Chapitre XXXXVIII
Quand nous fûmes rentrées, Naëdja avait l'air tendue au maximum. Elle me conduisit à une pièce que je n'avais encore jamais vue, La fameuse porte au bout du couloir.
C'était une véritable salle d'entraînement, avec des armes de différentes sortes, de différentes époque accrochées aux murs, des mannequins dispersés un peu partout dans la pièce aux murs clairs, dont certains étaient dans un état plus que lamentable, laissant le sol de pierres couvert de bouts de paille et de tissus. Sur le côté, on voyait une porte. Mais ce qui m'intrigua le plus, c'était l'espèce de cellule qui se trouvait au fond de la pièce. Elle me dit d'une voix monocorde, sans la moindre teinte d'émotion :
-C'est ici que tu t'entraîneras. La pièce à côté, ce sera ta salle de classe, d'accord ?
-Hu-hum. Et la pièce, là-bas ?
-N'y prêtes pas attention, d'accord ?
-Pourquoi ne devrait-elle pas faire attention à moi, très chère ?
La voix provenait de la cellule. Une voix d'homme qui réussit à énerver Naëdja au simple son de sa voix.
-TU M'APPELLES ENCORE UNE FOIS COMME ÇA, JE TE REFAIS LE PORTRAIT !!!
-Je suis déjà suffisamment élégant comme ça, pas la peine, merci.
Je l'entendis grommeler un "va crever" particulièrement haineux.
-J'ai tout entendu, chérie.
-NE M'APPELLES PAS COMME ÇA OU JE ME PASSE DE L'AUTORISATION DE FALDÉA POUR TE FAIRE PARLER !!!
-C'est ça.
-AH OUAIS ?! ARSENIC !! RÉCUPÈRE-MOI DEUX-TROIS ÉPÉES, QUE JE M'OCCUPE DE SON CAS !! QUAND À TOI, TU VAS CREVER, ABRUTI !!!
-Que de politesses...
-On verra si tu feras toujours le malin après quelques petites heures en ma compagnie...
-Ta compagnie est toujours un plaisir.
-Crois-moi, après ça, tu ne pourras plus me voir en peinture.
-Aucun risque.
De mon côté, j'obéissais à Naëdja et lui tendis un énorme épée et quelques poignards. Elle les regarda et prit le plus petit en me sortant :
-Ça suffira.
Je rangeais précipitamment les autres tandis qu'elle entrait dans la cellule. Elle ferma la porte derrière elle. Je restais de l'autre côté, à la regarder faire.
( Je sais qu'il y a au moins une âme sensible qui lit ce livre (je ne la nommerais pas mais elle s'est reconnue :) ) donc je vais vous passer les détails)
Au bout de quelques minutes, Naëdja l'avait presque fait craquer.
-Alors ? Tu peux plus me supporter, hein ?
Il ne répondit pas. J'entendais sa respiration sifflante, sans pour autant le voir. Il était caché dans l'ombre, mais j'entendais sa souffrance. Même si je me sentais un peu... bon, ok ÉNORMÉMENT mal à l'aise, je restais, en apparence, de marbre.
-Tu vois, ça aide pas de rester chez soi et de faire le petit prince chéri à sa maman ! Bon, tu me dis où sont les autres ? Allez !!
-... Même si tes beaux yeux me font craquer, je ne te dirais rien. Pas la peine d'insister.
-Alors, dit au moins que tu ne veux plus rester avec moi.
-Même si tu me tortures, je préfère ça à l'ignorance dont tu as fait preuve durant toutes ces années.
-Ah ouais !! Ben t'étonnes pas, ça va continuer !!
Elle ouvrit la porte comme une furie et sortit, claquant la porte au passage. Elle jeta rageusement le poignard par terre et me prit par la main pour m'entraîner dans la "salle de classe".
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