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Chapitre 12: Un groupe intrusif

Après une longue journée de cours ennuyeux, Arthus attendit devant les grilles de l'école l'arrivée de Misty pour se rendre comme prévu chez Yuki. Il avait prévenu cette dernière de sa venue par mail le matin même, mais n'avait pas eu l'occasion de vérifier si elle l'avait bien reçu, puisque son smartphone ne se résumait plus qu'à trois éclats de verre brisé. Au pire, il lui expliquerait sur place, pensait-il.

Au bout de quelques minutes, le garçon aperçut la chevelure blonde de son « amie » au milieu d'une foule de lycéens de seconde. Étrangement, celle-ci se tenait légèrement à l'écart de ses camarades, et marchait la tête rentrée dans les épaules, fixant le sol. Néanmoins, lorsqu'elle entendit la voix d'Arthus, un large sourire éclaira sa figure et elle se précipita à sa rencontre.

— Désolée pour l'attente, le prof ne voulait pas nous laisser sortir, lança-t-elle, gênée. Et merci de m'accompagner jusqu'à la maison de cette fille !

— Si ça peut t'aider à résoudre ce mystère pour que je puisse retrouver ma vie tranquille, c'est avec plaisir, lui répondit l'adolescent en haussant les épaules. Au fait, David, mon coloc nous accompagne, j'espère que ça ne te dérange pas ?

Misty jeta un regard intrigué derrière son interlocuteur et distingua David, assis sur un banc, les bras chargés de cartons à pizzas.

— C'est ce mec bizarre ? s'étonna-t-elle. J'ai cru que c'était juste le livreur, moi...

— J'ai une tête de livreur ? s'offusqua le blondinet.

— Bah... un peu, quand même, pouffa Arthus. Il ne te manque que le scooter !

— C'est pas ma faute, il est à fourrière et j'ai pas encore eu le temps d'aller le chercher...

Sans épiloguer davantage, le petit groupe se dirigea vers la demeure de Yuki. Sur le chemin, Misty ne manqua pas de taquiner David sur son apparence, en proposant notamment des pizzas à tous les passants qu'ils croisaient. Arthus, même s'il marchait en tête sans se préoccuper des autres, ne pouvait s'empêcher de pouffer lorsque cela tombait sur des enfants à qui son colocataire ne pouvait pas refuser, de peur de s'attirer la foudre des parents. Et, puisque c'était l'heure des sorties d'école, le pauvre garçon ne se retrouva plus qu'avec une seule boite à moitié entamée lorsqu'ils arrivèrent enfin à leur destination.

Arthus sonna une fois, puis deux, mais personne ne lui répondit.

— Je crois qu'on n'a pas besoin d'attendre de réponse pour entrer chez les gens, au Japon, fit remarquer Misty.

— Hein ? T'es sûre de toi ? Ça a l'air assez fumeux, cette info, répliqua l'adolescent, sceptique.

— Elle a raison ! Dans les manga, ils font ça ! renchérit David. Allez, on entre !

Son colocataire soupira.

— Depuis quand les manga représentent la réalité ? Bref, je laisserai vous débrouiller si elle appelle la police...

Les trois adolescents poussèrent la porte d'entrée qui s'ouvrit en grinçant. Dès qu'ils posèrent un pied dans le jardin japonais qui se trouvait de l'autre côté, Misty et David restèrent cloués sur place pendant plusieurs secondes, bouches bée. Ils avaient du mal à réaliser qu'un tel endroit se cachait en plein cœur de la ville, et Arthus les comprenait. Lui aussi avait été subjugué par la beauté des lieux, la veille. La délicieuse odeur des primevères du Japon et le doux clapotis de l'eau s'écoulant dans le bassin rempli de carpes koï l'apaisèrent aussitôt. Les rayons cramoisi du Soleil couchant se reflétaient sur les feuillages d'autonome enflammés des cerisiers.

Le garçon aurait pu rester là des heures à contempler cette toile végétale semblant avoir été peinte par un artiste de renom. C'était d'ailleurs exactement ce que Yuki faisait. La rouquine, assise en tailleur sur la terrasse de sa maison, pianotait sur son ordinateur, le regard perdu dans le vague.

— Hum... Yuki, tu es là ? Je t'ai dit que...

La Japonaise sursauta en poussant un cri de surprise. Elle ferma précipitamment sa machine et, d'un bond, elle sauta sur Arthus pour le plaquer au sol. Ce dernier gémit de douleur lorsque sa tête heurta les pierres froides de l'allée.

— Bien tenté, Savior, mais tu ne m'auras pas par surprise, cette fois ! le menaça Yuki. Comment est-ce que vous avez su où j'habitais ?

— A... Attends, c'est moi, Arthus !

Après une seconde d'hésitation, la jeune fille relâcha sa prise, avant de lancer un regard noir à son allié.

— Qu'est-ce que tu fabriques ici ? Et comment tu es rentré ?

— Par... Par la porte, j'imagine ? Mais, je t'ai envoyé un mail, ce matin pour te prévenir que je venais, tu ne l'as pas reçu ?

Yuki s'empourpra, et détourna le regard, mal à l'aise.

— Ah... Ouais, c'est vrai. Désolé, je n'y pensais plus. J'étais sur un autre truc.

— T'as vu, mon pote ? Je t'avais dit que ça se faisait pas d'entrer chez les gens sans frapper ! s'exclama David.

L'Esper se retourna vers ses deux autres invités, puis grimaça. Elle avait passé sa journée à chercher dans la base de données d'ESP des informations sur le potentiel invocateur des Gallytrots, et elle n'était vraiment pas d'humeur à jouer encore aux touristes perdues. Tant pis pour son faux accent, elle n'avait plus l'énergie nécessaire pour ça. Au pire, David était tellement simplet qu'il n'allait même pas le remarquer, avec un peu de chance.

