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MY LIFE




WHAT WE WILL NEVER KNOW

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Je suis là, tout tremblant, les mains au-dessus du lavabo. J'ai des sueurs froides dans tout le corps, et l'adrénaline est si forte que je ne ressens aucune douleur. Et pourtant c'est bien là, juste sous mes yeux.

Mes parents viennent de m'apprendre leur divorce, et tout s'est passé très vite.

Trop vite.

Je crois que mon cerveau n'arrive plus très bien à suivre. Quelque chose a éclaté en moi, et je viens seulement de reprendre mes esprits. Je n'arrive pas à me souvenir... Pourquoi je suis dans la salle de bain, les poignets en sang ?

Il y a un instant encore j'étais dans le salon, autour de la table, là où mes parents m'ont annoncé la nouvelle, et tout est devenu flou. L'école, la solitude, le divorce, sombrer petit à petit...

Et me voilà ici.

Je lâche soudainement le scalpel que je tenais encore dans ma main droite, et le tintement dans l'évier me fait sursauter.

La céramique est rouge, complètement rouge de mon sang.

Qu'est-ce que j'ai fait ?!

Je n'ose même pas observer mon reflet dans le miroir, et je pousse enfin un cri. J'appelle à l'aide, j'appelle ma mère. Les entailles sont profondes, à la verticale, et ça ne cesse de couler à flot. Je me demande pourquoi je ne suis pas encore mort avec tout ce sang autour de moi.

Je ne cesse d'observer mes poignets, et je regrette déjà mon geste.

Pourquoi j'ai fait ça ?!

Quand la porte s'ouvre, je vois le regard horrifié de ma mère, puis celui de mon père, et je les fixe avec détresse. Je ne me sens pas très bien, mes genoux flanchent, et ma mère fait tout son possible pour tenter d'arrêter le sang. Mon père est au téléphone, mais je n'entends plus rien, je ne les entends même pas parler.

Je suis en pleine crise, l'angoisse est à son paroxysme, je n'arrive plus à respirer correctement. Je sais que ce n'est pas bon, et que si j'oxygène trop mon cerveau, je vais faire un malaise. Mais je ne peux pas, pas dans ses conditions.

Je lève alors les yeux au ciel, comme si j'allais recevoir de l'aide de là-haut, ou bien des réponses.

Des réponses à quoi ?

Est-ce que tout s'arrête là ? Est-ce que c'est ma fin ? C'est pitoyable. Je ne connaîtrais donc jamais le bonheur ? L'amour ? Le véritable amour ? Tous les soucis que j'ai causé aux gens autour de moi, au moins, ils seront désormais tranquilles. Et moi, je ne souffrirais plus.

Mais alors, pourquoi je ne veux pas que ça s'arrête maintenant, malgré tout ?

J'aurais voulu croire en quelqu'un, en quelque chose... J'aurais voulu croire que j'aurais pu aimer à nouveau, et être assez fort pour vivre.



-        Je ne me sens pas très bien... est la seule chose que j'arrive à prononcer, avant de tourner de l'œil.



















































-        Thomas ? Tout va bien ?

Je me tourne soudainement, surpris d'être interpelé par Bobbie. J'étais en train de fumer une cigarette à la fenêtre du salon. Elle semblait concernée, je pouvais lire l'inquiétude dans son regard.

-        Oui, ça va. Je repensais juste à un vieux souvenir, lui dis-je en tentant de paraître rassurant.

-        Un vieux souvenir ? demanda-t-elle en s'approchant de moi, curieuse cette fois-ci.

-        Oh, t'inquiète. Un truc pas important.

Elle ne me pose pas plus de question, et je l'en remercie intérieurement. Mais elle vient m'enlacer dans mon dos, alors que je continuais à fumer ma cigarette. Ça me fait sourire, je trouvais ce geste mignon. Encore plus parce que ça venait de Bobbie.

-        Ça te dit de manger Burger King ce soir ? proposai-je en observant la rue.

-        Oh non, pas Burger King ! protesta-t-elle, dans un élan de panique.

-        Tu m'as pas dit que t'adorais ça ? questionnai-je en tournant la tête dans sa direction.

Elle me regarde avec de grand yeux, semblant chercher une explication à ce refus, mais elle finit par cacher sa tête dans mon dos.

-        Le Burger King ça me fait péter...

Je recrache ma fumée de cigarette, mort de rire.

-        Ça te fait péter ?

-        Je l'ai encore dit tout haut ?! s'énerva-t-elle en s'écartant de moi.

Je ne cesse de rire et écrase ma cigarette dans le cendrier qui se trouve juste sur le rebord. Enfin, je me tourne complètement vers elle, un sourire aux lèvres. Elle a le visage caché dans ses mains et semble se maudire.

-        Bah écoute, je voudrais pas te mettre dans l'inconfort on peut trouver autre chose à emporter. Des sushis ? proposai-je en penchant la tête sur le côté, un sourire aux lèvres.

Elle découvre ses yeux entre l'écart de ses doigts, et je devine que j'ai touché dans le mille. Enfin, elle me sourit grandement et revient se mettre dans mes bras.

-        Ouais, va pour des sushis, acquiesça-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds, à la recherche d'un baiser.

Je ne la fais pas attendre plus longtemps et glisse mes mains sur ses joues, me penchant pour l'embrasser tendrement.



Ce jour-là, j'avais été tellement désespéré que j'avais commis l'irréparable. Je pensais ne jamais retrouver l'espoir, ni l'envie de vivre, et encore moins de trouver le bonheur.

Et pourtant, à ce jour, j'ai trouvé bien mieux que ça.

J'ai trouvé Bobbie Beryl.









J'avais l'impression d'avoir ma vie brisée entre mes mains, et que rien ni personne ne pourrait en récoler les morceaux. J'avais l'impression de déranger le monde et les gens autour de moi, parce que j'étais hypersensible, que mes réactions étaient imprévisibles, que je ne prenais pas ni ne voyais les choses comme les autres.

J'ai tenté de changer, de devenir quelqu'un d'autre. Je ne voulais plus déranger. Sauf que ça ne marche pas comme ça.

Et je suis là aujourd'hui.

J'ai compris que ça ne servirait à rien de changer notre nature. Tant que je suis heureux, et que je ne fais de mal à personne, je n'ai pas à changer qui je suis. J'ai compris que c'était normal de ne pas aller bien tous les jours, que ce n'était pas grave et que ça arrivait à tout le monde. Et j'ai compris qu'on pouvait toujours réussir à remonter la pente, surtout grâce aux personnes qui nous entourent.


A tous les hypersensibles,
les excentriques,
les marginaux,
et toutes ces personnes
qui ne rentrent pas dans les "normes" établies par cette société :

Ne laissez personne vous dicter votre façon d'être parce que ça ne leur plaît pas. Soyez vous même, continuez à sourire, à pleurer, à rire. Il y aura toujours quelqu'un pour vous accepter tel que vous êtes.











Because this is who I am.
Car c'est ainsi que je suis.



So take me AS I AM.
Donc prend-moi comme je suis



And I will take you AS YOU ARE.
Et je te prendrais comme tu es.







END



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