-        T'es en train de me dire que je suis redescendue à Londres tout ça pour être reconfinée ?

-        Moi je dis rien, c'est la télé qui le dit.

Adieu ma rentrée. Adieu la faculté. Adieu les nouveaux copains et les retrouvailles.

-        Putain mais ils ont niqué mon come-back ! m'indignai-je.

J'étais assise sur le petit canapé trois places du salon, Oliver se trouvant au centre de celui-ci. Il semblait tout aussi embêté que moi.

-        Et la magnifique tenue qu'on s'était prise pour la rentrée, quel gâchis... soupira Olly, exaspéré par cette situation.

Heureusement que l'intérieur de notre appartement était rempli de plante, nous allions avoir du bon oxygène pendant cette séquestration. C'est ainsi que je surnommais le confinement. Ok, c'était absolument nécessaire au vue de la situation, mais il fallait avouer que c'était aussi très embêtant.

-        J'ai finis ma licence sur des cours à distance, et je vais commencer mon master de la même façon. Tu sais à quel point j'aime le contact social, comment on va se faire de nouveaux copains ?! m'exclamai-je en m'affalant sur mon ami.

Il éclate de rire et se met à me secouer la tête dans tous les sens.

-        Arrête de mytho, je sais que tu voulais juste mater des B.G. ! gloussa-t-il.

Il me connaissait trop bien.

-        J'ai assez maté ton cul comme ça pendant presque un mois, j'ai besoin de nouveau fessier frais à observer... bougonnai-je en me redressant sur le sofa.

Je finis par me lever en soupirant, et regarde par la fenêtre. Le temps à Londres n'était jamais très beau. Il pleuvait souvent, et le peu de soleil que nous avions ne nous rendait pas heureux. Il était à peine dix-neuf heure et le ciel gris faisait place à la nuit.

J'allais devoir me contenter de cette vue pendant un sacré moment. J'en étais déjà fatiguée.

-        Je vais devoir mater par la fenêtre, pas le choix, conclu-je en haussant les épaules.

-        Espèce de beauf. Que je t'entende pas siffler les mecs dans la rue ! me prévint le bouclé qui regardait toujours la télé dans le canapé.

Je vais me gêner tiens.

Nous avions aussi la chance d'avoir un appartement assez grand, et lumineux. Il était agréable, très éclairé, et les plantes qui l'encombré lui donné un petit charme. Je passais tout mon temps dans le salon, car ma chambre personnelle était un peu petite. Le sol était d'un beau parquet en bois clair, et les murs d'un blanc nacré.

C'était Olly qui avait fait toute la déco. Moi, j'étais une quiche pour ça. On se serait retrouvé avec des licornes sur les murs peints en rose et jaune, et le sol serait en moquette gazon. Bref, je n'avais aucune compétence en matière de décoration.

-        Si jamais, on invitera des copains du coin à venir ? me rassura alors Olly qui s'était levé pour me rejoindre près de la grande fenêtre qui donnait sur la rue.

-        On n'a plus de copain du coin je te rappel. Ils sont tous parti faire leurs études ailleurs. Je suis la seule quiche à être revenue à Londres et toi à y être resté.

-        Ouaip. C'est pas faux ça.

Nous nous regardons d'un air dépité, telles de pauvres âmes perdues.

-        Je peux t'avouer un truc ? dis-je soudainement.

-        Dis toujours.

-        J'ai fais les courses hier pour manger sain, mais j'ai envie de me péter le bide.

-        Moi aussi...

Cette fois, nous nous regardons, les yeux pleins d'émotion. Olly était mon âme sœur, je ne pouvais pas penser autre. S'il n'était pas gay, nous aurions eu pleins de bébé beau-gosses, roux, et frisés. Mais s'il n'était pas gay, nous n'aurions pas pu mater ensemble de magnifique boule masculin. C'était un mal pour un bien.

-        Prépare toi, on va au BK, annonça-t-il finalement.

-        Oh, la fashion week au BK on l'avait jamais faite !

