Bon.Je crois que la Adèle l'a démasquer. Il n'a VRAIMENT pas de chance.Mais alors vraiment pas. Je repris ma lecture, un petit peu angoissée.

Je fus soulagée de reconnaître l'écriture d'Hector sur la page suivante :

12Novembre 1900

Adèle a été envoyée à l'asile. Elle a essayer de me tuer avec un pieu d'argent, mais fort heureusement, un domestique a prévenu les gendarmes et ils l'ont interceptée. Elle criait à tort et à travers que j'étais un loup-garou. Et je dois admettre que la première réaction des policiers, après l'avoir ceinturée, a été d'appeler une ambulance pour l'asile le plus proche.

Je suis soulagé, mais en même temps, cette situation me brise le coeur. Et j'ai peur pour Anne. Je n'écrirait plus dans ces mémoires.Je les lui lèguerais à ma mort. Au moins, elle saura la vérité.

Ma fille, si tu lis ces lignes, c'est parce que je ne pouvais te les dire à voix haute. Sache que je t'aime et que je te souhaite le plus de bonheur possible.

L'écriture d'Hector s'arrêta là. En tournant les pages, je ne vis plus son écriture sur aucune des pages. Je m'arrêtais là. Puis je sentis la présence d'Éric dans mon dos. Je me retournais et lui souris. Il me rendis mon sourire. Puis, il me regarda et me questionna :

-Ça va mieux depuis hier ?

-Oui.J'étais un peu crevée hier soir.

-Tu m'étonnes. Tu t'es transformée deux fois en loup-garou et tu t'es battue contre une vouivre.

-J'ai rendu ma tante amnésique et j'ai guéris les blessures de mon cousin.

-Et après tu n'es pas fatiguée DU TOUT !!!

-Tu peux le dire, continue-ai-je en riant.

La porte s'ouvrit à toute volée et Gaël avança dans la chambre d'un pas traînant, puis il tomba comme une masse sur le lit, entre Éric et moi.

Il me dit, d'une voix étouffée par les couvertures :

-À qui tu parlais ?

Je me levais pour fermer la porte, pour éviter que tante Lison, qui était dans le salon, ne nous entende. Une fois la porte fermée,je lui répondis :

-Au fantôme du grenier.

Il releva la tête et me dit :

-Tu sais que c'est grave d'entendre des voix ?

-Mais j'entends pas des voix ! Il y a vraiment un fantôme au grenier ! Il y en a même deux !

-Ah oui ?

-Oui.C'est une mère et son fils qui sont morts dans cette maison il y a environ 100. Le fils s'appelle Éric. Et j'ignore le nom de la mère.

-Maman s'appelle Kathleen, me souffla Éric.

-Éric vient de me dire que sa mère s'appelle Kathleen.

-Wow.Et qu'est-ce qui me prouve que tu dis la vérité ?

-Déjà:tu es une vouivre, je suis un loup-garou-médium et ma meilleure amie est une elfe-vouivre.Ensuite : Je vois pas pourquoi je te mentirais.

-Si tu me dis bien la vérité, tu peux lui demander de faire le coup de la buée sur ton miroir ?

-Tu as entendu Éric ?

-No problèmes, cap'taine !

 Il se posta devant mon miroir ovale et écrivit :

Après ça,ose me dire que je n'existe pas, imbécile!!

J'éclatais de rire devant la mine déconfite de Gaël. Éric se joignit à moi et mon cousin a dû l'entendre, car je le vis tressaillir.

Ce qui eut pour effet de faire redoubler mon éclat de rire. Je le vis s'éponger le front, puis, il me dit d'une voix tremblante :

-C'est bon, c'est bon, je te crois.

-Je préfère, sinon, fait gaffe à tes fesse !!

-Eh...ça fait combien de temps que tu le vois ?

-Ça doit faire environ 5 ans.

-J'espère au moins qu'il te tourne pas autour, si tu vois ce que je veux dire ?

-Mais ça va pas bien dans ta tête ?

-Ben quoi ?

-Laisse tomber, me glissa Éric. Dis lui la vérité, c'est à dire oui.

-HÉ!

-Qu'est-ce-qu'il y a, s'alarma Gaël ?

-Non,rien, répondis-je. C'est Éric qui a dit une connerie.

-Quoi comme connerie ?

-Il a répondu oui, ce con !

Éric prit un crayon, un carnet et écrivit, sous les yeux étonnés de Gaël qui ne comprenait pas ce qui se passait, car il devait voir un crayon bouger dans le vide au dessus d'un carnet.

Arrête de te moquer de moi, tête de nouille tu me gonfles. Même si tu dis la vérité. Mais j'aimerais que tu comprennes que c'était de l'humour. Et ma réponse à ta question Gaël, c'est non. Compris ?

-Affirmatif,Éric ! Répondit Gaël en riant.

-Bon t'as fini ton cinéma, le mort, m'énervais-je ?

-Je l'aime bien, ton pote le mort.

-Moi,bizarrement, en ce moment il m'énerve, je sais pas pourquoi.

Éric s'est alors tordu de rire sur le sol. Son rire étant contagieux, je me mis à rire moi aussi, puis ce fut le tour de Gaël.

Nous restâmes écroulés sur le sol pendant quelques minutes, puis nous nous arrêtâmes. J'entendis quelqu'un ouvrir la porte d'entrée et la refermer, puis une voix grave et masculine crier :

-Je suis rentré !

Gaël se précipita en bas. Mon oncle Bastien était rentré plus tôt. On n'était pas encore le week-end. Il avait dû prendre des vacances.

Yes!!