22. Cutthroat
Désormais, il fallait régler cette vilaine histoire de carreau cassé. Après qu'Oliver soit allé porter plainte au commissariat du coin, Thomas et moi devions donner notre version des faits afin qu'ils sachent le pourquoi du comment l'autre folle en était venue à jeter un caillou dans notre vitre.
- Thomas, murmurai-je en lui secouant doucement l'épaule.
Est-ce que j'avais encore
passé la nuit chez lui ?
Oui.
Est-ce que nous avions enfin fait l'amour ? Non, à mon grand malheur.
Thomas semblait faire le timide avec ça, et je ne comprenais pas pourquoi. D'habitude, c'étaient les hommes qui sautaient sur les filles. Alors pourquoi là, c'est moi qui voulais le déshabiller sur place ? Bon, en même temps, quand on a Thomas Sexy-Sangster devant soit, tout devenait plus difficile à gérer. Comme mon appétit sexuel par exemple. Ce salopard me faisait languir, je ne voyais pas d'autre explication. Ou bien je ne suis plus attirante ? Impossible, je l'avais bien vu hier.
- Thomas, réveil-toi, on doit aller au commissariat, lui susurrai-je à l'oreille alors qu'il avait la moitié de son visage caché dans son oreiller.
Il fit l'effort d'ouvrir un œil, puis grommela quelque chose d'incompréhensible avant de refermer à nouveau ses paupières.
- On est obligé... ? bougonna le garçon, peu enclin à lever ses fesses du lit.
- Bien sûr qu'on est obligé, gloussai-je alors que je le voyais faire une moue boudeuse.
- Ok, mais je veux un câlin d'abord.
Ce n'était pas un problème pour moi. Toute sourire, je vins me blottir contre lui après qu'il m'eut ouvert un bras pour l'enrouler autour de ma taille.
- Hmmmm, ouais... J'adore les câlins, murmura-t-il de sa voix fatiguée.
- Et moi c'est toi que j'adore, lui dis-je en embrassant sa joue.
- Et j'adore les bisous, reprit-il sur un ton plus enjoué.
Quelques minutes après notre câlin matinal, Thomas daigna enfin se lever. Il me laissa prendre ma douche en premier, comme ça je pouvais me pimper pendant que lui se lavait. Il savait que je mettais un certain temps, et cela ne le dérangeait pas. Il faisait en fonction de mon temps de préparation. Et ça, c'était une qualité indéniable. Car Thomas ne me disait jamais que j'étais trop maquillé, ou pas assez, il m'aimait comme j'étais.
Après qu'il fut sorti de la douche et qu'il fut habillé, je vis mÔsieur accrocher un bijou à l'anneau de sa boucle d'oreille. Un petit bijou, en forme de goûte d'eau bleu.
C'EST POUR ME TUER OU C'EST COMMENT ?
QUI LUI A APPRIS CE TOUR DE MAGIE ??
J'AI L'IMPRESSION D'ÊTRE UNE PRÉDATRICE SEXUELLE À CÔTÉ DE CE TYPE.
- T'aimes bien ? me demanda-t-il alors qu'il s'observait dans le miroir de la salle de bain. J'avais envie d'essayer, je trouve ça bien.
- Oui. Oui, oui. C'est très beau, confirmai-je en admirant son reflet.
Ferme ta bouche Bobbie,
tu vas gober des mouches.
Ou baver plutôt.
Qu'est-ce que je disais l'autre jour ? Heureusement que je n'avais pas d'appareil reproducteur male, auquel cas j'aurait déjà craqué mon jean. Et ce ne serait surement pas le seul que je trouerais.
Je sors avec une divinité, que voulez-vous.
Enfin, nous sortons de l'appartement pour nous rendre en voiture au commissariat. On avait pris ma petite Twingo vert menthe. En arrivant avec nos masques en tissus noirs, tous les yeux s'étaient tournés vers nous, nous étions encore plus mystérieux. En même temps, avec une meuf pimpée comme moi et BG-Sangster, nous étions un couple de qualité.
