16. It Doesn't Really Matter
J'avais passé la nuit à cogiter sur les évènements de la veille. Je n'ai gardé aucune trace sur ma main. Quand j'ai quitté Londres, je n'avais jamais eu l'impression que Thomas avait été aussi pudique avec ses cicatrices. En tout cas, il n'avait jamais réagi aussi fort par rapport à celles-ci. Et puis je les avais déjà vu plusieurs fois. Il me les avait montrés de lui-même.
Que s'est-il passé pendant mon absence pour qu'il devienne si agressif ?
A cause de ça, je n'avais pas bien dormi, même si Thomas m'avait rassurée avant que je n'aille me coucher. En plus, Oliver avait ronflé toute la nuit, à cause de l'alcool. Ça n'avait pas aidé pour mon sommeil.
Le lendemain matin, en mettant mon sac dans le coffre de la voiture, j'avais vu Thomas me rejoindre avec une petite mine, rangeant ses affaires à côté des miennes. Quand il dormait mal, le pauvre garçon avait les paupières toutes gonflées au réveil. Déjà qu'il n'avait pas de grands yeux, ça les rendait encore plus petit.
- Le tiens aussi à ronfler ? demandai-je avec un petit sourire amusé.
- J'ai bien cru que j'allais le tuer, confirma-t-il dans un léger soupire. Et heureusement qu'on a pris du Febreze. T'avais raison pour Oliver...
- Oh merde ! m'esclaffai-je en voyant sa grimace de dégout. J'ai eu du bol, je suis passée avant !
- Bah pas moi...
Une fois avoir bien rangé nos affaires dans le coffre, Thomas referme celui-ci et je pars chercher la veste que j'avais laisser à l'intérieur de la maison. Mais je n'ai le temps de rien faire que Thomas me retient par le poignet. Surprise, je me tourne vers lui, attendant qu'il parle. Il a les sourcils froncés d'inquiétude, et n'ose pas me regarder dans les yeux.
- Écoute, pour hier, je...
- Thomas, le coupai-je d'une voix douce en m'approchant de lui.
Il était encore inquiet pour ça, j'aurais dû m'en douter.
- C'est rien je te dis. J'avais déjà oublié, lui dis-je en haussant les épaules.
- T'es sûr ? demanda-t-il en relevant enfin les yeux vers moi, semblant toujours concerné.
- Mais oui ! Allez, oublie. Je ferais attention la prochaine fois, t'inquiète.
VAZY BOBBIE C'EST TON MOMENT.
Je me rapproche encore de lui, et, me mettant sur la pointe des pieds, je lui embrasse la joue gauche. Puis je lui souris grandement et lui tourne le dos pour retourner dans la maison chercher mon vêtement.
PUTAIN PUTAIN PUTAIN.
J'ai failli dériver sur ses lèvres et je me suis reprise à temps sur sa joue ! Bon après j'ai quand même réussi mon move en beauté. Et juste pour un petit bisou sur la joue j'ai le cœur qui sort de ma poitrine, et le visage qui chauffe comme mon coup de soleil. Pourtant, j'ai quand même fait plus que ça avec lui autrefois.
Carrément plus, hehehe...
Quand je ressors, je vois que tous les garçons sont installés dans la Jeep, et je monte à l'avant aux côtés de Thomas qui est au volant. Je me retourne pour vérifier que les deux zigotos sont bien attachés, et qu'ils sont mignons tous les deux. Dylan était étalé sur Oliver, qui avait le visage contre la vitre, tentant de rattraper tous les deux leur nuit agitée.
- Les ravages de la gueule de bois, murmura le blond à ma droite, tout en allumant le moteur.
- Heureusement qu'ils sont restés à l'arrière. J'imagine même pas l'haleine de chacal qu'ils doivent avoir !
Thomas ne peut s'empêcher de rigoler, et enfin, nous prenons la route. Pendant les cinq premières minutes, je ne dis rien, restant silencieuse, jusqu'à ce que le blondinet n'ouvre la bouche :
- Bien sûr que tu peux mettre la musique, Bobbie.
- SUPER ! m'exclamai-je en attrapant rapidement le câble d'iPhone branché à l'autoradio.
Soudainement douteuse alors que je cherchais quoi mettre dans ma playlist, je me tourne vers lui, les yeux plissés.
- Dites donc, est-ce que j'ai pensé tout haut ? questionnai-je, suspicieuse.
- Non, pour une fois. Mais tu l'as pensé tellement fort que ça a raisonné en Bluetooth dans ma tête ! répondit-il avec un grand sourire.
Bon, au moins je n'avais pas refait une crise de Bobbielomanie. Et évidemment, qui c'est qui envahit la voiture encore une fois ?
The Weeknnnnnd !
- I SAW YOU DANCING IN A CROWDED ROOM ! chantai-je de ma plus belle voix.
- YOU LOOK SO HAPPY WHEN I'M NOT WITH YOU ! chanta à son tour Thomas sur le même ton.
Bon, en chantant les paroles, je me rends compte que ce n'est peut-être pas la meilleure musique de The Weeknd à chanter avec Thomas. « T'avais l'air mieux sans moi », « Je sais pas pourquoi j'ai fuis », « je t'ai fait pleurer quand j'ai fuis », j'avais vite changé pour laisser place à Over Now. Putain c'est aussi une musique de rupture !
BOBBIE QU'EST CE TU FOU ?!
- Mais pourquoi tu changes ? Elles étaient bien ! bougonna le blond en faisant une moue enfantine.
Holala, trop pipou...
RESSAISIS-TOI BORDEL,
ON EST EN CRISE LÀ.
- Hum... Bah en faite j'en cherchais une mais c'est bon ! Je préfère After Hours !
Merci The Weeknd, t'as faillis tout faire capoter en me mettant en situation de crise. Avec celle-là on était dans un meilleur mood. Et les musiques précédentes ne semblaient pas avoir affecté Thomas, à mon grand bonheur.
- Tu sais que c'est grâce à toi que je l'écoute ? me dit alors le garçon avec un sourire en coin. Chaque fois que je l'entends je pense à toi.
- T'as dû beaucoup penser à moi alors, vu le nombre de fois qu'il passe à la télé ! gloussai-je, tout de même touchée par ses mots.
- Oui, c'est vrai. J'ai beaucoup pensé à toi.
YOU PUT THE BOOM-BOOM INTO MY HEAAAART
HOU HOU.
THOMAS Lover-Sangster tu vas me faire sortir le cœur de la poitrine. Tu peux pas me dire des choses comme ça, en plus avec cette tête de beau-gosse !
C'est là que je l'entends éclater de rire.
- Une tête de beau-gosse ? répéta-t-il, mort de rire.
Ah.
Je veux mourir. Là tout de suite. J'ai envie d'ouvrir la portière et de me jeter sur la route.
- J'ai pas... ! Je... ! Je voulais pas le dire tout haut ! m'écriai-je, sentant mon visage chauffer.
- Oh les deux, fermez-là ! J'ai mal au crâne... baragouina Dylan à l'arrière alors qu'il avait la joue posée sur l'épaule d'Olly.
Ouf, pour une fois il me sauve la vie celui-là. Je gonfle mes joues et m'écrase littéralement dans mon siège pour me faire le plus petit possible. Et pendant le reste de la route, Thomas n'avait plus cessé de sourire. Je me demandais même s'il n'en avait pas mal aux joues.
*
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Ma mamie répond bien au traitement, elle est sur la bonne voie, et ma famille est rentré alors ça va beaucoup mieux !
Je revois la lumière, ouf 💛
❣️ L.O.V.E. ❣️
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