1. Surprise
Qu'est-ce que je fais ? Merde, merde, merde...
Je suis paralysée, impossible de bouger.
Et les voitures commencent à s'agglutiner derrière le motard. Il s'apprête à descendre, mais Oliver l'interrompt dans son geste.
- Oh putain, Bobbie ! entendis-je la voix d'Olly se rapprocher. Tu vas bien ?
Il m'aide à me relever, et je ne peux pas détacher mon regard de cet homme, devant moi, sur sa moto. Je suis trop abasourdie pour répondre à mon ami. Celui-ci s'excusa à ma place et me fit sortir de la route pour me ramener sur le trottoir.
- Excuse-moi, j'aurai dû voir que t'étais à la traine, continua le bouclé, visiblement dix fois plus affolé que moi.
Il se mit à épousseter mon manteau. Mais ça ne servait à rien, il était mouillé et sale maintenant. Quelle allure...
- Super pour la rentrée... bredouillai-je, encore un peu tremblante. Bon, allez, on a assez tardé, dépêchons-nous.
Voilà qui était fait, c'était la petite aventure matinale. Pas très chaleureuse mais je n'y avais pas échappé malgré tout.
Après une marche rapide – mais attentive – nous étions arrivés à l'internat à temps.
- On se retrouve tout à l'heure ?
- Ok, approuva le bouclé en se dirigeant du côté masculin de l'établissement. A tout' !
Je me dépêchai de monter les escaliers avec ma valise. Elle n'était pas lourde, la plupart de mes affaires étaient déjà à l'intérieur de ma chambre. Dans ma valise j'avais pris l'essentiel. Je connaissais le chemin par cœur, même si cette année je n'avais pas la même chambre.
Après un soupire dû à l'effort que je venais de faire, j'entrai dans ma pièce personnelle et salua Emma, ma coloc' et très bonne copine.
- Oh, salut, t'es déjà là !
- Bien sûr, toujours en retard Bobbie, ironisa-t-elle alors qu'elle brossait ses longs cheveux bruns en une queue haute.
C'était une très jolie fille, au visage fin et aux yeux claires. A côté d'elle je ne faisais pas bonne mine. Mon teint pâle, des taches de rousseurs, des cheveux auburn légèrement frisés. Et encore, frisés était un grand mot, je n'avais pas d'aussi belles boucles qu'Olly. En plus de ça, j'étais petite, tiens. Heureusement que j'étais née avec les dents droites et en bonne santé !
- Bon, allons voir les classes, suggéra mon amie après s'être préparée. Les cours démarrent dans quinze-minutes.
- Ok, ok, répondis-je après avoir préparé quelques affaires. Allons-y.
Nous n'avions pas vraiment cours pour le premier jour, juste la présentation du prof, l'emploie du temps, et toute la paperasse de base. Une fois sortie de l'établissement, nous partîmes rejoindre Olly. Hors de question qu'il regarde sans moi.
- Alors... commençai-je en regardant le tableau d'affichage.
J'avais pu me faufiler malgré la foule, et mon cœur bondit de joie en voyant le nom d'Oliver Alexander sur la même liste que Bobbie Beryl. Emma était également avec nous.
- Génial ! On est ensemble, m'écriai-je joyeusement sans pouvoir m'empêcher de sauter sur place.
- Trop cool ! Ça va être une bonne année ! s'exclama Emma en riant.
- Wait, wait... s'arrêta Olly en se penchant sur la fiche. Regardez...
Je ne compris pas sa soudaine préoccupation. Alors je me penchai de nouveau sur la liste, et ça me frappa en plein visage.
O'Brien, Sangster, Lee, Poulter... Tous, sur la même liste. Et marde.
Ce petit groupe là, c'était les garçons « populaires ». À mes yeux, ils se faisaient plus remarquer qu'autre chose. Le seul bon point, c'est qu'ils étaient particulièrement attractifs. Sauf qu'ils n'hésitaient pas à faire chier Oliver non plus. Je les appréciais encore moins pour cela.
- Bon, Bobbie t'auras de quoi mater, lança Olly sur un ton sarcastique.
- Mouais, c'est bien le seul truc cool.
- Y a même ton crush, ajouta Emma.
- Mais fermez-là, c'est pas mon crush !
Je savais très bien de qui elle parlait : Thomas Sangster. C'était le plus mignon, suivi de Dylan et de Ki-Hong, et puis Will aussi.
M'enfin. Olly et Emma avaient juste retenu le fait que j'aimais beaucoup regarder Thomas lorsqu'on prenait le même couloir. Et aussi le nombre de fois où j'avais prononcé le mot « canon » à la vue du blond.
Mais tous ces garçons étaient trop inaccessibles. Ils ne trainaient pas avec n'importe qui. Thomas avait eu quelques petites copines, mais ça n'avait jamais eu l'air de tenir très longtemps.
L'observer beaucoup ? Moi ?
Pfeuf, rien du tout.