Par contre, la visite de Misty était peut-être une aubaine. Yuki voulait justement l'interroger au sujet de ce qu'il s'était passé, deux jours plus tôt. Toutefois, elle allait devoir se montrer prudente. Si elle n'était qu'une simple synithe qui avait eu le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment, elle allait le remarquer tout de suite. Dans le cas contraire... mieux valait rester sur ses gardes.

La rouquine invita tout le monde à rentrer, et demanda à Arthus de l'accompagner à l'étage pour l'aider pendant que les deux autres attendirent dans le salon. Dès qu'ils furent seuls, elle l'attrapa par le col et le plaqua contre le mur en le foudroyant du regard.

— Sérieux, c'est quoi le plan, là ? grogna-t-elle, furieuse. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « mission secrète » ? Encore, pour Misty, OK, je ne dis rien, mais qu'est-ce que tu avais besoin de ramener ton abruti de coloc ?

— Eh bah... Tu lui avais demandé des pizzas hier, alors je me suis dit que ça te ferait plaisir, se défendit le garçon. En plus, tu devrais y goûter, c'est meilleur que tout ce que tu peux acheter en ville !

Yuki relâcha son camarade en soupirant.

— Si tu le dis. Mais, ça ne m'arrange vraiment pas qu'il soit là, tu sais. Moins de gens seront au courant de ces histoires de Gallytrots, et mieux ça vaudra. Déjà que ça pose beaucoup de problèmes que Misty soit tombée dessus...

— Du coup, qu'est-ce que tu vas leur raconter ? Je leur ai dit que tu étais une experte en cryptozoologie, donc...

Alors qu'Arthus pensait que la jeune fille allait s'énerver, il s'étonna lorsqu'il vit son œil briller d'une lueur d'amusement.

— Laisse-moi faire ! Jouer aux complotistes qui croit aux licornes, c'était ma spécialité au lycée !

— T'as eu quel genre de scolarité, toi...

— Du genre chaotique, mais ce n'est pas très intéressant. Sinon, demain, je vais faire un tour en forêt, ça t'intéresse de venir ?

— Pas vraiment, non.

— Ce n'était pas une question, en fait. Tu es mon associé, donc tu dois venir sur le terrain, rétorqua sèchement la Japonaise. Tu as envie qu'on termine cette enquête, ou pas ?

— J'ai cours, tu sais... Ça ne peut pas attendre ce Weekend ?

— Ah, ces jeunes qui ne veulent même plus sécher ! De mon temps, on ne venait qu'un jour sur deux !

— De ton temps ? Est-ce que je dois te vouvoyer, dans ce cas ? railla Arthus.

Cette remarque lui valut une pichenette sur le front.

— Très marrant, je suis morte de rire ! J'ai fini le lycée cette année, pour ta gouverne. Maintenant, rapporte tout ça en bas avant que les autres se posent des questions. Moi, je vais chercher des photos truquées que je garde toujours dans ma chambre pour ce genre d'occasion.

Yuki confia à son complice une pile d'assiettes qu'il rapporta dans le salon. À sa grande surprise, il ne trouva personne dans la pièce de vie. Plus étrange, une odeur de nourriture flottait dans les airs. Le premier réflexe du garçon fut de se rendre à la cuisine, et ce qu'il découvrit le laissa sans voix.

Comme s'il était chez lui, son colocataire avait ouvert tous les tiroirs et avait mis sur le feu plusieurs casseroles tandis que Misty jetait sans ménagement le contenu du réfrigérateur.

— Euh... Vous m'expliquez ? lança le familier, dubitatif.

— On prépare le dîner, lui répondit joyeusement sa cadette.

— Oui. C'est ce que je vois... Mais, pourquoi ? Vous n'êtes pas chez vous, aux dernières nouvelles, et personne ne vous l'a demandé.

— Non, c'est vrai, mais je ne peux pas laisser cette pauvre Yuki comme ça ! s'exclama David, tout en découpant des radis. Tout ce qui était dans le frigo avait une tête horrible. Alors, je me suis permis de tout jeter pour éviter qu'elle s'empoisonne !

— C'est pas la question ! D'un, on n'est pas venu ici pour ça. Et, de deux, c'est pas vos oignons !

— Oh, tu sais, si on cuisine gratuitement pour moi, ça ne me dérange pas, déclara la propriétaire des lieux depuis le salon. J'ai jamais été douée pour ça, donc allez-y. Par contre, il a raison, vous auriez pu demander... A moins que ça soit une tradition d'Europa ?

Arthus abandonna. Comprenant qu'il allait passer la soirée ici, il commença à mettre le couvert. Et, alors qu'il s'apprêtait à demander à Yuki de lui donner un coup de main, il s'arrêta net lorsqu'il vit les photos qui étaient posées sur la table du salon. Sur l'une d'elle, on pouvait discerner une sorte de monstre humanoïde ailé, aux allures de chauve-souris géante.

Le cœur du familier s'accéléra drastiquement, de même que sa respiration. La rouquine, intriguée, se retourna vers lui, avant de se figer.

— Eh, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu es tout blême, tout va bien ?

— Je... C'est quoi cette photo ? réussit-t-il à articuler.

— Ça ? C'est issu d'un article douteux d'internet. Le type qui l'a prise prétend qu'il a réussi à photographier un vampire et...

Un flash écarlate passa devant les yeux d'Arthus. Dans ses oreilles résonnèrent un cri de terreur, et sa main droite le brûla. Il tituba, pris de vertiges soudain. Sa vision se brouilla progressivement. Il eut simplement le temps de voir David se précipiter à sa rescousse, avant de sombrer dans l'inconscience. 

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