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Chapitre 14: Partie de chasse

Assise sur une branche basse d'un arbre à la lisière de la forêt, Yuki savourait les parts de pizza restantes de la soirée de la veille. À sa grande surprise, elle avait plutôt apprécié ces quelques heures passées en compagnie d'Arthus, Misty et le boulet. Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas partagé de tels moments avec d'autres personnes de son âge. Depuis que Riki était entré à l'université, la jeune fille avait toujours fait cavalier seul.

Aux quatre coins du globe, elle était allée de ville en village, pour aider les habitants à se débarrasser des monstres locaux qui terrorisaient les populations. Mais, généralement, ces missions étaient pliées en quelques jours, une semaine tout au plus, et Yuki ne cherchait pas à sympathiser avec ses clients. Ils l'appelaient, elle s'occupait du Familier qui leur posait problème, ils la payaient, et leurs échanges s'arrêtaient là. À Honchin, c'était la première fois depuis qu'elle avait entamé sa carrière de chasseuse qu'elle passait autant de temps à un même endroit. Et elle ne comptait pas bouger de sitôt. Dès que cette histoire de Lindorm serait réglée, elle avait bien l'intention profiter de quelques vacances sur la Côte d'Azur, pour continuer à observer Arthus, qui l'intriguait de plus en plus. Elle voulait découvrir la vérité à son sujet, savoir pourquoi il avait été créé, et ce que Savior manigançait. Était-il une simple marionnette des puissants se croyant libre, ou était-il bel et bien une nouvelle sorte d'être vivant à part entière ? Dans tous les cas, elle allait le coller encore longtemps, que ça lui plaise ou non.

Son déjeuner terminé, Yuki activa ses pouvoirs et un mince filet de matière sombre s'échappa de sa paume. En une fraction de seconde, le carton à pizza disparut sans laisser de trace en émettant une onde de chaleur qui se propagea jusqu'aux sous-bois, en témoignait l'envol précipité des oiseaux. D'un bond, la chasseuse sauta au sol, et prit la direction de l'endroit où avait eu lieu l'incident avec les deux adolescents. Elle n'avait pas l'espoir de trouver un Familier. Elle devait simplement s'assurer d'une chose, et, pour cela, elle devait se rendre sur place.

La Japonaise marcha pendant une dizaine de minutes d'un pas léger, comme si elle effectuait une banale balade en forêt. Elle contemplait avec des yeux émerveillés les mille et une couleurs des feuilles d'automne se balançant lentement au gré de la brise matinale. Elle huma l'air et la délicieuse odeur ambrée des pignes des pins, légèrement masquée par celle de la terre humide et des lichens, la fit retomber en enfance. Elle se revoyait, dix ans en arrière, lorsqu'elle venait ici avec ses parents à la fin de l'été pour profiter des derniers jours de beau temps avant la reprise des cours. Peut-être était-ce le destin qui avait mis Arthus sur sa route lors de cette mission qui l'avait fait revenir dans cette région si précieuse à son cœur.

Une sangle de balisage orange posée entre deux chênes majestueux la barra le chemin. Plusieurs panneaux cloués sur les troncs demandaient aux randonneurs de faire demi-tour et les prévenaient d'un danger, sans en préciser la nature. Yuki était arrivée à destination.

Sans se soucier de l'interdiction, elle enjamba les balises, cette fois-ci à l'affut du moindre indice. Sans surprise, elle repéra tout autour du lieu du drame des traces de pas de petits curieux qui, attirés par l'affaire, avaient dû partir à la recherche du supposé lion.

En s'enfonçant encore davantage dans les bois, la rouquine retrouva des poils sombres, accrochés aux ronces d'un buisson. Sa première crainte était confirmée. Il s'agissait bien des Gallytrots. Même s'ils n'étaient pas directement responsables des meurtres, ils étaient passés par là, et leur apparition sur la plage n'était donc pas une simple coïncidence.

La chasseuse effleura la terre du bout de ses doigts et ferma les yeux. Ainsi, elle put visualiser parfaitement l'aura des chiens fantômes. Mais, ils n'étaient pas seuls. Une autre signature énergétique les accompagnait. Était-ce le Lindorm que Yuki recherchait tant ? Avec une intensité aussi faible, c'était peu probable. Un invocateur, alors ? Peut-être bien. Mais, pour le confirmer, l'Esper allait devoir remonter la piste jusqu'à sa source.

