tu ne comprends pas la douleur qui reste en moi

comme si ce qu'il m'avait fait je ne l'avais pas consenti

comme si le souvenir de ses coups de reins étaient des coups de poignard entre mes deux seins, en pleine poitrine.

mais je n'ai pas d'excuse. je n'ai pas dis non. je n'étais pas complètement bourrée, pas assez foncedée. j'ai laissé faire, j'ai peut-être même apprécier.

je suis coupable. rien d'autre.

j'ai mérité ;

la confiance perdue.

Mais dis-moi,

Ais-je vraiment mérité que n'importe qui puisse avoir un accès à ces vidéos ? À mon intimité la plus intime ? Est-ce que j'ai véritablement mérité qu'on me filme à mon insu ?

c'est comme si on exploitait mes failles, comme si on perçait, qu'on creusait de plus en plus fort et profond sous ma pauvre carapace pour mieux me détruire.

Pour mieux me faire imploser.

parce que cela me ronge. j'ai beau l'avoir bloqué, ne plus chercher à en parler. et même parfois en rigoler.

Comment peut-on oublier ?

Comment a-t-on pu à ce point pu profiter de mon inconscience ?

Putain dis moi pourquoi quand je me vois je me dégoûte. Dis moi pourquoi je hais tant ce corps immonde, cette pensée horrible.

je suis laide.

et même affreuse.