J'étais à fond dans mon rôle, jusqu'à ce que mon regard ne croise... la petite sirène.
QU'EST-CE QU'ELLE FOU LÀ LA PRINCESSE DISNEY ?!
Non loin d'elle, Oliver la dévisageait d'un regard gêné, et Dylan semblait tout faire pour le retenir de faire quoi que ce soit en lui bouchant la vue avec ses grandes épaules. Ils semblaient patienter en face d'un bureau dont la porte était entre-ouverte, sûrement l'endroit où nous allions être interrogés.
- Pourquoi elle est là l'autre tarée ?! maugréai-je avec une certaine irritation non dissimulée dans la voix.
- Elle est aussi interrogée, répondit Olly, peu joyeux.
- Je vous entends, vous savez ? s'exclama l'autre pimbêche derrière.
Je me tourne très lentement vers elle, lui lançant mon plus beau regard noir. Elle n'avait même pas intérêt à ouvrir la bouche. Je n'avais absolument rien contre cette fille, jusqu'à ce qu'elle ne s'en prenne à notre carreau.
- Elle va se calmer la petite sirène ? répliquai-je méchamment.
- Bobbie, calme-toi... murmura le blond à ma droite, qui semblait un peu paniqué.
Il lança un regard à Dylan qui était tout aussi stressé que lui. Oliver n'avait pas dû être facile à maintenir. Le connaissant, il avait autant la rage que moi.
Sauf que moi, j'étais pire qu'Olly.
- Moi au moins j'ai un prénom de princesse. Alors que toi, « Bobbie », cracha-t-elle presque mon nom, c'est un sacré beau nom de camionneur !
Pardon ?
Quoi ?
Qu'est-ce qu'elle a dit là ?
J'ai bien entendu ?
- Bobbiiiiiie... gronda Thomas qui sentait la catastrophe arriver.
Si nous avions été dans un dessin animé à cet instant même, de la fumée me sortirait probablement par les trous de nez.
- De camionneur ? De camionneur ?! répétai-je, voyant rouge. BAH APPROCHE QUE JE TE ROULE DESSUS AVEC MON CAMION PÉTASSE !
- TU M'AS PIQUÉE MON MEC, ENTRE NOUS LA PÉTASSE C'EST TOI !
Et voilà qu'on entendait deux voix stridentes s'insulter dans tout le commissariat. Finito le couple super classe, j'étais devenue une furie. Même si je savais que nous nous donnions en spectacle, ON NE ME TRAITAIT PAS DE CAMIONNEUR.
IL EST TRÈS BEAU MON PRÉNOM, OK ?!
Thomas me retenait tant bien que mal, et Dylan essayait de garder l'autre brailleuse à l'écart.
- Calme-toi Bie, où tu vas finir en détention provisoire ! me prévint Olly pour me calmer.
- Et si tu vas là-bas tu pourras pas dormir avec moi ce soir ! ajouta le blond qui me tenait par les épaules.
Je me calmais soudainement en regardant Thomas avec de gros yeux. C'était quoi cet argument ? Et pourquoi ça marchait même ? Oliver lança un pouce en l'air au blondinet, satisfait de son intervention dans la cause.
Évidemment, un policier avait passé sa tête hors du bureau pour comprendre le pourquoi de nos cris, mais je faisais mine de rien. Je n'avais plus l'autre gonzesse dans mon champ de vision, Oliver s'était placé devant moi. Et alors qu'on nous appelait pour entrer dans le bureau, je lançai à nouveau un regard mauvais à la fille.
- Et même qu'on va pas faire que dormir ce soir, moi et Thomas, lui crachai au visage.
*
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Voilà un petit chapitre rigolo parce que ça faisait longtemps, et la qualité première de notre Bobbie c'est bien la finesse de ses pensées. 💁♀️✨
Arielle : « Même que t'as un prénom de camionneur ! »
Bobbie be like :
❣️ L.O.V.E. ❣️
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