Même si elle avait une totale confiance en ses capacités physiques et ses pouvoirs, agir de la sorte en plein jour était trop risqué. Cette forêt était un chemin de grande randonnée. Si elle devait engager le combat, elle risquait d'impliquer des syniths, qui pourraient en plus être pris en otage. Non. Le mieux était de revenir un autre jour, et mieux préparée.

La jeune fille rouvrit les yeux et se releva lorsque, soudain, un bruissement dans les fourrés attira son attention. Aussitôt, elle se figea. Elle banda tous ses muscles, prête à riposter en cas d'attaque. Et elle eut raison. Une seconde plus tard, un boulet de canon sombre fusa vers elle.

Yuki réagit au quart de tour. Comme s'il s'agissait d'un ballon de foot, elle asséna un violent coup de pied à la créature. Un craquement sourd retentit lorsque celle-ci s'écrasa contre le tronc d'un arbre.

Le chien noir reprit rapidement ses esprits, et grogna de plus belle. Ses babines retroussées dégoulinaient d'une bave fumante qui dissolvait la terre meuble qu'elle touchait en une bouillasse noirâtre et visqueuse.

— Génial, de l'acide. Il ne manquait plus que ça. Je vais encore devoir acheter de nouveaux vêtements, grommela la rouquine. Allez, approche, sale clébard, montre-moi de quoi tu es capable !

Contre toute attente, malgré la haine qui se lisait dans ses pupilles pourpres, le Familier s'enfuit dans la forêt. Yuki jura, et se lança à sa poursuite. Très vite, elle s'écarta des sentiers balisés de grande randonnée pour se perdre à travers l'épaisse végétation. De nombreux buissons touffus et fougères rampantes tapissaient le sol, sur lesquels le pantalon de l'adolescente ne cessait de s'accrocher, ralentissant considérablement sa progression.

Le Gallytrot, qui n'avait aucun mal à se frayer un chemin, s'éloignait à chaque seconde, jusqu'à disparaître du champ de vision de sa poursuivante.

Après dix minutes de course effrénée, Yuki parvint à une petite clairière. Elle chercha des traces de la créature, mais rien. Elle n'aperçut ni empreinte dans la terre ni poils sur les branches. Le chien s'était volatilisé, certainement rappelé par son maître.

Alors qu'elle s'apprêtait à rentrer bredouille et frustrée, la jeune fille discerna deux ombres qui s'avançaient parmi les arbres, quelques mètres plus loin. Si tout d'abord elle pensa à de simples promeneurs, elle changea rapidement d'avis à la vue de leurs accoutrements. Les hommes portaient des costumes sombres et des lunettes noires. Dans leurs oreilles pendait ce qui ressemblait à un fil relié à un appareil intra-auriculaire, à la manière des agents secrets.

Yuki, prudente, se rapprocha suffisamment pour entendre leur conversation.

— Le Gallytrot a pris la fuite ? s'étonna le premier. Tu es sûr ? Ces Familiers ont pour ordre de tuer quiconque les apercevrait.

— Oui. C'est déjà la deuxième fois que ça arrive, grogna le second. Ces clebs sont inutiles ! Ça ne devrait pas être si compliqué de récupérer la fille du boss, pourtant ! Mais non, les toutous ont peur de quelque chose et reviennent la queue entre les jambes !

— J'en connais un qui ne va pas aimer ça... S'il relâche Lindorm pour finir le boulot... J'ai des frissons rien qu'à y penser...

— Tant qu'on ne lui sert pas de dîner... Enfin, allons faire notre rapport, on verra plus tard.

Sur ces mots, les deux invocateurs s'enfoncèrent dans la forêt, mais la Japonaise décida de ne pas les suivre. Elle avait déjà obtenu bien plus d'informations qu'elle n'en avait besoin. À présent, elle était certaine que sa mission allait s'avérer plus complexe qu'elle ne l'avait cru en l'acceptant. Le Lindorm n'était pas là par hasard. Si Savior était directement lié à tout ça, mieux valait ne pas foncer tête baissée. La première chose à faire était de retrouver la personne que ces types semblaient rechercher. Et, coup de chance, Yuki avait sa petite idée sur son identité.

Ainsi, elle sortit son téléphone portable pour envoyer un mail à Arthus.

« Samedi, rendez-vous au parc pour un pique-nique, le monstre. Ramène le boulet, et surtout Misty. »

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