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Chapitre 17. Rien d'Horrible

Chapitre 17. Rien d'Horrible

Eythan

Mes yeux se reflètent dans une mare rougeâtre. Cette dernière provient d'un homme couché sur le dos, à seulement quelques centimètres de moi. En me penchant pour m'y admirer, je remarque sa cheville droite. Littéralement détruite. Des litres entiers coulent d'un trou béant, se figent et s'assombrissent au contact de sa chaussette. Une de mes munitions a sûrement causé cette blessure. Les yeux de l'homme sont plus que crispés, une rivière de sang déborde de sa bouche et ses dents sont si contractées qu'il pourrait les briser.

À l'évidence, il essaye de minimiser sa douleur. C'est un bon réflexe, même si rien ne remplacera jamais un garrot. Il fait avec les moyens du bord ; ce serait injuste de lui en vouloir. Il paraît qu'une blessure par balle n'apporte ni bonheur ni prospérité. Je remercie cet intrus ; grâce à lui, je n'ai plus besoin de l'éprouver pour confirmer cette rumeur.

Il en a de la chance : si quelqu'un appelait une ambulance maintenant, les médecins pourraient probablement sauver son pied. Le revers de la médaille, c'est que je ne vois personne dans les environs pour les appeler. La police collerait l'ambulance dès le coup de fil passé. Par ici, personne n'a envie de voir les flics. Ils me voleraient la vedette à coup sûr et menaceraient violemment le paisible bal que mènent les intrus.

Lorsque je me baisse pour lui faire les poches, il ouvre les yeux d'un seul coup et hurle à la mort. Sous le choc, je chute violemment en arrière et... Je rigole. Mon sens de l'équilibre n'en a presque pas rien à battre. Une fois son cri perdu dans l'immensité de la forêt, il prend la peine de me dévisager.

Dans son regard est présent un échantillon de peur et une haine à volonté. Comme un buffet à volonté. Sauf qu'on ne se nourrit pas de haine ; c'est notre haine qu'on nourrit jusqu'à ce qu'elle nous dévore. En attendant que tous ces humains pathétiques meurent sous les crocs de leurs sentiments impurs, je me ferai bien quelques brochettes d'intrus.

Je ne parierais pas sur ma propre carrière d'humoriste. Mon talent de pronostiqueur correspond à celui de quelqu'un n'ayant jamais parié. Mais je connais assez bien mon faible niveau d'anglais pour savoir que je ne franchirais pas l'international.

Une autre lueur brille dans son regard. Il me trouve très différent de la personne qui lui a tiré dessus. Comme si, quelque part, j'étais un inconnu total. C'est peut-être le cas. Je n'étais pas vraiment la même personne lorsque ce pauvre bébé s'est fait un bobo. Son regard dérive vers sa cheville. L'angoisse et l'horreur prennent possession de son visage. Le même air qu'on prend quand on apprend que sa copine a couché avec un chien. Cette révélation a forcément eu lieu. Plusieurs fois même. Amusant.

« Yop. C'est moi qui t'ai tiré dessus et je suis là pour finir le boulot. Pas pour fournir les bisous magiques, évidemment. C'est trop triste pour vous et bla bla bla... Les discours qui mettent les larmes aux yeux, très peu pour moi. Plus sérieusement, on vous a eu à un contre... Deux virgule cinq, je crois. Bref on était deux face à vous cinq. On est moins nombreux, moins âgés, moins armés et pourtant on vous a bien douillé, c'est le cas de le dire, donc merci de ne pas chouiner. »

Je pointe du doigt le corps sans vie du criminel se trouvant à quelques mètres de nous. Dans la seconde qui suit, sa main court caresser son pistolet. Cette décision transpirait sur son visage avant même qu'il la prenne. Pour qui continue-t-il de me prendre ?

Afin de stopper sa tentative de venger les siens, mon talon s'enfonce dans la plaie. Je ne suis ni médecin ni en faculté de médecine, mais mes connaissances et le hurlement qu'il pousse m'affirment que ce n'est pas une bonne technique pour soigner quelqu'un. Tandis qu'il se tort de douleur, je récupère son arme et lui administre un traitement bénéfique à ma sécurité. Une fois rendue inutilisable, je la jette dans mon dos sans vraiment faire attention.

