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17. Quarter Past Midnight









Thomas roule à vive allure, et je m'agrippe à sa taille avec force. Je n'avais jamais vécu une sensation aussi électrisante. Nous étions à pleine vitesse sur la route, il n'y avait pas beaucoup de voiture à cette heure là, Thomas en profitait pour rouler plus vite. Le vent me frappait le corps, faisant voler mes longs cheveux auburn derrière moi.  Je n'avais même pas peur, et c'était pourtant mon premier tour à moto. Les lumières de la ville défilaient sous mes yeux, et je n'avais pas le temps d'observer le paysage que nous avions déjà changé de rue.

Au bout de quelques minutes, Thomas prit la route d'un long chemin bordé de champs verdoyant. Il s'engagea dans les herbes, et roula à pleine vitesse dans une montée. Arrivé en haut, la moto s'arrêta, et il tendit le pied de celle-ci pour la faire tenir en équilibre. Je pense que c'est le signale pour descendre, et c'est ce que je fais. Je retire mon casque, puis secoue la tête pour remettre en place mes cheveux. C'était un peu peine perdu, mais je m'en fichais pas mal, car la vue qui s'offrait à moi était époustouflante.

-       Woaw... C'est super beau Thomas !

Il nous avait amené en haut d'une falaise, sur laquelle toutes les lumières de la ville s'offraient à nous. C'était absolument magnifique, j'étais émerveillée. Il n'y avait aucun mot pour décrire l'effet que cet endroit avait sur moi.

-       N'est-ce pas ? répondit Thomas en passant une main dans ses cheveux, son casque sous le bras. Je viens ici quand je ne me sens pas bien.

Mes yeux s'agrandissent, et je tourne la tête pour le regarder avec surprise.

-       Tu m'as emmenée ici parce que... Je n'étais pas bien, à cause de mon cauchemar ?

Il me sourit, et hoche simplement la tête. Je sens mes yeux s'humidifier, et je détourne le regard pour le poser de nouveau sur le paysage lumineux. Jamais personne n'avait été aussi attentionné à mon égard. C'était la première fois qu'on me faisait une chose pareil.

Et s'était terriblement touchant.

-       Merci... murmurai-je doucement.

Il y eu une minute de silence, avant que Thomas ne reprenne la parole.

-       En général, je crie un bon coup sur la ville pour me défouler. Et après je vais mieux, avoua le blond en fourrant ses mains dans ses poches.

-       Vraiment ?

Je me racle la gorge.

-       TA GRAND-MERE LA PUTE DE CES MORTS ! hurlai-je de toutes mes forces, les poings serrés et les yeux fermés.

J'entends Thomas éclater de rire à côté de moi, se tenant littéralement le ventre. Il ne s'était visiblement pas attendu à ça.

-       Pourquoi t'as crié ça ? questionna-t-il dans son fou rire.

-       Aucune idée, mais si quelqu'un m'a entendue il va pas être très content pour sa grand-mère, gloussai-je. Oh, j'ai faillis oublier... JOELINE T'ES QU'UNE GROSSE TCHOIN ! UN JOUR TU PERDRAS TES CHEVEUX ! criai-je de nouveau.

Le rire de Thomas redoubla d'éclat, et il plia les genoux tellement son ventre lui faisait mal. Au bout de quelques secondes, il se calme, et moi aussi au passage.

-       C'était la semaine dernière cette histoire, tu t'en remets pas ? demanda Thomas, son sourire ne s'effaçant pas.

-       Non, cette grosse timpe n'avait pas le droit de me faire ça. J'ai du me taper des colles et du travail en plus pour rien, bougonnai-je en croisant les bras contre ma poitrine.

Finalement, nous décidions de nous assoir dans l'herbe pour continuer à discuter. C'était un moment très chaleureux, où nous parlions de tout et de rien. Heureusement que j'avais envoyé un message à Emma pour lui dire que je ne rentrerai pas de si tôt.

A un moment, je le vois fixer mon collier que je faisais tournoyer entre mes doigts. C'était le collier de mon père. J'avais toujours ce tique de jouer avec, souvent pour me rassurer.

-       Je te remercierai jamais assez pour me l'avoir récupérer, dis-je doucement en souriant, les yeux baissés sur l'objet en question.

-       Y a pas de quoi. Je savais qu'il avait de la valeur pour toi.

Je regarde l'objet l'espace de quelques secondes, puis je relève les yeux pour croiser le regard sombre de Thomas. Il soutient mon regard, mais reste silencieux. Je pense qu'il voyait mon hésitation, et qu'il me laissait le temps de reprendre la parole. C'était vraiment un garçon très compréhensif.

-       Mon père s'est suicidé l'année dernière, avouai-je finalement en baissant les yeux. Il s'est pendu à l'arbre de notre jardin...

