Chapitre XXXXV
La journée passa normalement, jusqu'au lendemain matin. Aujourd'hui, je devais rendre visite à ma mère, à l'hôpital. Je me suis levée, surexcitée. Mais en même temps, j'avais peur. Même si elle est dans le coma, je crois que peut-être elle pourrait m'entendre. Elle est magicienne, après tout.
Avant de partir, je mis le journal de la famille Desloups dans un sac, histoire de m'occuper dans la salle d'attente. Naëdja s'était habillée de couleurs sombres, comme moi.
Quand nous sommes arrivées à l'hôpital, il n'y avait pratiquement personne à l'accueil. Naëdja se fit passer pour ma tante. Je ne dis plus rien jusqu'à ce que nous arrivâmes dans la chambre de ma mère. Elle était là, allongée sur le lit, comme posée tant elle était maigre. Comme si elle était là, mais en même temps absente. Elle semblait fragile, mais en même temps, le fait qu'elle ait communiqué avec moi dans mes rêves prouvait qu'elle était plus forte qu'il n'y paraissait.
Je m'approchais de son chevet en tremblant. Je posais ma main sur la sienne.
Je regardais son visage paisible et endormi. Elle avait l'air en paix.
Naëdja se tenait dans l'ombre, discutant avec un médecin. Je réussis à saisir quelques bribes de la conversation :
-Son état est stable. Mais je ne sais pas si elle se réveillera, il se peut aussi qu'elle soit dans un état végétatif tout le reste de sa vie. Je dois admettre qu'elle a eu de la chance, elle est restée longtemps sur place à se vider de son sang avant que quelqu'un n'arrive...
-Merci. Mais comment savez-vous ça ?
-Elle a perdu pas mal de sang, et certaines de ses plaies avaient commencé à cicatriser.
Je décrochais à ce moment-là. Je me perdais dans la contemplation de ce visage, si familier et qui me ressemblait tant. Je resserrais ma prise sur sa main.
Pourquoi était-elle là ?
Qui l'avait attaquée ?
Dans quel but ?
Je fus tirée de mes pensées par la voix de Naëdja :
-Arsenic ? Je dois régler certains papiers à l'accueil. Je te laisse avec ta mère, d'accord ?
-Hum-hum.
Elle sortit avec le médecin. Je retournais dans mes pensées, jusqu'à ce que j'entende la porte s'ouvrir. Et un homme, au visage dissimulé sous une capuche.
-Viens.
C'est tout ce qu'il m'a dit. Mais QUI aurait été assez débile pour lui obéir ?
J'ai l'impression que ce type me prend pour une abrutie.
-Tu n'obéis pas ?
-Je suis loin d'être stupide. Et d'où avez-vous le droit de me tutoyer ?
Il n'ajouta rien, se contentant de soupirer.
-La méthode douce ne fonctionnant pas, je vais passer à la méthode forte.
Il leva la main, d'où sortit un rayon enflammé. Qui toucha directement mon sac, qui tomba en poussières. Je me précipitais loin de ma mère, de crainte que l'autre monsieur-je-prends-les-gens-pour-des-débiles-puis-j'essaye-de-les-atomiser se décide me tirer dessus alors qu'elle est à côté, risquant de la toucher mortellement.
Je me suis jetée sur le côté, évitant un autre rayon. Il me bombarda encore quelques secondes avant de cesser.
-Viens. Je n'ai pas le temps de jouer.
-Alors là, tu peux te gratter.
Je me jetais sur lui, le prenant par surprise et lui entailla le torse jusqu'à ce qu'il reste bloqué au sol, ne pouvant plus bouger.
Je voulais lui faire encore plus mal, sans vraiment savoir pourquoi. Après tout, ce type avait essayé de me tuer. Je me secouais la tête et reprit forme humaine.
Et merde.
Je serais vachement discrète quand je me baladerais avec mes fringues déchirées dans la rue.
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