28. Raging
Le lendemain, j'avais passé une super bonne nuit. Je n'avais pas raconté à Emma ce qu'il s'était passé sous la cage d'escalier, mais je lui avais bien décrit la tête qu'avait faite Joeline quand nous l'avions arrosée d'eau, moi et Thomas. Ça l'avait bien fait rire, et je pense qu'elle aurait bien aimé être là.
Maintenant, je me demandais surtout comment est-ce que j'allais devoir saluer Thomas aujourd'hui. La bise ? Non, ça, on l'avait éliminé depuis un moment. Un câlin, pourquoi pas. Un bisou ? Probablement sur la joue.
Pourquoi je me complique la vie pour de si petite chose ? On est sensé être un couple, non ?
Je soupire et passe la bretelle de mon sac à dos rouge sur mon épaule, attendant qu'Emma sorte de la chambre avec moi pour aller au réfectoire.
- Et toi alors, avec Will ? demandai-je, accentuant bien sur le prénom des sourcils du démon magique.
- Quoi, avec Will ?
- Joue pas à ça avec moi ! Je te connais, Emma, marmonnai-je en la regardant d'un air suspect.
Mal à l'aise, la brune s'écarta de moi, probablement pour éviter le sujet.
- Emmaaaaa, grondai-je en la suivant de près.
- Ok, ok ! Will et moi on s'est vu hier ! avoua-t-elle en passant une main sur son visage.
- Seigneur Dieu, Emma ! Et tu m'as cachée ça, depuis quand ?
- Ça fait pas longtemps. Mais c'est vraiment un garçon gentil, et je crois qu'il m'aime bien. Et je l'aime bien aussi, s'empressa-t-elle de dire en se tournant vers moi. Alors s'il-te-plait, évite de l'appeler « les sourcils du démon » devant lui !
- Ça te faisait rire avant... boudai-je en faisant la moue.
- Oui, mais c'est plus pareil.
- Ok, ok... Sinon, je tiens à te dire que moi est Thomas, on est officiellement en couple.
Emma manque de s'étouffer, et me fait les gros yeux.
- Et tu me le dis que maintenant ? Après ça parle de moi ! s'offusqua-t-elle.
- Gneuh gneuh gneuh, ça va ! Juste, on a convenu tous les deux qu'on serait discret. Tu comprends ? Joeline, tout ça...
- Hm, oui, je comprends. On sait pas de quoi elle est capable celle là.
J'acquiesce et nous continuons notre marche jusqu'au réfectoire pour prendre notre petit déjeuner. Personne n'est encore là, on réserve donc une table en posant nos sacs dessus et allons chercher nos plateaux. Petit à petit, nos amis arrivèrent alors que nous mangions, et j'aperçus Thomas nous rejoindre en compagnie de Dylan.
Je croise son regard, et un grand sourire vint illuminer son visage. Il pose son sac à terre, puis son plateau sur la table, et s'assit sur la chaise libre qui se trouve à ma droite. Puis il se penche et dépose un baiser sur ma joue.
- Bien dormi ? me demanda-t-il en mordant dans son muffin
- Plutôt bien et toi ? répondis-je, aux anges.
- Bien aussi.
Je ne peux m'empêcher de sourire, et je le regarde longuement en papillonnant des paupières. C'est moi, ou il est encore plus beau que d'habitude aujourd'hui ? Je suis complètement gaga devant cet homme.
Et c'est le raclement de gorge d'Oliver, en face de moi, qui me réveille de ma contemplation. Je tourne le regard vers lui pour le découvrir, la tête rentrer dans son cou, et faisant les gros yeux. Ceux-ci alternent entre moi et Thomas. Visiblement, il voulait des explications.
- J'ai pécho Thomas hier, et on est officiellement en couple ! déclarai-je, souriante, en direction d'Oliver.
Les yeux du bouclés s'agrandissent encore plus, et Thomas, à ma droite, s'étouffe avec son jus de pomme et doit le reposer pour tousser. Tous les yeux sont posés sur moi désormais.
- Vous deviez pas vous faire discrets ? lâcha Emma, amusée.
- Ouais, mais vous êtes mes amis, vous avez le droit d'être au courant.
- Au moins, s'ils se galochent on se posera pas de question, enchaina Ki Hong en haussant les épaules.
Je glousse et lance un clin d'œil à l'asiatique, qui me répond en imitant le geste.
- Juste, on fera attention. L'autre jour Joeline la tchoin a foutu un truc dégueulasse tout gluant dans mon casier. J'ai peur qu'ensuite elle s'attaque à moi dans la nuit, expliquai-je en grimaçant.
- Mais non, elle est pas aussi folle, protesta Dylan en faisant les gros yeux.
Et pourtant. Quelque chose me disait qu'elle en était capable. J'avais aussi envie de lui dire que c'était de sa faute si elle s'attaquait à moi, mais Thomas se sentirait également concerné.
On finit par terminer notre déjeuner et allons directement rejoindre nos classes. Enfin, malheureusement, je n'en eu pas le temps, car, dès l'instant où j'avais posé un pied dans le couloir des casiers, un hurlement puissant raisonna dans tout celui-ci.
On se regarde tous les uns les autres, ne comprenant pas quel était le pourquoi de ce cri. Jusqu'à ce que je vois une Joeline en furie arriver en courant.
- BERYL ! TU VAS CREVER !
- Oh putaing, Bobbie, COURS ! cria Oliver en me poussant.
- Oh putaing ! répétai-je en me mettant à fuir.
Je trace mon chemin jusqu'à la cours en espérant semer cette fille qui est en train de me courser. Mais visiblement, mes petites jambes ne font pas le poids face à elle, car je sens une main attraper mes longs cheveux et me tirer en arrière. Je suis directement stoppée dans ma course alors qu'un cri de douleur s'échappe de ma gorge.
ELLE VA ME COUPER LA TÊTE, AU SECOURS !
OU PIRE, ME TRANCHER LA GORGE AVEC SES ONGLES DE TCHOIN !
Mais la douleur ne dure pas longtemps, car je sens qu'elle me lâche et je fais rapidement volte-face en position de défense, prête à combattre. Je vois que Dylan à attraper les poignets de Joeline pour l'arrêter. C'est alors que celle-ci lança son genou en avant, directement dans l'entre-jambe de Dylan. Le garçon grogne et se voit forcer de lâcher la folle qui se tourne de nouveau vers moi. Cette fois, je panique.
- ThomAAAAAAS ! hurlai-je en le voyant arriver derrière Dylan. ELLE VA ME TUER !
Le blond essaye d'arrêter la blonde, mais sans résultat. Elle lui envoya son pied en plain ventre, coupant directement le souffle de celui-ci.
ON A AFFAIRE À UNE X-MEN OU ÇA S'PASSE COMMENT ?
C'est alors qu'elle me saute dessus, et je commence à battre des bras devant moi pour riposter. Oui, c'était ma seule façon de me battre à moi : faire le chien qui nage. Et ça avait plutôt l'air de fonctionner.
- POURQUOI Y A PAS DE SURVEILLANT QUAND J'EN AI BESOIN PUTAIN ! criai-je alors que je commençais réellement à m'énerver pendant que je me débattais.
- C'est quoi encore ce bordel ? lâcha le surveillant roux, le même que l'autre jour.
Je le foudroie du regard. Cet enfoiré de sans âme venait toujours après la bataille. Il sépara Joeline de moi, et je pouvais enfin reprendre mon souffle.
- Cette folle m'a attaquée sans raison, encore ! Et elle a même mis Dylan K.O. et elle a frappé Thomas aussi ! m'exclamai-je rapidement en pointant la blonde du doigt.
- Bobbie a raison, souffla Dylan, recroquevillé au sol alors qu'il se tenait l'entre-jambe.
Le pauvre avait l'air de réellement souffrir. Thomas, lui, s'était redressé, mais maintenait son ventre entre ses mains tout en grimaçant de douleur. Elle n'y était vraiment pas allée de main morte. Maintenant, il y avait un attroupement d'élève autour de nous qui nous observait avec de gros yeux.
- Décidément, soupira le surveillant en observant le champ de bataille. Allez, tout le monde chez le proviseur.
Et c'était reparti pour un tour.
*
Les lecteurs fantômes, n'hésitez pas à cocher la petite étoile si vous avez aimés.
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