Il ne dit rien, mais je sens qu'il est surpris, car il se redresse.

-       Je l'ai découvert moi-même le matin. Il l'avait fais dans la nuit, et avec ma mère, on a dû le décrocher de l'arbre. C'était... Vraiment affreux. Le moment le plus horrible de ma vie. Et j'ai rêvé de ça, ce matin. C'est pour ça que... J'étais plutôt mal toute la journée...

Je pose de nouveau mes yeux sur lui, et je le vois hocher la tête. Après ce geste, il se rapproche, assis en tailleur, comme moi, et je sens que nos genoux se touchent.

-       Merci de me l'avoir dit, Bobbie.

Je me sens rougir comme une débile. J'hausse simplement les épaules et baisse les yeux, le sourire timide.

-       C'est normal, on est ami.

Puis Thomas baisse à son tour les yeux. Je vois clairement qu'il est hésitant, ce n'est pas difficile à deviner. Il réfléchit à quelque chose, mais quoi ? C'est alors qu'il relève la tête, et je croise son regard déterminé.

-       Oui, on est ami. Avec toi Bobbie, j'arrive à être moi-même. C'est étrange, j'ai jamais été comme ça avec une fille. D'habitude, tout est toujours compliqué.

-       C'est parce que tu choisis les mauvaises, ironisai-je en gloussant.

J'évite de rajouter aussi que c'est parce que je suis plus un bonhomme qu'une fille. J'ai plus de couilles qu'Oliver, pour sûr.

-       Non, se rattrapa-il en secouant la tête, souriant. Toi, c'est différent. C'est toi qui fais ça ! J'ai jamais rencontré une fille comme toi. On se sent tout de suite à l'aise en ta présence, c'est juste... Incroyable !

Ok. Il fallait qu'il s'arrête, mon visage chauffait tellement que j'en avais les yeux qui piquaient.

-       Thomas, trop de compliment, c'est gentil. Mais ma tête va exploser !

Il se met à rire, mais reprend bien vite son calme. Son visage laisse de nouveau place à cette expression pensive.

-       A quoi tu penses, Thomas ? osai-je finalement demander en penchant la tête sur le côté.

-       Je... Je me dis que tu me confies toujours pleins de truc sur toi, et moi rien du tout. Alors... J'ai envie de te prouver que je te fais confiance, et que tu peux me faire confiance, murmura-il en jouant avec les brins d'herbes qui se trouvaient entre ses jambes.

Je le dévisage quelques secondes sans rien dire.

-       T'es pas obligé tu sais. Je n'attends rien en retour.

-       Je sais, dit-il en souriant légèrement, tout en se grattant la joue. Mais... J'ai envie d'en parler à quelqu'un... Je sais juste pas comment tu vas réagir, après ce que tu m'as dis sur ton père.

Je plisse les yeux en le fixant. Premièrement, il allait me dire un truc qu'il n'avait visiblement pas dit à grand monde. Et ensuite, il avait peur de ma réaction par rapport à mon histoire à moi ? J'ai un peu peur aussi, là.

-       Je répète : tu n'es pas obligé, lâchai-je d'une voix ironiquement aigue.

Il me sourit légèrement, mais ne rigole pas. Houla, il devient trop sérieux pour moi le Tommy.

-       Je sais, Bobbie. Mais j'ai envie d'en parler avec toi. J'ai besoin d'en parler.

Il inspire un bon coup, puis je le vois relever les manches de sa veste en cuir.

-       Tu te rappelles de notre première discussion ? J'ai dis un truc qui m'a échappé.

Je réfléchis quelques secondes, me remémorant ce jour miraculeux où il avait failli m'écraser avec sa moto.

-       Je ne me souviens pas, répondis-je en haussant les épaules.

-       Tu m'avais dis que j'étais beau et populaire. Et je t'ai répondu que... Ça n'avait pas toujours été facile, expliqua-t-il en retirant les bandeaux noirs qu'il avait toujours à ses poignets.

Je le sens mal. Pourquoi il retire ses bandeaux ? Il les porte toujours, c'est vrai que je ne l'avais jamais vu sortir sans. C'était des genres de bandeaux de poignets noirs, avec le signe de la marque Nike dessus. J'avais toujours trouvés ça stylé sur lui, mais je n'y prêtais pas plus attention.

C'est alors qu'il les retira, pour laisser entrevoir deux grosses cicatrices sur chacun de ses poignets. C'était pas des petits traits, non. Ils étaient extrêmement épais. Il n'y avait pas besoin de mot pour savoir ce que c'était, et je porte une main sur ma bouche. Le choque était trop violent pour moi.

-       Oh putain, Thomas... Oh putain ! lâchai-je en posant ensuite mes mains sur mes yeux.

