A la pause du midi, moi, Thomas, et Dylan, rejoignions nos amis, le sourire aux lèvres, à la cantine. Ils étaient déjà à une table entrain de manger, et je dépose joyeusement mon sac à côté d'Emma.

-          Pour une fois, cette sale tchoin t'as pas fait rater la pause déjeuner, s'exclama Olly en me dévisageant.

-          Non, et en plus, on revient victorieux ! répondis-je en souriant grandement.

-          Ah bon ?

-          En fait, elle a dit qu'on l'avait arrosé dans le couloir hier, mais elle avait aucune preuve ! On était masqué. Et du coup, la faute revient sur elle, parce qu'elle m'a courue après pour rien.

-          En plus, c'est la deuxième fois qu'on se retrouve devant le proviseur, enchaina Thomas en me souriant. Du coup, il s'est dit qu'encore une fois, Joeline avait attaqué pour rien !

-          Mais il va lui faire quoi ? questionna Kaya en haussant un sourcil, assise à côté de Ki Hong.

-          Probablement la renvoyer. Cette timbrée a failli me castrer ! s'indigna Dylan en posant son plateau de nourriture sur la table.

Je me retiens de rire. Je me rappelle cette scène. Le pauvre, en PLS sur le sol en train de se tenir les roubignoles en gémissant.

AHAHAHAH.

Je m'assois à mon tour, et Thomas fait de même, puis nous commençons à manger.

-          Ce serait bien qu'il la renvoie, elle me ferait plus chier, continuai-je en hochant plusieurs fois la tête.

-          C'est clair qu'elle t'as bien cassé les couilles dernièrement, indiqua Emma.

-          J'te l'fais pas dire, soupirai-je en haussant les sourcils.

Je sens alors la main de Thomas se glisser dans mon dos, pour le caresser délicatement. Je me sens instantanément mieux, et me tourne vers lui pour lui sourire. Il me le rend avec plein douceur et s'approche pour embrasser ma joue, me faisant rougir.

J'aimais beaucoup chacune de ses petites attentions. Dire qu'à cause de Joeline, j'avais dû me retenir. C'était tellement agréable d'avoir une telle attention de la part de Thomas, que je ne voulais plus m'en passer. Et surtout pas à cause d'une stupide fille jalouse.

Après la pause déjeuner, nous allons en cours. Heureusement, le proviseur n'avait pas compté notre absence de la matinée à cause des évènements qui s'étaient produits. J'aurais aimé ne pas aller en cours de la journée, mais fallait pas trop en demander. En plus, Thomas s'était assis à côté de moi alors ça ne pouvait qu'être bien.

-          Tu viens toujours ce week-end ? demanda celui-ci, la joue appuyée contre son poing.

-          A cette soirée, là ? Oui, si tu y vas, j'y vois aucun problème, répondis-je en lui souriant.

-          Super, ça va être cool. J'ai hâte, dit-il en me souriant tendrement.

Il ne cesse de m'observer, et je fais de même en le questionnant du regard. Il baisse les yeux sur ma main, posée sur la table, puis remonte son regard sur mon visage. D'un coup, il rougit et détourne le regard, semblant gêné.

-          Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je en me retenant de rire.

-          Rien... J'ai juste... J'ai juste envie de t'embrasser, murmura-t-il tout bas pour ne pas que les élèves n'entendent.

Pour le coup, c'est à mon tour d'avoir le visage en feu. Ma franchise était-elle contagieuse ? Ce n'était pas le genre de Thomas d'exprimer mot pour mot ce qu'il pensait. Ou ce qu'il souhaitait, dans ce cas là.

-          On aura tout le temps après, continuai-je en l'observant du coin de l'œil.

Je vis son regard s'illuminer, et un sourire radieux se dessina sur ses lèvres. C'était pas très compliqué de le rendre heureux le Thomas. Et en plus, c'était moi qui le mettais dans cet état. J'avais l'impression qu'il était capable de faire n'importe quoi pour moi, tellement il avait l'air amoureux.

Et si je lui demandais de se foutre à poil ?

Hmmmmm... A tester plus tard, je garde ça dans un coin de ma tête.

Cela dit, moi aussi j'étais prête à faire pas mal de chose, rien que pour le garder à mes côtés. Mais, comme il me l'avait dit, il m'aimait comme j'étais, et je n'avais rien à faire ni à changer pour lui plaire. Bon, après, il n'avait pas vu toutes les faces cacher de mon visage.

Je me rappelle qu'avec Daniel, il m'arrivait de faire des crises d'hystéries à cause d'un petit mensonge. Ou d'être très jalouse pour un rien. Bon, j'avais appris de mes erreurs, et j'espérai ne pas montrer ce genre de situation à Thomas. Il ne le méritait pas du tout.

En faite, au fond de moi, je me disais que ça ne pouvait pas arriver. Thomas était trop gentil, et j'avais tellement confiance en lui que je savais qu'il était incapable de me faire une chose pareille.

Bon, ok, au début il avait pas mal déconné. Mais il s'était rattrapé comme jamais personne ne l'avait fait auparavant pour moi. Il s'est ouvert à moi, m'a parlé publiquement, ne me cache plus rien désormais. Il fait tout pour que les choses se passent bien, et j'espérai lui rendre la pareille de mon côté. Parce qu'au fond de moi, je savais qu'il le méritait. Il le méritait vraiment.

Et puis aussi parce que je l'aimais, le Thomas. Ouais, pour sûre, j'étais amoureuse de ce garçon.

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