Chapitre XVI
Il était devenu un gros dragon, immense au point de bousculer tous les meubles qui se trouvaient tout à côté de lui. Il était devenu vert émeraude, aux écailles brillantes et magnifiques. Ses yeux étaient d'un rouge menaçant et ses énormes crocs sortaient de sa bouche de façon très menaçante et mauvaise pour moi. Je n'avais pas peur, et lui non plus, mais je sentais que nos transformations l'avaient plutôt surpris, mais il ne mit pas longtemps à réagir,en me sautant à la gorge. Je l'esquivais en passant sur le côté,et fis un signe de tête accompagné d'un grognement pour dire à Rebecca de partir.
Elle ne réagit pas comme je l'ai voulu. Au lieu de ça, elle se précipita sur la première plante verte de tante Lison qu'elle a vu.
Je ne comprends pas cette réaction. Elle est tout bonnement absurde.
Le temps que je m'abasourdisse sur la réaction stupide de Rebecca, J'ai eu droit à une bonne griffure façon dragon de la part de Gaël dans la patte avant, et je répliquait en lui renvoyant la même, façon loup, sur sa face. Il poussa un rugissement qui a dû s'entendre à l'autre bout de la ville.
Même pas peur. Je me jetais sur lui, mais il était trop gros pour m'esquiver. Je sautais sur son dos et me mis à labourer son dos,mais pas trop profondément, il reste mon cousin et je l'aime en temps que tel.
Mais dans sa fureur dragonnesque, il a dû oublier que j'étais sa cousine, et pas un vulgaire cabot puant.
Il essayait de m'arracher à son dos comme il le pouvait, avec ses énormes pattes de dragon vertes, et je les griffais pour qu'il abandonne son idée.
Mais il est têtu. Très têtu. Il n'était pas prêt d'abandonner l'idée qu'il a dans la tête depuis le début de la provocation, soit me faire taire.
Quitte à me tuer.
Il s'arrêta brusquement. Je ne me rendis pas compte tout de suite pourquoi il s'arrêtait, mais je vis bientôt deux énormes lianes vertes qui se sont enroulées autour des pattes de mon dragon de cousin. J'évitais de justesse une autre qui s'enroulait autour de son ventre.
Je descendis de son dos, et j'essayais de me concentrer sur mon humanité. Au bout d'une minute, je redevins humaine, avec mes vêtements déchirés, dans le salon dévasté,avec un dragon immobilisé par des lianes en son centre.
À ce stade, tout est parfaitement normal.
Je me retournais vers Rebecca.
C'était elle l'origine de ces entraves végétales.
Elle était sur le sol, quasiment prostrée. Elle avait la main qui brillait d'un bel éclat vert, qui avait dû contribuer à la croissance de la plante et à son attaque envers Gaël.
Ses oreilles pointues avaient dû grandir encore un peu et ses yeux brillaient d'intense lueur verte.
Cette fois-ci, je pris peur. Je me suis demandée si elle étais malade,une maladie d'elfe-vouivre.
Elle me regarda de ses grandes orbites vertes illuminées, et me sourit.
Rassurée,je me rapprochais d'elle, et elle me jeta, affolée :
-Ne me touches pas !
Je m'arrêtais brusquement, de nouveau effrayée.
Elle se rendit bien compte qu'elle m'avait de nouveau fait peur, elle me fit un sourire rassurant :
-Situ me touches, je perdrait le contact avec la plante et ta vouivre de cousin risque de te trucider.
-Pas cool.
-Tu peux le dire.
-Et...ça ne te fait pas mal ?
-Non.
-Tune dépenses pas trop d'énergie ?
-Non,pas tant que ça. Mais je ne tiendrais pas 3 heures.
-Génial.J'imagine déjà la tête de tante Lison quand elle va voir ce bordel. On a tout intérêt à ramasser et à retransformer cette vouivre qui me sert de cousin.
-C'est une très bonne idée.
Je me tournais vers Gaël. Il était toujours sous sa forme de dragon.Je me rapprochais de lui et lui parlais doucement :
-Eh Gaël, eh... Calme toi, ce coup-ci, je ne vais pas m'amuser à te griffer... S'il te plaît, concentres toi sur ton humanité... Si tu te concentres sur ton humanité, promis je te fiche la paix, promis.Je t'en pris calme toi, détends-toi, concentres-toi sur ton humanité, concentres-toi...
Apaisé par mes paroles, il se calma et commença à reprendre sa forme humaine. Une fois redevenue totalement humain, il se retrouva... à poil. J'ai tout de suite détournée les yeux, lui jetant un "par pitié retrouves ton caleçon" gémissant et totalement ridicule. Il s'attacha une couverture autour de la taille en riant.Quand je me retournais, il était en train d'essayer de ramasser son bordel.
En jetant un regard vers Rebecca, je vis qu'elle avait rappeler la plante et que ses yeux étaient redevenus normaux. En revanche, ses oreilles étaient toujours aussi longues. Nous nous précipitâmes Gaël pour l'aider à tout ranger. Une heure plus tard, nous eûmes finis.
Gaël se dirigea en courant vers l'étage, dans le but de se rhabiller. Je restais en bas, avec Rebecca. Nous nous regardâmes, puis nous éclatâmes de rire. Pendant 5 minutes nous rîmes à gorge déployée.Au moment même où nous arrêtâmes de rire, et que Gaël descendit,la clé tourna dans la serrure. Je n'eus pas le temps de me ruer vers l'étage que tante Lison entra déjà dans la maison.
Merde.
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