« Ah bah oui, c'est moche et méchant. Mais qu'est-ce que tu veux ? C'est le prix à payer quand on essaye d'esquiver la Mort alors qu'on est condamné. Bon, je suis pas un crevard non plus alors dévoile moi ta dernière volonté. Je l'exaucerais si ça m'fait pas trop chier. T'en dis quoi ?

Je me baisse vers lui et tends ma main à la manière d'un micro. Sauf que, surprise, il essaye de me mordre et de me cracher au visage. J'ai bien dit essaye. Grâce à son attitude et aux mouvements de sa gorge, j'esquive sa mâchoire avec dix coups d'avance. Il me suffit de décaler ma tête de quelques centimètres pour que son mollard ensanglanté aille s'écraser sur une marguerite à moins d'un mètre derrière moi. Au moins, il a le mérite d'être clair.

– Jamais ! Je ne... J'suis pas un traître, plutôt mourir ! J'ai de la fierté... Moi, au moins !

Mon sourcil gauche s'arque. Il est complètement con. Dans tous les cas, il serait mort deux minutes plus tard. M'enfin je gagne du temps, alors ce n'est pas pour me déplaire.

– C'est toi qui vois. Adieu. »

Je ferme un œil, pose ma main gauche sous le canon de l'arme puis vise sa tête avec attention, jusqu'à ce que mon doigt presse la détente. La détonation dégage un bruit assourdissant. J'ai l'impression d'avoir mes oreilles collées à une enceinte géante d'un concert de hard rock.

Finalement, tous mes souvenirs n'étaient pas revenus en même temps. J'avais oublié à quel point un simple tir pouvait exploser mes oreilles. Je n'imagine même pas l'état des soldats ayant l'ouïe sensible, grand respect à eux. Le cadavre de l'homme équipé d'orgueil mais pas d'intelligence tombe à mes pieds.

Sa haine envers moi n'était pas réciproque. Je me suis appliqué pour l'achever avec le moins de douleur possible. Pour le moment, seul un homme avait passé l'arme à gauche avant que je vérifie. Un homme sur deux. Un mauvais dix sur vingt.

***

Comme je l'avais espéré, le troisième est bel et bien mort. D'une balle dans la tête. Mon efficacité s'est dégradée au fil du temps. Même si je ne me suis pas encore assuré qu'aucun cadavre ne compte se relever, je mets mes mains à brûler que les deux derniers n'ont pas survécu. S'ils étaient encore en vie, j'aurais entendu des râles d'agonie.

À moins que je sois encore plus sourd que je ne le croyais. Mon regard se re-pose sur le corps à mes pieds. Au sommet de son front, quelques mèches de cheveux brunes défient un trou bordé de sang. Afin de contrôler qu'il était bien mort, j'ai dû enlever sa cagoule. Pour être tout à fait honnête, mettre un visage humain sur mes victimes ne me fait ni chaud ni froid. Éliminer une menace n'a rien d'horrible ou de plaisant. Je fais ce qu'il faut que je fasse, point.

Le pistolet de cet homme repose sur son ventre, comme un trophée repose sur un coussin de velours. S'il n'est pas dans son dos mais devant lui, cela signifie qu'il me visait avant de trépasser. Je ne ressens même plus de culpabilité à tous les descendre sans remords. Au final, qu'il ait désiré me nuire m'arrange.

Par contre, j'hésite à prendre les chargeurs. J'ai peur d'en manquer mais la taille de ma poche n'est pas extensible. À vrai dire, elle déborde déjà. Cette question mérite réflexion. Je m'assois en tailleur à côté du cadavre et pose mes coudes sur mes genoux. Mes dix-huit munitions me donnent une avance confortable sur ces intrus à deux chargeurs chacun. Mais, si je survis, il existera un « après » à cette prise d'otage. Je ne vais pas cacher le fait qu'il me plairait bien de garder un Glock chargé à portée de main. Enfin, je me projette peut-être un peu trop. Mes chances de survie sont ridicules.