Nous gloussons comme des dindons en courant vers la salle de bain sur la pointe des pieds. Là, je me maquille et lui s'habille comme si nous partions en soirée. C'était notre petit plaisir. Et avec le confinement qui arrivait, cela risquait d'être bien pire.

Des paillettes en veux-tu en voilà !

Cela dit, j'enfile des baskets plates – ça va bien deux minutes je suis pas Lady Gaga non plus – et enfile un blouson d'aviateur avant de sortir. Olly avait lui sortie sa veste en jean favorite qui lui sied à ravir. Nous n'étions pas too much non plus – sauf mon maquillage je l'avoue – mais nous étions originaux. Le style, c'était tout un art.

-        On a mis des croquettes à George avant de partir ? demandai-je à Olly alors que nous marchions dans la rue.

-        T'inquiète, on sera rentré dans moins d'une heure, me rassura le garçon.

George, c'était une autre de mes âmes-sœur. C'était mon chat.

Par chance, le fast-food était au bout de notre rue. Ce n'était pas non plus une bonne chose pour mon cholestérol. Cela ne faisait pas très longtemps que j'étais en colocation avec Oliver, mais BK était déjà devenu notre quartier général.

Arrivé là-bas, nous nous empressons de commander sur les bornes tels les cachalots que nous étions. Un menu double whopper cheese supplément cheddar, kings fries et green ice-tea, la perle de mes yeux.

-        Par contre, je te le dis, tu vas mourir ce soir, prévins-je mon meilleur ami qui venait de me rejoindre dans la file d'attente.

-        A putain, c'est vrai. Le BK ça te fait péter, se rappela-t-il en grimaçant.

Je me mets à rire avec lui, car ce n'était pas une légende : le burger king me donnait des gazes, pire qu'une bombe atomique.

-        Tu me dégoûtes sérieux Bie, finit-il par dire en se calmant un peu, le sourire aux lèvres.

Et alors que j'allais lui répondre une autre connerie, j'entends des voix familières dans mon dos, et je crois bien que l'une d'entre elle a dit mon prénom. Je me fige, je n'ose pas me retourner. Je pourrais les reconnaître entre milles.

Impossible. Pas au Burger King ?!

Ça fait très longtemps que je n'ai pas croisé le regard de ses personnes, je ne pensais absolument pas que cela allait arriver maintenant, là, dans le putain de fast-food au bout de la rue.

Je ne leur ai pas dit que j'étais rentrée à Londres.
Je vais me faire ZIGOUILLER !

Je tourne lentement la tête, et jette un coup d'œil vers mon meilleur ami qui semble aussi me regarder avec de gros yeux. Ok, je ne suis pas la seule à avoir deviné qui se trouvait derrière nous.

Dans un signal de tête, Olly m'indique qu'il va se retourner. Il le fait, très lentement, pour enfin découvrir qui ils étaient vraiment. Moi, je n'ose pas bouger. Parce que j'ai tout simplement les pétoches de croiser son regard, car je sais qu'il sera terriblement déçu. J'ai merdé. Je pensais avoir encore un peu de temps, mais je ne lui ai toujours pas dit que j'étais de retour pour lui jouer de mauvais tour.

-        C'est bien Bobbie, et Olly... entendis-je dans mon dos.

Mon cœur va exploser. Je n'ai pas d'autre choix que de me retourner, et de rencontrer deux perles sombres, visiblement sous le choc à la découverte d'un visage qui ne leurs semblent pas inconnu.

*

Si tu as aimé le chapitre, n'hésite pas à voter pour celui-ci ça fait très plaisir à Sobek !

BOBBIE ET THOMAS LES RETROUVAILLES.

Évidemment Bobbie a fait une petite bêtise, comme ça on débute bien l'histoire. *tousse*

Quelle nostalgie de relire, corriger et retravailler les chapitres comme avant. J'espère sincèrement que vous ne serez pas déçue de mon travail, je reprends doucement les bonnes habitudes et j'essaye de faire de mon mieux. 💛

Thomas qui attends des explications
be like :

❣️ L.O.V.E. ❣️