La simple pensée de savoir que Thomas avait pu tenter une telle chose un jour m'étais insupportable. Et je comprenais pourquoi il avait peur de ma réaction maintenant. Mon corps était désormais secoué de tremblements incontrôlables.

-       Bobbie, hey. Regarde-moi, souffla-t-il doucement en retirant mes mains tremblantes de mon visage, les prenants dans les siennes. C'était avant, ok ? Calme-toi.

-       C'était avant, c'était avant ! Mais... Tes marques ! Thomas, tu as... C'était quand ? paniquai-je en sentant les larmes monter.

-       Dernière année de collège, répondit-il, sans me lâcher du regard.

Je manque de tourner de l'oeil. Il semblait si calme, alors que j'étais complètement paniquée par cette nouvelle.

-       Il y a à peine deux ans ! m'étouffai-je.

Je vais m'évanouir. Seigneur, je vais m'évanouir !

-       Ça va mieux, Bobbie. Je vais bien. Je ne suis plus dépressif, hein. Ça se voit pas ? demanda-t-il, un sourire en coin.

-       Je... Si, mais... Pourquoi ? Pourquoi tu as... ? bégayai-je, n'arrivant pas à sortir les mots appropriés.

-       Parce que je suis faible. Je te l'ai dis. Je n'ai pas su remonter la barre à une certaine époque. Mes parents étaient en pleins divorces, c'était la guerre à la maison. J'enchainais les fugues, et j'avais zéro confiance en moi. Quand j'y pense, c'était pas grand-chose. Mais j'avais l'impression que le monde s'écroulait autour de moi. J'arrivais plus à avoir de bonnes notes, j'avais pas beaucoup d'ami... Et, un jour, j'ai fais cette tentative de suicide. Sauf que j'ai tout de suite regretté, mais mes poignets étaient déjà en sang quand je m'en suis rendu compte. Ma mère m'a amené à l'hôpital à temps, et ils ont pu arrêter l'hémorragie.

Il y eut un instant de silence. Jamais, au grand jamais, on ne pourrait penser que Thomas contenait une telle souffrance en lui juste en le regardant. Il avait l'air si joyeux, si beau, si rayonnant. Jamais je n'aurais pensé qu'il avait tenté un tel acte.

-       Et puis, il a fallut que je m'en remette. Et l'année d'après, il y a eu ce drame, la mort de ton père. Tu étais si... Effondrée, que je me suis vu en toi. J'ai eu l'impression de me voir l'année dernière. Sauf que toi, tu as relevé la tête. Tu as su faire face, et je t'admire tellement pour ça. Depuis, je prends exemple, et je garde la tête haute. Je vois les bons côtés de la vie, j'ai repris confiance en moi. J'ai de merveilleux amis, et même si mes parents sont divorcés, ce n'est pas grave, parce que je les vois régulièrement.

Je suis complètement abasourdie. Voilà pourquoi il tenait tant à moi. J'avais toujours trouvé ça étrange, mais c'était simplement parce qu'il s'identifiait à mon vécu. C'était triste à dire, mais nos blessures intérieures se rejoignaient en quelque sorte.

-       Sérieux, Thomas, dis-je en sentant ma voix trembler, si c'est grâce à moi que tu souris tous les jours, alors bordel je suis heureuse d'être là. La mort de mon père a été affreuse, mais elle à pu aider quelqu'un, et... Ce drame n'a pas que des mauvais côtés finalement... J'arrive toujours pas à y croire... finis-je par dire en papillonnant des yeux.

-       C'est la vérité. La pure vérité. Tu m'as appris, sans t'en rendre compte, à aimer la vie, et les petites choses qui l'entourent.

L'instant d'après, je sens ses doigts entrelacer les miens. Mon cœur bat la chamade, j'ai l'impression d'être dans un autre monde. Je savais que Thomas n'était pas n'importe qui pour moi, mais je ne pensais pas qu'il le serait autant.

-       Est-ce que ça veut dire que... T'es pire que moi ? questionnai-je d'une manière taquine.

Il plisse les yeux et me regarde, confus.

-       Ça veut dire que pendant tout ce temps, tu m'as observée pendant que je te matais moi aussi ? J'y crois pas ! m'écriai-je en riant. Thomas m'a matée en cachette en même temps que je le matais en cachette ! Mais c'est quoi ce destin ?!

Je le vois rougir violemment, mais nous éclatons de rire ensemble.

-       Merde, c'est vrai ! affirma-t-il sans cesser de rire.



Ah ! J'étais pas la seule stalkeuse du lycée alors !

Je crois que j'étais bien partie pour remercier le seigneur toute la nuit pour avoir envoyer Thomas Brodie-Sangster dans ma vie.







*


Les lecteurs fantômes, n'hésitez pas à laisser une petite étoile si vous avez aimés.

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