Voilà que Dylan et Olly étaient trop bourrés pour se lever de leurs chaises. Ils avaient bu comme des trous, tandis que Thomas et moi l'avions joué molo pour cette soirée. Trop boire me rendait vite malade et j'avais un jeu de séduction à opérer auprès d'un certain blondinet. Pour le moment, c'était raté : j'étais en train de faire la vaisselle.

- Besoin d'aide ? me demanda Thomas Sauveur-Sangster, un chiffon à la main.

- Avec plaisir, lui souris-je en lui tendant les ustensiles mouillés.

- Je sens que Dylan va bien vomir ce soir, continua le blond en essuyant les couverts que je lui donnais au fur et à mesure.

- Tu crois ? Olly a tendance à tout garder dans son bide, mais après il part en chiasse.

- Heureusement qu'on a rapporté du Febreze, gloussa-t-il en secouant la tête.

Ah ça, c'est sûr que ça n'allait pas sentir la rose dans les toilettes à la prochaine matinée.

- Je prendrais le volant demain matin, sinon on va faire un accident avec Dylan. Il assume mal la gueule de bois.

- Ok, je monterai devant avec toi alors, on les laissera avec leur haleine de chacal à l'arrière !

Il éclate de rire, mais il sait très bien que j'ai raison.

Et alors que je lui passais une assiette, je n'avais pas remarqué que le dessous était sale. Celle-ci se posa malencontreusement sur la manche de Thomas, laissant une belle tâche de sauce dessus.

- Merde ! Excuse Thomas ! m'empressai-je de dire en attrapant sa manche pour la nettoyer.

Pour seul réponse, je reçois une énorme claque sur la main, assez forte pour me faire gémir de douleur. Mes doigts lâchent directement l'éponge qui tombe sur le carrelage de la cuisine. Je me recule alors, sous le choc, reprenant ma main contre ma poitrine, et observe Thomas avec incompréhension.

Il semble aussi surpris par son propre geste tandis que je commence à ressentir des picotements sur le dos de ma main gauche. Je ne comprends pas la situation. Pourquoi m'a-t-il frappée si fort la main ? Le voyant rabaisser sa manche, je comprends que la cause sont ses cicatrices.

- Euh... Thomas... Je...

Je n'ai pas le temps de parler qu'il passe ses bras autours de mes épaules, en douceur, pour ne pas brusquer ma peau endoloris par le soleil de la veille.

- Je suis désolé. Je suis désolé Bobbie, excuse-moi, enchaina-t-il rapidement, paniqué.

Et dans la même seconde, il me lâche pour aller s'enfermer dans la salle de bain. Et je suis là, toute penaude, alors qu'on entendait les deux autres garçons glousser à gorge déployée dans le salon.

Reprenant mes esprits, je me penche pour reprendre l'éponge et finir la vaisselle, seule. Je crois bien que je ne l'ai jamais vu réagir aussi violemment à propos de ses cicatrices. Et moi qui tentait de le reséduire, voilà que je le faisais fuir. Ou alors avais-je juste réellement brisé quelque chose dans notre relation ? Plus rien ne serait jamais comme avant ?

Voyant que le blond ne ressortait pas de la salle de bain, et ne voulant pas assister à une soirée avec deux bourrés comme seule compagnie, je sors dehors. L'isolement semblait être la meilleure réponse, et je me sentais un peu patraque après ma « dispute » avec Thomas. Je ne m'éloigne pas trop, je m'assois simplement sur la première marche de la maison, un peu plus loin de la porte d'entrée.

Je regarde ma main, et même si la nuit est tombée, je distingue la trace rouge que les doigts de Thomas avaient laissé sur ma peau pâle. Je marque vite, mais j'espère que ces rougeurs vont vite partir.

Je soupire, et enlace mes genoux contre ma poitrine en me tournant vers la mer. Le bruit des vagues suffit à m'apaiser, bien que je sois encore tourmentée. J'étais un peu confuse. Mon cerveau ne voulait pas s'arrêter de se poser mille et une question.

C'est alors que j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer, mais je ne me retourne pas. Puis c'est le bruit d'un briquet qui s'allume qui me met la puce à l'oreille : Thomas est sorti fumé.

Ses bruits de pas se rapproche, et enfin, il s'assoit à côté de moi. Il y avait assez de place pour au moins trois personnes sur cette marche, et il avait laissé un peu d'écart entre nous. Il reste silencieux, et fume simplement sa cigarette, faisant en sorte de ne pas me souffler la fumée en plein visage.

- Encore désolé, Bie, finit-il par répéter, brisant le silence.

Je me tourne pour le regarder. Il était de profil, les coudes appuyés sur les genoux, observant la mer.

- J'aurais pas dû surréagir comme ça, c'était débile, se justifia-t-il, toujours sans me regarder. J'ai stressé pour rien.

- C'est rien Thomas, lui dis-je d'une petite voix.

Il secoue négativement la tête tout en la baissant.

- Non, c'était pas rien. Je t'ai frappé, et je t'ai fait mal.

- C'était qu'une claque de rien du tout, le rassurai-je, posant ma joue sur mes genoux. Je t'assure que ça va, ça ne m'a fait mal que deux secondes.

- Mais je t'ai frappé ! s'indigna-t-il finalement en fronçant les sourcils, se tournant enfin vers moi.

- Mais c'est de ma faute.

Cette fois, il hausse les sourcils, confus.

- Quoi ? Mais non, je-

- J'aurais dû être là pour toi, le coupai-je en relevant la tête. Durant ces trois dernières années, j'aurais dû être présente, et ne pas disparaitre comme un fantôme. J'aurais pu t'aider...

Il ne répond rien, et je baisse les yeux pour observer mes mains, posées sur mes genoux. C'était la vérité. J'aurais dû être là pour lui. Mais non, je l'ai quitté, et j'ai disparu de la surface de sa vie. Je l'ai laissé seul avec ses démons. Et avec Thomas, c'est la pire des choses à faire.

J'entends finalement ses vêtements se frictionner sur ma gauche, et il se rapproche de moi pour passer son bras droit autour de mes épaules. Il est délicat, il pense toujours à mes coups de soleil.

- T'es là maintenant. Le reste, on s'en fiche, murmura-t-il, déposant un baiser sur le haut de mon crâne.

Je ne réponds pas, mais ferme les yeux. Je décide également de poser ma tête sur son épaule, et il cale sa joue non loin de mon front. Finalement, j'avais réussi à avoir son bras autour de mes épaules, mais peut-être pas de la meilleure des façons.

*

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Je vais peut-être être un peu moins présente sur Wattpad, je vais faire de mon mieux. Mais ma grand-mère est actuellement malade, alors je n'ai pas trop le morale. Je suis à ses côtés actuellement. J'ai déjà perdu une de mes grand-mère en mai dernier, et cette grand mère là est vraiment très chère à mon cœur, je l'aime si fort...

Si certains d'entre vous sont croyants et pratique la prière, je m'en remets à vous, laissez une petite place dans vos prières pour ma mamie.
Merci 💛

❣️L.O.V.E.❣️