Éric,encore un peu énervé, écrivit sur une feuille de papier :

Elle cachait très bien son aura maléfique jusqu'à aujourd'hui. Je ne sais pas comment elle a fait. Je pense que sa mère est derrière tout ça. Mais ce n'est que mon avis.

 Je le regardais, étonnée de voir qu'au lieu de s'énerver rouge, il s'énervait bleu ciel. En le voyant, je faillis éclater de rire.Rebecca voyait bien que j'étais à deux doigts de m'écrouler parterre, et elle me donna un grand coup de coude dans les côtes.Heureusement qu'il ne faisait pas encore nuit, sinon je pense que je l'aurais détruite. Littéralement, car ses coudes sont plutôt aiguisés. En reprenant mon sérieux, je me rendais compte à quel point on était mal. Et comme si c'était pas assez, Éric rajouta :

-Je sens aussi quelque chose de pas nette dans l'aura de ses potes. Comme quelques petites facultés surnaturels pas très cool.

Traduction,on est dans la merde noire, mais jusqu'au cou. Je passais l'information à Rebecca, qui blêmit en apprenant la nouvelle.

Gaël entra dans la chambre à ce moment-là. Il s'écroula sur le lit en soupirant. Puis, il dit d'une voix traînante, pendant que je refermais la porte :

-Il est là, le mort ?

Pour toute réponse, Éric lui donna un coup puissant sur le ventre. Et Gaël se tordit de douleur. Je regardais mon ami fantôme d'un regard que je voulais chargé de reproche, d'avertissement.

Il me sourit. D'un sourire sans joie. Étonnant, cette manière de sourire, comme un rictus. Il exprimait une sorte de résignation,comme quand on est obligé d'obéir à un ordre donné par un parent que l'on ne veut pas écouter.

Il soupira, et écrivit sur un carnet :

Désolé,monsieur le vivant. Mais tu l'as cherché.

Gaël se massa le ventre, légèrement énervé. Puis, je décidais de lui relater les dernières révélations.

En les écoutant, il semblait de plus en plus effrayé, et je me demandais si il n'allait pas se recroquevillé dans un coin de mon lit.

Enfin,quand j'eus fini de tout lui dire. Il me dit :

-Tu sais, j'ai très peur de péter les plombs. Depuis que j'ai faillis te tuer et tuer Rebecca, j'ai peur de devenir un monstre à chaque fois que je m'énerve. C'est horrible.

Je le regardais et soupirais.

-À qui le dis-tu !!

-Sauf que toi, c'est que la nuit.

-Oui.Contrairement à toi. Sauf que moi, ce n'est pas la première fois que j'étais sur le point de tuer quelqu'un avant l'incident du salon.

-Tu sais, je suis sûr que c'est moi qui t'aurais tuer.

-Tu veux parier ?

-Tu sais ce que ça peut transpercer, les griffes de loup-garou, a renchéri Rebecca ?

-Et les griffes de dragon ?

-Humpf! Mais je suis sûre que c'est moi qui t'aurais massacré !!

-Tu paries combien ?

Il sourit. Je lui rendis son sourire. Puis, je sentis la main froide d'Éric sur mon épaule. Je me retournais en lui souriant. Il me rendit mon sourire presque aussitôt, mais je vis qu'il y avait un éclair de jalousie dans ses yeux.

Rebecca me regardait. Elle souriait, elle aussi. Je me suis mise à rire,sans comprendre pourquoi.

Mes amis, mon cousin, tous ceux qui étaient présents dans la pièce me firent écho.

Puis,je repris brutalement mes esprits. Et, me retournant, je vis oncle Bastien.

Il était habillé normalement, mais il avait une sorte de poussière grise qui sortait de ses doigts. Je le vis, tétanisée, et fis signe aux autres de se calmer.

Ils arrêtèrent aussitôt.

Ils le regardèrent, eux aussi. Oncle Bastien prit la parole :

-Arsenic,Rebecca, Gaël. Je suis heureux de constater que vous avez enfin prit totalement conscience de vos facultés surnaturelles et de ce que vous êtes. Enfin, pour Gaël et Arsenic, ce n'est pas fini.