Nous finîmes par monter les marches d'escaliers pour rejoindre notre classe. Et tout le monde devint silencieux au moment de notre apparition. Un peu confuse, les regards étaient braqués sur nous. Etait-ce l'effet que produisait les chaussettes à paillettes d'Olly ?
- Euh... Y s'passe quoi ici ?
- Bouge-toi, Beryl.
Une voix bien connue venait de retentir dans le couloir. Je plissai les yeux, et me retournai pour voir le célèbre Dylan O'Brien se tenir juste derrière ma petite personne.
- T'es bien mignon O'Brien, mais tu connais la politesse ? rétorquai-je en posant mes mains sur mes hanches.
Il haussa un sourcil, avant de ricaner et de m'écarter de son passage. Et bien voila qui répondait à ma question.
C'est alors que l'un d'entre eux s'arrêta face à moi, ne semblant pas suivre la troupe.
C'est là que – Jesus Marie Joseph – je croise le regard de Thomas Sangster.
Oh God.
Ma qué Bello.
Il ne bouge pas, me fixe simplement. Et on dirait qu'il veut dire quelque chose, car il ouvre la bouche, mais la referme aussitôt qu'il entend la voix de son ami.
- Thomas ? appela Dylan après s'être retourné, remarquant que le blond ne suivait pas.
Sans même que je le comprenne, mon cœur se mit à battre la chamade. Ses deux yeux sombres, ils ne me quittaient pas... J'étais paralysée, alors que ses orbes foncés me sondaient de toutes parts. Il finit par secouer la tête et me contourna de peu.
- C'est rien, l'entendis-je répondre d'une voix faible.
J'avais presque oublié de respirer.
THOMAS SEXY-SANGSTER NOTICED ME.
- Il t'as regardée ! chuchota bruyamment Oliver.
- Il t'as regardée, répéta Emma avec étonnement.
- Il m'as... Il m'as regardée, bredouillai-je à mon tour.
Moi, la petite Bobbie Beryl, remarquée par Thomas Brodie-Sangster ?
Erh Mah Gerd.
Alors que je portai ma main contre ma poitrine, je sentis un manque. Quelque chose n'allait pas.
- Oh non...
- Bobbie ? s'inquiéta Oliver face à mon élan de panique.
Mon collier. Le collier de mon père, je ne l'avais plus autour de mon cou.
- Olly, mon collier ! dis-je en tapotant ma poitrine avec affolement. Je l'ai plus !
- Quoi ?!
On se mit à regarder partout. Nul part dans le couloir.
- Tu l'as surement perdu avant, indiqua Emma d'un air perplexe.
Merde, merde, merde. C'était le collier de mon père, l'une des rares choses auxquelles je tenais plus que tout.
- Il faut que je le retrouve !
Trop tard, le professeur venait tout juste de se présenter devant la salle. Je lançai un regard paniqué à Oliver, qui secoua la tête en signe de défaite.
- On cherchera après le cours, Bobbie. T'en fais pas.
Ma journée était définitivement gâchée. Le mois tout entier même, si je ne retrouvais pas ce collier. Il m'était tellement précieux.
En entrant dans la classe, je m'assis derrière mes amis. Je le faisais toujours. Premièrement parce que j'avais plus de place, deuxièmement parce que je prenais trop de place.
- Bon, le prof principal c'est le prof d'histoire, commença Olly en sortant ses affaires sur la table de cours.
- Il est sympa, observa Emma en s'installant à côté du bouclé.
J'acquiesçai simplement. Je n'étais plus vraiment d'humeur à parler à vrai dire, trop inquiète pour mon précieux objet.
- Allez Bobbie, on va le retrouver ton collier. Il doit pas être loin, me réconforta le bouclé d'une voix douce.
Ah, voilà que j'allais leur gâcher la journée. Je ne pouvais pas leur faire ça à cause de mes problèmes.
- Hm... Enfin, le prof n'est pas aussi beau que le prof de Littérature, déclarai-je avec un léger sourire en coin, afin de détendre l'atmosphère.
Emma ne put s'empêcher de rire à ma remarque.
- Quoi ? Vous savez très bien que je vis pour...
- La beauté masculine, on sait, me coupa la brune en riant.
Enfin, ils le retiennent après deux années d'explications ! Je ne peux m'empêcher de regarder les beaux garçons. C'est devenu plus qu'un passe temps : une passion. Et j'avais Thomas dans ma classe en plus de ça.
Wait, où était-il d'ailleurs ?
Je n'eu pas le temps de le chercher que je reçus un message.
Numéro inconnu :
9:35
Il faut qu'on parle
Hein ? Numéro inconnu ?
Moi :
C'est qui ?
Numéro inconnu :
C'est Thomas
Thomas ? Quoi ? Hein ?
Je relevai la tête, et mon regard fut directement plongé dans le siens. Il me pointa son iPhone du doigt, m'indiquant qu'il était véritablement l'auteur de ces messages ?
Ok, c'était trop pour moi en une journée.
*
Alors que pensez-vous de ce début ? Quand j'vous disais que c'était du cliché bien écrit !
* tousse *
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro