Le week-end enfin passé, une nouvelle semaine commençait. Cela me permettait de penser à autre chose, car ma vie sentimentale actuelle était un véritable foutoir. Enfin, foutoir dans le bon et le mauvais sens. Le bon sens, c'était Thomas, le mauvais, c'était Daniel. Pourquoi il débarquait ce trou du cul ? De toute façon, il avait dégagé aussi vite qu'il était arrivé. J'avais bloqué son numéro, et depuis, je n'avais plus eu de nouvelle.

Avec Emma, nous allâmes au réfectoire comme d'habitude et je saluai tout le petit peuple assit autour de la table. Il y avait de plus en plus de monde d'ailleurs. À la base, il n'y avait que moi, Olly, et Emma. Puis il y a eu Thomas, suivit de Dylan et Ki Hong, et ensuite Will, et pour finir Kaya. Kaya qui n'était en fait pas du tout la petite amie de Dylan, mais l'une des meilleurs amies du groupe. Je ne la connaissais pas beaucoup, mais elle avait l'air sympa.

Je tapai une bise à tout le monde, sauf à Thomas qui, lui, avait le droit à un câlin. Chaque fois, j'essayais de descendre mes mains juste pour tâter – un tout petit peu – un début de son fessier, mais je n'arrivais jamais à dépasser le stade de la ceinture.

Je l'aurais un jour, je l'aurais !

-          Mon portable veut toujours pas marcher correctement putaing, lançai-je en secouant mon iPhone dans les airs, l'air mécontente.

-          Tu devrais le filer à Will, il s'y connait en appareil, déclara Dylan qui se trouvait assis à côté de Thomas.

Will ? Il releva les yeux à l'entente de son nom pour les poser sur moi, et ce fut à cet instant que je croisai son regard. Je plissai les yeux et les lèvres.

-          Will, hein ? T'es sûr qu'il va pas me jeter un sort avec ses sourc-...

-          Ce serait super gentil de ta part Will ! m'interrompit Emma d'une voix nerveuse après avoir posé sa main sur ma bouche.

Je vis les sourcils de Will se froncer, manquant de me faire rire. En faite, la réaction d'Emma était tout aussi drôle que l'incompréhension du garçon.

-          Montre ton portable, lança finalement les sourcils du démon en me tendant sa main.

J'y pose donc mon portable, et je voix du coin de l'œil Thomas qui se retenait de rire, au point ou ses joues en étaient rouge. Lui-même savait très bien ce que j'allais dire avant qu'Emma ne m'interrompt. Celle-ci n'était d'ailleurs pas très contente de mes paroles.

-          Sinon les gars, ce week-end j'ai mon pote Dexter qui fait un truc chez lui !

-          Tu crois qu'on pourra y aller ? demanda Oliver, tout en grignotant son croissant.

-          Carrément, ce sera cool ! Pump it up toute la soirée, lâcha Ki Hong en gigotant sur sa chaise.

-          Et pour le couvre feu ? demandai-je, un sourcil haussé.

Tous les regards convergèrent vers moi, comme si j'avais dis le truc le plus débile de l'année.

-          Sérieux Bie, c'est pas comme si t'avais jamais dépassé le couvre feu en sortant de l'internat, lâcha Olly en alternant son regard entre moi et Thomas.

Je me sentis rougir, et fis la moue.

-          Ouais, ça va. Mais là c'est différent.

-          T'inquiète pas, on sait comment sortir et rentrer sans se faire repérer, me rassura Thomas en souriant. C'est pas la première fois qu'on le fait.

J'acquiesçai finalement en le regardant. Si Thomas et Oliver y allait, alors moi aussi. Je ne pouvais pas risquer ma place en laissant Thomas s'amuser à une soirée. Imaginons qu'il tombe sur une fille grave belle et intéressante : Adieu Bobbie ! Non, non, non.

Une fois le déjeuner fini, Will m'avait rendu mon portable et je ne sais comment il avait fait mais il s'était remit à fonctionner correctement. Au final, il avait peut-être des sourcils magiques.

J'allai donc à mon casier, accompagnée de Thomas, car les autres avaient déjà pris leurs affaires de cours – et Thomas ne voulait pas me laisser seule.

-          Je commence à croire qu'Emma a un faible pour notre Will, lançai-je en sortant ma clef de casier de ma poche.

-          Je le pense aussi, elle a réagi bizarrement tout à l'heure, consentit Thomas, qui s'était adossé au casier d'à côté.

-          Je pensais pas du tout qu'il était son genre de...

Pas le temps de finir ma phrase car, au moment ou j'ouvris mon casier, un énorme liquide vert et gluant coula de celui-ci pour s'écraser au sol. J'évitai de peu un atterrissage catastrophique sur mes baskets – surtout qu'elles étaient en daim, jamais je n'aurais pu rattraper ça au lavage. Thomas se recula pour éviter lui aussi des éclaboussures, et m'observa, les sourcils froncés d'incompréhension. J'entendis quelques soupires de surprises autour de moi.  Visiblement, personne ne s'y attendait.

-          Putain c'est quoi cette merde ? soufflai-je en regardant la substance dégouliner le long de mon casier.

C'est alors que je vis un post-it jaune sur la porte en fer, et Thomas l'attrapa rapidement pour le lire.

-          « De la part de la tchoin », murmura-t-il, l'air toujours aussi confus.

-          Ah, la salope, grondai-je, les dents serrées.

-           Aucun doute, c'est Joeline.

-          Mais regarde, elle a niqué la moitié de mes cahiers cette grosse débile !

Thomas me lança un regard désolé, et attrapa quelques cahiers pour les secouer afin de faire tomber le plus de liquide au sol. Puis il prit un mouchoir dans sa poche et tenta de les essuyer.

-          Laisse, Thomas. C'est pas grave, murmurai-je doucement en lui reprenant mes cahiers.

Il était vraiment trop adorable de m'aider

-          C'est chelou comme liquide, constata-t-il en observant ses mains, désormais collantes.

-          C'est clair, je sais pas où elle est partie trouver ça.

-          Je sais pas non plus ce qu'elle cherche à faire, continua Thomas tout en s'essuyant les mains avec un nouveau mouchoir. Sérieux, elle pense t'éloigner de moi comme ça ? Et puis même, je risque plus de la détester qu'autre chose. Elle est... Elle est...

-          Vraiment conne ! m'exclamai-je en prenant mes cahiers de cours à bout de doigt.

-          Clairement !

Bon, le tout maintenant, c'est qu'il fallait que je nettoie mon casier et mes cahiers. Et comment avait-elle réussi à l'ouvrir d'ailleurs ? Par chance, elle ne m'avait rien volée. J'irais tout laver après les cours, sinon, j'allais être en retard. On passa malgré tout aux toilettes pour nous laver les mains et tenter un nettoyage plus poussé de mes cahiers. Heureusement qu'il était encore lisible et pas en trop mauvais états. De toute façon, cette connasse de Joeline allait me le payer. Je n'allais pas rester là les bras croisés.

*

Wesh les morray !
J'en profite pour caser une nouvelle histoire que je commence à poster depuis peu ici :

Si la couverture vous attire, n'hésitez pas à y jeter un coup d'œil ! 😘

Les lecteurs fantômes, n'hésitez pas à laisser une petite étoile si vous avez aimés.