2. Meet Me in the Hallway
Inconnu :
9:35
Il faut qu'on parle
Moi :
C'est qui ?
Thomas BS :
C'est Thomas
Moi :
Comment t'as eu mon numéro ?
Thomas BS :
Secret ✌️
Moi :
Ok bye 👋
Thomas BS :
Ok ok
Je l'ai eu l'année dernière quand j'étais délégué
Moi :
Genre 🤔
Thomas BS :
Y a pas que le tiens t'inquiète
Moi :
Ok, tu veux parler de quoi ?
Thomas BS :
9:41
RDV devant la salle de cours 3 après manger
Moi :
Ok 👍
- Genre, « ok » ? T'as fini comme ça ?
- Excuse-moi mais tu voulais que je rajoute quoi ? arguai-je en haussant un sourcil.
Franchement, Olly n'était pas très futé parfois.
Nous étions sortis du cours pour aller manger à la cantine. Etant donné que c'était la rentrée, il n'y avait pas cours cette après midi, mais la cantine était ouverte à notre plus grand bonheur.
- Je sais pas, « comment ça va sinon, tranquille la forme oklm ? » continua-t-il en agitant les mains.
- Rien du tout, je lui demanderai quand on se verra devant la salle de cours 3, finis-je par dire en articulant bien mes derniers mots.
Emma me fixa un instant, incrédule, un brin de carotte râpé lui dépassant du coin de la bouche.
- Vas-y, dit s'que t'as à dire, lâchai-je en la fixant. Je le vois dans tes yeux.
- Je sais pas, c'est chelou quand même.
J'aurais pas dit mieux pour le coup.
- On verra. De toute façon, je vous tiendrai au jus.
- T'as intérêt ! s'exclama-t-elle.
Je lui offris un clin d'œil exagéré, et me levai pour débarrasser mon plateau.
- Souhaitez-moi bonne chance.
Deux pouces en l'air, et j'étais partie.
Oh mon Dieu je vais parler à Thomas Brodie-Sangster ?
Pf, c'est rien du tout Bobbie. Pourquoi tu t'excites comme ça ? Et puis je ne devais pas oublier de faire mes recherches après lui avoir parlé. Je devais à tout prix retrouver mon collier.
Je faillis fondre en le voyant seul, à attendre dans le couloir de la salle de cours trois. Cette mèche blonde, ses pitites joues qu'on a envie de tirer, cette grandeur, sa petite bouille de bébé, ses yeux sombres.
FAIS-MOI L'AMOUR, THOMAS.
Oh oui, je vis pour la beauté masculine. Thomas fait incontestablement parti de mon classement. Mais le plus beau à mes yeux reste Olly quoi qu'il arrive.
Dommage qu'il soit gay.
- Bon, bah me voilà, lâchai-je une fois arrivée au niveau du blondinet super grave beau que je vois de près merde calme toi Bobbie arrête de suer.
Il fut surpris en se tournant vers moi, me faisant paniquer. Apparemment, il ne m'avait pas vue arriver vu sa confusion.
- Oh, je t'avais pas vu, salut.
Quoi ? Je suis si invisible que ça ? Je me sens vexée.
Il observa les environs une petite seconde, puis m'attrapa par le poignet pour m'emmener dans un endroit plus discret.
Non mais quoi ?
Il veut déjà me pécho ?
- Pourquoi on se cache ? demandai-je en regardant derrière moi, comme s'il y avait quelqu'un qui pouvait nous écouter.
- Je veux pas que les autres me voient te parler, répondit-il en haussant les épaules.
- Pardon ?
Il avait honte de parler avec moi ou quoi ? J'ai pas la galle non plus.
Il remarqua visiblement mon changement d'humeur.
- Non, non ! tenta-t-il de me rassurer en secouant les mains et la tête. Juste... Ils vont me charrier. Tu comprends ? Et toi aussi, j'veux pas qu'ils te fassent chier. Tu sais comment ils sont, ironisa-t-il avec un sourire en coin.
- Ouais, je vois...
Bon, heureusement qu'il était beau à regarder, sinon je me serais déjà barrée.
- Bref, je voulais savoir si ça allait ?
- Euh, oui, ça va... Et toi ?
Olly allait être fier de moi.
Mais Thomas m'observa un instant, puis se mit à farfouiller dans la poche de sa veste. Et c'est là qu'il tendit devant mes yeux : le collier de mon père.
- Mon collier ! m'écriai-je en attrapant l'objet dans mes mains. Où tu l'as trouvé ?!
- La moto...
La moto ? Il me fallut un petit temps de réflexion pour comprendre le sens de ses mots.
- C'était toi ? demandai-je avec étonnement.
- Ouais. J'ai bien cru que t'allais passer sous mes roues, continua la blond en faisant les gros yeux.
- Oh... Je... Euh... Je suis désolée. J'ai traversé sans regarder, pardon. J'ai dû te faire peur...
Il m'observa quelques secondes, avant de passer sa main dans sa nuque.
- Non, t'inquiète Bobbie. Plus de peur que de mal, finit-il par dire avec un léger sourire en coin.
Mais quelle bEAUTÉ.
- Mais fais attention la prochaine fois, conseilla-t-il avec plus de sévérité.
Oh, oui, rouspète moi Sangster !