La chance sourit à l'audace oui, mais la roue tourne et la chance est une prostituée qui change plus de camp qu'un agent octuple. Je me relève et me dirige en direction du collège, là où les derniers cadavres doivent se trouver. Tant qu'ils ne savent pas où je suis, je peux sortir d'ici vivant sans trop de soucis. Alors ce serait con de se faire repérer à cause d'une surcharge d'objets métalliques. Ou parce que je commets la même erreur qu'eux : sous-estimer mon adversaire.

***

Aïe. C'est moche à voir. Pour la partie la plus soft, deux pulls et deux paires de gants couverts de terre et de sang sont posés sur un même tas à côté de deux cadavres couchés et se tenant la main dans une boue froide mixée à des feuilles mortes. L'auriculaire des deux mains droites est orné d'une bague, identiques en tous points, elle-même ornée d'un petit diamant. Passons au morceau plus effrayant.

Les tee-shirts sont tous deux suffisamment relevés pour laisser apercevoir des boyaux, l'intestin grêle et autres cordages humains sortir de leurs estomacs. Même pour mon esprit malade, cette vision est difficile à supporter. Mon repas cherche déjà la sortie d'extrême urgence. Il me faut plusieurs longues secondes avant que mon cœur ne s'y habitue.

Quelque chose cloche. Que ce soit leurs bagues semblables, leurs doigts croisés ou leurs têtes légèrement surélevées, tout me laisse penser que... Grâce à la coordination de mes mains, les cagoules sont arrachées en un même instant et rejoignent le tas de vêtements noirs sanglants. Plus de doutes possibles, les corps que j'ai en face de moi possèdent des sexes féminins. Plus clairement, ces deux intrus sont en fait des femmes.

Personnellement, je ne fais aucune différence entre les deux sexes, ni dans le respect, ni dans la Mort. Au fond, ce n'est qu'une question de chromosomes. Merci au gouvernement d'avoir mis la reproduction humaine au programme de quatrième. Il faudra que je pense à lui parler de mon astuce pour la concentration. Une prise d'otage entre deux cours ennuyants ne devrait pas faire trop de mal.

Revenons aux corps à mes pieds. Malgré ce que beaucoup pourraient penser, je me fous bien d'avoir descendu des femmes et je ne le regrette encore moins. Au moins, personne ne me reprochera d'avoir été sexiste pour les avoir épargné. La seule chose qu'on pourrait me reprocher, c'est de tuer plus d'hommes que de femmes. Malheureusement, je n'ai pas choisi la composition de cette équipe de bras cassés.

Ce qui me dérange n'est pas tant d'avoir tué des femmes, mais que des femmes aient participé à ce projet fou. Elles ne sont pas réputées plus intelligentes ? Quoiqu'il en soit, leurs doigts croisés et bagues semblables m'intriguent. Je ne vois que deux explications. Soit elles étaient meilleures amies de longue date, soit elles étaient en couple. Tout comme leur relation, peu importe sa nature, cette affaire n'ira pas plus loin.

Aucune information à ma disposition me permet de trancher. De plus, je me fiche autant de leur orientation sexuelle que de la couleur de leurs culottes. Les seules informations à retenir sont la mort des cinq poursuivants. Neuf au total. Il ne me reste plus qu'à assassiner deux personnes et j'aurais mis un terme à cette prise d'otage. Facile, non ?

Le plus dur reste de retrouver Hélène qui doit vraiment s'emmerder dans sa cachette. Plus j'y pense, plus je réalise à quel point son bien-être est la priorité de mon cœur depuis ce matin. Dieu semble accomplir des miracles pour faciliter la mise en échec de cette prise d'otage.

De plus, l'absence de son visage angélique à mes côtés me manque. Un peu. Ne pas être certain de l'existence et de la localisation de son sourire me dérange plus que la future disparition de l'espèce humaine. Je ne me suis attaché qu'à elle seule. Mon frère, Essaim et tous les autres pourraient bien crever la gueule ouverte que je continuerais d'hausser les épaules avec la même énergie.

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