien plus flippant qu'un banal cri.
À peine le mot « lundi » sorti de nos bouches qu'un oreiller se dirige à grande vitesse vers sa petite tête. L'impact est plus doux que ce qu'elle imaginait. Elle vient de comprendre la deuxième subtilité de ce jeu. Peu importe à quel point la pression peut monter quand tu as les yeux fermés, l'enjeu n'est pas très douloureux.
Un air de défi s'empare de son visage. Elle se rapproche de plusieurs centimètres. Je feigne un air indigné, qu'elle balaie en un instant en me tirant la langue. Je clos mes yeux. Elle commence à chanter.
Va-t-elle le lancer dès le deuxième jour pour créer la surprise ? Ou me torturer en laissant passer les semaines ? Peu importe sa stratégie, je ne dois pas céder à la panique.
Le monde est si différent lorsque je ferme les yeux. Habituellement, des milliers de nuances colorées viennent danser devant moi. Aujourd'hui, il n'y a qu'un visage qui m'apparaît. Le sien.
À l'époque où je voyais, mon monde ne se résumait déjà qu'à sa chambre, à ce cocon paradisiaque. Maintenant, il n'y a plus qu'une seule chose que je peux visualiser. Ça résume plutôt bien notre sentiment d'être coupés du reste du mon–
La tête dans les nuages, j'avais perdu le décompte des jours. Pas étonnant que je ne pense pas à lever les bras. Alors certes, finir avec un oreiller dans la gueule avant que je ne puisse réagir est vexant. Mais ce soir... J'en ai si peu à faire.
Afin d'accélérer les choses, je prends mon air le plus amusé, mon sourire le plus malicieux et mes yeux les plus rieurs pour lui balancer un énigmatique :
« Celui qui gagne, remporte tout. »
Le beurre, l'argent du beurre, le cul de la crémière, le marché du beurre et tous les consommateurs de beurre. Si on jouait au poker, ce serait un tapis, avec la mise en jeu de l'humanité elle-même.
En réaction, elle garde le silence et s'avance, s'avance, s'avance... Elle ne pourrait pas se rapprocher plus. Littéralement. Les roues de son fauteuil sont encastrés dans le bas du lit. Nos chaussettes jouent à chat. La distance séparant nos visages fait la taille de l'oreiller. La température vient de monter d'un cran.
Essaie-t-elle de perdre ?! J'imagine qu'elle se la jouera Père Fourras si je lui demande des explications. Ah. Le jeu vient de changer. Mais peu importe. Elle veut jouer et moi aussi.
Il y a perdre et perdre. Je ne maîtrise pas le lancer de mon adversaire, alors je pourrais parier sur le mauvais côté à un pile ou face. En revanche, dans mon cœur, je n'aurais pas perdu. « La véritable défaite est la perte de confiance en son propre jugement ». Tant que j'ai une confiance aveugle en moi, je ne saurais perdre.
Force est de reconnaître qu'Hélène sait me perturber. Beaucoup. Mais peu importe. Il faut jouer. Au mépris des risques, au mépris des conséquences, au mépris de tout. Elle commence à énumérer les jours de la semaine. L'image mentale de sa tête a disparu. Je ne fais plus face qu'à un monde aussi vide que noir, propice au chaos.
Je n'ai aucune idée de ce que je fais. Mes tripes se tordent comme si un géant s'amusait à les écrabouller. Nous sommes déjà jeudi. Tout comme mon cœur, je peux sentir sa présence même les yeux clos.
Vendredi. Je sais ce que je veux.
Ses lèvres viennent caresser les miennes. Je lui réponds avec sincérité. Le géant a disparu. Mes mains ont tenu des armes et des lames, et s'en sont servis pour ôter la vie. J'ai franchi certaines limites que le commun des mortels n'ose pas imaginer. Alors ce serait injuste de dire que des papillons me parcourent.
Non, des milliers de dragons volent et se cognent à travers tout mon corps. Je sais que ce sera à jamais la seule. Je le ressens dans mes tripes. Sans aucune intention d'aller trop vite, je place mes mains sous ses fesses. Elle me laisse faire. Je la dépose sur mes cuisses. Ses jambes enlacent le bas de mon dos.
Notre baiser se fait de plus en plus passionné. Elle pose ses mains sur mes joues. Sa langue vient chercher la mienne. Le contact m'électrise. Je lui laisse le contrôle. Mes mains descendent et s'arrêtent au niveau de ses hanches. Je la saisis, avec toute la douceur du monde.
Essoufflés, nous détachons lentement nos lèvres. Nos iris fusionnent. Il n'y a pas besoin de mettre de mots sur ce qui s'est passé. Les choses sont évidentes. Elle me plaît beaucoup. Je lui plais, beaucoup aussi.
Elle m'a vu détendu alors que six cents vies étaient en jeu, énervé après les injustices, irrespectueux face à diverses autorités et insensible face au meurtre. Elle sait qui je suis et elle l'accepte. Dieu sait que je m'en serais mordu les doigts si j'avais refusé de briser le secret médical. On n'épouse pas des clones parfaits, mais des personnes dont on admire les qualités et accepte les défauts.
Même si Dieu n'existe pas et que le mariage ne me fait ni chaud ni froid, je suis content qu'elle me connaisse vraiment. Si une relation était un château de cartes, alors l'authenticité, la confiance et l'attirance seraient trois protections presque indestructibles. Nous avons les trois.
Putain, mon téléphone est éteint et sur silencieux ! Alors pourquoi sonnne-t-il ? L4cky, évidemment. Il a un contrôle total sur mon appareil et cherche à le faire savoir. Sauf que je n'ai pas de temps à perdre à flatter son ego.
D'un autre côté, si je choisis de raccrocher, il décrochera à ma place. Et bonjour les problèmes. De plus, le contact se nomme « À propos de ton père, p'tit con ». Au moins je peux en déduire que L4cky est plus âgé que moi. Ce qui ne m'aidera pas vraiment à le démasquer.
Je jette un regard sincèrement désolé à ma blonde préférée. Elle se mord les lèvres mais n'a pas l'air de m'en vouloir. Je dépose un baiser sur son front. Je me lève et sort de sa chambre, avant de décrocher.
« Tu pouvais pas tomber plus mal. Enfin si, tu pouvais appeler il y a quelques secondes. Bref, j'ai autre chose à faire, qu'est-ce qu'il y a ?
– Malheureusement, on ne peut pas choisir quand les mauvaises nouvelles tombent. Sinon elles ne tomberaient jamais. Je ferai court. Un certain Xavier t'a laissé un message et j'ai préféré aller l'écouter avant de le supprimer. Ils ont besoin que tu ailles identifier le corps de ton père. D'habitude ils te laisseraient plusieurs jours mais blablabla la hiérarchie leur met la pression et d'autres trucs comme ça. Je t'envoie l'adresse par message. »
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