- Chef, oui chef ! dis-je en souriant grandement.
Il répondit à mon sourire, visiblement rassuré.
- Bon, j'y vais en premier ou toi d'abord ?
Ah, encore cette histoire...
- Je m'en fiche tu sais. 'Fin, c'est pas grave si je me fais chambrer, Thomas. Si ça me permet de parler avec des beaux garçons.
J'ai pas dis ça à voix haute, si ? Non.
Si ?
J'ouvre grand les yeux, et il semble aussi surpris que moi.
- Je euh... Euh... Rien du tout ! Des beaux garçons ? Quoi ?
Si c'est comme ça que t'essayes de t'en sortir Bobbie, t'es mal barrée. Il a l'air encore plus perturbé.
C'est alors qu'il lâcha un « oooooh », d'un air « je vois ce que tu caches », et je me remise à paniquer en mode « tu t'imagines des choses Thomaaaas ».
- Je savais pas que t'avais ce genre de pensée, commenta-t-il avec un sourire amusé en coin.
- Je vois pas de quoi tu parles Sangster, répondis-je en sortant de notre cachette pour m'enfuir au plus vite.
Mais il ne me lâcha pas la grappe pour autant, me suivant d'un pas lent. Oui, parce qu'un pas pour Thomas équivalait à trois pas pour moi.
- Allez, te casse pas comme ça, ça va ! Tu sais que Dylan est célib' en ce moment en plus ? m'informa-t-il comme si s'était nécessaire.
- Oooh arrête, Thomas ! J'ai aucune chance et tu le sais ! crachai-je presque en me sentant rougir. Et puis mon intention n'est pas de sortir obligatoirement avec un garçon. Les mater ça me suffit am-ple-ment.
Je l'entendis éclater de rire, emplissant le couloir vide de sa voix.
- Putain j'y crois pas ! Quand on te regarde t'as vraiment pas l'air d'être ce genre de fille Bobbie ! ria-t-il en se tenant le ventre.
- Ça veut dire quoi ça ? demandai-je, presque piquée.
- Non, sérieux, continua-t-il en se calmant pour reprendre sa respiration. Ahah, t'es grave marrante.
Je me sentis rougir. Trop bien, Sangster avait trouvé ma qualité première.
- T'as l'air pourtant si discrète, dit-il plus doucement, en m'observant d'un air songeur.
Je ne savais pas quoi dire. Il avait raison, on ne me remarquait pas au premier abord.
- Tout le monde pense que je suis associable, dis-je en haussant les épaules. Mais c'est juste que temps qu'on ne me parle pas, je... Je sais pas.
J'allais pas lui dire que j'avais pas beaucoup confiance en moi.
- Et puis, je suis pas populaire comme toi, moi, continuai-je en le regardant dans les yeux cette fois.
Il sembla reprendre entièrement son calme, et je sentis comme une pointe de... Tristesse ?
- Ça n'a pas toujours été facile.
Il fut surpris par ses propres mots. Apparemment ça lui avait échappé. J'eu du mal à comprendre pour le coup, mais il ne put s'expliquer qu'une voix derrière moi nous surpris.
- Thomas, on te cherchait. Tu faisais quoi ?
Dylan, accompagné de Ki Hong.
TROP DE BEAUX GARS AUTOUR DE MOI. BOBBIE, CONCENTRE TOI.
- Euh... Je discutais avec Bobbie.
- Bobbie ?
O'Brien m'observa quelques secondes, et sembla se rappeler. Génial, je vais finir par croire que je suis un fantôme dans ce lycée.
- Aaah, tu parles de Beryl, la copine d'Oliver ! Comment il va l'autre chelou ? blagua-t-il en me tapotant l'épaule.
- L'appelle pas comme ça, menaçai-je en fronçant les sourcils.
- Ah ? Et tu vas faire quoi sinon ? questionna-t-il en se penchant vers moi, un sourire mesquin se dessinant sur ses fines lèvres.
Comment osait-il ? Je lançai un regard lourd à Thomas, qui ne répliqua rien. Je lui en voulais pour ça. Il était toujours présent quand Olly se faisait harceler. Il ne participait pas, mais ne faisait jamais rien pour autant.
Je sentis ma mâchoire se serrer, ainsi que mes poings, et finis par détourner le regard pour partir dans la direction opposée à ces trois types. Pourquoi faut-il que les plus beaux soient si stupides ? Sérieusement.
Cette conversation avec Thomas n'avait finalement pas été fabuleuse. Je me sentais d'ailleurs pitoyable de ne rien avoir répliqué. Mais mon père m'avait toujours dit de répondre aux imbéciles par le silence.
A peine avais-je franchi le seuil de la porte de sortie pour rejoindre ma chambre que je reçus un message.
Thomas BS :
13:11
Prend le pas mal Bobbie, ils sont juste un peu cons parfois
Pouah, il osait venir me parler lui ? Toujours en cachette, hein.
Moi :
Un peu ? Beaucoup.
Thomas BS :
Ce sont mes amis
Moi :
Ils ont insulté le miens
Il ne répondit pas à cela. Boum, un point pour moi.
Malgré ça, j'étais frustrée. J'avais eu le faux espoir que j'aurais pu sympathiser avec Sangster. Mais non.
C'était probablement voué à l'échec.
*
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