11. Ashes
Nous avions passé la fin d'après midi à nettoyer toute la maison, et la nuit était tombée. Ça sentait un peu meilleur, mais nous n'avions pas réussi à éliminer entièrement l'odeur de renfermé qui avait imprégné les pièces pendant des mois. Heureusement, l'eau chaude ne faisait pas des siennes malgré la vieillesse de la tuyauterie, et j'avais pu prendre une bonne douche dans la salle de bain, dont la décoration se résumait à des carrelages bleu-turquoise immondes. Ma tenue se composait d'un pull noir, un jean mom et mes converses rouges. Je la jouais décontracte pour la soirée.
Et c'était le cas de tous, Thomas avait enfilé un pull vert, un jean, et des converses en tissu bleu très épais. Olly s'était emmitouflé dans un sweat à capuche, un jogging et des air force 1 noire. Et Dylan était en t-shirt et short parce que monsieur n'était pas frileux. Il ne faisait pas froid dans la maison, mais on ne pouvait pas dire qu'il faisait une température agréable non plus.
La décoration de la maison faisait très vieillotte. Les placards, les meubles, la tapisserie, tout. Nous avions sorti les bouteilles sur la table du salon, et Thomas et Dylan s'étaient servis un verre de Whisky bien frais avec des glaçons pour se remettre de leur dure labeur. Moi et Oliver sirotions du Pisang mélangé à du jus de fruit.
- Est-ce que vous avez vu le papier peint des chiottes ? demanda Dylan, son verre à la main. C'est des putains de nénuphars, gloussa-t-il.
- J'ai vu, la couleur verte délavée est horrible, riais-je après avoir bu une gorgée de mon cocktail. Il a toujours été là celui-là !
- Roh, ça va, c'était la mode de l'époque, ronchonna mon meilleur ami, assis à côté de Dylan.
Je me levais ensuite pour chercher un paquet de chips à mettre sur la table, car le premier était rapidement parti. J'entends alors la porte vitrée de l'entrée s'ouvrir, et me tourne pour voir Thomas s'éclipser dehors. Il s'éloigne, s'approchant de la plage, et je vois une petite lumière dans le noir, près de son visage. Il était parti fumer.
Voyant que les deux autres zigotos étaient en plein concours d'anecdote, j'en profitai pour disparaitre à mon tour et rejoindre le blond. Une légère brise faisait voler mes cheveux, mais je pouvais voir Thomas, une main dans la poche, fumer sa cigarette et observer un point fixe au loin.
- T'as pas froid ? le questionnai-je après être enfin arrivée à son niveau, tentant de retirer mes cheveux de mon visage.
Surpris, il se tourne vers moi dans un léger sursaut et me dévisage. Puis il me sourit et secoue négativement la tête tout en inspirant sur sa clope.
Ah, j'avais toujours très envie de devenir cette cigarette.
- Non, répondit-il enfin tout en soufflant la fumer qu'il venait d'aspirer. Ça va je trouve.
Je ne dis rien de plus, et observe à mon tour le lointain. C'était assez silencieux, on entendait simplement le bruit des vagues au loin. Je retire alors mes chaussures, et m'avance finalement, ayant rapidement les pieds dans le sable.
- Tu vas où ? s'enquit le blond dans mon dos.
- J'adore la mer, et entendre le bruit des vagues, je me rapproche, lui dis-je en me tournant vers lui.
Il m'observe faire, et je continue ma marche jusqu'à arriver tout près de l'eau. Levant les yeux au ciel, j'aperçois les milliers d'étoiles briller là-haut.
- Il n'y a pas d'éclairage, alors on les voit bien, déclara Thomas qui m'avait finalement rejointe.
Il avait visiblement fini sa cigarette, et observait, tout comme moi, le ciel nocturne. Juste le bruit des vagues, le souffle du vent, le calme de la nuit, et la présence de Thomas.
- Je peux te prendre la main ? lui demandai-je sans grande timidité.
Je n'avais pas pu m'en empêcher. J'avais gardé les yeux fermés, le visage tournait vers le ciel, et le sourire aux lèvres. Je pouvais malgré tout sentir son regard sur moi. Ses doigts, légèrement froid, vinrent alors se glisser sur ma paume.
- T'as pas besoin de me demander ça, l'entendis-je dire.
Je pouvais le sentir sourire lui aussi alors que je serrais sa main dans la mienne.
- J'adore vraiment le bruit de la mer. Tu sais, j'ai l'impression d'être... En communion avec le monde ?
Je baisse mon visage et me tourne vers lui pour le regarder. Il observe les vagues, mais ne se moque pas.
- C'est vrai. Je pense que ce sont les mots justes, confirma-t-il.
- J'aimerai que ce soit comme ça, pour toujours !
Il se met à rire, de son petit rire adorable et mélodieux.
- Ce serait pas une bonne chose. A trop en abuser, on finit par se lasser, me confia-t-il en me regardant d'un air malicieux.
- C'est vrai... Alors j'ai bien fait de partir, tu te serais lassé de moi, conclue-je en bombant ma lèvre inférieure vers l'avant.
Il sourit, et se rapproche pour me bousculer avec son épaule.
- T'es la seule personne dont je ne pourrais jamais me lasser, dit pas de bêtise.
Je rigole, mais à l'intérieur mon cœur est prêt à sortir de ma gorge tellement il bat fort. Ça va pas bien de sortir des trucs comme ça Charmeur-Sangster ?!
- J'espère bien que tu ne partiras plus jamais, finit-il par dire, d'une voix plus basse.
Je me tourne vers lui, et il n'hésite pas à soutenir mon regard. Il me sourit, mais je sais qu'il est un peu triste, et qu'il a peur. Alors je ressers mon étreinte sur sa main, et m'approche à mon tour. Je lui souris avec le plus de tendresse possible, et vint lui dégager une mèche blonde capricieuse qui venait lui chatouiller le front.
- Je l'ai fait une fois, et je sais que je ne pourrais plus jamais être loin de toi, Thomas.
Il ne s'attendait pas à cette réponse. Je peux distinguer la peur disparaitre de ses yeux, et son regard se radoucir. Il ne sourit plus, mais je sens qu'il est rassuré. C'est alors qu'il ferme les yeux, inspirant, et mon cœur bat un peu plus fort.
Est-ce qu'il va m'embrasser ?
EST-CE QU'IL VA...?
Non, il pose juste son front contre le miens, et ça me fait presque le même effet. Peau contre peau, c'est différent de sur la falaise. Heureusement qu'il fait nuit, j'ai le visage en feu, et ma respiration est plus saccadée, bien que j'essaye de la contrôler tant bien que mal.
Il est conscient de l'effet qu'il a sur moi ? Je ne l'étais pas jusqu'à il y a quelques jours.
Ah, me voilà de nouveau amoureuse de cet imbécile.
*
Si tu as aimé ce potit chapitre pas piqué des hannetons, LÂCHE UN POCE BLEU.
Potit chapitre romantique.
CETTE SEMAINE VOUS AUREZ LE DROIT À 3 CHAPITRES PARCE QUE SOBEK A BIEN TAFFÉ HIHI.
(Juste sa lèvre qui brille après avoir passé sa langue dessus ça m'FAIT CAPOTER)
❣️ L.O.V.E. ❣️
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